Contre Benoît XVI, la désinformation
continue |
 |
Le 11 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Pourquoi le journal 'le Monde' se donne-t-il le droit de mentir
grossièrement sur le pape Benoît XVI, à la une, à coups redoublés ?
|
Le pape Benoît XVI
Contre Benoît XVI, la désinformation continue
…à la une des grands journaux :
Le 11 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- 'Le Monde' daté du 11 mars publie en première page un dessin de Plantu
comparant le pape Benoît XVI au président Bongo. Le président lit Magouilles-hebdo, qui
titre : « Mes comptes en banques n’ont jamais existé ! ». Le pape lit Vaticanus bobaribus, qui titre : «
Les chambres à gaz n’ont jamais existé ! ». Moralité : Benoît XVI nie les chambres à gaz, comme Bongo nie ses comptes
en banque. Sur le dessin, chacun des deux reçoit donc une peau de banane
lancée par le public.
Accuser le pape de nier les chambres à gaz est une infamie. Le Monde commet
cette infamie à la une, de façon répétée et en toute connaissance de cause,
puisque la position du pape sur la Shoah ne fait aucun doute pour quiconque,
notamment en Israël où l’on s’apprête à recevoir le chef de l’Eglise
catholique – et où s’est tenu dimanche et lundi un
colloque international de
chercheurs (co-présidé par le nonce) sur Pie XII et la Shoah.
Pourquoi le journal se donne-t-il le droit de mentir grossièrement sur le
pape, à la une, à coups redoublés ? Parce qu’il y a eu l’affaire Williamson,
et que le Vatican n’a pas su la désamorcer à temps. Le même processus est en
train de s’enclencher à propos de l’avortement et du viol des enfants,
depuis la sombre affaire de Recife (voir la note
ci-dessous). La communication romaine dysfonctionne, et le pape
sait où est le problème.
Demain, publication d'une
lettre du Saint-Père aux évêques
►
Benoît XVI sur la levée des excommunications : Une lettre humble et forte aux évêques
Série noire pour la « communication » de l’Eglise
catholique :
J’aurais préféré ne pas aborder cette affaire atroce, mais les journaux lui
consacrent de pleines pages. Elle scandalise les gens et blesse les
chrétiens.
Dans une famille pauvre du diocèse de Recife, au Brésil, une fillette de 9
ans était violée par son beau-père depuis trois ans. Elle est devenue
enceinte de jumeaux. Le physique de son âge ne lui permettait pas de
survivre à cette grossesse, ont estimé les médecins : ils ont décidé une
IVG. Des « chrétiens » (lesquels ?) sont venus manifester devant la
clinique. L’IVG a eu lieu néanmoins, dans une autre clinique... C’est alors
que l’archevêque de Recife a cru devoir faire une déclaration publique, et
d’une telle maladresse qu’elle a scandalisé les gens. On comprit qu’il «
excommuniait » la mère de la malheureuse, mais pas le beau-père auteur des
viols. L’archevêque donnait l’impression qu’à ses yeux, la survie de la
fillette n’avait pas d’importance, et que le crime de viol en famille était
moins « grave » que le crime d’avortement (comparaison pourtant absurde). Le
prélat soulignait la différence entre les deux crimes, mais paraissait
minimiser la monstruosité du viol en famille et ne pas se soucier de l’effet
produit par sa déclaration. Des millions de Brésiliens en ont été choqués,
sachant que l’inceste est terriblement répandu dans les classes pauvres du
pays. [1]
Puis le scandale est devenu international. À Rome, le cardinal Re a éprouvé,
lui aussi, le besoin de faire une déclaration aux media. Il est allé dans
le même sens que l’archevêque brésilien, mais de façon aussi maladroite,
faisant l’effet de manquer de compassion et d’appliquer, froidement, une loi
abstraite à un cas humain pathétique. C’est ainsi en tout cas que le grand
public l’a perçu…
Certes, le Brésil est en proie à une campagne politique énorme pour
l’extension de l’avortement. Et celui-ci est inadmissible pour les chrétiens
: il est proscrit par leurs plus anciens textes, dès la fin du Ier siècle.
Mais la situation particulièrement affreuse de la fillette, menacée dans sa
survie, aurait pu inciter l’archevêque et le cardinal à la discrétion. Ou du
moins (s’ils tenaient absolument à entrer dans le jeu médiatique), les
inciter à bien choisir leurs mots. Ils auraient également pu être clairs
dans la condamnation du viol en famille… Ils ne l’ont pas été. Des mots
insuffisants à côté de mots très durs, et voilà le résultat : aujourd’hui
c’est la position de l’Eglise face à l’avortement en général qui est rejetée
plus violemment que jamais dans le public [2] – à cause de la réaction
inadéquate de deux prélats dans un cas très particulier, où (de toute
évidence et par simple humanité), mieux eût valu se taire. En parlant, et en
parlant de travers, ils ont fait un cadeau historique au parti
pro-avortement qui manifeste en masse dans les rues des grandes villes du
Brésil.
On regrette de constater que le cardinal Re est à nouveau impliqué dans une
affaire qui se retourne contre l’Eglise, six semaines après la gestion
catastrophique de l’affaire Williamson. Et, comme dans l'affaire Williamson,
c'est un cadeau à la cathophobie ! Décidément le Vatican a un problème de
communication. Espérons que Benoît XVI y remédiera.
[1] Que l’on ne s’étonne pas, dans ces conditions, de voir
des Brésiliens catholiques passer en nombre à des « Eglises »
néo-pentecôtistes dont le slogan est : « ici on ne condamne pas ».
[2] Je parle des gens, non des media.
►
Les évêques du Brésil se montrent solidaires avec tous les enfants victimes d’abus - 10.03.09

Sources :plunkett.hautetfort
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.03.2009 -
T/Eglise |