Benoît XVI présidera la cérémonie de
canonisation de cinq bienheureux |
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Le 08 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Dimanche 11 octobre à 10h, le pape Benoît XVI présidera
la cérémonie de canonisation de cinq bienheureux, dont Marie de
la Croix, dans le siècle Jeanne Jugan, fondatrice de la
Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, béatifiée en
1982.
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Marie de la Croix, dans
le siècle Jeanne Jugan, fondatrice de la Congrégation des Petites Sœurs des
Pauvres
Benoît XVI présidera la cérémonie de
canonisation de cinq bienheureux
Le 08 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Dimanche 11 octobre à 10h, le pape Benoît XVI présidera la cérémonie de
canonisation de Zygmunt Szczesny Felinski,
polonais, fondateur de la congrégation des Sœurs Franciscaines de la famille
de Marie; Rafael Arnaiz Baro’n, trappiste
espagnol, considéré comme l’un des plus grands mystiques du XX° siècle;
Francisco Coll y Guitart, espagnol, Fondateur
de la Congrégation des Sœurs Dominicaines de la Bienheureuse Vierge Marie;
Marie de la Croix, dans le siècle Jeanne Jugan,
fondatrice de la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres; et le
Père Jozef Damian de Veuster, belge, membre des
Pères de Picpus, qui à la fin du XIX° siècle, a consacré sa vie aux lépreux
de l'île de Molokai (Hawaii).
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Biographie des futurs saints
La cérémonie sera retransmise par la chaine KTO, sur ce
lien, à partir de 10h.
Jeanne Jugan canonisée (La
Nef)
Jeanne Jugan (1792-1879), fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres,
béatifiée en 1982, sera canonisée à Rome le 11 octobre prochain.
Jeanne Jugan, sœur Marie de la Croix en religion, n'aurait pas aimé. Elle
qui désirait ce contact avec le Père, elle qui, au moment de sa mort en 1879
le suppliait d'« ouvrir ses portes à la plus misérable de ses petites filles
», la faire revenir sur Terre ? Et pour un événement à Rome, au cœur des
attentions de tous, pour une canonisation au vu et au su des uns et des
autres ?
Voilà qui cadre mal avec son souci de discrétion et d'humilité, avec son
désir d'union au scandale de la Croix en répondant à l'injustice par
l'abandon dans les mains de la Providence. Dans ses dernières années, la
fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres pouvait estimer sa mission
accomplie : son ordre s'étoffait et la mission de recueillir vieillards
indigents et pauvres gardait toute sa force. Aussi demandait-elle qu'on lui
chante: « Pourquoi sur la rive étrangère prolongerais-je mon séjour ? »
Fallait-il donc la faire revenir sur terre à l'occasion de sa canonisation
le 11 octobre 2009 ?
Pour les Petites Sœurs des Pauvres, la modestie de leur fondatrice dût-elle
en souffrir, « la canonisation est une reconnaissance de la part de l'Église
» et une façon de susciter des vocations. Accueillir les personnes âgées
pauvres et isolées, leur redonner une famille,
une maison et une dignité jusqu'à la fin de leur vie, voilà une vocation qui
garde toute sa raison d'être, depuis la Bretagne, racine de cet ordre,
jusqu'au reste du monde où œuvrent aujourd'hui plus de 2500 religieuses.
Depuis qu'elle s'est mise à sillonner les chemins de Saint-Servan,
Saint-Malo, Rennes, Cancale et alentours, le bissac en bandoulière et le
panier à la main, cette œuvre a fait bien du chemin à glaner du pain, du
linge ou « un peu de bois pour soulager un membre de Jésus Christ ».
Nous ne sommes peut-être plus dans les décombres de la Révolution française
et de sa population paupérisée qui a suscité la création de cet ordre. Mais
il n'est pas certain que Dickens, maintenant encore, verrait son encre
sécher faute d'inspiration après avoir été témoin des débuts de l'ordre. Le
message de pauvreté, matérielle et spirituelle, ainsi véhiculé et façonné
par la pratique des Béatitudes n'a pas pris une ride. C'est un trésor à
redécouvrir et à faire partager que de comprendre la pauvreté comme
dépouillement total qui se livre à Dieu. Jeanne Jugan ne le bénissait-elle
pas « d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé
aux tout petits » ?
Elle-même a dû attendre qu'il cesse de lui cacher son dessein. À sa mère
inquiète de son avenir, à une demande en mariage, elle dut répondre : « Dieu
me veut pour lui, il me garde pour une œuvre qui n'est pas encore fondée ».
Au cours de ses recherches, au cours de ses tâtonnements, elle a eu à cœur
de cultiver l'intérieur de son âme pour être en même temps qu'ouvrière du
monde orante de Dieu. À cela, une raison historique, ses premiers cours de
catéchisme, elle les a eus en contemplant les cimetières jonchés du mobilier
sacré des églises saccagées par la tourmente de 1792, année de sa naissance.
Cultiver sa foi devient d'abord acte intérieur, acte de résistance
clandestine. Plus tard, elle adhérera au Tiers-Ordre de Saint-Jean Eudes, le
Cœur de la Mère admirable, où l'on faisait l'apologie de l'humilité et de
l'abandon à Dieu, le tout en limitant les sorties de chez soi à l'Église ou
aux soins des malades et des pauvres. C'était une façon de préfigurer à la
fois la vie religieuse et hospitalière à laquelle aspirait Jeanne Jugan.
Infirmière, dame de compagnie, domestique pendant de longues années, cette
vocation a mis du temps à se manifester avec la clarté requise dans la
conscience de Jeanne. C'est en recueillant en 1840 une aveugle impotente
chez elle puis une première compagne spirituelle, une orpheline sans
ressources, qu'elle a posé l'acte de fondation de l'ordre, histoire de faire
correspondre l'intérieur de sa maison avec l'intérieur de son âme et de
participer à la richesse surnaturelle de l'hospitalité. À chaque création de
maison d'accueil, un même souci, que les personnes âgées se sentent
chez elles. Aujourd'hui d'ailleurs, les centres des Petites Sœurs des
Pauvres sont autant de « Ma maison ».
Progressivement un uniforme et des règles de religieuse voient le jour mais
la fondatrice n'a de cesse d'aller quêter pour ses pauvres et de participer
« à la douceur de s'oublier », bravant le mépris social et les jalousies. Le
conseiller spirituel s'auto-proclame-t-il fondateur et supérieur de l'ordre?
Jeanne Jugan obtempère et continue ses quêtes. On lui demande de les cesser
pour la laisser dans la maison mère comme simple religieuse pendant plus de
20 ans? Elle obtempère, continue sa quête intérieure et reste lucide.
Ce doux abandon de soi dans les mains de la Providence, les Petites Sœurs
des Pauvres y sont restées fidèles. Aujourd'hui encore, elles vivent de la
générosité des donateurs, au jour le jour. Pour l'éternité.
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Benoît XVI recevra le premier Ministre François Fillon le 10 octobre
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Père Damien de Veuster canonisé par Benoît XVI, dimanche 11 octobre
Sources : LA NEF • N°2o8 OCTOBRE 2009
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.10.2009 -
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