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19 Avril 2005
 

Le cri de joie décrit par le Pape Benoît XVI dans son "Jésus de Nazareth"

 

Cité du Vatican, le 11 octobre 2008  - (E.S.M.) - Aujourd’hui, samedi 11 octobre 2008, à 09h00, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté la Dixième Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères synodaux en Salle sur le thème La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église.

Le pape Benoît XVI

Le cri de joie décrit par le Pape Benoît XVI dans son "Jésus de Nazareth"

DIXIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (SAMEDI 11 OCTOBRE 2008, MATIN 1)

Le 11 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Aujourd’hui, samedi 11 octobre 2008, à 09h00, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté la Dixième Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères synodaux en Salle sur le thème La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église.

Le Président Délégué du jour était S.Ém. le Card. Odilo Pedro SCHERER, Archevêque de São Paulo (BRÉSIL).

À l’ouverture de la Dixième Congrégation Générale, S. Exc. Mgr Nikola ETEROVIĆ, Archevêque titulaire de Sisak, Secrétaire Général du Synode des Évêques, a rappelé la mémoire, célébrée ce jour, du Bienheureux Jean XXIII et l’ouverture, le 11 octobre 1962, du Concile Vatican II qui fut à l’origine de la Constitution dogmatique sur la Révélation Divine Dei Verbum document qui a inspiré la XIIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques.

À cette Congrégation Générale, qui s’est conclue à 12h35 avec la prière de l’Angelus Domini, étaient présents 220 Pères.

Nous publions, ci-dessous, le résumé de leurs interventions:

- S.Exc. Mgr Bejoy Nicephorus D'CRUZE, O.M.I., Évêque de Khulna (BANGLADESH)

La Parole de Dieu et la pauvreté :

les prophètes, en tant qu’hommes de la Parole de Dieu, ont été les défenseurs des droits des pauvres, des orphelins et des veuves. Ils ont parlé en leur nom. La majorité de la population au Bangladesh vit dans la pauvreté, privée des biens de première nécessité et accablée de calamités naturelles. En une telle situation, les Chrétiens sont appelés à vivre la Parole de Dieu et à la partager avec ces personnes. La Parole de Dieu et les Béatitudes (Lc 6,20) nous exhortent à devenir une église des pauvres.

Situation d’injustice et de corruption :
Le Bangladesh est un pays où sévissent fortement la corruption, la malhonnêteté et l’injustice. Une petite minorité est en train de s’enrichir, tandis que la majorité devient de plus en plus pauvre. La Parole de Dieu nous appelle à la justice et à l’intégrité dans la vie publique. L’Église, une minuscule minorité, apporte une contribution significative dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Dans ces secteurs, l’Église doit vivre sa solidarité avec les pauvres, et promouvoir la justice pour tous, spécialement pour les pauvres à la lumière de la Parole de Dieu.

La Parole de Dieu invite au dialogue interreligieux :
En accord avec le Concile, l’Église ne rejette rien de ce qui est sacré et vrai dans les autres religions. Celles-ci reflètent souvent un rayon de vérité (Nostra Aetate 2). Aussi, l’Église entre en dialogue avec elles. Au Bangladesh, pays à majorité musulmane, la communauté chrétienne minoritaire doit vivre en paix, en harmonie et en dialogue.

Nous partageons la Parole de Dieu avec les Musulmans, toujours dans le respect de leur foi et en dialogue. Comme l’a dit le Saint-Père Benoît XVI, le dialogue entre les Musulmans et les Chrétiens est une nécessité vitale dont dépend, dans une large mesure, notre avenir.

- S.Em. le Card. James Francis STAFFORD, Pénitencier Majeur (CITÉ DU VATICAN)

La pratique du pardon et de la réconciliation à l’intérieur de l’Église a diminué au cours des deux dernières générations, mais elle a paradoxalement augmenté au sein de la société séculaire. Les Commissions nationales pour la Vérité et la Réconciliation en sont un exemple. De nouvelles rencontres entre pardon et de la Parole de Dieu sont nécessaires.

D’une part, le nom donné au pardon des péchés par Jésus, à savoir l’Évangile, est à juste titre considéré comme la Bonne Nouvelle par antonomase. Ce pardon est intimement lié à la faute qui s’associe au péché et à la miséricorde de Dieu.

Pourquoi soulever les concepts de pardon, de faute et de miséricorde dans un contexte dont le thème est la Parole de Dieu. Les motifs sont au nombre de trois:

1. La réconciliation est l’un des thèmes principaux de la Parole de Dieu. Toutefois, le Document de travail n’insiste pas sur le rapport entre les sacrements de la Réconciliation-Pénitence et de l’Onction des Malades et la Parole de Dieu. Il est nécessaire de mener une réflexion plus longue et plus approfondie sur le rapport de ces deux Sacrements avec la Parole de Dieu.

2. Au sein du Document de travail, peu d’espace a été accordé au Sacrement du mariage et à son rapport avec la Parole de Dieu. Et pourtant les parents sont les catéchistes fondamentaux de leurs enfants. Si les parents ne sont pas encouragés et assistés dans le processus d’initiation de leurs enfants à l’exultation (“Jubelruf”) de la Bible, le cri de joie décrit par le Pape Benoît XVI dans son “Jésus de Nazareth”, les enfants grandiront en ayant, dans le meilleur des cas, une perception réduite d’eux-mêmes en tant que fils et filles de Dieu.

3. Les fidèles devraient être mieux informés sur l’indulgence plénière liée à la lecture révérencielle de la Parole de Dieu pendant un certain temps (au moins 30 minutes).

- S.Exc. Mgr Joseph VÕ ĐÚC MINH, Évêque Coadjuteur de Nha Trang (VIÊTNAM)

1. L’Église du Christ au Vietnam, depuis l’accueil de l’Évangile en 1533, et surtout depuis la nomination des premiers évêques en 1659, a parcouru un chemin plein de croix. À travers les hauts et les bas de leur histoire, comme les Juifs au temps de l’Exil, les catholiques vietnamiens comprenaient que seule la Parole de Dieu reste et ne déçoit jamais. Cette Parole, qui imprègne les prières, le Chemin de la Croix et l’Angelus, les Mystères à méditer dans le Saint Rosaire, les hymnes, les chants à thèmes bibliques , les leçons de catéchisme, les dévotions populaires, les para-liturgies, les soirées de prières en famille, l’écoute et le partage de la Parole constituant une vraie “lectio divina”, etc., est devenue la source de consolation et de force qui donne la fermeté pour tous les membres du peuple de Dieu, et en même temps le point focal qui les aide à découvrir leur avenir.

2. La Parole de Dieu aide à découvrir la figure véritable de Jésus-Christ, qui incarne l’amour rédempteur de Dieu, à travers le mystère de la croix. À cause de l’expérience douloureuse vécue par l’Église du Christ au Vietnam, le mystère de la Croix est devenu non seulement proche de la vie quotidienne, mais encore un élément essentiel qui rassemble le peuple de Dieu. Héritant la culture millénaire du “culte des ancêtres” qui exprime la piété filiale de notre peuple, les chrétiens, pour célébrer l’anniversaire de la mort d’un membre de la famille, s’inspirent de la Cène, de la Passion, de la Mort et de la Résurrection de Notre-Seigneur, dont l’exemple touche toujours l’âme vietnamienne. Les récits des épreuves traversées par les Patriarches et les prophètes, en particulier “saint” Job de l’Ancien Testament, et par la Sainte Vierge Marie, saint Joseph et les apôtres du Nouveau Testament continuent à soutenir la foi des catholiques.

- S.Exc. Mgr Stanislav ZVOLENSKÝ, Archevêque de Bratislava (SLOVAQUIE)

Dans son histoire, nous rencontrons beaucoup d’hommes et de femmes qui ont lu la Sainte Écriture d’une manière qui les a porté à réorienter totalement leur vie, à changer leur façon de penser et d’agir, ou au moins à donner une nouvelle raison d’être à leur propre position de foi. L’histoire de l’Église est continuellement caractérisée par le retour à un radicalisme existentiel de l’Écriture. La sainteté de nombreux chrétiens est une conséquence de la réponse sincère et souvent radicale à l’appel de la Parole de Dieu.

Vérifier la manière dont l’Écriture des Saints est lue peut nous conduire à découvrir comment est également lue l’Écriture Sainte, ce qui n’est certes pas nouveau, mais a été quelque peu oublié.

On peut se servir, comme exemple, de la lecture franciscaine de la Bible qui se présente, sans doute, comme surprenante si nous la considérons dans l’optique des critères scientifiques d’interprétation contemporains et du point de vue des fruits de la foi que cette lecture a portés. L’un des signes caractéristiques de cette lecture a été le principe sine glossa. Il s’agissait de l’accueil de la Parole de Dieu, ainsi qu’elle est écrite dans l’Écriture Sainte, privée des commentaires académiques. Selon saint François, la vérité divine n’est pas objectivée dans les paroles et dans les phrases de la Bible, elle n’est pas toujours à disposition comme une réponse prête à être donnée à tous les problèmes. On peut la découvrir seulement dans le contexte entier et personnel, elle ne se concentre pas sur la matière du texte mais sur l’action de Dieu. L’exégèse de saint François porte à reconnaître le caractère sacramentel de la Parole de Dieu.

Les points susmentionnés ne présentent qu’une illustration de la manière dont il est possible de trouver chez les Saints les perspectives herméneutiques d’une telle lecture de l’Écriture qui porte au radicalisme de la foi. Ainsi, comme nous pouvons trouver un certain principe herméneutique chez saint François, il serait peut-être utile et nécessaire de chercher à le découvrir également dans la vie d’autres saints, présents en abondance au sein de l’Église.

- S.Em. le Card. Daniel N. DI NARDO, Archevêque de Galveston-Houston (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)

La Parole éternelle s’est annulée pour notre salut. De la même façon, le Saint-Esprit s’est lui-même donné et s’est “humilié” dans l’inspiration des Saintes Écritures. Avec une grande amabilité, il a adapté le “langage” divin à la pensée de notre nature humaine (Dei Verbum 9 et 11). La narration d’événements même futiles, et apparemment insignifiants, dans les Saintes Écritures fait partie de l’authentique économie de notre salut et de notre déification.

Je parle au nom des Catholiques qui vivent dans la célèbre Ceinture biblique du sud des États-Unis. Il s’agit là d’une véritable collocation géographique, mais aussi d’une mentalité très diffuse dans de nombreuses parties du monde. Un tel système de pensée peut soulever des questions et des problèmes, mais il a aussi le mérite d’avoir gardé vivants une imagination et un vocabulaire bibliques, et un sens de l’action divine dans le monde, ce qui est important pour nous. Dans le Document de travail au n°18 a-g et au n° 22 c-d, la Parole de Dieu est proclamée d’une manière christologiquement riche et profonde du point de vue . La pneumatologie est cependant plus discrète. Les Catholiques appartenant à la Ceinture biblique ont besoin d’une pneumatologie qui puisse les aider à lire les Écritures.

Je voudrais suggérer la publication d’un Compendium, semblable aux documents de ce même type, qui serait adressé aux fidèles. Il pourrait s’agir d’une orientation claire et discrète qui mettrait en lumière les riches et utiles méthodes de l’Église dans la lecture et le partage des Saintes Écritures. Ce Compendium représenterait une aide incommensurable pour la lecture personnelle de la Bible, pour les groupes d’Études bibliques, etc. Pleinement ecclésial et catholique, il représenterait également une aide importante pour les études bibliques oecuméniques dans lesquelles beaucoup de nos fidèles sont engagés. Ce même Compendium aiderait à récupérer un sens vivant et excellent de la compréhension catholique de l’inspiration du Saint-Esprit dans les Saintes Écritures.

- S.Exc. Mgr Ramón Alfredo DUS, Évêque de Reconquista (ARGENTINE)

Le numéro 17 du Document de travail se réfère au “ (...) besoin d'une formation urgent à la lecture chrétienne de l’Ancien Testament, en reconnaissant le rapport qui lie les deux Testaments et les valeurs permanentes de l'Ancien. Nous sommes aidés en cela par la pratique liturgique, qui proclame toujours le texte sacré de l’Ancien Testament comme page essentielle pour une pleine compréhension du Nouveau Testament”. S’il en est ainsi, on ne pourra renoncer, ni en principe ni dans la pratique, à la lecture et à l’interprétation de l’Ancien Testament en vue de la compréhension du Nouveau.

Un texte de saint Irénée (Adversus Haereses, IV, 33, 13), souligne l’unité d’action salvifique du Père, du Fils et de l’Esprit Saint, depuis toujours, et reconnaît que cette action divine est effectuée dans l’Ancien Testament par les patriarches, les prophètes et par l’ensemble du peuple de Dieu en faveur de l’ensemble de l’humanité. Le salut que le Dieu trinitaire réalise à tout moment de l’histoire participe, au niveau ontologique, de son action salvifique totale et, en ce sens, est toujours pleine. L’affirmation d’un “salut plénier” dans l’Ancien Testament peut assombrir le caractère irremplaçable du Nouveau Testament. Cependant, saint Irénée lui-même répond à cette difficulté: “Qu’est-ce-que le Seigneur ajoute en venant ? Il ajoute une nouveauté totale: il Se présente lui-même(Adversus Haereses, IV, 34, 1; cf. IL 11).

Le salut qui s’accomplit en le Christ, compréhensible depuis l’Ancien Testament, révèle une structure trinitaire de relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Cette relation, avant d’être conçue selon un schéma temporel, rentre plus proprement dans les catégories de la participation et de l’analogie. Cette présentation peut dépasser les carences qui dérivent du schéma promesse-accomplissement et du caractère prétendument superflu de l’Ancien Testament.

Jésus et sa communauté – son Église – est la clef historique qui rend pleinement compréhensible le salut plénier de l’Ancien testament. C’est pourquoi une profonde connaissance de ce dernier est incontournable pour la vie de tout disciple et la mission d’un pasteur de l’Église du Christ.

- S.Exc. Mgr Enrique DÍAZ DÍAZ, Évêque titulaire d'Izirzadavêque, Évêque auxiliaire de San Cristóbal de Las Casas (MÉXIQUE)

“On est fidèle à la Parole de Dieu lorsque la première forme de charité se réalise dans le respect des droits de la personne humaine, dans la défense des opprimés et de ceux qui souffrent”  (IL, 39 ). Et parmi ceux qui souffrent, se trouvent en particulier les indigènes de nos communautés d’Amérique latine. À Aparecida, les Évêques ont pris un engagement sérieux: “Notre service pastoral aux communautés indigènes nous impose d’annoncer Jésus Christ et la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, de dénoncer les situations de péché, les structures de mort, la violence et les injustices internes et externes, de promouvoir le dialogue interculturel... Jésus Christ est la plénitude de la Révélation pour tous les peuples (95).

Dans de nombreux lieux, une relation entre la Parole et les cultures indigènes a commencé . Dans un certain sens, la Bible est très proche de leurs conceptions et cosmogonies de par leur commune culture rurale. La création, le concept de Dieu, la signification du Salut et de la Croix et la vie en communauté offrent de nombreuses possibilités de rencontre. Toutefois il s’agit de cultures différentes et d’un chemin à peine entrepris qu’il est nécessaire de parcourir en faisant attention, afin de ne pas condamner ce que l’on ne comprend pas, d’expliquer et de valoriser la Parole révélée, de ne pas détruire des cultures et d’incarner réellement l’Évangile dans nos peuples.

Du côté catholique, il y a un manque de traduction de la Bible dans les langues indigènes et l’on a peu cherché à comprendre leur culture et sa conception. Tant que la Parole révélée ne deviendra pas “parole vivante écrite dans leur culture et dans leur vie”, il sera très difficile qu’elle parvienne à pénétrer leur coeur et à s’incarner dans ces peuples. En tant qu’Église, nous devons proclamer cette “bonne nouvelle” inculturée afin que leurs coeurs fleurissent, qu’ils puissent se tenir debout, avec dignité, et nous offrir leur parole évangélisatrice (IL, 40 et 46).

- S.Exc. Mgr Basil Myron SCHOTT, O.F.M., Archevêque Métropolite de Pittsburgh des Byzantins, Président du Conseil de l'Église Ruthène (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)

En Orient, on trouve les Écritures dans la prédication des Pères de l’Églises, la Tradition et les Services Liturgiques. La Parole Incarnée demeure présente dans l’Église de deux manières : dans la parole biblique et dans l’Eucharistie, qui se réalise dans la vie de l’Église par le Saint-Esprit.

L’Écriture n’est pas conçue à l’origine comme une règle écrite, mais plutôt comme une consécration de l’Histoire du Salut sous la forme de la parole de l’homme. Le contenu et l’unité de l’Écriture ne se réfère pas aux livres des Écritures eux-mêmes, mais à la réalité dont témoignent ces livres tout comme ils témoignent de l’Évangile de Jésus Christ.

Le Theotokos demeure le premier modèle de réception de la Parole, dont l’hymne de l’Akathistos adressé à la Mère de Dieu en est un exemple.

- S.Exc. Mgr Anthony Sablan APURON, O.F.M. Cap., Archevêque de Agaña, Président de la Conférence Épiscopale (GUAM)

De bonnes homélies qui parlent à l’expérience de l’homme d’aujourd’hui peuvent porter les personnes à la conversion. Mais ce qui est nécessaire aujourd’hui, outre de bonnes homélies, ce sont des témoins valides d’une vie vécue selon la Parole de Dieu.

Dans mon expérience au sein du Chemin néo-catéchuménal – comme, j’en suis sûr, cela survient dans les autres réalités ecclésiales au travers de la Lectio divina, des Sept étapes pour le partage de l’Évangile ou des groupes de partage de la foi –, on peut “scruter” la Parole de Dieu de manière quotidienne, en réfléchissant sur les passages de l’Écriture Sainte, spécialement sur les lectures liturgiques de la Messe, afin de voir comment la Parole de Dieu nous touche dans la vie telle que nous la vivons aujourd’hui. Il serait beau que chaque évêque, chaque prêtre, chaque religieux et chaque laïc le fasse!

Si la Parole de Dieu doit être vivante dans notre vie et dans notre mission en tant qu’Église, comme évêques et prêtres, guides, religieux profès et laïcs engagés, nous devons donner l’exemple aux autres et nous mettre chaque jour au service de la Parole de Dieu; nous ne devons pas seulement la dire, mais également la montrer, et ne pas nous considérer au-dessus des personnes communes parce que nous avons reçu une formation ou une ordination, ou parce que nous avons émis une profession. Si, en tant qu’Église dans son ensemble, nous voulons être des témoins crédibles du Christ dans le monde actuel, le monde – particulièrement celui des pauvres et des marginaux – doit nous voir comme d’humbles serviteurs, comme des auditeurs diligents et des guides généreux, sur le modèle de Jésus de Nazareth dont nous nous proclamons disciples et apôtres.Je prie afin que ce Synode nous aide tous à comprendre l’importance que la Parole de Dieu doit avoir dans notre vie, non seulement comme texte sacré, mais aussi comme Parole vraiment conclusive de l’amour de Dieu pour les hommes, incarnée en Son Fils Jésus Christ. Puisse Marie, Mère de notre Seigneur et notre Mère, nous montrer par l’exemple de sa vie, comment faire connaître aux autres que nous sommes les premiers à vivre la Parole de Dieu et que nous défions les autres à venir et à en faire autant, au nom du Christ.

- S.Em. le Card. Miloslav VLK, Archevêque de Prague (RÉPUBLIQUE TCHÈQUE)

Je ne veux pas répéter ce qui a déjà été dit plus d’une fois, ni développer seulement la théologie de la Parole. Je veux raconter, comme à l’appui, une expérience avec la Parole de Dieu, vécue au temps du communisme.

Le parti communiste était très jaloux de la jeunesse. Toute organisation de croyants était interdite. Aussi, ils se réunissaient clandestinement dans les chalets, dans les montagnes, dans les bois. Il était très difficile, pour eux, d’avoir un prêtre qui puisse les guider et célébrer la Messe. Dans cette situation, ils ont eu la possibilité d’avoir la Bible et Dei Verbum. Chaque jour, ils ont commencé à lire et méditer une Parole, et se sont efforcés de la vivre ensemble durant la journée. Une fois, ils ont pris la parole: “vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés (Jn 15,12). Vivant intensément cette Parole, ils se sont rendus compte, après un certain temps de vie intense de la Parole, que l’Esprit Saint présent dans leur coeur était devenu la force qui a fait naître entre eux la communion. Et ils ont découvert que la force de l’Esprit Saint dans leur coeur, l’amour de Dieu, vécu réciproquement entre eux, apportait la présence du Ressuscité au milieu d’eux, réalisant la Parole de Jésus: “Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux(Mt 18,20).

Une fois, l’un d’eux a amené un de ses amis sans trop expliquer de quel groupe il s’agissait. Le soir, en parlant de la journée passée, ce jeune a demandé une explication en disant: Ici, il y a quelque chose de spécial entre vous. Qu’est-ce que c’est...

Une autre fois, ce groupe s’est rendu en Allemagne de l’Est, communiste, où l’Église jouissait d’une plus grande liberté. Ils ont invité d’autres jeunes qui n’étaient pas habitués à vivre les sacrements. Là aussi, on vivait de la Parole de Dieu... Il était possible de participer, chaque jour, à la messe. Après quelques jours de vie dans la communion vivante, profonde, les jeunes non-pratiquants se sont senti, au moment de la communion eucharistique, exclus de la communauté. Ils ont demandé de pouvoir se confesser. Et, ensuite, ils ont dit publiquement que la communion, l’unité dans le groupe était tellement forte qu’il était difficile, au moment sacré de la communion eucharistique, d’être “excommuniés”.

La communion née de la Parole de Dieu possède une force d’attraction. Après quelques années, quelques vocations au sacerdoce et à la vie consacrée ont vu le jour au milieu d’eux.

Et une grande joie était née entre eux, un don de l’Esprit Saint, et l’espérance dans cette situation désespérée, en dépit du communisme qui sévissait. Oui, c’est vrai: l’Église naît et vit de la Parole de Dieu... Bel et bien au temps du communisme, nombreux sont ceux qui en ont fait l’expérience...

- S.Exc. Mgr Georg MÜLLER, SS.CC., Évêque Prélat de Trondheim (NORVÈGE)

Dans une Église d’extrême diaspora au milieu de chrétiens d’autres Églises et communautés ecclésiales, le Synode souligne l’importance de l’Écriture et de la Parole de Dieu. La collaboration biblique représente un ample forum pour l’oecuménisme. Collaborant avec les sociétés bibliques nationales, nous utilisons depuis de nombreuses années des éditions de la Bible que nous n’avons pas réalisées seuls.
Dans le même temps, cette communion est comprise et entendue de manière différente. Ceci a un effet important sur la compréhension de la doctrine chrétienne et sur son application dans la vie. Dans un monde toujours plus sécularisé, l’Église doit trouver de nouvelles modalités pour donner un espace vivant à la Parole de Dieu et valoriser les expériences positives réalisées avec elle.

L’Église catholique en Scandinavie est une forte minorité. Souvent, dans nos pays, il est difficile pour les fidèles de pouvoir accéder à la communion ecclésiale du fait des grandes distances des églises, des communautés dispersées, de la situation de l’immigration et du manque de connaissance de l’Église qui lui est liée, des différences linguistiques et culturelles. Cette situation de diaspora se pose au centre de nos réflexions alors que par le passé nous nous sommes confrontés aux grandes Églises d’Europe. Nous sommes une minorité dans une société séculaire. Si nous nous regardons, nous ne nous définissons pourtant pas comme une Église de la diaspora, puisque nous sommes habitués à être peu nombreux.

Se dédier une nouvelle fois à la Parole de Dieu et à la Sainte Écriture ouvre aux croyants des petites communautés de nouvelles possibilités pour expérimenter à partir de la foi et, donc, de renforcer la foi. Le petit nombre nous invite à regarder à la réalité du levain (cf. Mt 13, 33) et à redécouvrir, dans cette perspective, l’esprit missionnaire. Le levain agit jusqu’à ce que toute la masse n’ait pas fermenté.

L’Église en Scandinavie contribue, en vivant la Parole dans le temps présent, à “faire de l’Église la maison et l’école de la communion” (Novo Millennio ineunte 43).

- S.Exc. Mgr Kidane YEBIO, Évêque de Keren (ÉRYTHRÉE)

Comme cela est bien connu, depuis les origines, l’Église considère l’Ancien Testament comme une partie de l’unique Bible chrétienne et une partie intégrante de la Révélation. C’est pourquoi la Bible est liée de manière unique à la Parole de Dieu. La Bible elle-même témoigne de l’identification intentionnelle de la Parole de Dieu avec l’Écriture. La Parole de Dieu, telle qu’elle est décrite dans la Lettre aux Hébreux (4, 12-13) est une réalité vivante et efficace, elle est éternelle (Is 40, 8), omnipotente (Sg 18,15), une force créatrice (cf. Gn 1, 3 et sq.) et donne origine à l’histoire. Cette Parole est Parole de Dieu qui est Jésus Christ, Dieu et Homme. Le Fils est le Verbe éternel, toujours présent en Dieu parce que Lui-même est Dieu (cf. Jn 1, 1).

La connaissance de l’Ancien Testament en tant que Parole de Dieu apparaît comme le véritable défi du temps présent en fonction de son rapport avec le mystère du Christ et avec l’Église. Malgré les nombreuses traductions de la Bible en différentes langues, la distribution gratuite ou payante de la Bible, l’Ancien Testament continue d’être la partie la moins lue de la Bible et la moins comprise au sein de notre monde catholique. L’environnement de la lecture est différent selon les circonstances.

Au niveau individuel: beaucoup sont réticents à affronter les passages de l’Ancien Testament qui apparaissent incompréhensibles, si bien que ceux-ci sont choisis de manière arbitraire ou ne sont pas du tout lus.

Au niveau de la communauté ou de la paroisse: dans certaines Églises, dans les pratiques religieuses, il n’existe pas de dispositions concernant les lectures de l’Ancien Testament. Ainsi, il est donc difficile d’écouter, même dans les homélies, cette partie de la Parole de Dieu.
Cette situation réclame donc avec urgence les mesures suivantes :

- Préparer le clergé, les religieux et les catéchistes afin qu’ils connaissent mieux la Bible dans sa totalité.

- Traduire la Bible dans les langues locales et encourager les fidèles à la lire de manière individuelle, en famille et en communauté.

- Développer une formation centrée sur une lecture de l’Ancien Testament qui prenne en compte le Christ et qui reconnaisse le lien existant entre les deux Testaments et la valeur permanente de l’Ancien Testament (DV, 15-16).

- Introduire la lecture de l’Ancien Testament dans les pratiques liturgiques et faire en sorte que les homélies comprennent des références à l’Ancien Testament, à la lumière du Nouveau Testament, qui proclame toujours que le texte sacré de l’Ancien Testament est essentiel pour la compréhension du Nouveau Testament, comme cela a été témoigné par Jésus lui-même dans l’épisode d’Emmaüs, lorsque le Maître “commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait.(Lc 24, 27).

- S.Exc. Mgr George Cosmas Zumaire LUNGU, Évêque de Chipata, Président de la Conférence Épiscopale (ZAMBIE)

Personne ne peut nier le fait qu’il existe un lien intime entre la Parole proclamée et les Sacrements dans la vie et la mission de l’Église. C’est attesté dans les Écritures, le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous (Jn 1,14), par les Pères de l’Église, par le Concile Vatican II et par les Conciles qui ont suivi jusqu’à nos jours. Toutefois, dans certaines parties du monde, spécialement en Afrique, la réalité est que la plupart de nos communautés vont de l’avant sans la célébration de l’Eucharistie pendant des semaines, des mois et même parfois pendant des années, à moins que des Chrétiens ne soient disposés à parcourir de longues distances pour participer à la Messe. Dans ce contexte, que se passe-t-il pour les personnes âgées, les handicapés, les enfants, ceux qui doivent s’occuper de leur champ pour protéger leur récolte loin de leur village ? Comment peuvent-ils participer à la célébration de l’Eucharistie ? Compte tenu de la situation, il est impératif que l’Église trouve un moyen pour célébrer la Parole qui transformera leur vie et, comme pour saint Paul, leur apportera une complète conversion qui les amènera à être au service du prochain avec amour véritable et humilité. Dans ce même contexte, que l’année de saint Paul conduise à une conscience missionnaire qui nous incitera à partager avec générosité les ressources humaines et matérielles pour la diffusion de la Parole de Dieu. Les diocèses ne devraient pas se sentir ni trop pauvres pour donner, ni trop riches pour recevoir. Le temps est arrivé pour que les Pères synodaux entendent le cri des pauvres et fassent quelque chose de concret pour eux.

- S.Exc. Mgr Luis URBANČ, Évêque de Catamarca (ARGENTINE)

Nous parlons des enfants, mais il nous est difficile de parler avec les enfants. De la même façon qu’il nous est facile de parler de Dieu, mais difficile de parler avec Lui.

Notre époque est en train de réaliser de grands progrès dans la bioéthique et dans la génétique, c’est-à-dire que la science prétend améliorer tout à partir de sa genèse. N’est-ce pas là un signe des temps pour que nous nous occupions d’améliorer la “génétique” de notre Église ?

C’est, certainement, au cours de cette première étape que la vie humaine doit être imprégnée des vérités et des valeurs fondamentales de la personne, pour qu’elle puisse construire non seulement son destin terrestre, mais aussi son destin éternel, pour lequel elle a été créée.

Le premier droit de l’enfant est celui de découvrir graduellement son Créateur, Rédempteur et Sanctificateur dans le cadre de la communauté ecclésiale, qui doit lui garantir que, dans “son église domestique”, la Parole vivante et efficace l’instruira et le formera progressivement pour aimer comme lui est aimé, devenant le serviteur de ses frères.

L’Église se doit d’être la voix de ceux qui n’ont pas de voix. Ce sont les enfants. Ils sont les plus “pauvres parmi les pauvres” (cf. Aparecida n° 467, en espagnol). Une société civile, une communauté ecclésiale qui ne donne pas la priorité à l’enfance et qui n’est pas disposée à dépenser le meilleur de ses efforts et de ses ressources pour elle, est condamnée à l’insuccès et à la déshumanisation. L’enfance, c’est ce qui rend l’être humain capable de vivre avec étonnement et engagement son passage en ce monde.

J’attends de ce Synode que, grâce à une plus grande appréciation de la Parole de Dieu, et rajeunie par elle :

1. L’Église se sente stimulée à proclamer avec ferveur ce qu’elle vit en contact assidu avec la Parole vivante de Dieu.

2. Que l’on insiste, durant la période de la catéchèse d’initiation, sur l’importance de mémoriser des passages importants des Saintes Écritures, pour qu’elles deviennent le fondement axiologique, éthique et esthétique de l’être et de l’agir du disciple missionnaire de Jésus Christ. 3. Que l’écoute attentive de la Parole de Dieu favorise une adhésion personnelle et communautaire au Christ, couronnée par la joyeuse et fraternelle célébration eucharistique.

4. Que l’on profite de toute contribution provenant de la religiosité populaire en terme d’écoute de la Parole de Dieu et de transmission de la foi, spécialement chez les enfants.

5.Qu’en tant qu’Église nous surprenions le monde et que nous nous surprenions nous-mêmes avec une rencontre mondiale des enfants, qui non seulement réunisse les petits, mais mobilise aussi les membres de leur famille, de manière qu’avec un tel geste prophétique et courageux nous revendiquions et annoncions le Dieu de la Vie, qui veut une “culture de la vie”.
Merci.

- S.Exc. Mgr Jurij BIZJAK, Évêque titulaire de Gergi, Évêque auxiliaire de Koper (SLOVÉNIE)

Je désire exposer un problème, voire une suggestion, qui m’est proposé et se réfère à l’économie sacramentelle, à savoir le point 36 du Document de travail [..]

Puisque tous les sacrements sont ordonnés à l’Eucharistie (Presbyterorum Ordinis, n°5) et puisque les actions et les symboles liturgiques tirent leur signification de la Bible (Sacrosanctum Concilium, n°24), je crois que, sur la base justement de la Parole de Dieu les sacrements peuvent se partager en deux sacrements de la foi, deux sacrements de l’espoir et trois sacrements de la charité.

Les deux sacrements de la foi sont le baptême et la pénitence. Tous les deux sont ordonnés à notre existence et sont placés sous le signe de l’eau. Le premier est le baptême qui nous régénère comme fils de Dieu: Mc 16,16; Jn 3,5; Ac 8,36-37; 22,16; Ep 5,25-27; 1P 3,21. Le second est la confession qui purifie ce qui a été corrompu après le baptême: Ac 26,18; Jc 4,8-9; 1P 1,22; 1Jn 1,9.

Les deux sacrements de l’espoir sont la confirmation et l’onction des malades. Tous les deux sont ordonnés à notre agir et placés sous le signe de l’huile. Le premier est la confirmation qui nous rend aptes à être témoins du Christ: Lc 4,18; Ac 4,27; 10,38; 1Co 9,10; He 1,9; 1Jn 2,20-27. Le second est l’onction qui rétablit ce qui s’est affaibli après la confirmation: Mt 26,7; Mc 6,13; 14,3; Lc 7,38; Jn12,3; Jc 5,14; Ap 3,18.

Les trois sacrements de la charité sont l’ordre, le mariage et l’Eucharistie. Tous les trois sont ordonnés à notre sanctification et placés sous le signe du sang. Le premier est l’ordre: Mc 10,35-40; 14,36; He 9,11-14; 10,19-20; 13,20; Jn 17,19; Ap 1,5. Le deuxième est le mariage: Ex 4,25-26; Dt 22,13-19; 1Co 7,14. Le troisième est l’Eucharistie: Mt 26,27-28; Jn 1,29; 6,53-56; 1Co 10,16; 11,25. Tous les trois représentent les voies vers la charité qui est le lien de la perfection chrétienne (Col 3,14).

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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.10.2008 - T/Synode

 

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