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19 Avril 2005
 

Benoît XVI médite l'acte même de la naissance de l'Église

 

Rome, le 11 mai 2008 - (E.S.M.) - Dans la deuxième partie de son homélie, le Saint-Père Benoît XVI est revenu sur le sens de l'Église "une et unique", "catholique" et "romaine".

En cette fête de l'Esprit et de l'Église- Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI médite l'acte même de la naissance de l'Église

Texte intégral de l'homélie du Saint-Père

Chers frères et sœurs,

Le récit de l'événement de la Pentecôte, que nous avons écouté dans la première lecture, est rapporté par saint Luc dans le deuxième chapitre des Actes des Apôtres. Le chapitre commence par la phrase: "Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble" (Ac 2, 1). Ce sont des paroles qui font référence à l'épisode précédent, dans lequel Luc a décrit la petite compagnie des disciples, qui se rassemblait assidûment à Jérusalem après l'ascension de Jésus au ciel (cf Ac 1, 12-14). Il s'agit d'une description riche de détails: le lieu "où ils habitaient" - le Cénacle - est une pièce située "à l'étage supérieur"; les onze apôtres sont cités par leur nom, et les trois premiers sont Pierre, Jean et Jacques, les "piliers" de la communauté; avec eux sont mentionnées "quelques femmes", "Marie la mère de Jésus" et "ses frères", désormais intégrés dans cette nouvelle famille, fondée non plus sur les liens du sang mais sur la foi en Christ.

Le nombre total des personnes qui était "environ de cent vingt", multiple du chiffre "douze" du Collège apostolique, fait clairement allusion à ce "nouvel Israël". Le groupe constitue un authentique "qahal", une "assemblée" selon le modèle de la première Alliance, la communauté convoquée pour écouter la voix du Seigneur et marcher sur ses traces. Le Livre des Actes souligne que "d'un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière" (1, 14). La principale activité de l'Eglise naissante est donc la prière, à travers laquelle elle reçoit son unité du Seigneur et se laisse guider par sa volonté, comme le démontre également le choix de tirer au sort pour élire celui qui prendra la place de Judas (cf. Ac 2, 25).

Cette communauté se trouvait réunie dans le même lieu, le Cénacle, le matin de la fête juive de la Pentecôte, fête de l'Alliance, où l'on faisait mémoire de l'événement du Sinaï, lorsque Dieu, à travers Moïse, avait proposé à Israël de devenir sa propriété parmi tous les peuples, pour être le signe de sa sainteté (cf. Ex 9). Selon le Livre de l'Exode, ce pacte antique fut accompagné par une manifestation de puissance terrifiante de la part du Seigneur: "Or la montagne du Sinaï - y lit-on - était toute fumante, parce que Yahvé y était descendu dans le feu; la fumée s'élevait comme d'une fournaise et toute la montagne tremblait violemment" (Ex 19, 18). Nous retrouvons les éléments du vent et du feu dans la Pentecôte du Nouveau Testament, mais sans aucune connotation de peur. Le feu prend, en particulier, la forme de langues qui se posent sur chacun des disciples, qui furent "tous remplis de l'Esprit Saint" et par l'effet de cette effusion "ils se mirent à parler en d'autres langues" (Ac 2, 4). Il s'agit d'un véritable "baptême" de feu de la communauté, une sorte de nouvelle création. Lors de la Pentecôte, l'Eglise est constituée non par une volonté humaine, mais par la force de l'Esprit de Dieu. Et il apparaît immédiatement comment cet Esprit donne vie à une communauté qui est dans le même temps une et universelle, dépassant ainsi la malédiction de Babel (cf. Gn 11, 7-9). En effet, seul l'Esprit Saint, qui crée l'unité dans l'amour et dans l'acceptation réciproque des différences, peut libérer l'humanité de la tentation permanente d'une volonté de puissance terrestre qui veut tout dominer et uniformiser.

« Societas Spiritus », société de l'Esprit : c'est ainsi que Saint Augustin appelle l'Église dans ses sermons (71, 19, 32 : PL 38, 462). Mais déjà avant lui saint Irénée avait formulé une vérité qu'il me plaît à rappeler ici : « Là où est l'Église, là est l'Esprit de Dieu, où est l'Esprit de Dieu, là est l'Église et toute grâce, et l'Esprit est la vérité ; s'éloigner de l'Église est refuser l'Esprit » et donc « s'exclure de la vie » (Adv. Haer. III, 24, 1). À partir de l'évènement de Pentecôte se manifeste pleinement ce lien entre l'Esprit du Christ et son Corps mystique, c'est-à-dire l'Église. Je voudrais m'arrêter sur un aspect particulièrement important de l'action de l'Esprit Saint, c'est-à-dire cet enchevêtrement entre unicité et multiplicité. De cela parle la seconde Lecture, en traitant de l'harmonie des différents charismes dans la communion de ce même Esprit. Mais déjà dans le récit des Actes que nous avons écouté, cet enchevêtrement se révèle avec une extraordinaire évidence. L'évènement de la Pentecôte met en évidence qu'à l'Église appartiennent des langues multiples et des cultures différentes ; dans la foi, elles peuvent se comprendre et se féconder mutuellement. Saint Luc veut clairement transmettre une idée fondamentale, c’est à dire à l'acte même de sa naissance, l'Église est déjà « catholique », universelle. Elle parle dès le début toutes les langues, parce que l'Évangile qui lui est confié, est destiné à tous les peuples, selon la volonté et le mandat du Christ ressuscité (cfr Mt 28.19). L'Église qui naît à la Pentecôte n'est pas d'abord une Communauté particulière - l'Église de Jérusalem - mais l'Église universelle, qui parle les langues de tous les peuples. De cette Église, naîtront ensuite d’autres Communautés dans chaque partie du monde, des Églises particulières, souligne le pape Benoît XVI, qui sont toutes et toujours des réalisations de la seule et unique Église du Christ ("Subsistit in"). L'Église catholique n'est donc pas, par conséquent une fédération d'Églises, mais une réalité unique  : la priorité ontologique revient à l'Église universelle. Une communauté qui ne serait pas dans ce sens catholique ne serait même pas Église.

À cet égard, a expliqué le pape Benoît XVI, il faut ajouter un autre aspect : celui de la vision théologique des Actes des Apôtres en ce qui concerne le chemin de l'Église de Jérusalem à Rome. Parmi les peuples représentés à Jérusalem le jour de Pentecôte, Luc cite aussi les « étrangers de Rome » (Act 2.10). A ce moment là, Rome était encore lointaine, « étrangère » pour l'Église naissante : elle était le symbole du monde païen en général. Mais la force de l'Esprit Saint guidera les pas des témoins «
jusqu'aux extrémités de la terre » (Act 1.8), jusqu'à Rome. Le livre des Actes des Apôtres termine justement lorsque Saint Paul, grâce à un dessein providentiel, arrive à la capitale de l'empire et là, annonce l'Évangile (cfr Act 28.30-31). Ainsi le chemin de la Parole de Dieu, commencé à Jérusalem, arrive à son but, parce que Rome représente le monde entier et incarne donc l'idée lucanienne de la catholicité. L'Église universelle, l'Église catholique, qui est le prolongement du peuple élu et dont elle s’approprie l'histoire et la mission, s'est réalisée.

À ce point, et pour conclure, l'Évangile de Jean nous offre un mot, qui s’ accorde très bien avec le mystère de l'Église créée par l'Esprit. La parole prononcée par deux fois par Jésus ressuscité lorsqu'il apparut au milieu des disciples dans le Cénacle, le soir de Pâques : « Shalom - paix à vous ! » (Jn 20, 19,21). L'expression « shalom » n'est pas une simple salutation ; elle est beaucoup plus : c’est le don de la paix promise (cfr Jn 14.27) et acquise par Jésus au prix de son sang, elle est le fruit de sa victoire dans la lutte contre l'esprit du mal. C’est donc une paix pas « comme celle que donne le monde », mais comme seulement Dieu peut la donner.

En cette fête de l'Esprit et de l'Église, exprime Benoît XVI, nous voulons rendre grâce à Dieu pour avoir offert à son peuple, choisi et formé au milieu de tous les peuples, le bien inestimable de la paix, de sa paix ! En même temps, nous renouvelons la prise de conscience de la responsabilité qui est liée à ce don : responsabilité de l'Église d'être constitutionnellement le signe et l’instrument de la paix de Dieu pour tous les peuples. J'ai cherché à porter ce message en me rendant récemment au siège de l'O.N.U. pour adresser ma parole aux représentants des peuples. Mais ce n'est pas seulement à ces évènements « au sommet » qu'on doit penser. L'Église réalise son service à la paix du Christ surtout dans la présence quotidienne et l’action au milieu des hommes, avec la prédication de l'Évangile et avec les signes d'Amour et de miséricorde qui l'accompagnent (cfr Mc 16.20).

Parmi ces signes, doit être bien naturellement souligné, le Sacrement de la Réconciliation, que le Christ ressuscité institua au même instant où il fit don aux disciples de sa paix et de son Esprit. Comme nous l'avons écouté dans l’évangile, Jésus souffla sur les apôtres et dit : « Recevez l'Esprit Saint ; Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20.21-23). Le don de la Réconciliation, qui pacifique les cœurs,  est important et malheureusement pas suffisamment compris  ! La paix du Christ se répand seulement grâce à des cœurs renouvelés d'hommes et de femmes réconciliés qui sont des serviteurs de la justice, prêts à répandre dans le monde, la paix avec la seule force de la vérité, sans en arriver à des compromis avec la mentalité du monde, parce que le monde ne peut pas donner la paix du Christ : voilà comment l'Église doit être le levain de cette réconciliation qui vient de Dieu. Elle peut l'être seulement si elle reste docile à l'Esprit et rend témoignage de l'Évangile, seulement si elle porte la Croix comme et avec Jésus. C’est précisément de cela dont témoignent les saints et les saints de chaque époque !

À la lumière de cette Parole de vie, chers frères et sœurs,  la prière qu'aujourd’hui nous élevons à Dieu en union spirituelle avec la Vierge Marie, devient encore plus fervente et intense. Que la Vierge de l’écoute, la Mère de l'Église obtienne pour nos communautés et pour tous les chrétiens, une effusion renouvelée de l'Esprit Saint Paraclet. « Emitte Spiritum tuum et creabuntur, et renovabis faciem terrae - envoie ton Esprit, tout sera recréé et tu renouvelleras la face de la terre » a conclu Benoît XVI. Amen !

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Regina Caeli de Benoît XVI en la Solennité de Pentecôte
Texte original de l'homélie du Saint Père Italien

Depuis la Pentecôte, rappelle Benoît XVI, l’Église universelle précède chaque Église particulière : (lire le texte)

Dimanche 11 mai 2008  (Méditation des lectures de ce jour)

Viens, Esprit Saint…

L'admirable Séquence de la Messe du dimanche de Pentecôte (et de son octave pour ceux qui bénéficient de l'ancien missel romain) attribuée à Mgr Etienne Langton, archevêque de Cantorbéry (+1228), peut nourrir notre méditation en ce jour illuminé par le feu de l'Esprit-Saint… Un feu qui illumine: Viens, Esprit Saint…, envoie du Ciel un rayon de ta lumière. Viens, lumière de nos cœurs… O lumière bienheureuse (nous nous souvenons de la Messe de la nuit pascale)…" Lumière de la Résurrection quand les apôtres virent le Christ ressuscité le soir de Pâques (Jn 20 – Évangile de la Messe), Lumière de connaissance qui leur fit comprendre tout ce que Jésus leur avait dit pendant les trois ans de vie publique, et de Pâques à l'Ascension (cf. Actes 1,3).

Un feu qui réchauffe, qui embrase car Il est l'Amour. Mais un amour, certes puissant, mais humble et bon, car il est le père des pauvres: consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. En effet il calme l'ardeur des passions, du corps et de l'esprit, par son don de force: Sans ta puissance divine, il n'est rien, en aucun homme, rien qui ne soit perverti.

Ce feu purifie: Lave ce qui est souillé, guéris ce qui est blessé. Sa lumière éclaire nos âmes sur leurs péchés, sa grâce nous en donne le regret, la contrition et le désir de réparer et de ne pas recommencer. Il opère une œuvre de redressement et de sanctification: Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est faussé.

Il pousse à témoigner de la Lumière et de la grâce de Dieu à tous ceux que nous rencontrons, pour leur communiquer cette flamme capable de transformer leur vie, de lui donner un sens, un rayonnement, un secours merveilleux ! Donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen, alleluia !

abbé Christian LAFFARGUE,

Je crois au Saint-Esprit   (3ème article du Symbole des Apôtres, le Credo) :

Que veut dire l'Église quand elle professe: Je crois au Saint-Esprit ? : Croire en l'Esprit Saint, c'est professer la troisième Personne de la Sainte Trinité, qui procède du Père et du Fils, et qui est "adoré et glorifié avec le Père et le Fils". L'Esprit "est envoyé (…) dans nos cœurs" (Galates 4,6) pour que nous recevions la vie nouvelle des enfants de Dieu. (n°136)

Quels sont les symboles qui représentent le Saint-Esprit ? Ils sont nombreux. L'eau vive qui jaillit du cœur transpercé du Christ et abreuve les baptisés; l'onction avec l'huile, qui est le signe sacramentel de la Confirmation; le feu qui transforme ce qu'il touche; la nuée, obscure ou lumineuse, où se révèle la gloire divine; l'imposition des mains par laquelle l'Esprit est donné; la colombe qui descend sur le Christ et demeure sur lui au moment de son baptême. (n°139)

Comment agissent le Christ et son esprit dans le cœur des fidèles ? Par l'intermédiaire des sacrements, le Christ communique son Esprit aux membres de son Corps, ainsi que la grâce de Dieu qui porte les fruits de la vie nouvelle selon l'Esprit. Enfin, le Saint-Esprit est le Maître de la prière. (n°146) Compendium (abrégé) du Catéchisme de l'Église Catholique (2005)

Quels sont les dons du Saint-Esprit ? Ils sont sept: la Sagesse, l'Intelligence, le Conseil, la Force, la Science, la Piété et la Crainte de Dieu.
 

Sources :  www.vatican.va - - (© traduction E.S.M.)

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.05.08 - BENOÎT XVI

 

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