Jean-Paul II: "Contempler la profonde
dignité de la femme" |
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ROME, le 30 Mars 2007 -
(E.S.M.) - Le cardinal Ratzinger, notre pape Benoît XVI, nous a
proposé de contempler la femme en tant
que « cœur de la famille », selon l’admirable expression du Pape Pie XI,
d’en contempler la profonde dignité, selon celle du Pape Jean-Paul II,
dans sa lettre apostolique du 15 août 1988 «Mulieris Dignitatem ».
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Mulieris Dignitatem -
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Jean-Paul II: "Contempler la profonde dignité de la femme"
La Femme, cœur de la famille
Le 31 juillet 2004, le cardinal Ratzinger, notre pape Benoît XVI, alors préfet de la congrégation
pour la doctrine de la foi, signait la lettre aux évêques de l'église
catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'église et
dans le monde. Il y précisait : « Ces dernières années, on a vu s’affirmer
des tendances nouvelles pour affronter la question de la femme : Une
première tendance souligne fortement la condition de subordination de la
femme, dans le but de susciter une attitude de contestation. La femme, pour
être elle-même, s’érige en rival de l’homme. Aux abus de pouvoir, elle
répond par une stratégie de recherche du pouvoir. Ce processus conduit à une
rivalité entre les sexes, dans laquelle l’identité et le rôle de l’un se
réalisent aux dépens de l’autre, avec pour résultat d’introduire dans
l’anthropologie une confusion délétère, dont les conséquences les plus
immédiates et les plus néfastes se retrouvent dans la structure de la
famille. Une deuxième tendance apparaît dans le sillage de la première. Pour
éviter toute suprématie de l’un ou l’autre sexe, on tend à gommer leurs
différences, considérées comme de simples effets d’un conditionnement
historique et culturel. » Quelle remarquable description de ce à quoi nous
assistons aujourd’hui dans notre société contemporaine : revendication de
l’égalité des sexes, sacro-sainte parité homme-femme, idéologie du « gender
»…autant d’offensives, qui sous le masque de la défense de la « liberté »
conduisent à remettre en cause les conceptions traditionnelles de la famille
et le rôle de la femme au sein de celle ci.
Cette année, nous nous proposons donc de contempler la femme en tant que «
cœur de la famille », selon l’admirable expression du Pape Pie XI, d’en
contempler la profonde dignité, selon celle du Pape Jean-Paul II, dans sa
lettre apostolique du 15 août 1988 «Mulieris Dignitatem
».
La vocation de la femme
Dès le commencement, l’émerveillement d’Adam – « celle-ci cette fois est os
de mes os et chair de ma chair » (Gen, 2,20) - souligne que la femme est
appelée à être le bonheur de l’homme, qui ne peut trouver en aucune autre
créature l’aide qui lui soit adaptée. C’est cette mission qu’elle réalise
pleinement en tant qu’épouse.
Au coté de l’homme, la femme est « destinée à être mère ; au sens physique
du mot ou bien dans un sens plus spirituel et élevé, mais non moins réel »
(Pie XII). Apparaît ici le « génie » de la femme, celui de la vocation à la
générosité du don. Don de la vie par la maternité physique ou spirituelle,
don de soi, don à travers l’éducation, autant d’œuvres d’amour au service de
l’autre.
Face aux exigences de la parité, on mettra en évidence également les
aptitudes particulières de la femme, qui peuvent être résumées en une
primauté de l’intériorité (« plus la femme est sainte, plus elle est femme
», disait Léon Bloy) et une habileté à appréhender peines et détresses, au
point de développer une réelle pédagogie de la souffrance.
Enfin, la femme a bien évidemment un rôle social déterminant. Et c’est
pourquoi sa perversion à laquelle travaille la culture de mort conduit plus
sûrement que tous les maux à la destruction de la société. On pourra ainsi
étudier combien est diabolique la prétendue « libération de la femme » qui
conduit objectivement à sa négation et logiquement, à l’effondrement de la
société.
Au centre du foyer
Forte de ces talents, la femme est naturellement le cœur de la famille :
elle peut et doit revendiquer la royauté de l’amour qui lui revient
(Pie
XI). Comme épouse et mère, elle est le soleil de la famille
(Pie XII). Cœur
ou soleil, elle est ainsi au centre du foyer pour lui donner une âme, une
atmosphère, une chaleur, en fait une marque proprement chrétienne, celle de
l’amour se donnant, se sacrifiant, éduquant tant par les actes que par les
paroles. On étudiera donc ce double rôle d’épouse et de mère.
Comme épouse, la femme est éducatrice de l’amour de celui auquel Dieu a
donné le commandement d’aimer (« Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a
aimé l'Église ». Eph. 5,25). Par sa douceur, sa tendresse, sa pudeur, sa
soumission attentive, elle « force » le cœur de son mari. Elle est « appelée
à témoigner du sens de l’amour authentique, du don de soi et de l’accueil de
l’autre qui se réalisent spécifiquement dans la relation conjugale »
(Jean-Paul II -
Evangelium
Vitae, n°99). De même, elle doit aider à la
croissance de l’Amour de Dieu de son époux, notamment par la primauté de
l’intériorité qui la caractérise. Elle sera pour lui un véritable « vitrail
de Dieu » si elle est parfaitement femme, réalisant pleinement alors sa
vocation et illustrant parfaitement le mystère d’admiration qu’elle est pour
l’homme.
Comme mère, elle est chargée de l’éducation spirituelle des enfants, qu’elle
réalisera d’autant mieux qu’elle rayonnera elle-même de l’amour de Dieu pour
ceux dont elle a la charge. « Ce n’est pas la révélation de l’amour de Dieu
qui nous a fait comprendre l’amour d’une mère, mais c’est l’amour de notre
mère qui nous a fait comprendre ce qu’était l’amour de Dieu » (Père Charmot,
L’amour humain de l’enfance au mariage). Elle se doit aussi d’éveiller aux «
mystères de l’amour et de la vie » les tout-petits et plus tard, les filles
et de façon plus générale, par l’exemple du don, par le sens du sacrifice
dont elle témoigne à chaque instant, elle façonne la mentalité de ses
enfants.
Et Marie conservait toutes ces choses en son cœur
C’est en Marie que se réalise parfaitement l’unité de la maternité et de la
virginité. Parce qu’Elle est ainsi icône de la fécondité et du don exclusif
de soi, inséparable de la pureté, la Très Sainte Vierge éclaire par son
mystère celui de la femme, dont la vocation est finalement bien celle du
cœur.
Magistère : Jean-Paul II, Lettre apostolique "Mulieris Dignitatem", 1988.
Jean-Paul II,
Lettre aux
Femmes, 29 juin 1995.
Jean-Paul II, La femme (textes choisis par Solesmes), Le Sarment, 2001.
Card. Ratzinger, La place de l'homme et de la femme dans la famille, dans la
société et dans la politique, Le Laurier, 2005.
Ecrits du cardinal Ratzinger (Benoît XVI) : à propos de "la collaboration de l'homme et
de la femme" Vatican
"Au sein de la communauté ecclésiale, se réalisera un échange mutuel,
fait de présence et d'entraide, entre toutes les familles, chacune mettant
au service des autres son expérience humaine, comme aussi les dons de la foi
et de la grâce. Animée par un véritable esprit apostolique, cette entraide
de famille à famille constituera l'un des moyens les plus simples, les plus
efficaces et à la portée de tous pour répandre de proche en proche les
valeurs chrétiennes qui sont le point de départ le le point d'aboutissement
de toute charge pastorale. "
Jean-Paul II,
Familiaris Consortio, 1981
Béatification du pape Jean Paul II:
«Je suis guérie, c'est l'œuvre de Dieu, par l'intercession de Jean Paul II»
Sources:
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.03.2007 - BENOÎT XVI - T. Eglise |