Appel des 138 musulmans au pape
Benoît XVI (suite) |
|
Rome, le 06 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Dans le bulletin n° 1 d’EEChO, nous évoquions la
lettre des « 138 dignitaires de l’Islam » (octobre 2007) qui s’étaient
adressés au pape Benoît XVI. Leur intention était à peine voilée : faire
reconnaître l’Islam comme une « religion d’amour de Dieu et du prochain
».
|
Pour agrandir l'image
►
Cliquez
Appel des 138 musulmans au pape Benoît XVI (suite)
Dans le bulletin n° 1 d’EEChO, nous évoquions la
lettre des « 138 dignitaires de l’Islam » (octobre
2007) qui s’étaient adressés au pape Benoît XVI. Leur intention
était à peine voilée : faire reconnaître l’Islam comme une «
religion d’amour de Dieu et du prochain ». Ce
même thème était présenté dans la page complète
achetée au journal Le Figaro (31 déc. 2007, p.7 –
ces milieux ont de l’argent).
De ces 138 signataires, la tête pensante semble être Aref Ali Nayed, le
directeur du centre d’études islamiques d’Amman ;
c’est lui qui avait protesté contre
le baptême de Magdi Allam par Benoît XVI à Pâques.
Étape suivante :
le colloque qui a eu lieu du 28 au 30 avril 2008 à Rome, sous la
présidence de Mgr Tauran, qui dirige le nouveau Conseil Pontifical pour le
Dialogue Interreligieux, et de l’iranien Mahdi Mostafavi. Parmi les
conclusions, on découvre que “la foi et la raison
sont intrinsèquement non-violentes” [la foi
serait donc un phénomène commun et indépendant de ce qui est cru],
que les religions “ne peuvent être jugées sur la
base d’un seul verset ou d’un passage présent dans leurs livres sacrés
respectifs”, et que “malheureusement,
les deux [la foi et la raison]
ont été parfois mal utilisés pour commettre la
violence”.
C’est très malheureux en effet. Si l’on est distrait, on se croirait revenu
au temps des « dialogues chrétiens-marxistes »
où l’on « s’accordait » pour dire que le christianisme et le communisme
étaient deux humanismes au service du même progrès humain, et que, dans le
communisme, seuls ses excès étaient critiquables – des "excès" qui ont
constitué le pire du XXème siècle. Il faut dire que le cardinal Jean-Louis
Tauran hérite d’un boulet et que sa formation ne le préparait guère à ce
poste. Ce n’est pas tout. On sait que le lobbying islamique veut instaurer
un délit « d’islamophobie » (notamment par le biais du
Parlement européen !). Or, parmi les résolutions, il est question
du “respect des symboles considérés comme sacrés” – indépendamment des
personnes !–, et que “chrétiens et musulmans sont appelés au respect mutuel
[c’est bien] et à condamner ce qui tourne en
dérision les croyances religieuses”. Tiens ? Et qu’est-ce que la tradition
musulmane fait – et d’abord le texte coranique lui-même – depuis quatorze
siècles ? Est-ce seulement un verset du Coran qui pose problème ? Les
chrétiens orientaux qui connaissent le Coran savent quel souci des croyances
chrétiennes ont traditionnellement les musulmans formés. Certes, le dialogue
est une nécessité, mais peut-être pas sur un terrain
piégé, où l’on prétend dialoguer entre “deux religions” et où l’on
parle de la “foi” en général, comme s’il s’agissait de
la même chose. La vraie question à regarder ensemble serait de savoir
ce que Dieu veut par rapport à un monde soumis à une mondialisation
financière écrasante et où les structures se pervertissent de plus en plus.
L'Islam au risque de l'histoire, revue Résurrection numéro
spécial : 123-124. Éditions Parole et Silence.
Les Droits de l'homme et l'Islam
Un islam ouvert, prêt à entrer dans la modernité, respectueux des droits de
l'homme. Voilà ce qu'a présenté, vendredi 16 mai le professeur Yadh Ben
Achour dans une Conférence à l'Institut Pontifical d'Études Arabes et
d'Islamologie (PISAI) à Rome.
Cette vison n'est cependant pas unanime.
"Les musulmans sont partagés. Il y a des musulmans qui sont ouverts à la
modernité, qui donnent des interprétations libérales et ouvertes de l'Islam,
et qui donc admettent sans aucun problème la philosophie des droits de
l'homme en essayant de réinterpréter tout le corpus savant qui a été élaboré
au cours des siècles de l'histoire islamique, malheureusement il y a d'un
autre côté des partis ou des fondamentalistes qui pensent que penser la
philosophie des droits de l'homme, c'est déjà un début d'incroyance"
Selon le professeur Ben Achour, le thème des liens entre les droits du
croyant et les droits de l'homme reste sensible, car très politisé. Ainsi,
le statut du texte coranique est au centre de ce débat.
"Il y a quand même dans le Coran comme dans plusieurs textes religieux,
comme l'Ancien Testament, il y a des dispositions juridiques dans le Coran
mais (d'abord elles sont très rares) un,
elles sont très rares, deuxièmement, elles sont ouvertes à l'interprétation,
et donc il faut les réinterpréter, il faut les réinterpréter dans le sens de
la modernité."
Cette conférence a été rendue possible grâce au soutien de la Bradley
Foundation.
Regarder
la vidéo ►
Les Droits
de l'homme et l'Islam
Le cardinal Tauran
annonce l'élaboration d'un nouveau document pour le dialogue interreligieux
- 05.06.08 :
►
L'article
Sources : Études du Christianisme des Origines -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.06.08 - T/Œcuménisme |