Message de Benoît XVI pour la Journée
de prière pour les vocations |
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Cité du Vatican, le 22 février 2008 -
(E.S.M.) - Aujourd'hui a été
publié le message du pape Benoît XVI pour la journée mondiale pour les
vocations qui a lieu le 13 avril 2008 sur le thème: Les vocations au
service de l'Église-mission.
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Le pape Benoît XVI -
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Message de Benoît XVI pour la Journée de prière pour les vocations
Aujourd'hui a été publié le message du pape Benoît XVI pour la journée
mondiale pour les vocations qui a lieu le 13 avril 2008 sur le thème: Les
vocations au service de l'Église-mission
Message du pape Benoît XVI
Chers frères et sœurs !
1. Pour la Journée mondiale de prière pour les vocations, qui sera célébrée
le 13 avril 2008, j'ai choisi pour thème : Les vocations au service de
l'Église-mission. Jésus ressuscité a confié aux Apôtres le mandat : « Allez
donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du
Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19), en leur promettant : «
Et
moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde »
(Mt 28, 20).
L'Église est missionnaire dans sa totalité et en chacun de ses membres. Si,
en vertu des sacrements du Baptême et de la Confirmation, tout chrétien est
appelé à témoigner et à annoncer l'Évangile, la dimension missionnaire est
spécialement et intimement liée à la vocation sacerdotale. Dans l'alliance
avec Israël, Dieu confia à des hommes, choisis par avance, appelés par Lui
et envoyés au peuple en son nom, la mission d'être prophètes et prêtres. Il
fit ainsi, par exemple, avec Moïse : « Maintenant, va ! – lui dit le Seigneur
– Je t'envoie chez Pharaon : tu feras sortir d'Égypte mon peuple… quand tu
auras fait sortir d'Égypte mon peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur
cette montagne » (Ex 3, 10.12). Il en fut de même avec les prophètes.
2. Les promesses faites à nos Pères se réalisèrent pleinement en Jésus
Christ. À ce sujet, le Concile Vatican II affirme : « Le Fils est donc venu,
envoyé par le Père qui nous a élus en lui avant la création du monde et nous
a prédestinés à l’adoption filiale… C'est pourquoi le Christ, pour accomplir
la volonté du Père, a inauguré sur terre le Royaume des cieux, et nous a
révélé son mystère et, par son obéissance, a effectué la Rédemption »
(Const.
dogm. Lumen
Gentium, n. 3). Et, comme proches collaborateurs dans son ministère
messianique, Jésus se choisit des disciples, dès sa vie publique, pendant sa
prédication en Galilée. Par exemple, lors de la multiplication des pains,
quand il dit à ses Apôtres : « Donnez-leur vous-même à manger »
(Mt 14, 16),
les incitant ainsi à prendre en charge les besoins des foules, auxquelles il
voulait offrir la nourriture pour les rassasier, mais aussi pour leur
révéler la nourriture « qui se garde jusque dans la vie éternelle »
(Jn 6,
27). Il était saisi de compassion pour les hommes, parce qu'en parcourant
les villes et les villages, il rencontrait des foules fatiguées et abattues,
« comme des brebis sans berger » (cf. Mt 9, 36). De ce regard d'amour
jaillissait son invitation aux disciples : « Priez donc le maître de la
moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9, 38), et il envoya les
Douze d'abord « aux brebis perdues de la maison d'Israël », avec des
instructions précises. Si nous nous arrêtons pour méditer cette page de
l'Évangile de Matthieu, que l'on appelle habituellement «
le discours
missionnaire », nous relevons tous les aspects qui caractérisent l'activité
missionnaire d'une communauté chrétienne qui veut rester fidèle à l'exemple
et à l'enseignement de Jésus. Correspondre à l'appel du Seigneur nécessite
d'affronter, avec prudence et simplicité, tout danger et même les
persécutions, puisque « le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le
serviteur au-dessus de son seigneur » (Mt 10, 24). Devenus un avec le Maître,
les disciples ne sont plus seuls à annoncer le Royaume des cieux, mais c'est
Jésus lui-même qui agit en eux : « Qui vous accueille m'accueille, et qui
m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé » (Mt 10, 40). Et en outre, comme
véritables témoins, « revêtus d'une force venue d'en-haut » (Lc 24, 49), ils
prêchent « la conversion et le pardon des péchés » (Lc 24, 47) à toutes les
nations.
3. C’est précisément parce qu'ils sont envoyés par le Seigneur que les Douze
prennent le nom d'"apôtres", destinés à parcourir les routes du monde en
annonçant l'Évangile comme témoins de la mort et de la résurrection du
Christ. Saint Paul écrit aux chrétiens de Corinthe : « Nous – c'est-à-dire
les Apôtres – nous proclamons un Messie crucifié » (1 Co 1, 23). Dans ce
processus d'évangélisation, le livre des Actes des Apôtres attribue aussi un
rôle très important à d'autres disciples, dont la vocation missionnaire
provient de circonstances providentielles, parfois douloureuses, comme
l'expulsion de leur terre en tant qu'adeptes de Jésus (cf. 8, 1-4). L'Esprit
Saint permet de transformer cette épreuve en occasion de grâce et d’en tirer
profit pour que le nom du Seigneur soit annoncé à d'autres peuples et
qu'ainsi s'élargisse le cercle de la Communauté chrétienne. Il s'agit
d'hommes et de femmes qui, comme l'écrit Luc dans le livre des Actes, « ont
consacré leur vie à la cause de notre Seigneur Jésus Christ »
(15, 26). Le
premier de tous, appelé par le Seigneur lui-même à être un véritable Apôtre,
est certainement Paul de Tarse. L'histoire de Paul, le plus grand
missionnaire de tous les temps, fait émerger, sous de multiples points de
vue, le lien entre vocation et mission. Accusé par ses adversaires de ne pas
être autorisé à l'apostolat, il fait maintes fois appel à la vocation qu'il
a reçue directement du Seigneur (cf. Rm 1, 1 ; Ga 1, 11-12.15-17).
4. Au début, comme par la suite, c'est toujours « l'amour du Christ » qui
« pousse » les Apôtres (cf. 2Co5, 14). En fidèles serviteurs de l'Église,
dociles à l'action de l'Esprit Saint, d'innombrables missionnaires ont suivi
les traces des premiers disciples au long des siècles. Le Concile Vatican II
fait remarquer : « Bien qu'à tout disciple du Christ incombe pour sa part la
charge de répandre la foi, le Christ Seigneur ne cesse cependant d’appeler
parmi ses disciples ceux qu'il veut pour qu'ils soient avec lui et pour les
envoyer prêcher aux peuples païens (cf. Mc 3, 13-15) » (Décr.
Ad Gentes, n.
23). En effet, l'amour du Christ est communiqué à nos frères par l’exemple
et par la parole, et par toute l’existence. « La vocation spéciale des
missionnaires ad vitam – selon les paroles de mon vénéré Prédécesseur
Jean-Paul II – conserve toute sa valeur : elle est le paradigme de
l'engagement missionnaire de l'Église, qui a toujours besoin que certains se
donnent radicalement et totalement, qui a toujours besoin d'élans nouveaux
et audacieux » (Enc.
Redemptoris Missio, n. 66).
5. Parmi les personnes qui se dévouent totalement au service de l'Évangile,
on trouve en particulier les prêtres. Ils sont appelés à dispenser la Parole
de Dieu, à administrer les sacrements, spécialement l'Eucharistie et la
Réconciliation, dévoués au service des plus petits, des malades, des
pauvres, des personnes qui souffrent et de celles qui traversent des moments
difficiles dans des régions de la terre où il y a parfois des multitudes
qui, aujourd'hui encore, n'ont pas véritablement rencontré Jésus Christ. Les
missionnaires leur apportent la première annonce de son amour rédempteur.
Les statistiques montrent que le nombre des baptisés augmente chaque année
grâce à l'activité pastorale de ces prêtres, entièrement consacrés au salut
de leurs frères. Dans cet esprit, il faut remercier tout spécialement les
« prêtres fidei donum, qui, avec compétence et généreux dévouement,
construisent la communauté en lui annonçant la Parole de Dieu et en lui
partageant le Pain de la vie, sans épargner leurs forces dans le service de
la mission de l'Église. Il faut remercier Dieu pour les nombreux prêtres qui
ont souffert jusqu'au sacrifice de leur vie pour servir le Christ… Il s'agit
de témoignages émouvants qui peuvent inspirer beaucoup de jeunes à suivre à
leur tour le Christ et à donner leur vie pour les autres, trouvant ainsi la
vie véritable » (Exhort. ap.
"Sacramentum Caritatis", n. 26). À travers ses
prêtres, Jésus se rend donc présent parmi les hommes d'aujourd'hui, jusque
dans les lieux les plus reculés de la terre.
6. Dans l'Église, il y a aussi depuis toujours beaucoup d'hommes et de
femmes qui, poussés par l'action de l'Esprit Saint, choisissent de vivre
l'Évangile d'une manière radicale, professant les vœux de chasteté, de
pauvreté et d'obéissance. Cette multitude de religieux et de religieuses,
appartenant à d'innombrables Instituts de vie contemplative et active, a
encore « une très grande part dans l'évangélisation du monde »
(Décr.
Ad Gentes, n. 40).
Par leur prière permanente et communautaire, les religieux
de vie contemplative intercèdent sans cesse pour toute l'humanité ; les
religieux de vie active, par leurs multiples formes d'action caritative,
apportent à tous le témoignage vivant de l'amour et de la miséricorde de
Dieu. À propos de ces apôtres de notre temps, le Serviteur de Dieu Paul VI
tint à dire : « Grâce à leur consécration religieuse, ils sont par excellence
volontaires et libres pour tout quitter et aller annoncer l'Évangile
jusqu’aux confins du monde. Ils sont entreprenants, et leur apostolat est
marqué souvent par une originalité, un génie qui forcent l’admiration. Ils
sont généreux : on les trouve souvent aux avant-postes de la mission, et ils
prennent les plus grands risques pour leur santé et leur propre vie. Oui,
vraiment, l'Église leur doit beaucoup » (Exhort. ap.
Evangelii
Nuntiandi, n.
69).
7. De plus, pour que l'Église puisse continuer à accomplir la mission qui
lui a été confiée par le Christ et qu’il y ait toujours les évangélisateurs
dont le monde a besoin, il est nécessaire que l’on ne néglige jamais dans
les communautés chrétiennes une constante éducation à la foi des enfants et
des adultes ; il est nécessaire de maintenir vivant chez les fidèles un sens
actif de la responsabilité missionnaire et de la participation solidaire
avec les peuples de la terre. Le don de la foi appelle tous les chrétiens à
coopérer à l'évangélisation. Cette conscience est nourrie par la prédication
et la catéchèse, la liturgie et une continuelle formation à la prière ; elle
grandit par l'exercice de l'accueil, de la charité, de l'accompagnement
spirituel, de la réflexion et du discernement, ainsi que par un projet
pastoral dont le souci des vocations fait intégralement partie.
8. C'est seulement dans un terrain spirituellement bien cultivé que
fleurissent les vocations au sacerdoce ministériel et à la vie consacrée. En
effet, les communautés chrétiennes, qui vivent intensément la dimension
missionnaire du mystère de l'Église, ne seront jamais portées à se replier
sur elles-mêmes. La mission, comme témoignage de l'amour divin, devient
particulièrement efficace quand elle est partagée d'une manière
communautaire, « afin que le monde croie » (cf. Jn 17, 21). Ce don des
vocations, l'Église le demande chaque jour à l'Esprit Saint. Comme à ses
débuts, recueillie autour de la Vierge Marie, Reine des Apôtres, la
Communauté ecclésiale apprend d'elle à implorer du Seigneur la floraison de
nouveaux apôtres qui sachent vivre en eux la foi et l’amour qui sont
nécessaires pour la mission.
9. Alors que je confie ces réflexions à toutes les Communautés ecclésiales,
afin qu'elles se les approprient et surtout qu'elles s'en inspirent pour la
prière, j'encourage l'engagement de tous ceux qui agissent avec foi et
générosité au service des vocations et de grand cœur j'adresse aux
formateurs, aux catéchistes et à tous, spécialement aux jeunes en chemin
vocationnel, une particulière Bénédiction Apostolique.
Du Vatican, le 3 décembre 2007.
BENEDICTUS PP. XVI
Texte original du
Message du Saint Père
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Polonais
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.02.2008 -
T./Benoît XVI - T/Vie sacerdotale - Table vie
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