Le cardinal Vingt-Trois, en communion
avec Benoît XVI |
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Le 11 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- A la suite de la visite de Benoît XVI en France et après le Synode des
évêques à Rome sur la Parole de Dieu, le président de la Conférence des
évêques de France a tenu à rappeler sa communion avec le successeur de
Pierre.
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Le pape Benoît XVI
et le cardinal Vingt-Trois-
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Le cardinal Vingt-Trois, en communion avec Benoît XVI
Évêques : nouveaux défis
Le 11 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a ouvert, le 4
novembre, la 47e assemblée plénière des évêques de France. Cette
assemblée s'est tenue à Lourdes jusqu'au dimanche 9 novembre. Analyse
des nouveaux défis de l'épiscopat français.
A la suite de la
visite de Benoît XVI en France et après le
Synode des
évêques à Rome sur la Parole de Dieu, le président de la Conférence des
évêques de France a tenu à rappeler sa communion avec le successeur de
Pierre. « La densité spirituelle des célébrations que nous avons vécues
autour de lui a exprimé de manière sensible la richesse de notre unique
liturgie commune quand on y apporte tout le soin qu'elle mérite »,
a-t-il affirmé dans son
discours d'ouverture.
Trois groupes de travail ont été mis en place pour réfléchir aux défis
posés à l'Église en France, l'un concernant les questions bioéthique et
présidé par Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, un autre
concernant les lieux de cultes et intitulé « Faire vivre nos églises »,
le troisième enfin concernant une question cruciale : celui de la
visibilité de l'Église face à l'indifférence religieuse. Pour redonner
le goût de fréquenter les églises, l'archevêque de Paris souhaite
relancer la pastorale des vocations et améliorer les conditions de la
formation des prêtres. Arrêtons-nous cependant sur quelques points en
particulier.
Tout d'abord dans le contexte de la crise financière actuelle,
l'assemblée a tenté de « réfléchir sur l'organisation de la vie
économique et sociale ». Le cardinal André Vingt-Trois a précisé que si
« l'Église n 'a ni la mission, ni la compétence pour apporter des
solutions à ces problèmes, elle a la mission et la compétence pour aider
les citoyens à vivre humainement ». Ainsi, le Conseil pour les questions
familiales et sociales de la Conférence des évêques de France avait
publié mercredi 8 octobre, autour de l'archevêque de Rouen, Mgr
Jean-Charles Descubes, une note qui incitait les économies à se
réorienter au service des personnes et non du seul profit. « La crise
nous révèle nombre de conséquences négatives lorsque les logiques
financières poussées à l'extrême sont déconnectées de l'économie et ont
pour seule fin la recherche d'un profit immédiat », a-t-il été
réaffirmé. Ainsi les évêques appuyaient-ils la réflexion de Benoît XVI
lors de son
Homélie pour l'ouverture du synode sur la Parole de Dieu, le
5 octobre 2008 : « Quand les hommes se proclament propriétaires absolus
d'eux-mêmes et uniques maîtres de la création, peuvent-ils vraiment
construire une société où règnent la liberté, la justice et la paix ?
N'arrive-t-il pas plutôt que s'étendent l'arbitraire du pouvoir, les
intérêts égoïstes, l'injustice et l'exploitation, la violence dans
chacune de ses expressions ? Le point d'arrivée à la fin, est que
l'homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et plus
confuse. »
Dans le même esprit, le cardinal André Vingt-Trois a fermement dénoncé
le travail du dimanche : « Les projets de dérogations nombreuses et
légales au repos dominical s'inscrivent dans la perspective des
mutations de notre société vers une norme du rendement maximum sans mesurer assez les coûts humains des changements envisagés. [...] Si des
dispositions législatives généralisent le champ du travail dominical,
les dommages humains et sociaux qui en découleraient seraient sans
commune mesure avec le profit économique qui peut en résulter. » Nicolas Sarkozy avait demandé la semaine précédente que les parlementaires se
saisissent « maintenant » et « sans tabous » du sujet. «
Ce serait une
mesure supplémentaire dans la déstructuration de notre vie collective
qui ne toucherait pas seulement les chrétiens », a insisté l'archevêque
de Paris.
La vie humaine, enjeu capital de l'Église a été au cœur du travail de
l'assemblé plénière. Alors que se profilent des états généraux de la
bioéthique
(sans doute début 2009), les évêques ont voulu faire entendre
leur voix. « Évêques, nous rencontrons les souffrances de nos
contemporains et nous entendons les interrogations de beaucoup quand,
devant les découvertes scientifiques, ils se demandent vers quelle
société nous nous acheminons », a lancé Mgr d'Ornellas. Depuis plus d'un
an, les évêques travaillent sur le sujet, s'informant auprès de
scientifiques, tel que François Laveneur, professeur de droit à la
faculté d'Assas, présent à Lourdes, avec qui ils ont réfléchi sur la
législation en bioéthique. Parmi les sujets abordés: la recherche sur
l'embryon, la transplantation d'organes, le diagnostic prénatal, la
procréation médicalement assistée... « Les états généraux entendront-ils
les couples qui refusent la procréation médicale assistée et se tournent
vers l'adoption, ou ceux qui font le choix de garder un enfant handicapé
? », s'est interrogé l'archevêque de Rennes qui tient à ce que chaque
évêque aille dialoguer avec des élus locaux ou des scientifiques pour «
le bien de la société ». Et il a ajouté : « Nous voulons arriver à
mettre en lumière qu'il existe une éthique qui porte non sur l'objet de
la recherche, mais sur le sujet qui recherche. Le problème est que trop
de chercheurs se refusent à réfléchir en tant qu'hommes: nous devons
trouver le moyen de les aider à être pleinement homme ».
Marine Tertrais
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Sources : LA NEF • N°199 DÉCEMBRE 2008
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
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11.12.2008 -
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