La réalité vient avant l’idéologie. Même du «
Gender » |
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Rome, le 30 novembre 2007 -
(E.S.M.) - On voit se manifester un peu sur
toute la planète, comment une philosophie erronée a des conséquences
évidemment pratiques dans la vie des individus, de la société et des
États. On remet en discussion la vérité de la création de l’être humain
homme et femme.
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Le genre est
seulement double : masculin ou féminin.
La réalité vient avant l’idéologie. Même du « Gender »
Jamais comme à notre époque de sensibilité écologique évidente, c’est
seulement sur la nature de l’homme qu’il est permis de
tout faire et le contraire de tout. Et en particulier dans le monde
occidental, mais au nom de la globalisation et de la culture, on voit se
manifester un peu sur toute la planète, comment une philosophie erronée a
des conséquences évidemment pratiques dans la vie des individus, de la
société et des États. On remet en discussion la
vérité de la création de l’être humain homme et femme.
(Genèse 1, 27) Et pourtant,
personne, concrètement ne vit en devant parcourir de nouveau, chaque jour,
le chemin de milliers d’années de civilisation : nous vivons tous en
accueillant, et souvent, en tenant pour acquis ce qui a précédé, sans même
la force d’un sursaut de joie et de gratitude pour le grand travail accompli
pendant des siècles par nos frères les hommes.
Et nous ne sommes pas capables non plus de nous émerveiller d’une donnée
aussi simple qu’essentielle : chacun d’entre nous, n’existait auparavant, et
existe à présent. Et un jour, sur cette terre, il n’y sera plus. C’est une
constatation aussi élémentaire que désarmante, qui dit à chacun que nous
sommes une « donnée », que la vie est quelque chose qu’il faut accueillir
avant tout, pour en comprendre les coordonnées, l’origine et la fin et,
seulement par la suite, qu’elle est à « inventer », avec toute la créativité
et l’usage ample de la liberté dont seul l’homme est capable. Mais
la liberté ne peut jamais être un déracinement de sa
réalité, ou une négation de la réalité.
La liberté est la conscience d’appartenir chacun à une histoire qui,
inévitablement, nous précède.
Lors des récentes discussions sur la morale sexuelle, plus profondément, sur
la connaissance de son propre monde affectif, la position de ceux qui
croient qu’ils peuvent « inventer » leur propre genre, une fois après
l’autre, selon les cas, revendiquant une soi-disant (et impossible) liberté
de l’homme vis-à-vis des données biologiques, qui
(également mais pas seulement),
le caractérisent, ne fait rien d’autre que de manifester la fin ultime des
erreurs philosophiques de plus de deux siècles.
Le réalisme qui affirme la possibilité pour la raison de connaître une
réalité qui la précède, et la connaissance comme rencontre, actuelle et
présente, entre sujet qui connaît et objet connu, sont les seules prémisses
pour un discours acceptable au plan philosophique pratiquement vivable. Le
propre genre ne s’invente pas et ne se choisit pas :
il est donné, donné de manière irréversible. Le genre est seulement
double : masculin ou féminin. Il se
découvre, dans ce processus très délicat qu’est l’identification sexuelle,
laquelle a besoin énormément de modèles de référence définis, qui n’aient
pas, à leur tour, des problèmes de détermination de genre.
En outre, précisément parce qu’il est donné, le genre est accueilli, voire
même comme une croix, dans tous ces cas où l’identité biologique et
l’identité psychologique ne sont pas en accord, en ouvrant la voie à des
parcours d’accompagnement psychologique et spirituel, qui garantissent cette
fraternité et de respect, indispensables pour toute croissance humaine
authentique. Dans ce cadre également, l’urgence est toujours éducative :
nous devons recommencer à éduquer.
Face à des problèmes aussi délicats, l’attitude des «
jongleurs d’identités irréelles » détonne fortement. Les
personnes sont réelles, leurs parcours, leurs efforts, leurs histoires. Et
non pas certes les positions opposées du point de vue idéologique, derrière
lesquelles, sans faire trop d’interprétations fantaisistes des causes
obscures, il y a de très gros intérêts économiques qui ne tiennent aucun
compte de la personne.
On est surpris, de même, de voir comment, dans les milieux précisément où,
souvent le rappel au respect de la nature et la sensibilité écologique sont
plus forts, on prétend, à propos de la question du « genre », arriver à un
dépassement total des données naturelles, au nom de l’acceptation de dérives
philosophiques inconscientes, et à des dérives libertaires, pratiquées de
manière existentielle, et qui rendent esclaves
L’homme n’est pas seulement le fruit des ses antécédents biologiques, mais
il est aussi constitué par eux et, de manière extraordinaire, dans « un peu
» de matière, on trouve présent un désir d’Infini, une ouverture totale au
Mystère, qui fait de l’homme, homme ou femme, le point d’auto-conscience du
cosmos. C’est pourquoi le Catéchisme de l’Église Catholique déclare, en la
rappelant : « Il revient à chacun, homme et femme, de reconnaître et
d’accepter son identité sexuelle. La différence et la complémentarité
physiques, morales et spirituelles sont orientées vers les biens du mariage
et l’épanouissement de la vie familiale. L’harmonie du couple et de la
société dépend en partie de la manière dont sont vécus entre les sexes la
complémentarité, le besoin et l’appui mutuels »
On comprend pourquoi le pape Benoît XVI s'exprime
sur ces thèmes avec tant de gravité. Ses propos ne sont pas de simples
rappels de morale : il défend l'homme dans sa nature même :
La philosophie du "gender" vise à la
disparition des sexes
Et le pape Jean-Paul II qui s'insurgeait contre les
revendication de l’égalité des sexes, sacro-sainte parité homme-femme,
idéologie du « gender » autant d’offensives, qui sous le masque de la
défense de la « liberté » conduisent à remettre en cause les conceptions
traditionnelles de la famille et le rôle de la femme au sein de celle ci :
Jean-Paul II - "Contempler la profonde dignité
de la femme"
Sources: www.vatican.va
(2333) - par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.11.2007 - BENOÎT XVI
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