Hors de l’Église point de salut |
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Rome, le 21 novembre 2007 -
(E.S.M.) - Ne pourraient pas se sauver les
hommes qui, n’ignorant pas que l’Église a été fondée par Dieu par
l’intermédiaire de Jésus-Christ, comme étant nécessaire, n’auraient
toutefois pas voulu y entrer ou y persévérer. (Lumen Gentium)
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L’Église
pèlerine, par sa nature est missionnaire -
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Le caractère missionnaire de l’Église dans la Magistère Conciliaire
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Le Mandat Divin de la Mission
Le Concile Vatican II est des plus explicites quand il déclare dans les
Documents de «
Lumen
Gentium » et de «
Ad Gentes »,
le caractère missionnaire intrinsèque de l’Église. Son affirmation de fond
est la suivante : « L’Église pèlerine, par sa nature est missionnaire,
car elle tire son origine de la Mission du Fils et de la Mission du
Saint-Esprit, selon le dessein du Père
(AG
2. Cfr. AG
5.6.9.10;
LG
8.13.17.23; CD 6). L’activité missionnaire, comme, du reste,
l’Église elle-même, est donc reliée directement avec la Mission du Dieu
trinitaire. De son côté, « Lumen Gentium » rappelle ce même lien
entre le Christ et l’Église, quand elle déclare qu’elle est un reflet de la
lumière du Christ, et qu’elle a pour tâche d’irradier cette même lumière sur
tous les hommes (LG,
1). L’image de la lumière est ensuite intégrée par celle de
sacrement : « L’Église est, dans le Christ, comme un sacrement,
c’est-à-dire un signe et un instrument de l’union intime avec Dieu, et de
l’unité de tout le genre humain »
(LG
1).
L’identité de l’Église est donc centrée sur le Christ, et comme telle, elle
est non seulement le signe de la communion avec Dieu et de l’unité de
l’humanité, mais elle est aussi l’instrument pour la réalisation de cette
communion et de cette unité. Il en découle la nécessité de l’Église pour
obtenir le salut, comme cela a été exprimé dans l’histoire par l’axiome : «
Hors de l’Église point de salut »,
axiome qui, dans son contenu, est rappelé par Vatican II : « [Le Concile]
enseigne, en s’appuyant sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, que
cette Église pèlerine est nécessaire au salut. En effet, seul le Christ,
présent pour nous dans son Corps, qu’est l’Église, est le médiateur et la
voie du salut ; et puis, en enseignant expressément la nécessité de la foi
et du Baptême (cf. Mc. 16,16; Gv. 3,5),
il a en même temps confirmé la nécessité de l’Église, dans laquelle les
hommes entrent par le Baptême comme par la porte. Pour
cette raison, ne pourraient pas se sauver les hommes qui, n’ignorant pas que
l’Église a été fondée par Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ, comme
étant nécessaire, n’auraient toutefois pas voulu y entrer ou y persévérer
(LG
14).
Du moment que « tous les hommes, par la grâce de Dieu, sont appelés au
salut »
(LG
13), l’Église en est le
sacrement universel. Mais pour que cette volonté salvifique universelle se
réalise en plénitude « l’Église, par les exigences plus profondes de sa
catholicité et sur l’ordre de son fondateur, s’efforce d’annoncer l’Évangile
à tous les homes, parce que la vocation missionnaire appartient à son
être même » (cf.
AG 2;
LG
17;
GS
40, AA 2).
Le Décret sur l’activité missionnaire de l’Église «
Ad Gentes »,
peut être considéré comme un complément de la Constitution «
Lumen
Gentium », car il déclare que, précisément par l’engagement
missionnaire, l’Église s’efforce de réaliser son idéal de sacrement
universel du salut. Le Décret, en effet, tout en reconnaissant que Dieu peut
conduire les hommes à la foi par des voies inconnues, déclare : « C’est
la tâche indispensable de l’Église, et en même temps son droit sacro-saint
de répandre l’Évangile » (AG
7)
Nous pouvons donc conclure que le Concile Vatican II a mis en lumière
l’origine trinitaire de l’Église et de sa Mission. L’Église n’existe pas par
elle-même et pour elle-même : elle est le prolongement dans le temps et dans
l’espace de la présence du Christ et de sa Mission, qui ont leur origine à
leur tour dans l’Amour du Père, et qui arrivent à leur achèvement par la
force de l’Esprit. Le mystère de communion de la Trinité devient ainsi
origine, modèle, but de la Mission. L’Église est appelée, par sa nature, à
sortir d’elle-même dans un mouvement vers le monde, pour être signe,
instrument, présence de l’amour et du salut de Dieu, qui s’exprime dans la
Parole, se célèbre dans la liturgie, se fait témoignage, se réalise dans le
service en faveur de l’homme et du monde, pour la manifestation et la
croissance du Royaume. La Mission est au cœur même de l’Église et elle la
pénètre entièrement ; elle est sa raison même d’exister.
(à suivre...)
Sources: www.vatican.va
Ag. F.
- Père Adriano Garuti et Lara De Angelis
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.11.2007 - BENOÎT XVI
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