Au fil des temps, ce dimanche a porté différents noms :

Ce fut le dimanche in albis ("en blanc") car, ce jour-là, les baptisés de Pâques revêtent pour la dernière fois le vêtement blanc de leur naissance nouvelle.
Ce fut le dimanche de Quasimodo, du premier mot latin de l'antienne d'ouverture de la messe : "Comme des enfants nouveau-nés ont soif du lait qui les nourrit, soyez avides du lait pur de la Parole, afin qu'il vous fasse grandir pour le salut, alléluia ! "
Et, depuis le 30 avril 2000, le pape Jean-Paul II a demandé qu'il soit fêté comme le "dimanche de la Divine Miséricorde", selon la demande faite par le Christ à sœur Faustine Kowalska, canonisée ce jour-là : "Je désire qu'il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde" (P. J).

Que la paix soit avec vous

On imagine sans peine l'état d'esprit des disciples le soir de Pâques (évangile) : par peur après la mort de Jésus, ils se sont enfermés. Mais celui-ci les rejoint et ils vivent une sorte d'expérience intégrale : alors qu'ils le croyaient mort, Jésus est vivant. Ce n'est pas seulement une idée qui circule, c'est une rencontre où les disciples voient son corps et ils reçoivent son Esprit.

    Une semaine après, le deuxième dimanche, les portes de leur refuge sont toujours fermées. Thomas, qui était absent dimanche dernier, doit vivre lui aussi l'expérience de la reconnaissance du Ressuscité. Pas d'impatience dans les paroles du Christ, il se laisse toucher, il laisse Thomas aller jusqu'au bout de son incrédulité, afin que librement celui-ci en revienne transformé. Nous sommes appelés au même chemin spirituel que Thomas : le ressuscité vient nous rejoindre et nous donner sa paix, non pas dans une maison à Jérusalem mais dans nos enfermements personnels.

    La reconnaissance du ressuscité est le point de départ d'une vie nouvelle. Parfois radicalement, parfois progressivement, l'authenticité de la rencontre avec le Christ se mesure à la joie et à la paix que nous éprouvons. Cependant, cette expérience de reconnaissance n'est pas uniquement un chemin individuel, elle s'authentifie dans la communion fraternelle. On peut se prendre à rêver de ce temps béni où les premiers chrétiens mettaient tout en commun et partageaient en fonction des besoins de chacun (première lecture). C'est pourtant la conséquence directe de la résurrection : le monde nouveau est advenu ; l'Esprit Saint est répandu. Le christianisme naissant n'est pas d'abord une organisation mais un art de vivre ensemble, un style nouveau qui attire, une justice en acte. Puissions-nous conjuguer au présent l'héritage de ces premières communautés chrétiennes.

LE TEMPS PASCAL

Ouvrons le Temps pascal

    Nous ouvrons le troisième volet du triptyque pascal : le premier était la préparation pascale (Carême); le deuxième, la fête de Pâques (Triduum pascal commençant à la Cène du Seigneur et s'achevant le jour de Pâques) ; et voici enfin le troisième : le Temps pascal, qui nous emmène du dimanche de Pâques au dimanche de la Pentecôte. C'est le temps festif le plus long de l'année liturgique.

    Comme le marcheur qui prévoit son itinéraire, commençons par regarder d'où nous partons et où nous arriverons. À la différence du Carême qui commence le mercredi des Cendres, le début du Temps pascal commence un dimanche et cela n'est pas sans signification. Quel que soit le moment de l'année, le dimanche, c'est Pâques. Chaque dimanche nous célébrons, notamment par l'eucharistie, la mémoire vivante du Christ mort et ressuscité ; le dimanche de Pâques en est le prototype. Ainsi les dimanches qui suivent directement Pâques sont totalement marqués par l'esprit de la fête pascale, à tel point qu'ils portent le nom de deuxième, troisième... dimanche de Pâques, etc. La fête de Pâques infuse la vie liturgique de l'Église : le cierge pascal est allumé ; la couleur liturgique du blanc ou de l'or évoque la lumière pascale.

    Quarante jours après Pâques, la fête de l'Ascension du Seigneur nous familiarise avec le don de l'Esprit Saint, l'Esprit du ressuscité. En effet, elle nous révèle la pédagogie divine : » II vaut mieux pour vous que je m'en aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous; mais si je pars, je vous l'enverrai » (Jn 16, 7).

    La clôture du Temps pascal advient avec la fête de la Pentecôte. Elle constitue comme la deuxième face du mystère pascal. L'évangéliste Luc sépare la Pentecôte de Pâques, en situant le don de l'Esprit lors de la fête juive des Tentes. 50 jours après Pâques, Pentèconta signifie cinquante ; mais l'évangéliste Jean situe le don de l'Esprit Saint le soir de Pâques.

La source du Nouveau Testament

    Qu'allons-nous entendre lors des lectures ? Les passages de l'évangile selon saint Jean, excepté le 3e dimanche où on lit dans saint Luc le récit des disciples d'Emmaüs ; en première lecture, on lit les Actes des Apôtres et en deuxième lecture, des extraits de la première lettre de Pierre.

    Les évangiles de Jean, notamment ceux des 5e, 6e et 7e dimanches, déploient l'unité divine entre le Père et le Fils. C'est l'événement de la résurrection qui révèle plus profondément cette relation de communion aux disciples de Jésus. Leur foi devient véritablement pascale car ils intègrent maintenant leur expérience de la rencontre de Jésus, dans la nouveauté de la résurrection. Cette transformation est spirituelle au sens où elle résulte de l'œuvre de l'Esprit Saint.

    Les Actes des Apôtres colorent de manière particulière la liturgie de la Parole des dimanches du Temps pascal. Lors de ces dimanches, l'Église lit uniquement le Nouveau Testament, signe de l'alliance nouvelle déployée dans le mystère pascal. En écoutant les Actes des Apôtres, nous revivons le temps de l'Église, de cette Église naissante constituée des premiers chrétiens encore si proches du Christ. Ces récits laissent percevoir le style des premières communautés, la diversité des nouveaux chrétiens venus du judaïsme ou de communautés hellénistiques et, surtout, nous percevons l'urgence de la mission qui presse les Apôtres. Tout au long des Actes, l'effusion de l'Esprit Saint constitue le marqueur d'un devenir chrétien qu'il faut inventer et qui se construit progressivement. L'Esprit est donné avec largesse lors de la Pentecôte (Ac 2, 1-11).

Les nouveaux baptisés

    Pour ceux qui ont reçu à Pâques les sacrements de l'Initiation chrétienne (baptême, confirmation et eucharistie), le Temps pascal est le temps de la mystagogie. Cette période d'expérience nouvelle les enracine comme fidèles du Christ. Une place particulière doit être prévue dans l'assemblée dominicale pour qu'ils se sentent accueillis et intégrés à la communauté chrétienne : ainsi se déploie ce que les rites baptismaux ont réalisé. Les nouveaux baptisés de Pâques sont les témoins du chemin de Dieu en eux. Ils témoignent, comme les nouveaux chrétiens des Actes des Apôtres, que Dieu se fait proche. Ils découvrent que le mystère de Dieu, mystère de vie et de résurrection, s'approfondit par la fréquentation des Écritures, la participation à l'eucharistie et par la communion fraternelle. Comme pour les nouveaux baptisés, le Temps pascal est pour chaque chrétien un temps d'approfondissement pour habiter le monde de manière authentique.

► La Dévotion au Christ Miséricordieux

Rappelons nous les paroles de Benoît XVI qui évoquait la mémoire de son prédécesseur, le pape Jean Paul II qui avait confié le monde entier à la Divine Miséricorde :
► Jean Paul II confie le monde à la Miséricorde Divine
Paroles intégrales du pape Benoît XVI ► Prière du Regina Caeli en ce dimanche de la Miséricorde Divine
Paroles intégrales du pape Benoît XVI ► Prière du Regina Caeli en ce dimanche de la Miséricorde Divine
Homélie du Saint Père ► C'est la Miséricorde qui met une limite au mal souligne Benoît XVI
► Meilleurs vœux au pape Benoît XVI

Cela aurait été également l'anniversaire du pape Benoît XVI. Joseph Aloisius Ratzinger est né le 16 avril 1927 à 4h15.
► L'archevêque Mgr Gänswein en visite à Altötting

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Sources : E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.04.2023

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