Benoît XVI célèbre la première
Station de Carême à l’Aventin |
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Cité du Vatican, le 08 février 2008 -
(E.S.M.) - Le Pape Benoît XVI
célèbre la première Station de Carême à l’Aventin. dans son homélie, le
Saint-Père a cité deux moments de la vie de Jésus - les quarante jours
dans le désert, sur lesquels se calque le temps du Carême, et l’agonie à
Gethsémani - qui sont essentiellement des moments de prière.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI célèbre la première Station de Carême à l’Aventin
VATICAN - Le Pape Benoît XVI célèbre la première Station de Carême à
l’Aventin : « La prière de supplication remplie d’espérance est le
‘leitmotiv’ du Carême, et nous fait faire l’expérience de Dieu comme ancre
unique de salut »
« Au début de cet itinéraire pénitentiel, je voudrais m’arrêter brièvement
pour réfléchir sur la prière et sur la souffrance, comme aspects marquants
du temps liturgique du Carême ». Ce sont les premières paroles de l’homélie
du Pape Benoît XVI, lors de la Messe célébrée dans la Basilique de Sainte
Sabine à l’Aventin, le 6 février, Mercredi des Cendres. Auparavant, il avait
présidé la procession pénitentielle depuis l’église de Saint Anselme vers la
Basilique de Sainte Sabine, avec les Cardinaux, Archevêques, Evêques, et
avec les Moines Bénédictins de Saint Anselme les Pères Dominicains de Sainte
Sabine et les fidèles.
« La prière alimente l’espérance, parce que, rien, plus que la prière faite
avec foi, n’exprime la réalité de Dieu dans notre vie. Même dans la solitude
de l’épreuve la plus dure, rien et personne ne peuvent m’empêcher de
m’adresser au Père, ‘dans le secret’ de mon cœur, où Lui seul ‘voit, comme
le dit Jésus dans l’Evangile ». Puis le Saint-Père a cité deux moments de la
vie de Jésus - les quarante jours dans le désert, sur lesquels se calque le
temps du Carême, et l’agonie à Gethsémani - qui sont essentiellement des
moments de prière. « Prière solitaire avec le Père, en tête à tête dans le
désert, prière chargée ‘d’angoisse’ mortelle au Jardin des Oliviers. Mais,
dans l’une et l’autre circonstance, c’est en priant que Jésus démasque les
tromperies du tentateur et le vainc ».
« Sur la Croix, la prière de Jésus atteint son sommet : dans ces dernières
paroles, ‘Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’ le Christ fait
sienne l’invocation de celui qui, assiégé par ses ennemis sans possibilité
de fuite, n’a personne d’autre que Dieu à qui s’dresser et, au-delà de toute
possibilité humaine, il en expérimente la grâce et le salut. Jésus a fait
sien ce cri de l’humanité qui souffre de l’absence apparente de Dieu, et
apporte ce cri au Cœur du Père. Ainsi, en priant en cette ultime solitude
avec toute l’humanité, Il nous ouvre le Cœur de Dieu. Sa prière de
supplication remplie d’espérance est le ‘leitmotiv » du Carême et nous fait
faire l’expérience de Dieu comme ancre unique de salut ».
« La prière, poursuit le Saint-¨Père, est un creuset où nos attentes et nos
aspirations sont exposées à la Lumière de la Parole de Dieu », et, sans la
dimension de la prière, « le ‘moi humain’ finit par se fermer sur lui-même,
et la conscience, qui devrait être un écho de la Voie de Dieu, risque de se
réduire à un miroir du ‘moi’, en sorte que le colloque intérieur devient un
monologue, en donnant accès à mille autojustifications. C’est pourquoi la
prière est une garantie d’ouverture aux autres : celui qui se rend libre
pour Dieu et pour ses exigences, s’ouvre en même temps à l’autre, au frère
qui frappe à la porte de son cœur et qui demande d’être écouté, qui demande
l’attention, le pardon, parfois même la correction, mais toujours dans la
charité fraternelle. La vraie prière n’est jamais égocentrique, mais
toujours centrée sur l’autre. La vraie prière est le moteur du monde, parce
qu’elle le maintient ouvert à Dieu. Pour cette raison, sans prière il n’y a
pas d’espérance, mais seulement de l’illusion ».
Le jeûne et l’aumône eux aussi, en connexion intime avec la prière, peuvent
être considérés comme des moyens d’apprentissage et d’exercice de
l’espérance chrétienne. « Grâce à l’action commune de la prière, du jeûne et
de l’aumône, le Carême, dans son ensemble, forme les chrétiens à être des
hommes et des femmes d’espérance, à l’exemple des Saints ».
A propos de la valeur de la souffrance, le Pape a déclaré : « La Pâque vers
laquelle est tendu le Carême, est le mystère qui donne un sens à la
souffrance humaine. Ainsi, le chemin du Carême, étant tout irradié par la
lumière pascale, nous fait revivre tout ce qui s’est passé dans le Cœur
divin et humain du Christ lorsqu’il montait à Jérusalem pour la dernière
fois, pour s’offrir lui-même en expiation. La souffrance du Christ est en
effet toute pénétrée de la lumière de l’amour : l’Amour du Père qui permet à
son fils d’aller, avec confiance, au-devant de son ultime ‘baptême’, comme
Il appelle lui-même le sommet de sa Mission. Ce baptême de douleur et
d’amour, Jésus l’a reçu pour nous, pour toute l’humanité. Il a souffert pour
la vérité et pour la justice, en apportant dans l’histoire des hommes
l’Evangile de la souffrance, qui est l’autre face de l’Evangile de l’Amour
».
L’histoire de l’Eglise, a conclu le Saint-Père, « est très riche de témoins
qui se sont dépensés pour les autres sans s’épargner, au prix de dures
souffrances. Plus grande est l’espérance qui nous anime, plus grande est en
nous la capacité de souffrir par amour de la vérité et du bien, en offrant,
avec joie, les petites et les grandes fatigues de chaque jour, et en les
insérant dans la grande souffrance de compassion du Christ ».
Texte intégral du
discours du Saint Père
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Benoît XVI nous propose un Carême centré sur Spe Salvi - 07.02.08
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Message de Benoît XVI pour
le
Carême 2008
Méditation :
Carême en vue... Souviens-toi que tu es
poussière !
Sources:
www.vatican.va (S.L.)-
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.02.2008 - BENOÎT XVI |