Depuis la Pentecôte, rappelle Benoît
XVI, l’Église universelle précède chaque Église particulière |
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Rome, le 10 mai 2008 -
(E.S.M.) - Le verset bien connu des Actes des Apôtres nous
décrit dans une synthèse extrême et efficace la vie des disciples du
Seigneur : « Ils se montraient assidus à écouter l’enseignement des
Apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et
aux prières » (Actes 2, 42).
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Depuis la Pentecôte, rappelle Benoît XVI, l’Église universelle précède
chaque Église particulière
Les Trois Personnes agissent ensemble dans la Résurrection du Christ, selon
ce qui leur est propre : le Père manifeste sa puissance, le Fils « reprend »
la vie qu’il a librement offerte (Jean 10, 17)
en réunissant son âme et son corps, que l’Esprit vivifie et glorifie
(Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique, 130 ; cf. aussi Catéchisme
de l’Église Catholique, 648-650). Entre la Résurrection et
l’Eucharistie, il y a un rapport analogique. En conséquence la
transsubstantiation du pain et du vin se produit en raison de l’efficacité
de la Parole du Christ, dans la narration de l’Institution, et de l’action
du Saint-Esprit (Compendium, 284 ; Catéchisme de l’Église
Catholique, 1376-1377, 1413). C’est là l’Eucharistie que l’Église
Apostolique a reçue du Seigneur, et qui est parvenue jusqu’à nous. Autour
d’Elle, l’Église Une et Catholique se réunit en tous lieux.
Le verset bien connu des Actes des Apôtres nous décrit dans une synthèse
extrême et efficace la vie des disciples du Seigneur : « Ils se montraient
assidus à écouter l’enseignement des Apôtres, fidèles à la communion
fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Actes
2, 42). La description présente quatre éléments caractéristiques
et typiques qui ne peuvent avoir été mis dans le texte sans une raison
précise : l’ordre même des données n’est pas le fruit du hasard : être
assidus à « écouter l’enseignement des Apôtres » est la condition de l’union
fraternelle », de la « fractio panis » authentique, et de l’assiduité
dans la prière. Trois caractéristiques ressortent de l’Église :
elle est Apostolique, elle est Une, elle est Priante.
Mais on doit y placer auparavant une quatrième décrite elle aussi par les
Actes (1, 12-14 ; 2, 1), la présence du
Saint-Esprit : en apparaissant avec le don des langues « il renversait les
événements de l’épisode de la Tour de Babel : la nouvelle communauté, le
nouveau Peuple de Dieu, parle dans toutes les langues, et est ainsi, dès le
premier moment de son existence, présentée comme ‘catholique’. La
réalisation du dynamisme qui est présent dans ce signe, et qui oblige
l’Église à aller jusqu’aux extrémités de l’espace et du temps, c’est-à-dire
cette réalité qui réunit tous les peuples, a une importance théologique. Elle ne doit pas être mise entre
parenthèses par rapport à l’idée que Luc a de la catholicité »
(Joseph Ratzinger, La comunione nella Chiesa, Cinisello
B., 2004, pp. 60-61). On parle pour cette raison de « communion
du Saint-Esprit » : Il est Lui-même la ‘communio’, et il fait
lui-même la ‘communio’. Si « la doctrine des Apôtres est le moyen
concret de leur présence durable dans l’Église », c’est aux prêtres qu’il
revient de la maintenir présente (ibid. p.63)
C’est cela le sens de la Tradition. On peut donc dire que la ‘communio’ est
reçue pour être transmise intégralement, et plus encore, pour être étendue
et développée.
La Pentecôte indique que Jésus-Christ précède toujours les hommes auxquels
il envoie son Esprit : Lui qui déclare : « Je vous ai aimés le premier
». Pour cela, l’Église atteste la priorité de Dieu dans la succession des
hommes : « En ce qui concerne les chefs de la communauté, Clément explique
clairement la doctrine de la succession apostolique. Les normes qui la
régissent découlent en ultime analyse de Dieu lui-même. Le Père a envoyé
Jésus Christ, qui à son tour a envoyé les Apôtres. Puis, ceux-ci ont envoyé
les premiers chefs des communautés et ils ont établi que d'autres hommes
dignes leur succèdent. Tout procède donc "de façon ordonnée de la volonté de
Dieu" (42). A travers ces paroles, avec
ces phrases, saint Clément souligne que l'Église possède une structure
sacramentelle et non une structure politique. L'action de Dieu qui vient à
notre rencontre dans la liturgie précède nos décisions et nos idées.
L'Église est surtout un don de Dieu et non pas
notre créature, et c'est pourquoi cette structure sacramentelle ne garantit
pas seulement l'organisation commune, mais également la prééminence du don
de Dieu, dont nous avons tous besoin » (Benoît XVI,
audience générale, 7 mars 2007). C’est pour cela que l’Église
Universelle précède et crée une Église particulière (cf.
Benoît XVI, Lettre pour le 50° anniversaire du Diocèse de Essen, 16 décembre
2007)
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.05.08 -
BENOÎT XVI |