Le cardinal Vingt-Trois ouvre la 46e
assemblée plénière des évêques de France à Lourdes |
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Lourdes, le 01 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président
de la Conférence des évêques de France, a ouvert, ce mardi 1er avril
2008, la 46e Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes.
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Mgr Vingt-Trois
Le cardinal Vingt-Trois ouvre la 46e assemblée plénière des évêques de
France à Lourdes
Ce matin à 9h s’est ouverte la 46e Assemblée plénière des évêques de France.
Cette session, qui se déroule à huis-clos, se tient à Lourdes jusqu’au
vendredi 4 avril.
Dans son discours d’ouverture, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de
Paris et président de la Conférence des évêques de France, a d’abord exprimé
toute la gratitude et la confiance des évêques à l’égard des prêtres de
leurs diocèses. Dans le contexte actuel de mutation de l’Eglise, il a
rappelé la nécessité d’une dynamique de l’appel, d’un travail en commun des
communautés chrétiennes et de la communion du presbyterium autour de son
évêque.
Le président de la Conférence des évêques de France a également évoqué la
question de la dignité et du respect de la vie de son commencement jusqu’à
son terme naturel. Il a fait part, en particulier, « de l’estime et de
l’admiration [des évêques] pour les hommes et les femmes qui assument leur
vie avec courage et discrétion, pour les médecins qui cherchent sans cesse à
soulager la souffrance, pour les équipes soignantes qui respectent la
dignité de leurs malades, pour les familles qui accompagnent courageusement
leurs membres éprouvés ».
A propos de la prochaine présidence de l’Union européenne par la France, le
cardinal André Vingt-Trois a évoqué la situation de paix dont bénéficie
l’Europe au contraire de bien d’autres régions du monde actuellement en
crise : la Colombie avec les otages retenus dont Ingrid Bétancourt, le
Tibet, la Birmanie, le Darfour, le Soudan, le Moyen-Orient et l’Algérie. A
propos de l’Europe, le cardinal Vingt-Trois a appelé à la solidarité et à la
générosité, notamment dans la politique d’ouverture aux migrants, dans la
mise en œuvre d’une politique d’aide au développement, dans le respect dû
aux personnes en détresse : « Si nous pouvons évoquer à juste titre les
racines chrétiennes de l’Europe, c’est à nous d’agir de telle façon que ces
racines soient manifestes et continuent à porter leurs fruits ».
L’Assemblée travaillera en particulier sur la mission des évêques à l’égard
de la Parole de Dieu et sur la bioéthique. Sont également prévus des
comptes-rendus des démarches entamées par les groupes de travail « Faire
vivre nos églises » et « Indifférence religieuse et visibilité de l’Eglise
». Une séquence sur les prêtres fidei donum est aussi au programme.
Jeudi 3 avril, les évêques feront ensemble la démarche proposée à tous les
pèlerins pour le 150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette
: démarrant à 8h45 de l’église paroissiale de Lourdes, les évêques se
rendront ensuite au « cachot » puis à l’oratoire de l’hospice. Ils
concélèbreront la messe à partir de 11h15 en la basilique Notre-Dame du
Rosaire. Leur démarche s’achèvera avec la prière de l’Angélus et celle du
jubilé devant la Grotte.
Cette Assemblée de mars 2008 rassemble 94 évêques des diocèses de France en
exercice, 8 évêques émérites (en retraite), le nonce apostolique
(représentant le Pape Benoît XVI en France), 4 administrateurs diocésains (pour les
diocèses dont le siège est vacant), le Secrétaire général et les secrétaires
généraux adjoints de la Conférence des évêques de France.
OUVERTURE DE L’ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DE LA CONFÉRENCE DES
ÉVÊQUES DE FRANCE
Discours du cardinal Vingt-Trois
mardi 1er avril 2008
Chers amis,
La coutume n’est pas d’ouvrir cette session de printemps par un discours.
Mais les circonstances présentes et les événements récents ont conduit le
Conseil Permanent à penser qu’il serait bon de commencer ce temps d’échange
par quelques réflexions du président.
1. Avec les prêtres de nos diocèses.
Notre assemblée se réunit quelques jours à peine après les célébrations de
la fête de la Pâque que nous avons tous vécues avec grande joie. Dans nos
diocèses, ces fêtes pascales sont le sommet de notre année liturgique et
aussi un grand moment d’espérance. En effet, elles sont le temps où les
nouveaux chrétiens adultes et jeunes, de plus en plus nombreux, reçoivent
les sacrements de l’initiation, promesse de l’avenir de notre Église. Elles
sont aussi un temps fort de la communion diocésaine vécue dans la
célébration de la Messe Chrismale. Celle-ci nous réunit, prêtres, diacres,
religieux, religieuses et laïcs, dans une même communion à l’entrée du
Triduum Pascal. Elle manifeste solennellement la dimension diocésaine de
tous les sacrements et fait apparaître sacramentellement la communion du
presbyterium autour de l’évêque exprimée par le renouvellement des promesses
de l’ordination sacerdotale.
En notre nom à tous, je voudrais exprimer aux prêtres de nos diocèses, notre
joie de ces moments vécus ensemble, notre confiance et notre affection.
Elles vont à tous les prêtres qui sont associés jour après jour à notre
ministère et particulièrement aux prêtres diocésains qui sont nos
collaborateurs les plus proches et les plus fidèlement attachés à nos
diocèses. Nous savons tous combien leur tâche est lourde. Mais, plus que la
lassitude quotidienne qui ne nous effraie pas, ce qui pèse le plus lourd,
c’est le sentiment, plus ou moins fort, d’être entraînés comme dans un
tourbillon dont ni le sens ni le but ne nous sont toujours clairs et de ne
pas voir encore se lever la génération de nos successeurs.
Sans doute cette incertitude est-elle l’épreuve qui nous est donnée à vivre
en ce temps. Nous voulons la vivre dans la confiance et l’espérance, mais la
confiance et l’espérance ont aussi besoin d’être éclairées et soutenues. En
ces décennies notre Église vit une profonde mutation liée aussi bien aux
évolutions sociologiques de nos départements qu’aux ébranlements des
transmissions culturelles. Beaucoup des membres de notre Église n’y sont pas
préparés, - est-on jamais préparé aux nouveautés de la vie ? - ; ils en
souffrent en voyant que l’Église ne répond pas directement à leurs demandes
et à leurs attentes. Ils ont parfois la tentation d’accuser les prêtres
d’être responsables de la situation. Certains groupuscules font leur
publicité en accusant tout simplement l’Église elle-même à travers ses
évêques soupçonnés et brocardés.
Comment pouvons-nous vivre sainement, - et même saintement -, cette fracture
ou ces malaises ? Certes, on peut céder à la tentation bien française du
miracle de la réforme institutionnelle. Les réformes sont nécessaires et,
quand elles sont menées avec le travail nécessaire de consultation, elles
peuvent porter du fruit. Mais elles ne font pas tout. Aucun évêque, ni même
la conférence des évêques tout entière, n’est capable de trouver la formule
miracle qui aplanirait toutes les difficultés, sauf à vivre dans l’illusion
organisationnelle ! Jamais le Christ n’a donné un schéma directeur de
l’Église ou du ministère « clefs en main ». Il n’y a pas de kit disponible.
Si nous voulons vraiment avancer dans notre tâche missionnaire et ajuster
nos pratiques à nos possibilités et aux appels de la mission, la seule voie
qui nous est ouverte est celle du travail commun avec les membres de nos
communautés et celle de la communion du presbyterium autour de son évêque.
Cet engagement modeste à mettre en œuvre les réformes nécessaires, a été
fructueux dans bien des diocèses au cours des années passées. Il suppose
aussi que nous, évêques, et les prêtres de nos diocèses, soyons assez
disponibles pour ne pas vouloir relancer la dynamique missionnaire en
maintenant à tout prix ce qu’était l’organisation du XIXe siècle, ni même
celle des années 1950.
Dans cet effort, les prêtres des paroisses sont ceux sur qui pèse le plus le
poids de la transition. Nous savons qu’ils ont la détermination et la force
pour avancer « en eaux profondes » avec foi. Nous leur disons à nouveau
notre confiance et nous voulons avec eux proclamer notre espérance. Certes,
ils ne peuvent pas, à eux seuls, définir les conditions fondamentales du
discernement nécessaire. Nous ne le pouvons pas davantage. Tous, nous
recevons les critères du ministère ordonné de la Tradition de notre Église,
en particulier des décrets du Concile Vatican II sur le ministère et la vie
des prêtres et de leur relecture par le Magistère ordinaire, notamment dans
les sessions du synode des évêques et l’exhortation apostolique Pastores
dabo vobis. Consacrés pour enseigner, sanctifier et gouverner le Peuple de
Dieu avec les évêques, les prêtres ont une boussole pour discerner avec leur
évêque les terrains prioritaires de leur engagement dans le service de
l’Église. Pour notre part, nous sommes engagés à favoriser et à développer
ce discernement dans chacun de nos diocèses.
La tâche est considérable et nous voyons combien nous manquons de moyens
pour la mener à bien. Nous devons donc sans cesse reprendre une dynamique de
l’appel. Cette dynamique peut être et doit être soutenue par les services
diocésains, mais elle repose avant tout sur la détermination de chaque
prêtre de nos diocèses et sur leur détermination à tous à y associer les
laïcs. Nous ne pouvons pas abandonner à des groupes particuliers le
privilège de se présenter comme les seuls légitimes à envisager l’avenir et
à le préparer ! Le travail de fond que nous avons entrepris au sujet de la
formation des prêtres signifie bien que nous ne prenons pas notre parti de
la situation présente. Nous devons intensifier notre prière en ce prochain
dimanche du Bon Pasteur.
Nous voudrions partager avec nos prêtres la confiance qui nous habite, notre
joie d’être embarqués avec Jésus sur la barque apostolique et notre
espérance qu’il nous conduit bien au port. L’enjeu de notre navigation ne
concerne pas seulement les difficultés quotidiennes que nous rencontrons. Il
concerne tous les hommes de notre temps et l’actualité nous donne
malheureusement bien des occasions de le vérifier.
2. Une société pour la vie.
Une récente campagne a été orchestrée, une nouvelle fois, à partir du drame
personnel d’une personne gravement malade pour faire passer dans l’opinion
le sentiment qu’il y aurait urgence à délivrer légalement un permis de
disposer de sa vie. En réalité, il s’agirait d’un nouveau permis de disposer
de la vie de son prochain, disons-le simplement : d’un permis de tuer. Alors
que nous ignorions tout de la situation médicale réelle de la personne, des
traitements possibles, des traitements proposés, acceptés ou refusés, on a
voulu capter l’émotion légitime pour la substituer à la réflexion ; on a
fait monter les enchères émotionnelles ; on a instrumentalisé une situation
douloureuse pour la cause. On parle beaucoup de dignité ! Nous n’avons
certainement pas la même conception ni la même pratique de ce mot.
Sournoisement, le travail admirable des équipes de soins palliatifs a été
discrédité et dévalué aux yeux de l’opinion. Honteusement, des milliers de
personnes gravement atteintes ou dans le dernier âge de leur vie ont été
soupçonnées de ne pas avoir le courage de la « dignité ». Frauduleusement,
la requête de reporter la décision de sa mort sur la société a été présentée
comme un progrès humain. La loi, votée il y a deux ans et pas encore
vraiment appliquée, a été occultée. La passion pour la mort a remplacé la
compassion pour la vie.
Plusieurs d’entre nous se sont exprimés justement et sobrement sans faire le
jeu médiatique de cette vente aux enchères de la dignité. Aujourd’hui, nous
voulons dire ensemble notre conviction que la société n’a pas vocation à
organiser la mort, la mort de personne : ni celle de l’enfant à naître, ni
celle du grand malade en phase terminale, ni celle des vieillards en fin de
vie. Si elle le faisait, elle saperait les fondements mêmes de son
existence. Elle deviendrait un lieu du doute : veut-on encore de moi ?
Comme évêques mais tout simplement comme êtres humains, nous voulons
rappeler que la dignité humaine n’est pas de chercher dans la mort la
solution aux situations graves et angoissantes auxquelles tous les hommes
sont confrontés un jour ou l’autre. Nous voulons dire encore une fois notre
estime et notre admiration pour les hommes et les femmes qui assument leur
vie avec courage et discrétion, pour les médecins qui cherchent sans cesse à
soulager la souffrance, pour les équipes soignantes qui respectent, elles,
la dignité de leurs malades, pour les familles qui accompagnent
courageusement leurs membres éprouvés. Surtout, nous voulons exprimer notre
résolution d’agir conformément à ces convictions en soutenant tous ceux qui
se mettent vraiment au service de la vie. Nous le faisons particulièrement
en n’abandonnant pas les malades graves à leur détresse et à leur
souffrance. Nous voulons encourager le travail des aumôneries d’hôpitaux et
de maisons de retraite. Nous voulons appeler les fidèles laïcs ou consacrés
à se proposer pour des services de visite et d’accompagnement auprès des
personnes malades ou des personnes âgées, en particulier celles qui sont en
grande souffrance physique ou psychologique.
La dignité humaine est vraiment à promouvoir, mais cette promotion ne peut
pas passer par le déni de la valeur de chaque existence humaine quels que
soient ses handicaps ! Une société pour la vie est une société qui aide ses
membres à vivre jusqu’au bout leur vie, qui ne les fait pas douter de la
valeur de leur présence ici-bas.
3. Une Europe ouverte.
Le 1er juillet prochain, la France va prendre pour six mois la présidence de
l’Union Européenne. Les récentes élections municipales et cantonales ont
occupé le devant de la scène médiatique. En sera-t-il de même de cet
événement qui surgira à la veille des vacances au cours desquelles se
déroulera presque un trimestre de ce semestre de présidence française ? En
tout cas, ce temps de la présidence française doit nous inciter à réfléchir
sur notre implication dans l’ensemble européen et sur les accents qui
marqueront le deuxième semestre de 2008, année européenne du dialogue inter
culturel.
Les fruits de la construction européenne sont considérables et inestimables
: ils portent le nom de la Paix. Mais ils sont aussi fragiles. Cette petite
portion du globe terrestre a accumulé au cours des siècles une capacité de
développement et de gouvernement sans doute exceptionnelle. Il nous suffit
de porter notre regard sur le monde pour en être convaincus :
- la Colombie et les otages retenus, dont notre compatriote Ingrid
Betancourt. Permettez-moi d’exprimer notre reconnaissance et nos
encouragements fraternels à Mgr Castro Quiroga, président de la Conférence
épiscopale de Colombie, pour l’action persévérante de l’Église dans cette
longue crise.
- Le Tibet et les représailles qui s’y déroulent.
- La Birmanie dont on ne parle plus guère.
- Le Darfour et le Soudan.
- Le Moyen-Orient : Liban, Israël et les Palestiniens, avec une attention
particulière pour nos frères chaldéens d’Irak. Les communautés chaldéennes
en France doivent pouvoir compter sur notre soutien pour accueillir ceux qui
viendront se réfugier.
- L’Algérie et les mesures contre l’exercice des religions chrétiennes. Même
si les circonstances ne permettent pas d’expressions publiques très
spectaculaires de notre part, nos frères savent que nous sommes à leurs
côtés dans leur volonté de vivre en Algérie, aux côtés des Algériens et en
paix avec eux.
De tout cela, notre vieille Europe est préservée, même si les progrès vers
l’union sont venus conclure des phases sanglantes et démentielles. Ils ont
été incontestables et ont été produits par l’implication de grands hommes
d’État comme Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi et Robert Schumann, pour ne
citer que les plus connus. Aucun des trois ne faisait mystère de sa
motivation chrétienne dans son engagement apparemment utopique. A la même
époque, une autre Europe se construisait au-delà de la ligne Oder-Neisse.
Nous en connaissons les fruits amers.
Avec son élargissement, notre Europe se trouve confrontée à une question
d’objectif que l’entrée des pays de l’ancienne domination soviétique a déjà
posée. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour l’établissement et
l’affermissement de la paix ? Jusqu’où sommes-nous prêts à aller dans le
partage de la prospérité ? Déjà, dans nos pays très développés de l’Ouest
européen, la question de l’accueil des migrants est récurrente. Voulons-nous
une Europe ouverte ou une Europe close devant les risques de perdre notre
sécurité économique, dont la fragilité financière provoque les soubresauts
que l’on sait ? L’histoire a montré qu’il n’est pas de clôture qui résiste
aux besoins élémentaires qui s’expriment au dehors. La seule voie qui nous
paraît raisonnable est évidemment celle du développement qui donne de quoi
vivre dans les pays de forte immigration. Mais cette politique coûte très
cher en argent et en vigilance sur l’utilisation des aides. Quel pourcentage
de notre richesse nationale sommes-nous prêts à y investir, non seulement en
« promesses de dons » mais en financement réel ?
La France, pays de migrations anciennes, qui s’enorgueillit d’être le « pays
des droits de l’homme » va-t-elle aider l’Europe à progresser dans une
politique d’ouverture devant les migrations ? Va-t-elle elle-même progresser
dans la mise en œuvre d’une politique d’aide au développement ? Va-t-elle
progresser dans les procédures de traitement des demandes d’asile, dans leur
durée comme dans les critères mis en œuvre et la manière de traiter les
demandeurs ? Une politique raisonnée de l’immigration est indissociable des
moyens à dégager pour que les fonctionnaires chargés de son exécution ne
soient pas submergés et ne se trouvent pas dépassés par les situations
qu’ils ont à traiter. Enfin, par delà la réglementation nécessaire, la
manière de traiter des personnes en détresse suppose un engagement déterminé
dans l’application des lois et des jugements. Une personne qui ne réunit pas
les conditions d’accueil sur notre territoire ne cesse pas pour autant
d’être une personne humaine, un homme, une femme, un enfant, que l’on doit
respecter et traiter avec dignité. Une personne ne peut pas être détenue
dans des conditions inhumaines.
L’Église se félicite que de nombreux catholiques soient engagés sur ce front
de la solidarité. Elle encourage les fonctionnaires et membres des forces de
l’ordre qui exécutent leur mission en respectant les personnes concernées.
Elle appelle les communautés locales à réfléchir et à agir pour venir en
aide à ceux qui ont mis leur espoir, leur ultime espoir, dans le risque de
l’immigration. Elle soutient les femmes et les hommes politiques dans leur
implication pour cette cause, même si elle n’est pas très rentable
électoralement.
Si nous pouvons évoquer à juste titre les racines chrétiennes de l’Europe,
c’est à nous d’agir de telle façon que ces racines soient manifestes et
continuent à porter leurs fruits. C’est seulement à ce prix que nous
pourrons redonner à notre jeunesse des raisons d’espérer, de croire en
l’avenir et d’échapper aux mirages de la violence et des paradis artificiels
que fournissent la drogue et l’alcool. La joie de la Résurrection nous y
encourage toujours, nous chrétiens.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, mais nous devons préserver du
temps pour que, vous aussi, vous puissiez parler dans cet échange sur
l’actualité.
Je vous remercie.
André Cardinal
VINGT-TROIS
Archevêque de Paris
Président de la Conférence des évêques de France
Message du cardinal Tarcisio Bertone
Secrétaire d’Etat de Sa Sainteté
Du Vatican, le 30 mars
« Le Saint-Père assure tous les évêques de France de sa proximité
spirituelle, souhaitant que les chrétiens de France puissent toujours faire
entendre leur voix auprès des hommes de notre temps, tout particulièrement
sur les questions de société, pour que soient toujours respectés et promus
le bien commun et la dignité de toute personne.
En les confiant à l’intercession de Notre –Dame de Lourdes afin que la
Parole de Dieu puisse modeler toujours plus intimement la vie et la mission
des communautés chrétiennes dont ils ont la charge, le Pape leur souhaite
une rencontre féconde et fraternelle et il leur accorde de grand cœur la
bénédiction apostolique »
Entretien avec Mgr
Vingt-trois sur Radio Vatican : Euthanasie, politique d’accueil des migrants, malaise des
prêtres - Ecoutez
Sources : CEF
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.04.2008 -
T/Eglise |