Benoît XVI nous invite à rallumer
dans nos cœurs la chaleur de la foi et de l’espérance |
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Cité du Vatican, le 10 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Dans le récit de la rencontre avec les disciples
d’Emmaüs, on est touché de manière toute particulière par la grande
humanité qui s’y manifeste. Comme le déclare le Saint-Père Benoît XVI,
les deux disciples croyaient que Jésus avait échoué, mais le
Seigneur se fait toujours notre compagnon de voyage.
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Les disciples d'Emmaüs
de Caravage - Pour
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Benoît XVI nous invite à rallumer dans nos cœurs la chaleur de la foi et de
l’espérance
VATICAN - AVE MARIA par Mgr Luciano Alimandi - Jésus « marche à côté de nous
»
Rome (Agence Fides) - Dans le récit de la rencontre avec les disciples
d’Emmaüs (cf. Luc 24, 13-35), on est touché de
manière toute particulière par la grande humanité qui s’y manifeste. La
rencontre, comme la raconte l’Evangile
de Luc, a lieu le long de la route qui, de Jérusalem, allait jusqu’à Emmaüs.
Le Pape Benoît XVI ; commentant ce passage évangélique, a rappelé que cette
localité « n’avait pas été identifiée avec certitude. Et cela n’est pas
exempt d’une suggestion de sa part, parce qu’il nous laisse penser que
Emmaüs représente en réalité tous les endroits : le chemin qui y conduit est
le chemin de chaque chrétien, bien plus, de chaque homme »
(Benoît XVI,
06 avril 2008).
Et précisément, les cœurs éplorés et tristes des deux disciples d’Emmaüs,
font penser aux difficultés que l’on peut rencontrer sur le chemin de la
foi, parcouru par le chrétien. Le Pape le souligne en faisant noter la force
de l’expression « nous espérions », qui sort des lèvres des deux
disciples quand ils sont rejoints par le mystérieux voyageur qui, seulement
à la fin, révèlera qu’il est Jésus Ressuscité.
Ce verbe au passé dit tout : Nous avons cru, nous avons suivi, nous avons
espéré… mais désormais, tout est fini. Même Jésus de Nazareth qui avait
montré qu’il était un prophète puissant en œuvres et en paroles, a échoué,
et nous sommes déçus. Ce drame des disciples d’Emmaüs apparaît comme un
miroir de la situation de nombreux chrétiens de notre temps. Il semble que
l’espérance ait échoué. La foi elle-même entre en crise à cause
d’expériences négatives qui font que nous nous sentons abandonnés par le
Seigneur. Mais ce chemin pour Emmaüs, sur lequel nous marchons, peut devenir
une voie de purification et de maturation de notre foi en Dieu »
(Benoît XVI,
06 avril 2008).
Comme le déclare le Saint-Père, les deux disciples croyaient que Jésus avait
échoué. Ils avaient abandonné toute espérance qu’Il puisse édifier le
Royaume, en vainquant le monde, comme il l’avait promis. A leurs yeux, Jésus
ne pouvait plus vaincre, parce qu’il avait été vaincu par la mort.
L’espérance, comme la foi, s’était éteinte dans leur cœur, elle ne brûlait
plus.
Que de fois, dans la vie des chrétiens, il se passe la même chose : il
suffit d’un rien, et la foi bat en retraite, en se révélant être plus faible
qu’on ne le pensait. Que de fois, par exemple, la pensée va vers un passé,
récent ou plus lointain, où l’on a vécu quelque chose de beau avec Dieu ou
pour Dieu, alors que l’on ressent dans le cœur, avec ce souvenir, cette
nostalgie typique, imprégnée de tristesse due à un présent qui n’espère plus
pouvoir revivre la beauté du rapport avec Dieu. Ainsi, au lieu de déclarer «
ce sera beau de nouveau », on se limite à répéter « cela a été
beau », comme pour dire « cela ne le sera plus jamais ».
Combien de chemins semblables à celui d’Emmaüs nous réserve l’existence
chrétienne ; mais cet Evangile, précisément, doit nous consoler :
le Seigneur se fait toujours notre compagnon de voyage,
comme le rappelle le Souverain Pontife, « pour rallumer dans nos cœurs la
chaleur de la foi et de l’espérance, et rompre le pain de la vie éternelle…
Ainsi, la rencontre avec le Christ Ressuscité, qui est possible aujourd’hui
également, nous donne une foi plus profonde et plus authentique, fortifiée,
si l’on peut dire, par le feu de l’événement pascal ; une foi robuste parce
qu’elle se nourrit non pas d’idées humaines, mais de la Parole de Dieu et de
Sa Présence Réelle dans l’Eucharistie » (Benoît XVI,
06 avril 2008).
Même si pendant un bout de chemin, on ne Le
reconnaîtra pas, l’important c’est de croire que Jésus est toujours avec
nous, comme il l’a promis (cf. Mathieu 28, 20),
et qu’il nous accompagne le long de notre chemin, dans cette épreuve. Plus
avant, quand l’épreuve aura atteint son but, qui est
celui d’une foi plus pure et plus profonde en Dieu, nous Le reconnaîtrons.
A un certain point, précisément grâce à la souffrance
purificatrice, à l’aide de la grâce, le cœur et l’esprit seront suffisamment
ouverts, et Il pourra se faire reconnaître selon des modes
différents, et l’on comprendra alors que c’est Lui précisément « le Seigneur
» !
Le Saint-Père nous renouvelle à tous cette exhortation de Simon
Pierre à la première communauté des chrétiens : « Vous en tressaillez de
joie, bien qu’il vous faille encore quelque temps être affligés par diverses
épreuves, afin que la valeur de votre foi, plus précieuse que l’or
périssable que l’on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de
gloire et d’honneur, lors de la Révélation de Jésus-Christ »
(1 Pierre, 1, 6-7).
Dans un temps comme le nôtre, où la foi est constamment en proie à des
problèmes provenant d’une culture du doute et de l’autosuffisance,
laissons-nous guider par le Seigneur Jésus qui, par la
main ferme de son Vicaire en terre, indique l’objet de notre foi, le salut
des âmes (cf. 1 Pierre, 1,9).
Dans les moments de l’épreuve, que ne manque jamais l’invocation confiante à
la Vierge Marie : « Dans les périls, dans les moments d’inquiétude, dans
les incertitudes, pense à Marie, invoque Marie. Qu’elle ne quitte jamais tes
lèvres, qu’elle ne quitte jamais ton cœur ; et, pour que tu puisses obtenir
l’aide de sa prière, n’oublie jamais l’exemple de sa vie.
Si tu la suis, tu
ne peux dévier ; si tu la pries, tu ne peux désespérer ; si tu penses à
Elle, tu ne peux te tromper. Si Elle te soutient, tu ne tombes pas ;
si Elle te protège, tu n’as rien à craindre ; si Elle te guide, tu ne te fatigues
pas ; si Elle t’est favorable, tu arriveras au but… »
(Saint Bernard).
Sources : www.vatican.va
A.F.-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.04.2008 -
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