Modalités concrètes de la Mission:
évangélisation, inculturation, “implantatio” de l’Eglise |
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Cité du Vatican, le 12 décembre 2007 -
(E.S.M.)
- L’activité missionnaire consiste essentiellement dans
l’évangélisation, à la lumière du principe de l’inculturation au milieu
des peuples et des groupes qui ne croient pas encore dans le Christ.
Jean Paul II, partisan convaincu de la nécessité d’une nouvelle
évangélisation rappelle: « L’annonce a la priorité dans la Mission :
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Modalités concrètes de la Mission: évangélisation, inculturation,
“implantatio” de l’Eglise
VATICAN - Modalités concrètes de la Mission: évangélisation, inculturation,
“implantatio” de l’Eglise par le Père Adriano Garuti et
Lara De Angelis
L’activité missionnaire consiste essentiellement dans
l’évangélisation, à la lumière du principe de l’inculturation au milieu des
peuples et des groupes qui ne croient pas encore dans le Christ. Et
précisément le Pape Paul VI a souligné la priorité de l’évangélisation et
son caractère transcendant et eschatologique : « L’évangélisation contiendra
aussi toujours — base, centre et sommet à la fois de son dynamisme — une
claire proclamation que, en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, mort
et ressuscité, le salut est offert à tout homme, comme don de grâce et
miséricorde de Dieu. Et non pas un salut immanent, à la mesure des
besoins matériels ou même spirituels s’épuisant dans le cadre de l’existence
temporelle et s’identifiant totalement avec les désirs, les espoirs, les
affaires et les combats temporels, mais un salut qui déborde toutes ces
limites pour s’accomplir dans une communion avec le seul Absolu, celui de
Dieu : salut transcendant, eschatologique, qui a certes son commencement en
cette vie, mais qui s’accomplit dans l’éternité
(Evangelii
Nuntiandi, n.
27).
A son tour, Jean Paul II, partisan convaincu de la nécessité d’une nouvelle
évangélisation rappelle ceci : « L’annonce a la priorité dans la Mission :
l’Eglise ne peut se soustraire au mandat explicite du Christ, elle ne peut
priver les hommes de la Bonne Nouvelle qu’ils sont aimés et sauvés par Dieu
» (Redemptoris
Missio, 14). C’est pourquoi l’évangélisation s’enracine dans
la nature même de l’Eglise. Evangéliser est la grâce et la vocation propre
de l’Eglise ; son identité la plus profonde est la manifestation du plan de
Dieu dans le monde et dans l’histoire. L’objectif final de l’évangélisation
est l’obtention de la gloire de Dieu, pour réaliser ses plans salvifiques
dans le Christ. L’évangélisation est l’annonce des contenus évangéliques et
des contenus de la foi. Il faut distinguer la rencontre entre les cultures,
et la rencontre entre l’Evangile et les cultures. Le terme inculturation
indique le processus qui consiste à insérer le message évangélique dans un
milieu socioculturel déterminé, en respectant toutes les valeurs qui soient
conciliables avec l’Evangile.
L’inculturation est l’incarnation de l’Evangile dans les cultures : à la
lumière de l’Incarnation du Verbe, l’Eglise se fait communion, solidaire
avec tous les peuples et avec toutes les cultures, avec la famille humaine
tout entière. L’Evangile pénètre de manière vitale dans les cultures, il
s’incarne en elles, en dépassant leurs éléments culturels, et en élevant
leur valeur au mystère du salut qui vient du Christ. La signification du
rapport entre Evangile et culture est fixée une fois pour toutes dans le
Seigneur Jésus qui, en s’incarnant, a pris une culture, un langage, s’est
inséré dans la vie d’un peuple et lui a annoncé l’Evangile du Royaume en
partant de sa tradition et des institutions religieuses. L’inculturation est
nécessaire pour que l’Evangile continue à descendre dans l’histoire de
chaque réalité ecclésiale, en mettant en valeur l’ensemble des aspects
valables qui y sont présents, à la lumière desquels il soit possible
d’incarner en eux le message du Christ.
Il n’existe pas de temps faciles pour l’annonce de l’Evangile. Notre monde
est violent et injuste : il a besoin d’une éthique, il a besoin de points
fermes ; il recherche l’avoir et le pouvoir : il a besoin d’un retour à
l’être. Devant ce monde brisé, l’Eglise est fragile et missionnaire ; entre
l’Eglise et le monde, il n’y a pas de rapport d’identification, mais au
contraire d’altérité. Nous pouvons affirmer que la culture moderne est
caractérisée par deux éléments importants : la sécularisation et la
modernité. Si, d’un côté, la sécularisation a la signification d’une perte
de la religiosité, la modernité se présente comme un temps de détachement,
d’éloignement et de rupture (7 - à suivre)
Le saint Père Benoît XVI dans le Message pour la 41è Journée Mondiale de la
Paix, revient bien sur ces points de sécularisation et de modernité de la
culture de ce monde.
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Sources: Père Adriano Garuti et
Lara De Angelis -
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.12.2007 - BENOÎT XVI -
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