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Le pape Benoît XVI était un grand économiste

Le 15 janvier 2023 - (E.S.M.) - Ettore Gotti Tedeschi, qui a participé en tant qu’expert à l’élaboration de la grande encyclique économique, « Caritas in Veritate », a écrit cet article, immédiatement après la disparition du pape Benoit XVI.

Benoît XVI - Pour agrandir l'image ► Cliquer

Le pape Benoît XVI était un grand économiste

Gotti Tedeschi se souvient de Benoît XVI « Magne » : Pape Saint et économiste

Le 15 janvier 2023 - E. S. M. - Je suis sûr que de nombreuses personnes compétentes et qualifiées parleront et écriront sur le pape Benoît XVI en tant que philosophe et théologien, tout comme, je le crains, nous continuerons à lire des débats sur les raisons de son renoncement.

J’aimerais me souvenir de SA Sainteté le pape Benoît XVI comme d’un économiste, car il a montré qu’un saint pape peut être un véritable économiste à une époque aussi complexe que la nôtre. L’économie devrait se préoccuper de la satisfaction des besoins de l’homme, mais seuls ceux qui connaissent les véritables besoins de l’homme et la manière de les satisfaire, peuvent réellement le faire.

Et qui mieux qu’un Saint Pape les connaît ? Et donc qui plus qu’un Saint Pape pourrait être contesté s’il parlait d’économie ou de finance pour l’humanité qui ne coïncide pas exactement avec celle souhaitée par ceux qui pensent savoir et pouvoir la gérer !

Je rappelle que Benoît XVI a été pape au moment le plus difficile de la mondialisation, entre 2005 et 2012 ; le lecteur se souvient certainement que la crise financière internationale a éclaté en 2008.

C’est précisément pour cette raison que Benoît XVI a retardé la publication de Caritas in Veritate pendant deux bonnes années (elle devait sortir en 2007 et est en fait sortie le 29 juin 2009), voulant comprendre ce qui allait se passer et quels changements apporter au texte.

Le résultat est une encyclique extraordinaire qui entre dans l’histoire. Le pape Benoît XVI explique que le nihilisme ambiant ne permettra pas à l’homme de donner un sens aux outils dont il dispose ; au contraire, ils prendront une autonomie morale.

Non seulement ils s’échapperont des mains de l’homme doté de peu de sagesse, comme l’a écrit saint Jean-Paul II, mais ils influenceront même moralement les choix de l’homme.

Exactement ce qui s’est passé et se passera.

Benoît XVI était donc un authentique grand économiste, mais il était aussi un visionnaire sur les risques de l’homme dans ce siècle.

Caritas in Veritate conclut en nous rappelant que les problèmes ne sont pas résolus en changeant les outils mais en changeant le cœur de l’homme.

Dans Lumen Fidei de François, dans la partie qu’il est censé avoir écrite, il explique que changer le cœur de l’homme est la responsabilité de l’Église, qui dispose de trois instruments : la prière, le magistère et les sacrements.

L’Église doit enseigner la Vérité éternelle, elle doit évangéliser, elle doit valoriser les Sacrements.

Les Sacrements, ne l’oublions pas, sont comme les dominos, si l’un tombe, ils tombent tous les sept.

Benoît XVI, « Magne ».

Gotti Tedeschi

De même, dans cette troisième encyclique de son pontificat, Benoît XVI dénonce la mentalité du profit à tout prix de l'économie mondialisée et regrette que l'appât du gain ait fait naître la crise économique la plus grave depuis la Grande Dépression des années 1930.

Rappelons que le document, fruit de deux années de travail, a été rendu public à la veille du sommet du G-8 à L'Aquila, en Italie, au cours duquel les dirigeants des huit pays les plus industrialisés doivent tenter de coordonner leurs efforts pour permettre une sortie progressive de cette crise financière internationale.

Lors de la présentation de l'encyclique, Benoît XVI a d'ailleurs souligné l'événement en affirmant: « Je vous invite à prier pour les chefs d'État et de gouvernement du G8 qui se rencontrent ces jours-ci à L'Aquila. Que de cet important sommet mondial puissent jaillir des décisions et des orientations utiles au véritable progrès de tous les peuples, en particulier des plus pauvres. Nous confions cette intention à l'intercession maternelle de Marie, Mère de l'Église et de l'humanité. »

La publication de cette encyclique papale semble destinée à donner aux chefs d'État et de gouvernement du G-8 un fort impératif moral pour les obliger à corriger les erreurs du passé et à dessiner les contours d'un ordre financier mondial plus juste et responsable socialement.

Car, l’encyclique est une critique argumentée du système capitalisme ultralibéral. Le texte de 150 pages est alimenté par de nombreuses réflexions d’économistes chevronnés et reconnus.

Dans l'encyclique, le pape propose un programme de reconstruction du modèle économique actuelle, en prônant une revalorisation du rôle de l'ONU et la création de ce qu’il qualifie « d’autorité politique mondiale » face à la crise. Un « degré supérieur d'organisation à l'échelle internationale de type subsidiaire, pour la gouvernance de la mondialisation ». L’objectif : développer une économie mondialisée tempérée et respectueuse de la Création, des humains et de l’environnement.  (lesaffaires.com)

Faire des réformes est indispensable, mais, sans hommes justes, il n’y aura pas de société juste.

C’est aussi une véritable leçon d’éthique économique que délivre Benoît XVI, rappelant les conditions du bon fonctionnement du marché, de l’entreprise, du profit ou de la mondialisation. Mais, au-delà de toutes les réformes de structure, nécessaires dans tous ces domaines, il rappelle qu’en dernier ressort, c’est la morale qui est au cœur de la question : « Ainsi peut-on arriver à transformer des instruments bons en eux-mêmes en instruments nuisibles, mais c’est la raison obscurcie de l’homme qui produit ces conséquences, non l’instrument lui-même. C’est pourquoi, ce n’est pas l’instrument qui doit être mis en cause, mais l’homme, sa conscience morale et sa responsabilité personnelle et sociale » CV, 36).

Faire des réformes est indispensable, mais, sans hommes justes, il n’y aura pas de société juste. C’est un appel à la liberté responsable de l’homme. Cet enseignement s’adresse, comme l’indique l’encyclique, « à tous les hommes de bonne volonté », car il ne repose pas seulement sur la foi, mais aussi sur la raison. Bien entendu, le pape était pleinement dans sa mission quand il ajoutait que « le développement authentique de l’homme concerne unitairement la totalité de la personne dans chacune de ses dimensions […]. Un tel développement demande, en outre, une dimension transcendante de la personne » (CV, 11). (aleteia)

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Sources : Benoit-et-moi-  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.01.2023

 

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