Dans son discours, le Pape Benoît XVI a rappelé l'intérêt constant de Jean-Paul II pour la famille et a affirmé: " J'ai moi aussi cette même préoccupation qui touche grandement l'avenir de l'Eglise et des peuples ".

"Votre devoir de pasteurs - a-t-il poursuivi - est de présenter dans toute sa richesse l'extraordinaire valeur du mariage qui, comme institution naturelle, est un 'patrimoine de l'humanité' . D'autre part, son élévation à la dignité de sacrement doit être envisagée avec gratitude et admiration, comme je l'ai déjà exprimé récemment en affirmant que 'la valeur du sacrement que le mariage assume dans le Christ signifie que le don de la création a été élevé à la grâce de la rédemption. La grâce du Christ n'est pas un ajout extérieur à la nature de l'homme, elle ne lui fait aucune violence, mais au contraire elle la libère et la restaure, en l'élevant bien au-delà de ses propres limites".

"L'amour et l'engagement total des époux, avec ses aspects caractéristiques d'exclusivité, de fidélité dans le temps et d'ouverture à la vie - a souligné le Saint-Père - est à la base de cette communauté de vie et d'amour qu'est le mariage. Il faut annoncer aujourd'hui avec un nouvel enthousiasme que l'évangile de la famille est un chemin de réalisation humaine et spirituelle, avec la certitude que le Seigneur est toujours présent avec sa grâce".

Puis Benoît XVI a expliqué que "même dans le cadre de la vie, de nouvelles façons d'exposer les problèmes mettent en doute ce droit fondamental... On facilite l'élimination de l'embryon ou son utilisation arbitraire au nom du progrès de la science qui, ne reconnaissant pas ses propres limites et n'acceptant pas tous les principes moraux permettant de sauvegarder la dignité de la personne, se convertit en une menace pour l'être humain même".

Le Pape a ensuite fait observer que "en Amérique Latine, comme partout  ailleurs, les enfants ont le droit de naître et de grandir au sein d'une famille fondée sur le mariage" et a affirmé que les enfants sont une richesse pour la famille. "C'est pour cela qu'il faut aider toutes les personnes à prendre conscience du mal intrinsèque du crime de l'avortement qui est non seulement une atteinte à la vie humaine à ses débuts mais aussi une agression contre la société même. Et c'est là que les politiques et les législateurs, en tant que serviteurs du bien social, ont le devoir de défendre le droit fondamental à la vie, fruit de l'amour de Dieu".

"Il est incontestable que pour l'action pastorale, matière aussi délicate et complexe dans laquelle interviennent différentes disciplines et qui traitent de problèmes fondamentaux -a conclu Benoît XVI- une préparation minutieuse des agents pastoraux diocésains est nécessaire" ainsi que pour les laïcs qui "consacrent leur énergie à ce service pour les familles".

Enfin, le Pape a rappelé que la prochaine Rencontre mondiale des Familles aurait lieu à Valence (Espagne) et qu'elle aura pour thème "La transmission de la foi dans la famille" . (1)

AC/FAMILLE ET VIE/LOPEZ

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 06.12.2005 - FAMILLE