L’éducation dans le Magistère de Jean Paul II
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Rome, le 12 mars 2008 -
(E.S.M.) - Jean Paul II, à juste titre, au-delà des écrits
consacrés spécialement aux Facultés ecclésiastiques et aux Universités
Catholiques, a parlé à plusieurs reprises d’éducation tout au long de
son Pontificat. On peut même dire que l’éducation fut le thème central
du Magistère du Saint-Père.
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Le
bien-aimé Jean-Paul II
L’éducation dans le Magistère de Jean Paul II
« Sapientia Christiana » est la deuxième Constitution Apostolique de Jean
Paul II. Consacrée aux Universités et Facultés ecclésiastiques, elle a été
signée le 15 avril 1979. A son sujet le pape Benoît XVI signalait
dernièrement qu'elle est "la grande charte des Facultés Ecclésiastiques
et sert de base pour formuler les critères pour juger de la qualité de ces
institutions".
Dans cet important Document, Jean Paul II insiste sur la nécessité que l’Évangile
pénètre la vie culturelle du monde. Dans cette action de l’Église vis-à-vis
de la culture, les Universités Catholiques ont eu, et ont toujours
actuellement, une importance particulière, car, par leur nature « elles
tendent à réaliser une présence, pour ainsi dire, publique, stable et
universelle de la pensée chrétienne, dans tout l’effort dirigé à promouvoir
la culture supérieure ».
Le Concile Vatican II n’a pas hésité lui non plus à faire cette affirmation
: « L’Église Catholique suit avec beaucoup d’attention ces Écoles de degré
supérieur » ; il a vivement insisté pour les Universités catholiques «
soient développées et réparties convenablement dans les différentes parties
du monde », et pour que, dans ces Universités, « les étudiants soient formés
comme hommes vraiment éminents par leur savoir, prêts à réaliser des tâches
importantes dans la société, et à témoigner de leur foi face au monde ».
L’Église sait très bien en effet que « l’avenir de la société et l’Église
elle-même, est intimement lié au développement intellectuel des jeunes qui
suivent les études supérieures ».
Jean Paul II rappelle aussi comment, avec l’engagement des Universités
Catholiques, il y a aussi celui des Facultés et des Universités
ecclésiastiques, qui s’occupent particulièrement de la Révélation chrétienne
et des disciplines qui lui sont liées, et qui, en conséquence, se relient
plus étroitement à sa même mission évangélisatrice
C’est en effet aux Facultés Ecclésiastiques qu’est précisément consacrée «
Sapientia Christiana » (en anglais uniquement
version HTML). Il leur revient de former les futurs prêtres,
et c’est une tâche importante, et dont il est nécessaire que l’Église tout
entière comprenne l’importance.
Ces prémisses étant posées, la Constitution Apostolique « Sapientia
Christiana » énumère tout une série de normes concernant l’action
pratique des enseignants, des étudiants, des responsables et du personnel
auxiliaire au sein de ces Facultés. Les normes concernent le programme des
études, les grades académiques, les sujets didactiques, l’administration
économiques. D’autres normes concernent chaque Faculté, les Facultés de
théologie, les Facultés de droit canon, les Facultés de philosophie et les
autres Facultés.
Une autre Constitution Apostolique, «
Ex Corde Ecclesiae », signée par Jean Paul II le 15 août 1990 est
consacrée en revanche aux Universités Catholiques. Le Saint-Père y présente
un panorama sur l’ensemble des tâches qui reviennent de manière
particulières aux Écoles Catholiques, bien plus ample que celui exposé dans
« Sapientia Christiana », pour les Facultés ecclésiastiques. Avant
les normes générales, le Saint-Père consacre 49 paragraphes à cette
question.
Jean Paul II présente aussitôt son point de vue sur les Écoles catholiques :
dans un monde qui se caractérise par des développement toujours plus rapides
dans la science et dans la technologie, les tâches de l’Université
Catholique revêtent une importance et une importance toujours plus grandes.
En effet, les découvertes scientifiques et technologiques, si elles
comprennent d’une part une croissance économique et industrielle énorme,
imposent d’autre part, de manière inéluctable la recherche nécessaire de sa
signification, dans le but de garantir que les nouvelles découvertes soient
utilisées pour le bien authentique des individus et de la société humaine
dans son ensemble. Si c’est la responsabilité de chaque Université de
rechercher cette signification, l’Université Catholique est appelée elle
aussi, de manière spéciale, à répondre à cette exigence : « Son inspiration
chrétienne lui permet d’inclure dans sa recherche la dimension morale,
spirituelle et religieuse, et de juger les conquêtes de la science et de la
technique selon la perspective de la totalité de la personne humaine ».
Les Universités Catholiques ne peuvent pas ne pas chercher la diffusion de
la culture catholique. Pour Jean Paul II, cette culture catholique a quatre
caractéristiques : 1) Une inspiration chrétienne de la part non seulement
des individus, mais aussi de la communauté universitaire en tant que telle ;
2) une réflexion continue, à la lumière de la foi catholique, sur le trésor
de la connaissance humaine, à laquelle elle cherche à offrir une
contribution par ses propres recherches ; 3) la fidélité au message chrétien
tel qu’il est présenté par l’Église ;4) l’engagement institutionnel au
service du Peuple de Dieu et de la famille humaine, dans leur itinéraire
vers cet objectif transcendant qui donne tout son sens à la vie.
A la lumière de ces caractéristiques, il est évident que dans une Université
Catholique, « les idéaux, les attitudes et principes catholiques imprègnent
et président aux activités universitaires conformément à la nature et à
l’autonomie propres de ces activités. En un mot, étant en même temps
Université et Catholique, elle doit être à la fois une communauté de
chercheurs qui représentent les différents domaines de la connaissance
humaine, et une institution académique, où le Catholicisme est présent de
manière vitale ».
Jean Paul II, à juste titre, au-delà des écrits consacrés spécialement aux
Facultés ecclésiastiques et aux Universités Catholiques, a parlé à plusieurs
reprises d’éducation tout au long de son Pontificat. On peut même dire que
l’éducation fut le thème central du Magistère du Saint-Père. Sur ce thème de
l’éducation, le Discours qu’il prononça à l’UNESCO en 1982 est mémorable.
Jean Paul II déclara notamment : « L’homme vit d’une existence
authentiquement humaine grâce à la culture. C’est par la culture que l’homme
devient plus homme, qu’il accède plus intensément à ‘l’être qui lui est
propre’, pour remarquer ensuite que, à l’origine de sa préoccupation, il n’y
a pas une idée, mais le fait que ‘la valeur humaine de la personne est en
relation directe et essentielle avec l’être, et non pas avec l’avoir’ ».
Pour lui, « la culture est ce pour quoi l’homme, en tant qu’homme, devient
plus homme, qu’il est plus que cela, qu’il accède plus encore à ‘l’être’ ».
Dans cette acception forte, la culture doit donc être comprise comme une
conscience critique de ce que l’homme réalise en tant qu’être, ou encore
comme expérience de plénitude de l’humain dans toutes ses dimensions. C’est
pour cela que la culture est la source de l’éducation . Toujours dans son
discours à l’UNESCO, Jean Paul II avait déclaré : « La tâche primaire et
essentielle de la culture en général, et aussi de chaque culture, c’est
l’éducation. L’éducation consiste en substance dans le fait que l’homme
devient toujours plus humain, qu'il peut ‘être’ beaucoup plus, et non
seulement qu’il peut ‘avoir’ plus, et que, en conséquence, à travers tout ce
qu’il ‘a’, tout ce qu’il ‘possède’, il sait ‘être homme’ toujours plus
pleinement ».
Sources : www.vatican.va
- Luca de Malta
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.03.2008 -
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