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 Sixième journée d'exercices spirituels de Carême, prêchés devant le Pape Benoît XVI

 

Cité du Vatican, le 15 février 2008  - (E.S.M.) - Le Christ, en mourant pour l'humanité, nous a permis de nous approcher de la maison du Père. Depuis lors et jusqu'aujourd'hui, la voie pour y entrer est donnée par la foi, l'espérance et la charité. Ce sont les considérations centrales avec lesquelles le cardinal jésuite, Albert Vanhoye, a terminé la lecture méditée de la Lettre aux Hébreux, lors de cette sixième journée d'exercices spirituels de Carême, prêchés devant le Pape Benoît XVI et la Curie Romaine.

Chapelle Redemptoris Mater

Sixième journée d'exercices spirituels de Carême, prêchés devant le Pape Benoît XVI

Première méditation : "Privilèges et exigences de l'union par le sacrifice du Christ", (Heb 10, 19 -25)
Seconde méditation: "Le Sang de l'alliance et la Résurrection du Christ", (Heb 13, 20 -21)
Troisième méditation: Union au Christ et sacerdoce "baptismale", (1 Pi 2, 4 -5)


Par sa mort, le Christ a amené Dieu à habiter dans le cœur de l'homme : le cardinal Vanhoye termine sa réflexion sur la Lettre aux Hébreux pendant les exercices spirituels de Carême au Vatican. Demain sera le dernier jour des méditations de ce Carême.

Dans l'Ancienne Alliance, une pleine communication entre l'homme et Dieu, considéré comme une puissance inabordable, était impossible. Le Christ, en mourant pour l'humanité, nous a permis de nous approcher de la maison du Père. Depuis lors et jusqu'aujourd'hui, la voie pour y entrer  est donnée par la foi, l'espérance et la charité. Ce sont les considérations centrales avec lesquelles le cardinal jésuite, Albert Vanhoye, a terminé la lecture méditée de la Lettre aux Hébreux, lors de cette sixième journée d'exercices spirituels de Carême, prêchés devant le Pape Benoît XVI et la Curie Romaine.

Depuis toujours, les chrétiens vivent une condition privilégiée, par rapport à la relation de l'ancien peuple juif avec Dieu. La condition est celle d'avoir découvert la proximité, la paternité de Dieu et non - comme dans l'Ancien Testament - son immense pouvoir lointain. Le cardinal Vanhoye a expliqué que les derniers chapitres de la Lettre aux Hébreux, depuis le dixième, contiennent le cœur de cette thèse. En tant que chrétiens, a-t-il expliqué, nous possédons un droit d'entrée dans le sanctuaire céleste - et non d'une « confiance » comme l'affirment quelques traductions : un droit à faire partie de la famille divine, fondée sur le sang versé par Jésus. Et c'est le don suprême du sacrifice, a expliqué le prédicateur des exercices, qui a marqué la profonde nouveauté par rapport aux hébreux de l'Ancienne Alliance, qui, avec leur caractère rituel rigide, mettaient au contraire d'innombrables degrés de séparation entre l'homme et Dieu :

« Dans l'ancienne Alliance, il y avait la séparation entre le peuple et les prêtres. Le peuple n'était jamais autorisé à entrer dans l'édifice du Temple. Il pouvait seulement rester dans la cour. Les prêtres avaient le droit de pénétrer dans l'édifice. Il y avait cependant une séparation même entre de simples prêtres et les grands prêtres. Les premiers ne pouvaient pas entrer dans la partie la plus sainte, mais seulement dans la partie sainte de l'édifice. Il y avait même une séparation entre un prêtre et une victime. Le prêtre ne pouvait pas se donner, n'était pas digne, n'était pas apte. Il devait donc offrir comme victime un animal, mais un animal n'est pas en mesure de sanctifier un prêtre. Il y avait enfin la séparation entre la victime et Dieu. Un animal ne peut pas entrer en communion avec Dieu. Maintenant, par contre, par le don du Christ, tous les croyants ont le droit d'entrer dans le sanctuaire et il ne s'agit plus d'un sanctuaire non authentique, fabriqué par les mains de l'homme, mais d'un véritable Sanctuaire, il s'agit d'entrer dans l'intimité de Dieu ».

L'auteur de la Lettre aux Hébreux, affirme donc l'existence non plus de la distance mais de la confiance entre l'homme et Dieu, gagnée par la mort rédemptrice de Jésus, par son humanité glorifiée. Il nous invite « à nous approcher » avec un cœur pur de Dieu, de faire ce qui était d'abord inconcevable et interdit. L'Alliance donc est « nouvelle » parce que, ce que la mort du Christ a engendrée, n'existait pas avant. Par rapport à l'ancienne alliance israélite, rechercher la volonté de Dieu pour le chrétien ne veut plus dire se conformer à un code fixe, mais rechercher une création continue. Celui qui a une responsabilité pastorale, a exprimé le cardinal Vanhoye, doit surtout être conscient de cela. Et en étant la nouveauté chrétienne, une source inépuisable, - a-t-il réaffirmé - on doit toujours l'annoncer en faisant attention à l'axer sur les trois pivots de la foi, l'espérance et la charité,  plutôt que - comme cela arrive - sur des discours de type moralisateur :

« Parfois les prédicateur chrétiens font trop d'exhortations morales et pas assez d'exhortations théologales, qui sont plus importantes. L'auteur nomme les trois vertus théologales : la foi, l'espérance, la charité. Il aurait pu nommer les vertus morales ou les cardinaux, mais il ne l'a pas fait, parce que ces vertus n'ont pas un rapport direct avec la Nouvelle Alliance. Les juifs étaient préoccupés surtout de bien observer toutes les traditions et les commandements. Par contre, le Nouveau Testament n'insiste pas autant sur la loi à observer, mais exhorte à avoir la foi, l'espérance et la charité ».

Le prédicateur jésuite a conclu la réflexion sur la Lettre aux Hébreux en traitant la conclusion solennelle, centrée sur la Résurrection et sur l'Alliance éternelle, avec la seconde méditation. Le cardinal Vanhoye a parcouru les niveaux suivants d'approfondissement de la doctrine chrétienne, en passant par la compréhension initiale de la Résurrection de Jésus comme simple restitution de la vie de Dieu au Fils, à la résurrection comme le fruit de l'intervention de l'Esprit Saint, souffle vital de Dieu. Et ici le prédicateur des exercices s'est arrêté sur le lien, mis en évidence dans la Lettre, entre l'esprit vital et le sang, ce dernier déjà considéré sacré par les anciens - et par la Bible - parce que porteur du souffle de la vie. Une intuition correcte, confirmée par la science lorsqu'on a découvert que le sang oxygène le corps, c'est-à-dire porte le « souffle » de la respiration humaine aux cellules. Et donc, a comparé le cardinal Vanhoye :

« Comme nous inspirons l'air de l'atmosphère pour oxygéner notre sang et lui permettre de vivifier tout notre corps, le Christ a ainsi inspiré l'Esprit Saint, dans sa Passion par une prière intense. Pour vaincre la peur de la mort, Il a prié, a supplié et a reçu l'Esprit Saint, qui est entré en Lui et l'a poussé à offrir sa vie en un don d'Amour. Nous pouvons dire que dans la Passion, le sang du Christ s'est imbibé de l'Esprit Saint, en acquérant la capacité de communiquer une vie nouvelle et de fonder la Nouvelle Alliance ».

En réfléchissant sur ce nouveau rapport révélé entre Dieu et l'homme à travers le Christ, l'auteur de la Lettre a même une intuition qui, selon le cardinal Vanhoye, exprime une vérité du christianisme, d'une profondeur jamais affirmée jusqu'ici. L'auteur souhaite non seulement que les chrétiens fassent la volonté de Dieu, mais que Dieu fasse aussi en eux ce qui est apprécié en Lui :

« On montre là, me semble-t-il, l'élément le plus profond de la Nouvelle Alliance. Le fait que nous recevions en nous l'action même de Dieu. Dans l'Ancienne Alliance, Dieu prescrivait ce qu'on devait faire, Il le prescrivait à travers une loi extérieure. Ce type d'Alliance n'a pas fonctionné, parce que l'homme n'est pas capable d'accomplir la volonté de Dieu avec ses seules forces. Le Seigneur a donc voulu instituer une Nouvelle Alliance : il a promis d'écrire sa loi dans le cœur de l'homme, de lui donner un cœur nouveau et de donner son esprit (...) Par conséquent, la nouvelle alliance ne consiste pas seulement à recevoir les lois de Dieu à l'intérieur de notre cœur, mais à recevoir l'action de Dieu même en nous ».

Même dans l'Évangile de Saint Jean, a rappelé le cardinal Vanhoye, le Christ parle de ses œuvres comme un don du Père. Cela même vaut pour les chrétiens, qui au contraire sont accompagnés depuis le fondement de l'Église par la certitude, exprimée par Jésus, de pouvoir accomplir des œuvres aussi grandes que lui : ou mieux encore, accomplies par le Christ lui-même à travers son intelligence, sa générosité et son dévouement.

Les Exercices spirituels se termineront  demain matin samedi 16 février, avec le discours du pape Benoît XVI adressant ses remerciements au cardinal Vanhoye.

Exercices spirituels de la semaine
Benoît XVI commence les exercices spirituels
« Dieu nous a parlé en son Fils » et « le Christ est Fils de Dieu et notre frère »
La Nouvelle Alliance, méditation du card. Vanhoye devant Benoît XVI et la Curie
Le sacrifice du Christ dans les méditations du card. Vanhoye, en présence de Benoît XVI

Tous les textes du temps de Carême Table Carême
 

Sources:  www.vatican.va R.V. - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.02.2008 - BENOÎT XVI

 

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