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19 Avril 2005
 

Le pape Benoît XVI et le Saint Concile

 

Le 09 juillet 2008 - (E.S.M.) - "Le Nouveau Peuple est constitutif de l’Incarnation du Fils de Dieu, du Verbe, dans la nature humaine. Le Nouveau peuple naît du Christ Jésus. Il naît d’une humanité qui renaît dans le baptême d’eau et de sang du Serviteur Souffrant, le Crucifié, Jésus-Christ." 

Le peuple de Dieu est un peuple de pèlerins depuis toujours -  Pour agrandir l'image: Cliquez

"Le pape Benoît XVI achève l'application du Concile Vatican II et le libère de tous les enfermements idéologiques post-conciliaires". "Obéissez à la vérité et vous retrouverez votre liberté.. ".

LUMEN GENTIUM

LE PEUPLE DE DIEU

Léonce Grattepanche

FOI - DOCTRINE ET CULTURE CHRETIENNE

LE SAINT CONCILE VATICAN II


La Nouvelle Alliance et le Peuple nouveau :

Dans ce second chapitre de Lumen Gentium, les pères conciliaires ont eu à cœur de redéfinir le nouveau peuple élu, non que l’ancien peuple – les Juifs – ait cessé de l’être. Il convenait pour les pères d’affirmer qu’avec l’Incarnation du Verbe, la mission du peuple juif avait été accomplie, que cette Nouvelle Alliance était contractée par le moyen de l’ancien peuple à l’adresse de toute l’humanité : « J’appellerai tous les hommes à moi. » Si de fait, nous chrétiens sommes les héritiers spirituels de nos frères aînés dans la foi au Dieu unique "Au moment de votre célébration la plus solennelle, je me sens particulièrement proche de vous, précisément parce que Nostra Aetate rappelle aux Chrétiens de toujours garder en mémoire ceci: l’Église « a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les gentils » (Nostra Aetate, n. 4). En m’adressant à vous, indiquait le pape Benoît XVI, je souhaite réaffirmer l’enseignement du deuxième Concile du Vatican sur les relations entre Catholiques et Juifs, et confirmer l’engagement de l’Église dans le dialogue qui, au cours de ces quarante dernières années, a fondamentalement transformé nos relations, en les améliorant." (Message du pape Benoît XVI à la communauté juive pour la fête de Pesah), notre avenir est le Christ, car la Loi de Moïse trouve son accomplissement en lui, vrai Dieu incarné et vrai homme :

"[…] C’est pourquoi il s’est choisi le peuple d’Israël pour être son peuple avec qui il a fait alliance et qu’il a progressivement instruit, se manifestant, lui-même et son dessein, dans l’histoire de ce peuple et se le consacrant. Tout cela cependant n’était que pour préparer et figurer l’alliance Nouvelle et parfaite qui serait conclue dans le Christ, et la révélation plus totale qui serait apportée par le Verbe de Dieu lui-même, fait chair : « Voici venir des jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une Alliance Nouvelle […] Je mettrai ma foi on fond de leur être et je l’écrirai dans leur cœur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. Tous me connaîtront du plus petit au plus grand, dit le Seigneur. » (Jér. 31, 31-34)"

Le Nouveau Peuple est constitutif de l’Incarnation du Fils de Dieu, du Verbe, dans la nature humaine. Le Nouveau peuple naît du Christ Jésus. Il naît d’une humanité qui renaît dans le baptême d’eau et de sang du Serviteur Souffrant, le Crucifié, Jésus-Christ :

"[…] Cette Alliance Nouvelle, le Christ l’a instituée : c’est la Nouvelle Alliance dans son sang (cf. 1 Cor. 11, 25) ; il appelle la foule des hommes de parmi les Juifs et de parmi les Gentils pour former un tout non selon la chair mais dans l’Esprit et devenir le Nouveau Peuple de Dieu, […] ceux-là deviennent ainsi finalement « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis, ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple étant maintenant le peuple de Dieu. » (1 Pierre 2, 9-10)"

Cette « nouvelle race élue », c’est une élection ordonnée au service de l’amour de charité, elle a sa source dans la Croix de Jésus-Christ. Elle est liée à la nécessité du Sacrifice dont elle ne peut se distendre, se désolidariser ; si l’accès au Salut est à la portée de tous, il n’efface pas la nécessité de vivre en esprit de sacrifice à l’exemple du doux Maître. On est uni à Jésus dans sa Joie, sa Souffrance, sa Lumière et sa Gloire pour parfaire la Rédemption du monde. Le Peuple Nouveau est un peuple dont les citoyens sont co-rédempteurs les uns envers les autres et envers tous les autres membres de l’humanité. Ils sont collaborateurs de l’œuvre rédemptrice du Dieu fait homme et nécessairement en union avec Marie, l’Immaculée qui est la première collaboratrice à cette œuvre de Rédemption, car en donnant sa chair et son sang pour l’humanité du Verbe, elle devient la Mère Spirituelle universelle de tous les baptisés : l’Immaculée est Co-rédemptrice de son fils qui est son Dieu, Créateur et Sauveur, de la même manière qu’elle en est la co-procréatrice, car la chair et le sang de Jésus-Christ sont la chair et le sang de Marie. Ce nouveau peuple élu est devenu le peuple messianique de droit, car en s’associant par le sacrement du baptême à la Passion et à la Résurrection de Jésus-Christ, Dieu fait homme, il devient l’héritier de la Promesse de Gloire dont il jouira dans la Présence de Dieu le Père. Il est peuple messianique puisque son identité est celle du Messie, celle de son Corps Mystique ; il en est les membres et il a Le Messie pour Chef :

Ce peuple messianique a pour chef le Christ, « livré pour nos péchés, ressuscité pour notre justification. » (Rom. 4,25), possesseur désormais du Nom qui est au-dessus de tout nom et glorieusement régnant dans les cieux. La condition de ce peuple, c’est la dignité et la liberté des fils de Dieu, dans le cœur de qui, comme dans un temple, habite l’Esprit-Saint. Sa loi est d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jean 13, 34).

Il y a deux conceptions du peuple sanctifié :

1- Le peuple messianique qui englobe ceux qui sont marqués par le sacrement du baptême et ceux qui vivent de et dans l’amour de charité – un petit nombre – véritablement messianique.

2- Le peuple de Dieu qui se compose des deux premiers et auxquels vient s’ajouter tout le reste de l’humanité qui est dans la volonté d’amour et créatrice de Dieu et qui connaîtra son Créateur et Rédempteur de l’autre côté grâce, entre autres, à la prière et au sacrifice du petit nombre qui vit de l’amour de charité. Le concept de peuple de Dieu s’élargit à tout l’ensemble du genre humain pour autant que chacun des membres veuille et désire le Salut.

La grâce, de ce Saint Concile Vatican II, fut d’avoir su se mettre à l’écoute de l’Esprit-Saint de façon qu’il comprenne la nécessité de recentrer le Corps Mystique du Christ et le peuple de Dieu sur l’Alliance Nouvelle et l’épanouissement de la relation d’amitié entre Dieu et les hommes, plutôt que de demeurer fixé sur un christocentrisme. "Le christocentrisme fut nécessaire pour affirmer la divinité du Christ et, c’est à partir de cette construction qu’on peut approfondir toute la théologie pour autant, il n’eût pas fallu en faire un dogme, le sacralisé comme c’est encore le cas pour saint Thomas ou pour le Saint Concile Vatican II". Certes, celui-ci fut nécessaire et le demeure mais non pas comme une fin en soi, car c’est en fait un moyen qui illumine toute la Doctrine chrétienne :

"[…] C’est pourquoi ce peuple messianique, bien qu’il ne comprenne (au sens de contenir) pas encore effectivement l’universalité des hommes et qu’il garde souvent les apparences d’un petit troupeau, constitue cependant pour tout l’ensemble du genre humain le germe le plus fort d’unité, d’espérance et de salut. Établi par le Christ pour communier à la vie, à la charité et à la vérité, il est entre ses mains l’instrument de la rédemption de tous les hommes, au monde entier il est envoyé comme lumière du monde et sel de la terre (cf. Mat. 5, 13-16)."

Le caractère messianique de l’Église, épouse du Christ Jésus, le Messie, confirme sa mission universelle qui est de se présenter et se proposer comme le seul instrument de Salut pour tout le genre humain. Non que le païen, selon la notion qu’il a du bien et du juste ne puisse faire son salut, il le fait sans aucun doute au-delà de la vie terrestre, non sans avoir préalablement reconnu le Christ qui se révèle à lui comme étant l’unique porte, l’unique Salut : « j’appellerai tous les hommes à moi. » :

"L’ensemble de ceux qui regardent avec la foi vers Jésus, auteur du salut, principe d’unité et de paix, Dieu les a appelés, il en a fait l’Église, pour qu’elle soit, aux yeux de tous et de chacun, le sacrement visible de cette unité salutaire. Destinée à s’étendre à toutes les parties du monde, elle prend place dans l’histoire humaine, bien qu’elle soit en même temps transcendante aux limites des peuples dans le temps et dans l’espace. Marchant à travers les tentations, les tribulations, […] elle ne défaille pas à la perfection de sa fidélité mais reste de son Seigneur la digne Épouse, se renouvelant sans cesse sous l’action de l’Esprit-Saint jusqu’à ce que, par la Croix, elle arrive à la lumière sans couchant. (Lumen Gentium C. 2. 9)" - "À cet égard, a expliqué le pape Benoît XVI, il faut ajouter un autre aspect : celui de la vision théologique des Actes des Apôtres en ce qui concerne le chemin de l'Église de Jérusalem à Rome. Parmi les peuples représentés à Jérusalem le jour de Pentecôte, Luc cite aussi les « étrangers de Rome » (Act 2.10). A ce moment là, Rome était encore lointaine, « étrangère » pour l'Église naissante : elle était le symbole du monde païen en général. Mais la force de l'Esprit Saint guidera les pas des témoins « jusqu'aux extrémités de la terre » (Act 1.8), jusqu'à Rome. Le livre des Actes des Apôtres termine justement lorsque Saint Paul, grâce à un dessein providentiel, arrive à la capitale de l'empire et là, annonce l'Évangile (cfr Act 28.30-31). Ainsi le chemin de la Parole de Dieu, commencé à Jérusalem, arrive à son but, parce que Rome représente le monde entier et incarne donc l'idée lucanienne de la catholicité. L'Église universelle, l'Église catholique, qui est le prolongement du peuple élu et dont elle s’approprie l'histoire et la mission, s'est réalisée." (Benoît XVI médite l'acte même de la naissance de l'Église, Homélie pour la Pentecôte 2008)

L’Église est bien l’instrument d’amour de charité proposé à chaque homme comme moyen et passage obligé pour assurer son Salut dans lequel tous et chacun s’accomplissent sans rien perdre de ce que l’on est en tant que personne et être.

Le Sacerdoce Commun :

Le sacerdoce commun à tous les baptisés est l’un des points que les pères conciliaires ont sorti des ensevelissements de tous les conformismes. C’est un sujet qui dormait et, il faut reconnaître que son utilisation reste délicate. Bien longtemps après le Concile, on ne considère intellectuellement et culturellement qu’une seule forme de sacerdoce, celui qui est ordonné. On n’envisage pas qu’il puisse y en avoir un que l’on peut qualifier de commun au peuple de baptisés. Entre la réaffirmation du concept du sacerdoce commun et son assimilation réfléchie dans la vie quotidienne du baptisé, il y a un manque : il manque une pédagogie réaliste qui consiste à former le baptisé, à réaliser en lui la vie d’union avec son Sauveur. C’est un programme pastoral et pédagogique qui n’est toujours pas pris en compte par les pasteurs, alors qu’il est l’un des plus précieux joyaux de ce Saint Concile.

Si le sacerdoce ordonné souffre toujours d’une perception hyper-élitiste dans certains milieux fixés dans des conservatismes, la cause est à rechercher du côté du jansénisme et d’une perversion du Concile de Trente à savoir l’hiératisme de la hiérarchie qui a contribué à l’hypertrophie du christocentrisme au point qu’il en est devenu une sorte d’idole ."Cette déviance s’explique par la nature du concile de Trente qui eut pour objet de barrer l’avance de l’hérétique mouvement de la Réforme, puis au fil de l’histoire, sont rayonnement culturel fut, d’une certaine manière dévoyé, pour venir en appoint au pouvoir personnel des anciens régimes. La culture de la hiérarchie catholique encouragea cet hiératisme fâcheux dont le dernier reliquat fut l’épiscopat espagnol qui paya très cher de ne pas avoir entrepris son aggiornamento … - Guerre civile espagnol -"

A l’opposé, tout aussi radical et erroné, on a dans les mouvements dits libéraux, une conception réductrice affligeante du sacerdoce ordonné ; c’est au point que certains prêtres et évêques donnent l’impression de ne plus connaître l’identité de leur consécration sacerdotale. C’est une illustration du relativisme pratique qui, dans sa finalité, peut aboutir à une apostasie culturelle, pastorale plus ou moins consciente. Ils ne sont plus capables d’identifier dans leur quotidien leur caractère sacerdotal.

Le christocentrisme fixé en un absolu contribua à cristalliser une attitude hiératique de l’Église, hiératisme qui se répercuta dans toutes les couches sociales des laïcs, ce qui, vu de l’extérieur, donna l’image catastrophique de l’inaccessibilité. Attitude ravageuse dans les couches sociales les plus humbles qui favorisera l’invasion des idéologies dans les membres du Corps Mystique du Christ ; cet hiératisme développa le cléricalisme si souvent odieux, orgueilleux, suffisant et autoritariste et, c’est par rejet, que des pans entiers de la société ont fini par se détourner de l’Église . "On observe encore de nos jours dans les milieux très conservateurs de pareilles attitudes ; et une fixité qui s’exprime par le refus d’analyse sociologique de ces mouvances rejetant la faute de la crise toujours sur l’autre, incapables de  reconsidérer l’histoire à laquelle ils ne cessent de se référer".

Cette fixation sur le christocentrisme est également le fruit d’une culture idéologique en relation avec les bouleversements sociaux et politiques. C’est une culture que l’on peut qualifier de réactionnaire dans son sens le plus désolant, le plus étranger à l’esprit de l’Évangile. Cet excès rejoint d’assez près le fondamentalisme musulman dans ce sens qu’il rejette l’amitié avec Dieu pour lui préférer une soumission d’obéissance particulièrement malsaine, car dans cette démarche de soumission, il y a le désir de l’irresponsabilité spirituelle et sociologique. On se soumet à un dieu envers lequel, on espère qu’il prendra tout ce qu’on ne veut pas ou plus assumer et surtout cette liberté qui pourrait me faire perdre mon salut. On en vient à douter de la Miséricorde de Dieu.

Les intégristes se sont fourvoyés dans une impasse théologique, pastorale et théologale, leur liturgie est l’habillage de ce fourvoiement, en même temps qu’elle devient leur caisse de résonance, dans leurs cercles, on peut encore entendre cette parole : « on nous a enlevé la pierre angulaire ! » Le Saint Concile Vatican II, pour eux, « a décentré le Christ pour y mettre à la place l’homme !... » Le comportement particulièrement coupable des courants progressistes avec leurs entêtements diaboliques à la désacralisation et leur opposition enfantine à Rome ne contribua pas à éclairer les courants fondamentalistes, ils les confortèrent dans leur errance.

L’intégrisme chrétien est une sorte de névrose, une grave pathologie des différents orgueils. Leur position anti-conciliaire est davantage liée à une culture « contre-révolutionnaire » qu’à un véritable souci de salut certes, c’est leur principal argument de vente mais leurs mécanismes sociologiques, leurs références culturelles affirment le contraire.

Quant aux courants progressistes, envers lesquels il faut se garder des amalgames, ils présentent un réel engagement idéologique lié à la culture révolutionnaire. Ils sont issus du désastreux et trop fameux « toast d’Alger » du cardinal La Vigerie qui, pour autant qu’il fut un grand pasteur n’eut pas la grâce du discernement politique. A cette filiation, il faut bien évidemment ajouter le courant du modernisme qui aboutit à un véritable cataclysme culturel et pastoral. La position de ces courants face à la mise en relief de la théologie de l’Alliance du Concile fut logiquement excessive et infantilisante. Il faut bien reconnaître que cette errance doctrinale généra un bouleversement culturel et pastoral peu en rapport avec les réformes du Saint Concile Vatican II.

Le sacerdoce commun au peuple des baptisés est scripturaire dans ses fondations, sa mise à jour correspond au besoin, à la nécessité de sortir du fixisme christocentrique pour recentrer le Corps mystique du Christ dans l’Alliance de l’amitié, dans une relation de confiance et d’amour véritable : la crainte de Dieu devient celle de l’offenser, de la même manière qu’on veut éviter d’offenser, de peiner une personne aimée et aimante. Le recentrage de l’Église sur l’Alliance permet de revenir à une relation de personne à Personne avec la divinité ; nous ne sommes plus serviteurs mais amis.

Le christocentrisme n’est rien de moins que le lieu de la théologie fondamentale ; s’il y a dans le mot fondement l’idée d’immuabilité de la vérité – ce qui est juste – cela n’implique pas une fixation de la science théologique "Il faut ici préciser, que très souvent durant ces quarante décennies des écoles théologiques crurent bon de publier des articles en les popularisant alors qu’ils n’étaient adresser qu’à des savants sans même en référer à Rome, ce qui dénota une volonté de provocation et un manque de charité envers les membres du Corps Mystique du Christ qui n’est pas nécessairement formé à ces recherches ni à cette science. L’absence de prudence est toujours une fleur d’orgueil." ; le christocentrisme n’est pas une fin en soi. C’est le cœur vivant de la science de Dieu ce qui implique qu’elle-même est vivante et connaît donc une nécessaire adaptation face aux évolutions sociologiques objectives sans qu’il faille remettre pour autant en question ces mêmes fondements. Qu’on m’explique comment adapter la pastorale qui ne tombe pas sous le coup de l’infaillibilité si la théologie ne l’accompagne pas afin qu’elle demeure bien dans sa mission d’apporter le Salut au monde ?

"Le Christ Seigneur, grand prêtre pris d’entre les hommes a fait du peuple nouveau « un royaume, des prêtres pour Dieu son Père » ; Les baptisés, en effet, par la régénération et l’onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint, pour offrir, par toutes les activités du chrétien, autant de sacrifices spirituels, et proclamer les merveilles de celui qui des ténèbres les a appelés à son admirable lumière. C’est pourquoi tous les disciples du Christ, persévérant dans la prière et la louange de Dieu, doivent s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu, porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle. Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, bien qu’il y ait entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un à l‘autre : l’un à l‘autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ, le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exerce leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage d’une vie sainte, et par leur renoncement et leur charité effective. (Lumen Gentium C. 2. 10)"

Le sacerdoce commun des fidèles est participation spirituelle et substantielle au sacerdoce ministériel, tous les deux se donnent la légitimité. Ce texte et bien d’autres qui suivront condamne sans nuance les dérives progressistes qui consistent à ôter l’Eucharistie ou du moins à la relativiser de la vie journalière des fidèles en mettant l’accent sur l’action sociale… A quand une pastorale qui intégrera réellement la réalité du sacerdoce commun ? Pour cela, il faut instruire le peuple par des sermons construits sur une véritable pédagogique et surtout, attiser l’appétit de l’âme pour qu’elle recherche la vie d’union avec Jésus-Christ. Il faut que dans chaque diocèse il y ait un centre de formation à la prière intérieure, il faut reprendre l’enseignement des sacrements dans cette perspective. Il faut enfin donner la place aux laïcs, toute leur place mais à leur place sans qu’il puisse s’établir de confusion avec le sacerdoce ordonné. On doit réintroduire le concept du baptisé-pèlerin dans une pastorale réaliste qui doit d’urgence s’ordonner à la vie d’union au Christ Jésus.
 

Sources :  lescatholiques.free.fr

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.07.08 - T/Spiritualité

 

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