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19 Avril 2005
 

Le pape Jean-Paul II et la dévotion au Cœur de Jésus

 

Le 14 janvier 2009 - (E.S.M.) - Le pape Jean-Paul II effectua le 5 octobre 1986 un pèlerinage dans la région de Lyon en France, très précisément à Paray-le-Monial, site des révélations du Coeur de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Jean-Paul II parle des "Pères de l'Orient et de l'Occident". Mais ces Saints Pères, qui sont-ils ?

Dévotion au Coeur de Jésus - Pour agrandir l'image Cliquer

Le pape Jean-Paul II et la dévotion au Cœur de Jésus

Les Pères de l'Église et la cœur de Jésus dans l'encyclique "Haurietis Aquas" de Pie XII

Le 14 janvier 2009 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le pape Jean-Paul II effectua le 5 octobre 1986 un pèlerinage dans la région de Lyon en France, très précisément à Paray-le-Monial, site des révélations du Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Ce jour-là, Jean-Paul II confia au P. Peter-Hans Kolvenbach, Général des jésuites, une lettre dans laquelle il définit les grandes lignes d'une "dévotion actualisée au Cœur de Jésus" (José Luis de Urrutia, S.J. La spiritualité du Cœur de Jésus aujourd'hui. Ave Maria, Madrid, 3e éd., 1986, pp. 466-468).
 
En outre, le Pape voulut, en un geste très simple mais très significatif, aller visiter dans la petite église des jésuites les reliques de saint Claude la Colombière, S.J., qui fut directeur spirituel de sainte Marguerite-Marie. Le P. Kolvenbach, entouré d'un groupe de jésuites venus de tous les coins de France, assistèrent à l'initiative papale.

Le Pape Jean-Paul II dit ceci dans sa lettre : "...En effet, si le Seigneur en sa providence a voulu qu'à l'aube des temps modernes, au XVIIe siècle, s'élève de Paray-le-Monial une puissante impulsion en faveur de la dévotion au Cœur du Christ, dans les formes indiquées à travers les révélations que sainte Marguerite-Marie a reçues, les éléments essentiels de cette dévotion ressortent également aussi en forme permanente de la spiritualité de l'Église au long de toute son histoire. En effet, dès le début, l'Église a tourné son regard vers le Cœur du Christ transpercé sur la croix, d'où ont coulé l'eau et le sang, symboles des sacrements qui constituent l'Église; et, dans le Cœur du Verbe Incarné, les Pères de l'Orient et de l'Occident chrétiens ont vu le commencement de toute l'œuvre de notre salut, fruit de l'amour du Divin Rédempteur, dont le Cœur transpercé est un symbole particulièrement expressif"
(Luis Gonzalez, SJ. L'actualité de la dévotion au Coeur du Rédempteur. A propos de la lettre du Pape au P. Kolvenbach. Dans la revue Manresa N° 59, 1987, pp. 171-189). Jean-Paul II parle donc des "Pères de l'Orient et de l'Occident". Mais ces Saints Pères, qui sont-ils ?

"Il est assez habituel d'appeler l'époque historique comprise entre la fondation des premières communautés ecclésiales par les apôtres et le pontificat de saint Grégoire le Grand
(540-604) "l'époque des Pères de l'Église" (Guillermo Arias, SJ. Un Cœur pour toujours. La Bonne Presse, Mexico, 3eéd. 1999, p. 28).

Les "Pères de l'Église" sont les pasteurs les plus renommés de l'Église des premiers siècles. Leurs enseignements, pris collectivement, sont considérés par l'Église comme un indispensable fondement de la doctrine chrétienne orthodoxe. La proximité temporelle des Pères avec les apôtres les met en mesure de nous présenter l'interprétation correcte de l'Écriture Sainte. Les quatre principaux critères de reconnaissance d'un "Père de l'Église" sont les suivants: l'ancienneté, l'orthodoxie, la sainteté, l'approbation de l'Église. L'on distingue entre les Pères les grecs qui proviennent de l'Est et les latins, provenant de l'Occident. "Ce que nous enseignons n'est pas le résultat de nos réflexions personnelles, mais bien ce que les Pères nous ont appris" -
Saint Basile.

Les Pères apostoliques: Ce sont les Pères de l'Église qui furent les disciples directs de l'un ou l'autre des apôtres. Ce titre est également accordé aux Pères du premier et du deuxième siècle qui font le trait d'union entre le Nouveau Testament et les apologistes du deuxième siècle. Les écrits des Pères apostoliques sont considérés comme un écho de l'enseignement des apôtres. Exemples: Saint Polycarpe
(Disciple de saint Jean); Saint Ignace d'Antioche (Catéchèse du pape Benoît XVI)

A cette époque des Pères de l'Église, le Coeur du Christ est évoqué, mais pas de la même manière ni selon les mêmes catégories de dévotion que les nôtres aujourd'hui. S'agissant de ce temps-là, nous ne pourrions parler d'une "dévotion au Coeur de Jésus", mais certainement d'une intense dévotion au Côté transpercé du Christ, source et fondement de la dévotion qui va se développer progressivement par la suite. Les Pères de l'Église nous aideront à découvrir petit à petit avec l'Église au long de ces premiers siècles le trésor incomparable du Coeur du Christ"
(Ibid. p.28). Maintenant que nous avons précisé qui sont ceux que nous appelons les Pères de l'Église, revoyons ce que l'encyclique "Haurietis aquas" nous dit de ces grandes figures.

L'encyclique "Haurietis Aquas" nous parle, des alinéas 26 a 30, des preuves exposées par les Pères en faveur des affections et des émotions sensibles du Verbe incarne"
(Lettre encyclique de Sa Sainteté le pape Pie XII sur le culte et la dévotion au Sacré-Coeur).

26.- Finalité de l'Incarnation: manifester en forme sensible son amour divin. "Les Saints Pères, témoins véridiques de la doctrine divinement révélée, ont parfaitement compris ce que l'apôtre saint Paul avait déjà affirmé très clairement, que le mystère de l'amour divin était comme le principe et le couronnement, tant de l'Incarnation que de la Rédemption. On lit souvent et clairement dans leurs écrits que Jésus-Christ a pris une nature humaine parfaite, avec un corps fragile et périssable comme le nôtre, pour entreprendre notre salut éternel, et nous manifester et nous dévoiler, de la manière la plus évidente, son amour infini en forme sensible".

27.- L'enseignement des saints Pères grecs. Saint Justin.
Saint Justin, comme un écho à la voix de l'apôtre des nations, écrit ceci: "Nous adorons et nous aimons le Verbe Fils du Dieu incréé et ineffable; puisqu'il s'est fait homme pour nous, pour que, devenu participant à nos affections, il leur apporte le remède"
(Apol. II, 13; P. G., VI, 465). Saint Basile.

De même saint Basile, le premier des Pères de Cappadoce, affirme qu'il y eut dans le Christ de véritables affections sensibles et saintes: "Il est évident que le Seigneur a assumé les affections naturelles pour confirmer sa véritable et non fantastique incarnation; quant aux affections des vices qui souillent la pureté de notre vie, il les rejeta comme indignes de sa divinité sans tache"
(Ep. CCLXI, 3; P. G. XXXII, 972). Saint Jean Chrysostome.

Pareillement, saint Jean Chrysostome, lumière de l'Église d'Antioche, reconnaît que les émotions sensibles qu'éprouvait le divin Rédempteur démontraient clairement qu'il avait la nature humaine dans son intégrité: "S'il n'avait pas notre nature, il n'aurait pas été ému par la tristesse"
(In Ioan., Homil. LXIII, 2; P. G., LIX, 350).

28. - Les Pères latins. Saint Ambroise.
Méritent d'être évoqués d'entre les Pères latins ceux que l'Église vénère de nos jours comme les plus grands docteurs. Ainsi saint Ambroise témoigne que les émotions sensibles et les affections dont le Verbe incarné ne fut pas exempt, naissaient de l'union hypostatique comme d'un principe naturel: "C'est pourquoi, ayant pris une âme, il prit aussi les affections de l'âme; Dieu, en effet, du fait qu'il était Dieu, n'aurait pu être ému ou mourir"
(De fide ad Gratianum, II, 7, 56; P. L., XVI, 594). Saint Jérôme.

C'est de ces affections que saint Jérôme tire son principal argument que le Christ a réellement pris la nature humaine : "Notre Seigneur, pour prouver la vérité de sa nature humaine, a vraiment été sujet à la tristesse"
(cf. Super Matth. XXVI, 37; P. L. XXVI, 205). Saint Augustin.

Saint Augustin reconnaît particulièrement ces rapports qui existent entre les affections du Verbe incarné et la fin de la Rédemption de l'homme : "Mais ces affections de l'infirmité humaine, comme la chair même de l'humanité infirme et la mort de la chair humaine, le Seigneur Jésus les a prises, non par nécessité, mais par miséricorde, pour assimiler son Corps, qui est l'Église, dont il a daigné être la tête, c'est-à-dire ses membres qui sont ses saints et ses fidèles; en sorte que si l'un d'eux venait, dans les épreuves humaines, à s'attrister et à souffrir, qu'il ne s'estime pas pour cela soustrait à l'action de sa grâce; ce ne sont pas là des péchés, mais des marques de l'infirmité humaine, et, comme le chœur s'accorde à la voix qui entonne, ainsi son corps se modèlerait sur sa tête"
(Enarr. in Ps. LXXXVII, 3; P. L., XXXVII, 1111). Saint Jean Damascène.

Avec plus de concision, mais non moins d'efficacité, les citations qui suivent, de saint Jean Damascène, proclament la doctrine manifeste de l'Église: "Dieu tout entier a pris l'homme entièrement, comme un tout uni au tout, pour apporter le salut à tout l'homme. Car n'aurait pu être guéri ce qui n'a pas été pris"
(De Fide Orth., III, 6; P. G. XCIV, 1006) "Il a donc tout pris pour tout sanctifier" (Ibid., III, 20; P. G.,XCIV, 1981).

29. Quand les saints Pères parlent des affections humaines, ils parlent déjà du Cœur, bien qu 'indirectement.
Il faut remarquer que ces citations de la Sainte Écriture et des Pères, et de nombreux passages semblables que nous n'avons pas cités, bien que témoignant nettement que Jésus-Christ fut doué d'affections et d'émotions sensibles et qu'il prit la nature humaine pour réaliser notre salut éternel, ne rapportent néanmoins jamais ces affections à son Cœur physique de manière à en faire expressément un symbole de son amour infini.

Mais si les évangélistes et les autres écrivains ecclésiastiques ne décrivent pas directement le Cœur de notre Rédempteur, Cœur vivant et doué de la faculté de sentir non moins que le nôtre, et palpitant et tressaillant des émotions et affections diverses de son âme, de l'ardente charité de sa double volonté, néanmoins, ils mettent souvent en pleine lumière l'amour divin et les émotions sensibles qui l'accompagnent, telles que désir, joie, peine, crainte et colère, comme ils se manifestent dans ses regards, ses paroles et ses gestes. La face surtout de notre adorable Sauveur fut le témoignage et comme le miroir le plus fidèle de ces affections qui, émouvant diversement son âme, atteignaient comme dans un reflux son Cœur et en activaient les battements. A la vérité, en cette question, garde toute sa valeur ce que le Docteur angélique, instruit par l'expérience commune, note à propos de la psychologie humaine et de ce qui en découle: "L'ébranlement de la colère s'étend aux membres extérieurs, et surtout à ces parties du corps où l'influence du cœur se révèle d'une manière plus expressive, comme les yeux, la face et la langue"
(Sum. Theol, P-IIae, q. XLVIII, a. 4; éd. Léon., t. VI, 1891, p. 306).

30. Le coeur symbole du triple amour, et spécialement de l'amour sensible.
C'est donc à bon droit, par conséquent, que le Cœur du Verbe incarné est considéré comme le symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime continûment son Père éternel et tous les hommes. En effet, Il est le symbole de cet amour divin qu'il partage avec le Père et l'Esprit Saint, mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair, se manifeste à nous par son corps humain périssable et fragile, puisque "c'est en Lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité"
(Col. II, 9). Il est, de plus, le symbole de cette charité très ardente qui, infuse dans son âme, enrichit sa volonté humaine, et dont les actes sont éclairés et dirigés par une double science très parfaite, à savoir la science béatifique et infuse (cf. Sum. Theol., III, q. IX, aa. 1-3; éd. Léon., t. XI, 1903, p. 142).

Enfin, il est aussi - et cela d'une manière plus naturelle et directe - le symbole de son amour sensible, car le Corps de Jésus-Christ, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, jouit d'un pouvoir de sentir et de percevoir très parfait, plus, assurément, que tous les autres corps des hommes
(cf. Ibid., q. XXXIII, a. 2, ad 3m; q. XLVI, a. 6; éd. Léon., t. XI 1903, pp. 342, 433).

Conférence du Cardinal Ratzinger
Pour comprendre l'importance des Pères de l'Église dans la spiritualité du Coeur de Jésus, nous allons nous placer sous la lumière d'une conférence magistrale de celui qui était alors le cardinal Ratzinger aujourd'hui pape Benoît XVI, au Congrès de Toulouse sur le Cœur de Jésus, organisé en 1981 à l'occasion du XXV anniversaire de l'encyclique "Haurietis Aquas". Cette conférence avait pour titre: "Le mystère Pascal, racine et objet plus profond de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus"
(Cardinal Joseph Ratzinger, "le mystère pascal, racine et objet plus profond de la dévotion au sacré-cœur de Jésus. Conférence au Congrès de Toulouse sur le Coeur de Jésus (24-28, 07.1981), à l'occasion du XXVe anniversaire de l'encyclique Haurietis aquas) (Pour lire cette conférence : La piété cordiale, la dévotion centrée sur le Cœur de Jésus)

Raûl Silva Arredondo, MSC
 

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Sources  : Raûl Silva Arredondo, MSC -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  14.01.2009 - T/Miséricorde divine

 

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