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19 Avril 2005
 

Benoît XVI entend favoriser l'oecuménisme

 

MERCREDI 14 JUIN 2006. Le Synode du patriarcat oecuménique de Constantinople estime que l’abandon par Benoît XVI du titre de "patriarche de l’Occident" crée "de graves difficultés" dans le dialogue entre les deux parties.

 

Le patriarcat orthodoxe de Constantinople se dit inquiet

Le Synode du patriarcat oecuménique de Constantinople estime que l’abandon par Benoît XVI du titre de "patriarche de l’Occident" crée de graves difficultés dans le dialogue entre les deux parties. Dans un rapport daté du 8 juin, et signé à Istanbul, le secrétaire général du Synode a estimé que cet abandon était perçu comme impliquant une juridiction universelle de l’évêque de Rome au-dessus de l’Eglise tout entière.

Ces déclarations arrivent alors que, comme à l’accoutumée, une délégation du patriarcat oecuménique de Constantinople doit se rendre à Rome le 29 juin prochain pour la fête des saints Pierre et Paul et que le pape doit se rendre au Phanar (siège du patriarcat à Istanbul) en novembre prochain.

Si le Synode orthodoxe reconnaît qu’il est indéniable que, dans le passé récent, le terme ‘Occident’ a acquis un sens culturel nouveau en l’étendant à des espaces inconnus aux premiers temps de l’Eglise, comme l’Amérique ou l’Océanie , l’abandon du titre de ‘patriarche de l’Occident’ par Benoît XVI ne doit pas mener à l’absorption d’espaces géographiques clairement distincts, de différentes juridictions ecclésiastiques, par une Eglise universelle. En effet, si le pape a abandonné son titre de ‘patriarche de l’Occident’, en revanche, il a conservé celui de vicaire de Jésus-Christ , et surtout celui de souverain pontife de l’Eglise universelle.

Rejet du concept d'Eglises soeurs

Des Eglises différentes existent, explique le rapport. Elles se distinguent par des fondements culturels, confessionnels, ou rituels . Même dans les circonstances historiques actuelles, l’Eglise doit être considérée, d’un point de vue ecclésiologique, comme "l’unité pleine d’Eglises locales". Ainsi, en rejetant le titre de "patriarche de l’Occident", le pape aurait aussi rejeté le concept d’Eglises soeurs entre catholiques et orthodoxes. Le patriarcat de Constantinople souhaite ainsi qu’aucune autre difficulté ne vienne s’ajouter à la discussion du problème si épineux de la question de la primauté de l’évêque de Rome . Une question qui sera au coeur de la reprise des travaux de la commission mixte de dialogue catholico-orthodoxe en septembre 2006, en Serbie, après 6 ans d’interruption.

Le Synode rappelle ainsi à Benoît XVI d’anciens écrits de Joseph Ratzinger : Concernant la question de la primauté, Rome ne peut exiger de l’Orient plus que ce qui a été dit pendant le premier millénaire. Pour le rapport, la question de la primauté du pape ne peut être résolue qu’à travers le principe de synodalité au sein de l’Eglise.

Benoît XVI semble avoir répondu au Saint Synode lors de l’audience générale du 14 juin 2006. En effet, il a souligné dans sa catéchèse que les Eglises de Rome et de Constantinople sont des Eglises véritablement soeurs. Cependant, se penchant sur la figure de l’apôtre André, le pape a souligné que s’il fut l’apôtre du monde grec, Pierre a rempli une mission universelle.

Les explications officielles réclamées par les orthodoxes sur l’abandon du titre de "patriarche de l’Occident" et communiquées par le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, le 22 mars 2006, ne les ont donc pas satisfaites. Si, dans l'Annuaire pontifical 2006, Benoît XVI a abandonné l'un de ses 9 titres officiels, celui de "patriarche de l'Occident", c'est, selon le Saint-Siège, que ce titre ne correspond pas au contexte culturel de l'Eglise catholique et que le pape entend favoriser l'oecuménisme. Ce que le Saint Synode semble donc en partie réfuter.

Une prétention à la primauté universelle?

L'évêque orthodoxe Hilarion de Vienne et d’Autriche avait été le premier à vivement réagir à l'annonce de l'abandon du titre de patriarche de l'Occident par le pape. Certains ont vu dans cet abandon du titre de patriarche d’Occident un signe du désir du pape d’améliorer les relations avec l'Eglise orthodoxe. Cependant, les raisons pour lesquelles la suppression du titre pourrait améliorer les relations du siège de Rome avec les Eglises orthodoxes restent mystérieuses , avait-il estimé. Bien au contraire, ce geste peut être interprété comme une preuve des prétentions croissantes de l’évêque de Rome à la primauté universelle.

De tous les titres du pape, le plus acceptable pour les orthodoxes est celui d’évêque de Rome. Les titres d’archevêque-métropolite de la province romaine et de primat d’Italie sont également reconnus par les Eglises orthodoxes. Ces trois désignations pourraient tout à fait être celles du pape si la communion devait être rétablie entre l’Orient et l’Occident, avait aussi déclaré Mgr Hilarion.

Les théologiens orthodoxes considèrent comme le principal et le plus grand obstacle à l’unité la doctrine latine de l’autorité universelle de l’évêque de Rome. Si le pape voulait faire un geste ou donner un signe aux orthodoxes, comme il le promettait dès son premier discours en tant qu’évêque de Rome, c’est au titre de souverain pontife qu’il aurait dû renoncer, estimait encore l'évêque Hilarion.

Une kyrielle de titres pour désigner le pape

L’Annuaire pontifical désigne traditionnellement le pape comme: évêque de Rome, vicaire de Jésus-Christ, successeur du prince des apôtres, souverain pontife de l’Eglise universelle, patriarche de l’Occident, primat d’Italie, archevêque métropolite de la province romaine, souverain de l’Etat de la Cité du Vatican et, enfin, serviteur des serviteurs de Dieu.

Le terme de patriarche pour le pape a été rarement employé depuis le Grand schisme de 1054 qui sépara définitivement catholiques et orthodoxes. Le théologien et cardinal Yves Congar estimait qu’il ne s’agissait pas d’un titre pontifical à proprement parler. Pour les orthodoxes, la carte de l’autorité ecclésiale était dessinée par cinq patriarcats originaux : Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Le titre de patriarche n’entra d’ailleurs dans la titulature du pape qu’en 1863.

Au cours des siècles, la titulature des souverains pontifes a beaucoup évolué selon la perception et l’exercice de leur pouvoir et de l’autorité apostolique. L’appellation même de 'papé, le terme le plus populaire pour désigner les évêques de Rome, n’était pas à l’origine un privilège exclusif. Il désignait alors tous les évêques. Ce n’est qu’au 11e siècle que Grégoire VII (1073-1085) par un dictatus papae décréta que le titre de pape serait réservé au successeur de Pierre sur le siège de Rome: Quod hoc unicum est in mundi (parce qu’il est unique au monde).

 

Abandon par Benoît XVI du titre de "Patriarche de l'Occident" Benoît XVI
Le Pape Benoît XVI recentre le dialogue oecuménique : Benoît XVI
 

Source: ctb

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 14.06.2006 - BENOÎT XVI

 

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