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Les lectures de la 3e semaine après Pâques ►L'Evangile
du jour
Troisième dimanche de Pâques
L'Eglise
fête : en ce troisième dimanche de Pâques : Dimanche des apparitions du
Seigneur
Saint(s) du jour :
Saint Marcellin (+ 413)
Livre des Actes des Apôtres 2,14.22-33
Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole ; il dit
d'une voix forte : « Habitants de la Judée, et vous tous qui séjournez à
Jérusalem, comprenez ce qui se passe aujourd'hui, écoutez bien ce que je
vais vous dire.
Hommes d'Israël, écoutez ce message. Il s'agit de Jésus le Nazaréen, cet
homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des
miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez
bien.
Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l'avez fait
mourir en le faisant clouer à la croix par la main des païens.
Or, Dieu l'a ressuscité en mettant fin aux douleurs de la mort, car il
n'était pas possible qu'elle le retienne en son pouvoir.
En effet, c'est de lui que parle le psaume de David :Je regardais le
Seigneur sans relâche, s'il est à mon côté, je ne tombe pas.
Oui, mon cœur est dans l'allégresse, ma langue chante de joie ;ma chair
elle-même reposera dans l'espérance :
tu ne peux pas m'abandonner à la mort ni laisser ton fidèle connaître la
corruption.
Tu m'as montré le chemin de la vie, tu me rempliras d'allégresse par ta
présence.
Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu'il
est mort, qu'il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd'hui
chez nous.
Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir
sur son trône un de ses descendants.
Il a vu d'avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n'a
pas été abandonné à la mort, et sa chair n'a pas connu la corruption.
Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins.
Élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père
l'Esprit Saint qui était promis, et il l'a répandu sur nous : c'est cela que
vous voyez et que vous entendez.
Psaume 16(15),1-2.5.7-10.11
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que
toi. »
Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon coeur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis
inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance
:
tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A
ta droite, éternité de délices !
Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,17-21
Vous invoquez comme votre Père celui qui ne fait pas de différence entre les
hommes, mais qui les juge chacun d'après ses actes ; vivez donc, pendant
votre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu.
Vous le savez : ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à
la suite de vos pères, ce n'est pas l'or et l'argent, car ils seront
détruits ;
c'est le sang précieux du Christ, l'Agneau sans défaut et sans tache.
Dieu l'avait choisi dès avant la création du monde, et il l'a manifesté à
cause de vous, en ces temps qui sont les derniers.
C'est par lui que vous croyez en Dieu, qui l'a ressuscité d'entre les morts
et lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en
Dieu.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35
Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il
marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors,
ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux
qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est
arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses
actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait
condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe.
Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est
vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les
choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est
lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa
gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans
toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant
d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche
et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le
rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à
leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en
nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait
comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y
trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 23 ; PL 76, 1182 (trad. Orval rev.)
« N’oubliez pas l’hospitalité »
Deux disciples faisaient route ensemble. Ils ne croyaient pas, et cependant
ils parlaient du Seigneur. Soudain celui-ci est apparu, mais sous des traits
qu'ils n’ont pas pu reconnaître… Ils l’invitent à partager leur gîte, comme
on le fait avec un voyageur… Ils apprêtent donc la table, ils présentent la
nourriture, et Dieu, qu'ils n'avaient pas reconnu dans l'explication de
l’Écriture, ils le découvrent dans la fraction du pain. Ce n'est donc pas en
écoutant les préceptes de Dieu qu'ils ont été illuminés, mais en les
accomplissant : « Ce ne sont pas ceux qui écoutent la Loi qui seront justes
devant Dieu, mais ceux qui mettent la Loi en pratique qui seront justifiés »
(Rm 2,13). Si quelqu’un veut comprendre ce qu'il a entendu, qu’il se hâte de
mettre en pratique ce qu'il en a déjà pu saisir. Le Seigneur n'a pas été
reconnu pendant qu’il parlait ; il a daigné se manifester lorsqu’on lui a
offert à manger.
Aimons donc l'hospitalité, frères très chers ; aimons pratiquer la charité.
Paul affirme à ce sujet : « Persévérez dans la charité fraternelle.
N’oubliez pas l’hospitalité, car c'est grâce à elle que quelques uns, à leur
insu, ont reçu chez eux des anges » (He 13,1;Gn 18,1s). Pierre dit aussi : «
Pratiquez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer » (1P 4,9).
Et la Vérité elle-même nous déclare : « J’étais un étranger, et vous m’avez
recueilli »... « Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, nous
dira le Seigneur au jour du jugement, c'est à moi que vous l’avez fait » (Mt
25,35.40)... Et malgré cela, nous sommes si paresseux devant la grâce de
l'hospitalité ! Mesurons, mes frères, la grandeur de cette vertu. Recevons
le Christ à notre table, afin de pouvoir être reçus à son festin éternel.
Donnons maintenant l'hospitalité au Christ présent dans l'étranger, afin
qu'au jugement nous ne soyons pas comme des étrangers qu’il ne connaît pas
(Lc 13,25), mais nous reçoive comme des frères dans son Royaume.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde |