Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI va prendre des mesures concernant la célébration de la liturgie

 

 La Sainte Liturgie

ROME, JEUDI 13 JUILLET 2006. Le pape Benoît XVI va mettre fin aux " abus " dans la célébration de la messe et faire cesser " les affrontements " avec les partisans de la messe en latin, a déclaré jeudi un responsable du Vatican à l'agence I.Media. Selon l'évêque sri-lankais Albert Malcom Ranjith Patabendige Don, le pape Benoît XVI va "prendre des mesures" car la liturgie de l'Eglise catholique serait trop souvent " un signe de scandale ".

 

Le véritable esprit de la réforme conciliaire

L'on prête à Benoît XVI l'intention de prendre des décisions en faveur d’une réforme de la réforme de la liturgie. Certains s’en inquiètent, d'autres se réjouissent, d’autres s’en lamentent. Le secrétaire de la Congrégation pour le culte divin précise.

Pour lui en effet, il nous faut en comprendre l’esprit, puisque Benoît XVI s’est lui-même exprimé plusieurs fois sur le sujet et que le cardinal Ratzinger, avant d'être Benoît XVI, n’avait pas été avare d’explications et de mises au point sur la réforme liturgique qui a suivi Vatican II.

Si le Pape Benoît XVI intervient aujourd’hui sur le sujet, ce n’est évidemment pas pour ouvrir un nouveau conflit à l’intérieur de l’Eglise et ranimer les querelles qui ont opposé depuis un demi-siècle progressistes et traditionalistes. Les médias schématisent et résument au point d'estomper l'essentiel la foi de l’Eglise, qui est de vivre la réalité de la vie divine dans les sacrements.

Il s'agit en effet, pour l'Église, de se recentrer sur l’essentiel. Et c’est de ce point de vue que doivent être comprises et accueillies les éventuelles mesures de Rome en faveur d’une réconciliation avec la mouvance dite traditionaliste. On ne peut négliger, par exemple, la question de l’orientation de la liturgie qu'elle soit au coeur de l'assemblée eucharistique comme dans les grandes basiliques romaines ou qu'elle soit tournée vers le soleil levant, qui désigne symboliquement le Christ ressuscité.

S'il y a détournement de signification grave, avec une assemblée qui se recentre sur elle-même pour oublier que la liturgie est ouverture au mystère de Dieu, la déviation n'est pas celle qu'a voulu la réforme conciliaire.

Le rappelle un entretien paru dans le quotidien français "La Croix" avec Mgr Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. En voici quelques extraits :

"...L’Église a toujours été consciente que sa vie liturgique doit être orientée vers Dieu et comporter une atmosphère profondément mystique. Or, depuis quelques années, on a tendance à l’oublier, pour y substituer un esprit de liberté totale qui laisse tout l’espace à l’invention, sans enracinement, ni approfondissement.

"... La sécularisation en Occident a entraîné une forte division entre ceux qui se réfugient dans le mysticisme, en oubliant la vie, et ceux qui banalisent la liturgie, en la privant de sa fonction de médiatrice vers l’au-delà. En Asie – par exemple au Sri Lanka, mon pays –, chacun, quelle que soit sa religion, est très conscient du besoin de l’homme d’être porté vers l’au-delà. Et cela doit se traduire dans la vie concrète. Je pense qu’il ne faut pas abaisser le sens du divin au niveau de l’homme, mais au contraire chercher à hisser l’homme vers le niveau supra-naturel, là où nous pouvons approcher le Mystère divin.

"... Il ne s’agit pas d’être anti-conciliaire ou post-conciliaire, ni conservateur ou progressiste ! Je crois que la réforme liturgique de Vatican II n’a jamais décollé. D’ailleurs, cette réforme ne date pas de Vatican II : elle a en réalité précédé le Concile, elle est née avec le mouvement liturgique au début du XXe siècle.

"... Si l’usage de la langue courante est consenti, notamment pour la liturgie de la Parole, le décret précise bien que l’usage de la langue latine sera conservé dans le rite latin. Sur ces sujets, nous attendons que le pape nous donne ses indications.

"... Encore une fois, il ne s’agit pas d’être progressiste ou conservateur, mais simplement de permettre à l’homme de prier, d’écouter la voix du Seigneur. Ce qui se passe dans la célébration de la gloire du Seigneur n’est pas une réalité seulement humaine. Si on oublie cet aspect mystique, tout se brouille, et devient confus. Si la liturgie perd sa dimension mystique et céleste, qui, alors, aidera l’homme à se libérer de l’égoïsme et de son propre esclavage ? La liturgie doit avant tout être une voie de libération, en ouvrant l’homme à la dimension de l’infini."
(La Croix)

Le pape Benoît XVI va remettre de l'ordre dans la liturgie

Propos recueillis à Rome par Antoine-Marie Izoard

Le pape Benoît XVI va mettre fin aux " abus " dans la célébration de la messe et faire cesser " les affrontements " avec les partisans de la messe en latin, a déclaré jeudi un responsable du Vatican à l'agence I.Media. Selon l'évêque sri-lankais Albert Malcom Ranjith Patabendige Don, nouveau secrétaire de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le pape Benoît XVI va " prendre des mesures " car la liturgie de l'Eglise catholique serait trop souvent " un signe de scandale ".

Mgr Albert Malcom Ranjith Patabendige Don, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, entend rappeler l’importance de la discipline en matière de célébration liturgique. Selon le prélat Sri Lankais, Benoît XVI "va prendre des mesures" pour indiquer avec quel sérieux il convient de célébrer a expliqué le prélat à son retour du Ghana où il a participé à un congrès consacré à la promotion liturgique en Afrique et à Madagascar.

Q.: Vous avez récemment affirmé dans le quotidien catholique français La Croix que la réforme liturgique du Concile Vatican II n’avait "jamais décollé". Ces mots ont surpris de nombreuses personnes…

R.: Je suis surpris, car je ne l’ai pas dit ainsi et ce n’est pas vrai. Je voulais dire que la réforme conciliaire - avec le renouveau spirituel attendu, avec les catéchèses profondes qui devaient relancer l’Eglise face au contexte séculariste - avait donné des résultats qui ne sont pas si positifs que cela. La réforme a bien décollé. Ainsi, l’utilisation de la langue vernaculaire est une chose positive, car tout le monde peut comprendre ce qui se passe à l’autel ou lors des lectures. De même, pour le sens de communion qui s’est développé. Mais ces éléments ont parfois été un peu trop accentués en abandonnant certains aspects positifs de la tradition de l’Eglise. Le cardinal Ratzinger lui-même, dans la préface du livre Tournés vers le Seigneur - l’orientation de la prière liturgique du père Uwe Michael Lang, a rappelé que l’abandon du latin et l’orientation du célébrant vers le peuple ne faisaient pas partie des conclusions du Concile.

Q.: Pour certains, qui ont fidèlement suivi le Concile, vos propos surprennent…

R.: Il ne s’agit pas d’abandonner le Concile, car il a déjà beaucoup influencé l’Eglise, comme dans son ouverture au monde. Mais, dans le même temps, il aurait fallu approfondir ce que nous possédions déjà. Il aurait fallu, comme dit le Concile, un changement ‘organique', sans brusquerie, sans abandonner le passé. L’Encyclique
Ecclesia de Eucharistia de Jean Paul II (publiée en avril 2003, ndlr), et l’Instruction Redemptionis Sacramentum - (avril 2004) qu’il avait demandée à la Congrégation, indiquent bien que quelque chose n’allait pas. Le pape Jean-Paul II parlait alors avec une certaine amertume de ce qui se passait. Ainsi, on ne peut pas dire que tout s’est bien passé, mais on ne peut pas dire non plus que tout s’est mal passé. Les réformes du Concile, par la façon dont elles ont été traduites et mises en place, n’ont pas porté les fruits espérés.

Q.: Concrètement, que faut-il faire?

R.: Il y a deux extrêmes à éviter: permettre à chaque prêtre ou évêque de faire ce qu’il veut, ce qui crée la confusion, ou, au contraire, abandonner complètement une vision adaptée au contexte moderne et s’enfermer dans le passé. Aujourd’hui, ces deux extrêmes continuent de croître. Quel est le juste milieu ?… Il convient de réfléchir un moment, de célébrer sérieusement et d’améliorer ce que nous faisons actuellement.

Q.: Doit-on attendre un document pontifical ou de votre Congrégation à ce sujet ?

R.: Dans son livre L’esprit de la liturgie (publié en allemand en 2000, puis en français en 2001, ndlr), le cardinal Ratzinger avait présenté un cadre très complet de la question. Je crois que le pape Benoît XVI est très conscient de ce qui se passe, qu’il étudie la question et qu’il faut faire quelque chose pour aller de l’avant. Il va prendre des mesures pour nous indiquer avec quel sérieux nous devons célébrer la liturgie. Il a la responsabilité que la liturgie devienne un signe d’édification de la foi et non un signe de scandale. Car, si la liturgie n’est pas capable de changer les chrétiens et de les faire devenir des témoins héroïques de l’Evangile, alors elle ne réalise pas sont but véritable. Celui qui a participé à la messe doit sortir de l’église convaincu que son engagement social, moral, politique et économique, est un engagement chrétien.

Q.: Les abus liturgiques sont-ils réellement si nombreux ?

R.: Chaque jour, nous recevons tellement de lettres, signées, où les gens se lamentent des nombreux abus : des prêtres qui font ce qu’ils veulent, des évêques qui ferment les yeux ou, même, justifient ce que font leurs prêtres au nom du ‘renouveau’… Nous ne pouvons pas nous taire. Il est de notre responsabilité d’être vigilants. Car, à la fin, les gens vont assister à la messe tridentine et nos églises se vident. La messe tridentine n’appartient pas aux Lefebvristes. C’est le moment de cesser les affrontements et de voir si nous avons été fidèles aux instructions de la Constitution conciliaire
Sacrosanctum Concilium. C’est pourquoi il faut de la discipline pour ce que nous faisons sur l’autel. Les règles sont bien indiquées dans le Missel romain et les documents de l’Eglise.

Q.: Vous rentrez à peine de Kumasi, au Ghana, où vous avez dirigé les travaux du congrès organisé par votre congrégation sur la promotion liturgique en Afrique et à Madagascar. En quoi cela consistait-il ?

R.: Il y avait des représentants de 23 pays africains, dont de nombreux évêques. Nous leur avons présenté le travail de la Congrégation, les mises à jour nécessaires. Nous avons aussi évoqué la façon de traduire les textes liturgiques et le besoin de reconnaissance de ces textes par la Congrégation. Nous avons consacré une journée entière à l’inculturation dans la liturgie, et nous avons aussi étudié la question de la formation liturgique des fidèles.

Q.: Quelles questions ont été particulièrement évoquées concernant l’inculturation ?

R.: Nous avons surtout parlé des problèmes de langage dans les traductions liturgiques, comment y introduire les langues locales, et aussi des adaptations de la liturgie. Les évêques sont conscients, d’un côté, du danger d’arriver à un certain syncrétisme religieux et culturel, et d’un autre ils ont conscience de la nécessité absolue que la liturgie soit compréhensible par tous. Nous avons discuté de la question de l’identité universelle de la messe, des choses qui ne peuvent être changées et de celles qui peuvent l’être, des valeurs africaines du sacré, du mystère, de la famille, du respect des anciens, et de comment les introduire dans la liturgie.

Q.: Quelles recommandations sont issues de ce premier congrès continental ?

R.: 25 points différents ont été approuvés par les participants au terme du congrès. L’essentiel étant de ne pas trahir la forme universelle des sacrements, surtout ses aspects ‘catholiques’. Dans le même temps, il convient de chercher à engager une inculturation plus profonde, non seulement externe mais de mentalité, de façon de voir, de façon de prier, etc. Beaucoup d’évêques ont pris connaissance de nombreux points de la liturgie de l’Eglise qu’ils ignoraient auparavant. Cette rencontre, d’un côté, a donc permis à la Congrégation d’écouter les évêques, de connaître leurs difficultés, et, de l’autre côté, elle a aidé les évêques à comprendre les nécessités universelles de la liturgie.

Q.: Vous attendez désormais des textes provenant de pays africains pour les reconnaître ?

R.: Oui, car beaucoup d’évêques ignoraient qu’il fallait que leurs textes soient reconnus par la Congrégation. Ils continuaient en effet d’utiliser des textes rédigés sans aval de Rome. Il est bien possible que cette situation existe sur d’autres continents.
 

Repères:

Les gadgets populaires doivent passer au second plan si l'on ne veut pas oublier que ce sont la foi et la liturgie qui sont plongées dans une crise très profonde. Benoît XVI s'entoure à présent d'hommes, qui avec lui, ont à coeur de vouloir surmonter cette crise pour redonner aux hommes d'Eglise le sens fondamental de leur mission. Benoît XVI

 

Le Pape Benoît est intimement persuadé que la liturgie aurait du constituer le coeur même d'un renouveau de l'Eglise. Mais à cause de sa sécularisation, et de sa propension à célébrer l'homme plutôt que Dieu, il a manqué à l'Eglise, pour prendre un nouveau départ, la force que donne la foi. Benoît XVI
 

Sources: La Croix - Archives E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 13.07.2006 - BENOÎT XVI

 

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante