Normalisation totale de la sexualité
homosexuelle |
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Rome, le 14 décembre 2007 -
(E.S.M.) - Important dossier de Fides News
comportant de nombreux articles sur la théorie du "genre", utilisée pour
nier la différence biologique entre les sexes, en espérant ainsi « les
rendre égaux ».
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Normalisation totale de la sexualité homosexuelle
DOSSIER FIDES - IDENTITÉ ET GENRE
L’ONU et l’ordre naturel du monde
« La question du « genre » est la clef au tour de laquelle, depuis 20 ans
tourne toute la tentative de jeter en l’air l’ordre naturel du monde, sans
le faire voir. Adopter une perspective du genre, explique un document de l’Instraw,
un Institut qui fait partie de l’ONU, veut dire « distinguer entre ce qui
est naturel et biologique, et ce qui est construit socialement et
culturellement, et renégocier les limites entre le naturel et son
inflexibilité, et les social ». Ce la veut dire refuser que l’identité
sexuelle soit inscrite dans la nature, dans les chromosomes, et affirmer que
chacun se construit son propre « genre » en naviguant librement entre le
masculin et le féminin, et passant par toutes les possibilités
intermédiaires ». C’est ce qu’a déclaré Dale O’Leary, médecin, membre de la
“Catholic Medical Association”, sur la revue « Tempi » du 8
février 2007.
La vraie raison d’être de la théorie du « genre », explique le médecin O’Leary,
est essentiellement sur le plan politique, en raison de la possibilité de
l’utiliser dans le but dune normalisation totale de la
sexualité homosexuelle. Le concept du « genre » représente en effet
le premier pas pour développer de manière plus ample, le détachement de
l’identité sexuelle de la réalité biologique, au point que le « genre »
rencontre son développement logique dans l’approche « queer »,
c’est-à-dire dans la perspective de l’identité sexuelle comme choix mobile
et révocable, même plusieurs fois dans la vie de la même personne. Cette
méthodologie ne revendique pas une identité particulière, mais se propose
comme étant un mouvement qui remet en discussion les identités considérées
comme normales. « Le travesti, écrit Judith Butler dans ‘Gender trouble’ est
notre vérité pour tous. Il relève la structure imitative du genre lui-même.
Tous, nous ne faisons que nous travestir et c’est le jeu du travestissement
qui nous le fait comprendre ». Judith Butler, philosophe, professeur à
Berkeley, soutient dans ses études que l’identité sexuelle est toujours une
invention, que toute forme de rappel à la nature est malhonnête, désuète,
construire socialement et culturellement : en un mot, oppressive et
discriminatoire par définition. Dans cette perspective, les termes «
mère » et « père »
sont presque des insultes, des oripeaux à
détruire avec des définitions qui soient moins déterministes biologiquement,
alors que la voie de la libération passe par la possibilité de construire
chacun son propre « genre ».
La théorie du « genre » est ainsi utilisée pour nier la différence
biologique entre les sexes, en espérant ainsi « les rendre égaux » : il
s’agit donc d’une nouvelle version des utopies égalitaires qui, depuis plus
de deux siècles, se retrouvent dans le panorama idéologique de l’Occident.
En oubliant que l’on peut être différents sans être pour autant inégaux,
parce que la différence n’est pas synonyme de discrimination. La différence,
en effet, ne s’oppose pas à l’égalité, mais à la similitude et à l’identité.
La position de l’Église Catholique
L’Église Catholique est entrée directement dans ce débat, en particulier à
l’occasion de la Conférence Mondiale de Pékin sur la condition de la femme
(4-15 septembre 1995) ; elle
est très bien au courant de la diversité de positions que l’on rencontre
dans le domaine de la pensée des femmes. A l’occasion de cette Conférence,
Jean Paul II écrivit «une «
Lettre aux
Femmes ». Dans ce texte bien connu en raison du rappel que le Pape fit
au « génie de la femme », il déclarait notamment : « Le caractère féminin
et le caractère masculin sont complémentaires entre eux, non seulement du
point de vue physique et psychique, mais du point de vue ontologique. C’est
seulement grâce à la dualité du ‘masculin’ et du ‘féminin’ que ‘l’humain’ se
réalise en plénitude »
(lire également du pape Jean-Paul II :
"Contempler la profonde dignité de la femme")
Ce texte, uni à celui adressé en 2004 aux Évêques sur la collaboration de
l’homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, écrit par le Cardinal
Ratzinger, désormais Benoît XVI, qui était alors Préfet de la Congrégation
pour la Doctrine de la Foi, trace une position qui dialogue avec le
féminisme de la différence, et prend ses distances avec le discours de la
théorie de l’émancipation et des théories du « genre ».
Dans le texte signé par le Cardinal Ratzinger, on lit notamment : « Pour
éviter toute suprématie de l’un ou l’autre sexe, on tend à effacer leurs
différences, considérées comme de simples effets d’un conditionnement
historico-culturel. Dans nivellement, la différence corporelle, appelée
sexe, est minimisée, alors que la dimension strictement culturelle, appelée
genre, est soulignée au maximum et retenue comme étant première. Éclipser la
différence ou dualité des sexes entraîne des conséquences énormes à
différents niveaux. Cette anthropologie, qui voulait favoriser des
perspectives d’égalité pour la femme, en la libérant de tout déterminisme
biologique, a inspiré de fait des idéologies qui amènent et favorisent par
exemple, la mise en question de la famille, en raison de son caractère
naturel biparental, c’est-à-dire composée d’un père et d’une mère, mettre
sur un même pied l’homosexualité et l’hétérosexualité, un modèle nouveau de
sexualité polymorphe ».
Dans le document, la différence sexuelle est interprétée comme »comme une
réalité inscrite profondément dans l’homme et dans la femme : la sexualité
caractérise l’homme et la femme non seulement au plan physique, mais aussi
au plan psychologique et spirituel, en marquant chacune de leur expression.
Elle ne peut être réduite à un pur donné biologique insignifiant, mais elle
est une composante fondamentale de la personnalité, de sa manière propre de
vivre, de se manifester, de communiquer avec les autres, de sentir,
d’exprimer et de vivre l’amour humain ».
L’Église reconnaît comment, à la base de toute expérience humaine, il a
l’expérience de naître sexués : question qui, dans la pensée de la
différence, a un poids fondamental.
On comprend pourquoi le pape Benoît
XVI s'exprime sur ces thèmes avec tant de gravité. Ses propos ne sont pas de
simples rappels de morale : il défend l'homme dans sa nature même :
La philosophie du "gender" vise à la
disparition des sexes
L’effort des Nations-Unies: enlever des documents
toute parole concernant le sexe, se référant à la distinction entre masculin
et féminin
A chaque réunion des États-Unis sur les questions de la femme, de la
procréation et de la sexualité, on discute férocement des questions qui,
pour les profanes, peuvent apparaître comme des modifications
terminologiques qui ne sont pas essentielles, et qui, en revanche, si elles
sont acceptées, ouvriraient des déchirures profondes dans la construction
difficile d’un cadre éthique commun.
La bataille des paroles se présente dans certaines modalités reconnaissables
d’intervention. Il suffit d’aborder le fait que la transformation agit en
plusieurs directions, dont la plus retentissante et la plus significative
est celle qui tend à effacer toute parole sexuées, c’est à dire qui se
réfère à la distinction entre masculin et féminin. Le vocabulaire adopté
doit être « genre neutre » (« gender
neutral ») et ne doit donc pas contenir, pas même
implicitement, la différence sexuelle redoutée. Les termes « mère » et «
père » ont été abandonnés en faveur de « projet parental », ou « caractère
parental ». Même le terme « maternité » est banni du langage nouveau des
bureaucraties internationales, à l’ONU ET DANS L'Union européenne, ainsi que
la parole « procréation ». C’est beaucoup mieux de dire « droits
reproductifs », où – comme le présente Eugenia Roccella -, sur le
biologisme, adjectif qui rappelle la reproduction de l’identique, et donc de
l’espèce, et non de l’individu qui, heureusement, reste (encore) doté de son
caractère fragile de ce qui est unique.
L’Église considérée comme “l’ennemi”
Dans un texte présenté par Mgr Jacques Arenes, le 4 novembre 2006, à
l’occasion de l’Assemblée de la Conférence Épiscopale Française, on peut
lire notamment ceci : « La ‘théorie du genre’ se répand toujours plus
dans les moyens d’information et de communication et dans le débat public, à
cause de la vision politique de la sexualité, et en raison de l’activisme
gay. Dans cette dimension militante, l’Église, mais aussi plusieurs
approches anthropologiques comme celles de la psycho-analyse ou du
structuralisme, apparaissent comme ‘l’ennemi’, gardiens de traditions
humiliantes ».
Mgr Arenes explique que, pour le monde chrétien, mais surtout pour tous ceux
qui considèrent la différence comme une vecteur de sens et d’humanisation,
il devient urgent de réfléchir sur une approche du masculin et du féminin,
purifiée des anciennes hiérarchies ; et il ajoute : « la ‘norme’
hétérosexuelle n’est pas seulement une statistique, ou quelque chose
d’engendré par l’oppression. C’est l’expression collective des singularités
qui se réalisent dans l’altérité qui leur est donnée ». Il invite à
considérer l’homosexualité comme un drame, un drame qui n’est pas simplement
le résultat de l’homophobie générale, mais d’une difficulté et d’une
souffrance existentielle », et « à réhabiliter une forme de mémoire dans
laquelle les données sont produites par un monde où la différence des sexes
avait, et a encore un sens, en les séparant par une finalité hiérarchique
». Mgr Arenes considère que la réflexion sur le caractère masculin est
fondamentale : « dans notre culture, le masculin est démoli, et c’est
pourquoi il doit être redéfini. Qu’est donc le sujet masculin dans son
rapport avec le temps, les femmes, les autres hommes, le caractère
héréditaire, la transcendance ? Qu’en est-il d’un sujet masculin dans une
culture où l’égalité entre hommes et femmes n’est plus à remettre en
question ? Est-ce que peut s’enraciner dans l’existence quelque chose de
différent d’un pacte de déracinement du féminin, ou d’une position diminuée
face à l’évidence du féminin ? ».
L’écoute, l’accueil, la mise en valeur des relations pour ce qui concerne le
féminin ne veulent pas dire nécessairement passivité ou soumission, pour Mgr
Arenes qui déclare : « La tension en dehors de soi, la faim d’espace,
l’amour pour le langage social pour ce qui concerne le masculin ne sont pas
seulement l’expression d’une verticalité écrasante, et ne sont pas
incompatibles avec une forme d’accueil et d’écoute de l’autre. Ces
polarités, masculines et féminines, n’excluent pas des approches, ni même
des incursions dans le territoire de l’autre. Elles sont flexibles en
engendrent des différenciations non réductives qui ne limitent pas. Elles
sont des sources de vie ». Mgr Arenes se demande alors : si nous
oscillions dans un monde où n’existerait que l’autodéfinition pour chacun
des parcours singuliers du ‘genre’, qu’en serait-il du rapport avec la
sexualisation ? « D’un côté, dit-il, on peut voir se développer toujours
plus la recherche irrésistible des plaisirs, dans une perte irrémédiable de
la rencontre ; de l’autre, face au modèle hétérosexuel, on peut en arriver à
un durcissement de ce qui a été appelé la guerre des sexes. Dans ce cas
ultime, qui se vérifie souvent dans les séparations, le monde de l’autre
sexe devient globalement un objet de haine ou de raillerie et de risée
».
A la fin de son texte, Mgr Arenes prend en considération une autre
possibilité suggestive : « réinventer un jeu vivant de la différence, en
tenant compte de la liberté actuelle, différence qui ne serait plus perçue
comme imposée par une verticalité institutionnelle, mais devrait être
renouvelée comme objet à recréer de la part des femmes et des hommes. Ce jeu
dynamique de la différence, permettrait sans doute de retrouver ce qui
aujourd’hui, a été perdu en partie ».
Pour lire tous les autres articles du dossier
(doc. word) :
dossier identité et genre
La réalité vient avant l’idéologie. Même du «
Gender » :
Nicolas Bux
Sources: www.vatican.va
- Fides News
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