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19 Avril 2005
 

Jean Paul II nous parle du mystère de la rédemption du corps

 

Rome, le 12 avril 2008 - (E.S.M.) - Durant nos réflexions précédentes, rappelait Jean-Paul II, en analysant le septième chapitre de la Première Lettre aux Corinthiens, nous avons cherché à recueillir et à comprendre les enseignements et les conseils que saint Paul donne aux destinataires de sa lettre au sujet des questions concernant le mariage et la continence volontaire.

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Jean Paul II nous parle du mystère de la rédemption du corps

Textes proposés dans le cadre de la 45ème Journée Mondiale de prière pour les vocations célébrée dimanche prochain.
Textes précédents :

1) Le libre choix entre la virginité et le mariage
2) L'avantage de la virginité
3) L’homme cherche toujours à plaire à la personne aimée

Continence et théologie du corps
Jean Paul II, Aud. générale du 14 juillet 1982, non traduite en français au Vatican, texte original : Italien [Espagnol, Portugais]

Le mariage lié au monde qui passe

Durant nos réflexions précédentes, en analysant le septième chapitre de la Première Lettre aux Corinthiens, nous avons cherché à recueillir et à comprendre les enseignements et les conseils que saint Paul donne aux destinataires de sa lettre au sujet des questions concernant le mariage et la continence volontaire (ou l’abstention du mariage). En affirmant que celui qui choisit le mariage " fait bien " et que celui qui choisit la virginité " fait mieux ", l’Apôtre se rapporte à la caducité du monde ou à tout ce qui est temporel.

Il est facile de comprendre que la raison de la caducité et de la fragilité de ce qui est temporel parle, dans ce cas, avec une force beaucoup plus grande que ne le fait la référence à la réalité de l’" autre monde ". Bien que l’Apôtre s’exprime ici avec quelque difficultés, nous pouvons cependant être d’accord pour dire qu’à la base de l’interprétation paulinienne du thème " mariage-virginité " se trouve non seulement la métaphysique même de l’être accidentel (donc passager), mais plutôt la théologie d’une grande attente dont Paul a été un fervent partisan. Ce n’est pas le " monde " qui constitue la destinée éternelle de l’homme mais le royaume de Dieu. L’homme ne peut pas trop s’accrocher aux biens qui sont à la mesure du monde périssable.

L’abstention du mariage libère de cette caducité

Le mariage est également lié à " ce monde " qui passe. Ici nous sommes, dans un certain sens, très proches de la perspective ouverte par le Christ dans son énoncé sur la résurrection future. C’est pourquoi, le chrétien, selon l’enseignement de Paul, doit vivre le mariage du point de vue de sa vocation définitive. Et tandis que le mariage est lié au choix de ce monde qui passe et impose donc, dans un certain sens, la nécessité de s’enfermer dans cette caducité, l’abstention du mariage libère au contraire, pourrait-on dire, d’une telle nécessité. C’est précisément pour cela que l’Apôtre déclare que celui qui choisit la continence " fait mieux ". Bien que son argumentation se poursuive sur cette voie, elle met cependant au premier plan (comme nous l’avons déjà constaté) surtout le problème du " plaire au Seigneur " et de " se préoccuper des choses du Seigneur ".

On peut admettre que les mêmes raisons parlent en faveur de ce que l’Apôtre conseille aux femmes demeurées veuves. " La femme est liée à son mari aussi longtemps qu’il vit. Si le mari meurt, elle est libre d’épouser qui elle veut, mais un chrétien seulement. Cependant, elle sera plus heureuse, à mon avis, si elle reste comme elle est ; et je crois, moi aussi, avoir l’Esprit de Dieu " (1 Co 7, 39-40). Qu’elle demeure donc veuve plutôt que de contracter un nouveau mariage.

Le corps, temple de l’Esprit Saint

À travers ce que nous découvrons dans une lecture perspicace de la Lettre aux Corinthiens se dévoile tout le réalisme de la théologie paulinienne du corps. Si, dans sa lettre, l’Apôtre proclame que " votre corps est le temple de l’Esprit Saint qui est en vous " (1 Co 6, 19), en même temps, il est pleinement conscient de la faiblesse et du péché auxquels l’homme est soumis, précisément en raison de la concupiscence de la chair.

Cependant, une telle conscience n’obscurcit en aucune manière la réalité du don de Dieu dont sont participants aussi bien ceux qui s’abstiennent du mariage que ceux qui prennent femme ou mari. Dans le chapitre 7 de la Première Lettre aux Corinthiens, nous trouvons un encouragement clair à l’abstention du mariage, la conviction que celui qui se décide à cela " fait mieux ", mais nous ne trouvons cependant aucun fondement pour considérer comme " charnels " ceux qui vivent dans le mariage et, au contraire, comme " spirituels " ceux qui, pour des motifs religieux, choisissent la continence. En effet, dans l’une et l’autre manière de vivre - dans l’une et l’autre vocation, dirions-nous aujourd’hui — travaille ce " don " que chacun reçoit de Dieu, c’est-à-dire la grâce qui fait que le corps est " le temple de l’Esprit Saint " et qu’il demeure tel aussi bien dans la virginité (dans la continence) que dans le mariage si l’homme demeure fidèle à ce don et, conformément à son état ou à sa vocation, s’il ne déshonore pas ce temple de l’Esprit Saint qu’est son corps.

Le don de Dieu dans le mariage et les devoirs des époux

Dans l’enseignement de Paul, contenu surtout dans le chapitre 7 de la Première Lettre aux Corinthiens, nous ne trouvons rien de ce que l’on appellera plus tard le manichéisme. L’Apôtre est pleinement conscient que, bien que la continence à cause du royaume de Dieu demeure toujours digne de recommandation, en même temps, la grâce, c’est-à-dire " le don propre de Dieu " aide aussi les époux dans cette communauté de vie en laquelle ils sont si étroitement unis qu’ils deviennent " une seule chair " (Gn 2, 24). Cette communauté de vie en la chair est donc soumise à la puissance du " don qui vient de Dieu ". L’Apôtre écrit avec le même réalisme qui caractérise tout son raisonnement dans le chapitre 7 de cette Lettre : " Que le mari remplisse ses devoirs envers sa femme, et que la femme fasse de même envers son mari. Ce n’est pas la femme qui dispose de son corps, c’est son mari. De même, ce n’est pas le mari qui dispose de son corps, c’est sa femme " (1 Co 7, 3-4).

On peut dire que ces formulations sont un commentaire clair, de la part du Nouveau Testament, des paroles qui viennent d’être rappelées du Livre de la Genèse (Gn 2, 24). Cependant, les expressions employées ici, en particulier celles de " devoir " et " ne dispose pas " ne peuvent pas être expliquées, si l’on fait abstraction de la juste dimension de l’alliance conjugale.

Une concession significative

Pour le moment, continuons à porter toute notre attention aux autres phrases de ce même passage du chapitre 7 de la Première Lettre aux Corinthiens, où l’Apôtre adresse aux époux les paroles suivantes : " Ne vous refusez pas l’un à l’autre, sauf d’un commun accord et temporairement, afin de vous consacrer à la prière puis retournez ensemble, de peur que votre incapacité à vous maîtriser ne donne à Satan l’occasion de vous tenter. En parlant ainsi, je vous fais une concession, je ne vous donne pas d’ordre " (1 Co 7, 5-6).

Il est très significatif que l’Apôtre qui, dans toute son argumentation sur le mariage et la continence, fait, comme le Christ, une claire distinction entre le commandement et le conseil évangélique, éprouve le besoin de se référer également à la " concession ", comme à une règle supplémentaire, et cela précisément surtout en référence aux conjoints et à la vie commune. Saint Paul dit clairement que tant la vie conjugale que l’abstention volontaire et périodique des conjoints doivent être le fruit de " ce don de Dieu " qui leur est " propre " et qu’en coopérant consciemment avec ce don, les conjoints eux-mêmes peuvent maintenir et renforcer ce lien personnel réciproque et, en même temps, cette dignité que le fait d’être le " temple de l’Esprit Saint qui est en eux " (1 Co 6, 19), confère à leur corps.

Il semble que la règle paulinienne de " concession " indique la nécessité de prendre en considération tout ce qui, de quelque manière, correspond à la subjectivité si différenciée de l’homme et de la femme. Tout ce qui, dans cette subjectivité, est de nature non seulement spirituelle, mais également psychosomatique, toute la richesse subjective de l’être humain, laquelle, entre son être spirituel et son être corporel, s’exprime dans la sensibilité spécifique tant pour l’homme que pour la femme, tout cela doit demeurer sous l’influence du don que chacun reçoit de Dieu, don qui lui est propre.

Comme on le voit, dans le chapitre 7 de la Première Lettre aux Corinthiens, saint Paul interprète l’enseignement du Christ sur la continence à cause du royaume des cieux de cette manière, très pastorale, qui lui est propre, en n’omettant pas à cette occasion des accents tout à fait personnels. Il interprète l’enseignement sur la continence et sur la virginité, parallèlement à la doctrine sur le mariage, en conservant le réalisme propre d’un pasteur et, en même temps, les dimensions que nous trouvons dans l’Évangile, dans les paroles du Christ lui-même.

Les deux dimensions complémentaires de la vocation humaine

Dans l’énoncé de Paul, on peut retrouver cette structure fondamentale porteuse de la doctrine révélée sur l’homme qui est également destiné à la " vie future " avec son corps. Cette structure porteuse se trouve à la base de tout l’enseignement évangélique sur la continence à cause du royaume de Dieu mais, en même temps, l’accomplissement définitif de la doctrine évangélique sur le mariage s’appuie également sur elle. Ces deux dimensions de la vocation humaine ne s’opposent pas entre elles, elles sont complémentaires. Toutes les deux fournissent une réponse totale à l’une des questions fondamentales de l’homme à la question sur la signification d’" être corps ", c’est-à-dire sur la signification de la masculinité et de la féminité, d’être, " dans son corps ", un homme ou une femme.

Ce que nous définissons ici d’habitude comme théologie du corps apparaît comme quelque chose de fondamental et de constitutif pour l’herméneutique anthropologique et, en même temps également, pour l’éthique et pour la théologie de l’éthos humain. Dans chacun de ces domaines, il faut écouter attentivement non seulement les paroles du Christ lorsqu’il se réfère à l’" origine " (Mt 19, 4) ou au " cœur " comme lieu intérieur et en même temps " historique " (Mt 5, 28) de la rencontre avec la concupiscence de la chair. Nous devons aussi écouter attentivement les paroles par lesquelles le Christ s’est référé à la résurrection pour mettre dans le coeur agité de l’homme les premières semences de la réponse à la question sur ce que signifie être " chair " dans la perspective de l’" autre monde ".

A travers le mystère de la rédemption du corps (extraits)
Jean Paul II, Audience générale du 21 juillet 1982, non traduite en français au Vatican, texte original : Italien  [Espagnol, , Portugais]

Parce que, dans ces textes, le Christ parle de la profondeur divine du mystère de la rédemption, ses paroles servent à comprendre l’espérance dont parle la Lettre aux Romains (Rm 8, 19-23). " La rédemption du corps " est en définitive, selon l’Apôtre, ce que nous " attendons ". C’est ainsi que nous attendons précisément la victoire eschatologique sur la mort, à laquelle le Christ a surtout rendu témoignage par sa résurrection. À la lumière du mystère pascal, ses paroles sur la résurrection des corps et sur la réalité de " l’autre monde " rapportées dans les Évangiles synoptiques, ont acquis leur pleine éloquence. Aussi bien le Christ que Paul, par la suite, ont proclamé l’abstention du mariage " à cause du royaume des cieux ", précisément au nom de cette réalité eschatologique.

Cependant, précisait Jean-Paul II, la " rédemption du corps " ne s’exprime pas seulement dans la résurrection comme victoire sur la mort. Elle est également présente dans les paroles du Christ adressées à l’homme " historique " aussi bien lorsqu’il confirme le principe de l’indissolubilité du mariage comme principe venant du Créateur lui-même, que lorsqu’il invite également, dans le Discours sur la Montagne, à dépasser la concupiscence, et cela même dans les mouvements uniquement intérieurs du cœur humain. De l’un et l’autre de ces énoncés clés, il faut dire qu’ils se réfèrent à la morale humaine, qu’ils ont un sens éthique. Il s’agit ici non pas de l’espérance eschatologique de la résurrection, mais de l’espérance de la victoire sur le péché que l’on peut appeler l’espérance de chaque jour.

dans la vie quotidienne

Dans sa vie quotidienne, l’homme doit puiser au mystère de la rédemption l’inspiration et la force pour dépasser le mal qui est assoupi en lui sous la forme de la triple concupiscence. L’homme et la femme qui sont liés par le mariage doivent entreprendre quotidiennement la tâche de l’union indissoluble de cette alliance qu’ils ont faite entre eux. Mais un homme et une femme, qui ont choisi volontairement la continence à cause du royaume des cieux, doivent également donner quotidiennement un témoignage vivant de la fidélité à ce choix en écoutant les directives du Christ dans l’Évangile et celles de saint Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens. Dans chaque cas, il s’agit d’une espérance de tous les jours qui, dans les tâches et les difficultés normales de la vie quotidienne, aide à vaincre " le mal par le bien " (Rm 12, 21). En effet, " nous avons été sauvés dans l’espérance ". L’espérance de chaque jour manifeste sa puissance dans les actions humaines et même dans les mouvements du cœur, en ouvrant la voie, dans un certain sens, à la grande espérance eschatologique qui est liée à la rédemption du corps.

En pénétrant dans la vie quotidienne avec la dimension de la morale humaine, la rédemption du corps aide, avant tout, à découvrir tout ce bien où l’homme remporte la victoire sur le péché et sur la concupiscence. Les paroles du Christ, qui découlent de la divine profondeur du mystère de la rédemption, permettent de découvrir et de renforcer ce lien qui existe entre la dignité de l’être humain (de l’homme et de la femme) et la signification sponsale du corps. Elles permettent de comprendre et de réaliser, sur la base de cette signification, la liberté mûre du don qui s’exprime d’une manière dans le mariage indissoluble et d’une autre manière par l’abstention du mariage à cause du royaume de Dieu. Sur ces voies différentes, le Christ dévoile pleinement l’homme à l’homme en lui faisant connaître " sa très haute vocation ". Cette vocation est inscrite dans l’homme selon tout son composé psychique et physique, précisément à travers le mystère de la rédemption du corps.
 

Sources :  www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.04.08 - TPrêtres

 

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