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19 Avril 2005
 

Benoît XVI exprime sa profonde douleur pour le meurtre de Mgr Padovese

 

Le 04 juin 2010 - (E.S.M.) - S'entretenant avec les journalistes, dans l'avion vers Chypre, Benoît XVI a exprimé sa "profonde douleur" pour le meurtre de Mgr Padovese, qui a "beaucoup contribué à la préparation du synode pour le Moyen-Orient".

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI exprime sa profonde douleur pour le meurtre de Mgr Padovese

Les propos du Saint Père dans l'avion. Et les doutes de la presse italienne.

Le 04 juin 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - S'entretenant avec les journalistes, dans l'avion vers Chypre, Benoît XVI a exprimé sa "profonde douleur" pour le meurtre de Mgr Padovese, qui a "beaucoup contribué à la préparation du synode pour le Moyen-Orient".
"Toutefois - a-t-il précisé - cette ombre n'a rien à voir avec les thèmes et la réalité du voyage, parce que nous ne devons pas attribuer ces faits à la Turquie ou aux turcs. C'est une chose sur laquelle nous avons peu d'informations: il est toutefois sûr qu'il ne s'agit pas d'un assassinat politique ou religieux". (source: RV)

Que pouvait dire d'autre le Saint-Père, avant d'atterrir à Chypre, alors que, chacun peut le constater (malgré le silence assourdissant de certains medias) la vie des chrétiens est en jeu, dans les pays à majorité musulmane?

Heureusement, cela n'empêche pas les sources les plus sérieuses, et les moins soupçonnables, y compris l'Avvenire, le journal de la Conférence des évêques d'Italie, de faire leur métier, et de se poser des questions.
Déjà, en rappelant les antécédents de religieux agressés ou tués en Turquie.
Et le rôle très important, paraît-il comme conseiller du Pape pour l'islam, que jouait Mgr Padovese, que certains imaginaient même rien moins qu'à la tête du diocèse de Milan. Bref, pas du tout un curé de village.
Ce qui me navre, c'est que cette affaire dramatique et horrible vienne en quelque sorte "polluer" le message que le Saint-Père est venu apporter à Chypre (mais on est habitués, tous ses voyages sont pollués par des faits extérieurs, rappelons-nous l'Afrique et le préservatif!). Mais on ne peut écarter le soupçon que l'assassinat du prélat ait un lien avec son voyage.
Sans compter que l'argument du "déséquilibré", qui sert de manière unilatérale pour désigner les agresseurs des seuls pestiférés médiatiques, commence à sentir un peu le moisi (cf. l'agression contre le Saint-Père lui-même, la nuit de Noël).

Voici deux articles troublants parus dans le grand quotidien italien La Stampa

Sa marque sur le discours que le Pape tiendra aujourd'hui à Nicosie

Giacomo Galeazzi

Il y a son empreinte conciliante sur la prière historique du Pape à la Mosquée bleue d'Istanbul en 2006, dans le dossier interreligieux confidentiel à l'usage du Palais apostolique et dans l'appel à la paix que devant ses yeux, aujourd'hui, Joseph Ratzinger devait lancer dans le monde.
C'est Mgr Luigi Padovese, franciscain , homme-pont dans le dialogue de plus en plus complexe avec l'islam, qui a convaincu le Vatican de la nécessité de faciliter l'entrée de la Turquie dans l'Europe (??). En tant que président de la Conférence épiscopale, Padovese avait gagné sur le terrain ses galons d'agent de liaison entre le gouvernement d'Erdogan et le «Inner Circle» de Benoît XVI, au point d'influencer des documents et des déclarations du Saint-Siège sur le Moyen-Orient en flammes. A la Curie, on se demande si l'assassinat d'un champion de la paix comme Padovese ne correspond pas à la suite maintenant longue et sanglante des religieux chrétiens agressés ou tués en Turquie, principalement sur de fausses accusations de prosélytisme.
Agressions et meurtres tous commis par des fanatiques, ensuite reconnus fous dans un simulacre de procès et libérés peu de temps après.
Le Père Andrea Santoro, tué dans l'église de deux blessures par balle en Février 2006 par un garçon de 16 ans probablement émissaire d'un groupe dont l'idéologie réunissait intégrisme islamique et nationalisme, avait été accusé de prosélytisme par des islamo-nationalistes de Trébizonde. Mais peut-être Padovese connaissait-il l'explication de cette escalade. Le 16 décembre 2007, commentant l'agression du franciscain Adriano Franchini, poignardé le matin dans une église d'Izmir par un jeune présenté comme «fou» par la police, le chef de l'épiscopat (comme prévoyant son propre destin) avait déclaré que "bien que la population turque soit en général bonne, ces événements montrent qu'il y a une branche malade dans le grand arbre de la population locale".

Oltretevere, c'est le jour du deuil.
Padovese, explique-t-on au Secrétariat d'État, savait être exposé au risque de représailles nationalistes-religieuses pour son rôle de «pont», et soupçonnait des mandataires derrière l'attaque mortelle, il y a quatre ans, du missionnaire Don Andrea Santoro. Et un homme politique catholique comme le secrétaire d'Etat Carlo Giovanardi va jusqu'à dire que "une fois encore, le fanatisme de l'intégrisme islamique a touché ceux qui veulent continuer à témoigner, certes avec difficulté, la liberté de religion dans les pays musulmans".
Hier, s'accordaient à dire les diplomates de haut niveau du Vatican, non seulement une «colombe» a été tuée, mais une formidable fossé a été creusé entre Rome et la région la plus incandescente de la planète .
Dans la guerre souterraine entre la Turquie laïque et les secteurs islamiste, Mgr Padovese, en bon Milanais, estimait être le pot de terre contre le pot de fer, mais, afin de défendre la présence chrétienne dans le pays, il refusé toute autre destination. A ceux qui spéculaient même sur un atterrissage sur la chaire de saint Ambroise (archevêché de Milan, ndt) il répétait: «Et pourquoi? Je ne fais pas mon travail ici? ". Son agenda comprenait Ankara dans l'UE (??) et une «internationale» des religions à construire le long du Bosphore avec les orthodoxes et les musulmans.
Maintenant, dans les palais sacrés, le mot d'ordre est de «désamorcer» l'effet dévastateur du meurtre, mais la version officielle semble une digue bien fagile.

Que l'élimination de Mgr Padovese soit l'acte d'un fou, une tragédie personnelle, sans motifs politiques apparaît comme une «vérité d'Eglise» qui ne convainc pas même son prédécesseur à la tête de l'épiscopat turc. «Je connaissais le chauffeur, il n'était pas fou, il a travaillé pour moi pendant onze ans (ndt: j'ai lu par ailleurs que l'homme avait 26 ans...) et c'était une personne tranquille, pacifique, qui n'avait pas besoin d'aide psychologique - coupe court Mgr Ruggero Franceschini, aujourd'hui archevêque de Smyrne et ancien président de la Conférence épiscopale de Turquie - On pourrait penser que quelqu'un s'est servi de lui. Il peut ne pas l'avoir fait seul. Tous nos employés sont soumis à un examen approfondi de la part de la sécurité. J'ai peine à croire ce que dit la police. Il était musulman, mais très bon, très calme".
En somme, "l'instabilité mentale de l'assassin est un lieu commun qui avait déjà été utilisé pour l'assassin de don Andrea Santoro", précise l'archevêque: "L'agression d'un fou est le moyen le plus facile pour classer l'affaire". Et de pointer du doigt les "foyers d'extrémistes religieux". Le meurtrier pourrait "avoir été séduit par un de ces groupes".
Du reste, "cela s'est déjà produit à plusieurs reprises" et déjà "la personne qui avait jeté un cocktail Molotov sur notre cathédrale de Saint-Polycarpe, ici, à Smyrne, avait été décrite comme un malade mental." Et "il peut toujours y avoir quelqu'un qui tire profit de difficultés psychologiques pour pousser à faire ces choses". (ndt: cela me rappelle l'agression contre le Pape, la nuit de Noël)
Padovese "a très bien travaillé, il a beaucoup semé et comme disait Tertullien, le sang des martyrs génère de nouveaux chrétiens".

Que de déséquilibrés en Turquie ...

Les doutes augmentent sur la "maladie" de l'assassin de Mgr Padovese. L'Agence de presse Asia News rappelle d'autres "déséquilibrés" responsables d'attaques contre les chrétiens. Sans oublier, bien sûr, Ali Agca. Et même l'Avvenire met l'accent sur l'étrangeté de ces déséquilibres mentaux qui conduisent à attaquer les chrétiens.

MARCO TOSATTI

Le chauffeur de Mgr. Luigi Padovese, tué hier en face de sa maison à Iskanderun, a été formellement accusé d'homicide par un tribunal turc.
La police a confirmé les troubles mentaux de l'homme qui pendant quatre ans a été auprès de l'évêque assassiné.
Mais divers doutes se glissent sur sa maladie et on entend de différents côtés des appels aux autorités pour approfondir l'enquête sur les raisons de l'assassinat. Murat Altun, 26 ans, a été arrêté hier, quelques heures après l'assassinat de l'évêque. Selons certains, le meurtrier avait en main un couteau avec lequel il a littéralement massacré Mgr. Padovese. Après l'avoir longuement interrogé, la police a confirmé la folie de Murat. Des sources d'Asia News avaient déjà dit hier que Murat était "déprimé, violent, plein de menaces". Mais parmi les fidèles et le monde turc, on a du mal à accepter la seule thèse de la maladie mentale du jeune homme, devenue évidente il y a quelques mois seulement.

Plusieurs attentats, ces dernières années ont été commis par des jeunes définis comme «instables", qui se sont par la suite révélés liés à des groupes ultra-nationalistes et anti-chrétiens. Pour de nombreux observateurs, il semble que les dirigeants, les politiciens, et les autorités civiles turcs évitent de réfléchir sérieusement sur ces événements. Et on risque de liquider toute cette violence, en disant seulement qu'on n'est pas d'accord, que c'est l'acte isolé d'un fou, un geste anodin d'un jeune fanatique de l'islam.

Parmi les actes «isolés» de personnes déséquilibrées, on relève: la blessure de Fr Adriano Franchini, capucin italien, à Smyrne; du P. Roberto Ferrari, menacé avec un couteau à kebab dans l'église de Mersin, le 11 Mars 2006; du P. Pierre Brunissen poignardé au côté le 2 Juillet 2006 devant son église de Samsun.

Ces trois attaques ont été menées sans conséquences fatales. Il n'en a pas été ainsi pour Don Andrea Santoro, tué le 5 février 2006 alors qu'il priait dans l'église à Trabzon; même sort pour le journaliste arménien Hrant Dink assassiné 19 Janvier 2007, juste en face de son bureau dans une rue bondée d'Istanbul. Et encore plus tragique la mort, le 18 avril 2007 de trois chrétiens protestants, dont un Allemand, torturés, poignardés et émasculés alors qu'ils travaillaient dans la maison d'édition Zirve à Malatya qui publie la bible et des livres de matrice chrétienne. Parmi les chrétiens et plusieurs ONG turques, il y a la demande que les enquêtes ne s'arrêtent pas à l'arrestation d'un déséquilibré, mais creusent plus profondément.
(...)
"Il se peut" que l'assassinat de Mgr. Luigi Padovese, Vicaire apostolique en Turquie soit "un acte de folie", mais "nous ne pouvons pas ne pas nous demander pourquoi ils sont si nombreux dans les pays du Croissant et pourquoi ils sont presque toujours dirigées contre les membres des minorités religieuses".

C'est ce que relève le journal des évêques italiens, l'Avvenire, dans un éditorial consacré à la disparition de l'évêque italien tué hier à coups de couteaux dans un "assassinat brutal" dont la "dynamique effective", note le journal,"reste à entièrement à expliquer".
L'Avvenire relève aussi que le meurtre de Mgr Padovese a eu lieu "à la veille du voyage du pape à Chypre, le dernier pays divisé en Europe, occupé pour un tiers de son territoire par l'armée d'Ankara, mais aussi laboratoire de dialogue et de réconciliation entre les religions".

Un voyage, celui de Benoît XVI, sur lequel, poursuit l'Avvenire, "quelqu'un a voulu mettre une mine destructrice, d'autant plus explosive que l'ensemble du Moyen-Orient semble à nouveau, en ces derniers jours, sur le point d'exploser dangereusement". Il s'agit, selon L'Avvenire, de "trop de coïncidences inquiétantes flottant sur ce qui devait être une visite au signe de la paix, du pardon et de la réconciliation."
 

Sources : benoit-et-moi

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.06.2010 - T/Benoît XVI

 

 

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