Paroles de Benoît XVI lors de la
conférence de presse dans l'avion vers Chypre |
 |
Le 05 juin 2010
-
(E.S.M.)
- Durant le vol de Rome à Paphos, Benoît XVI a rencontré
les journalistes
accrédités et
répondu aux
questions
formulées en
leur nom par le
P. Federico
Lombardi, SJ,
Directeur de la
Salle-de-Presse
du Saint-Siège.
|
Le pape Benoît XVI
Paroles de Benoît XVI lors de la
conférence de presse dans l'avion vers Chypre
Synthèse
Le 05 juin 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Durant le vol de Rome à Paphos, Benoît
XVI a rencontré les journalistes accrédités et répondu aux questions
formulées en leur nom par le P. Federico Lombardi, SJ, Directeur de la
Salle-de-Presse du Saint-Siège. D'emblée, il s'est dit profondément touché
par le meurtre de Mgr. Padovese, "qui avait activement collaboré à la
préparation du prochain Synode" sur le Proche Orient "et dont il aurait
été un important acteur. L'ombre de sa mort ne s'étend cependant pas sur le
sens de ce voyage et sur les thèmes qu'il implique. On ne doit pas attribuer
ce meurtre à la Turquie et au peuple turc. Même si nous avons encore peu
d'informations, il est certain qu'il ne s'agit pas d'un acte à caractère
politique ou religieux, mais d'une question personnelle. Attendons les
éclaircissements et ne mêlons pas ce drame à la question du dialogue avec
l'Islam et aux thèmes du voyage à Chypre. Cette triste affaire ne doit
absolument pas peser sur le dialogue, qui sera un sujet majeur de la visite"
apostolique.
(Le Saint-Père a
d'ailleurs fait parvenir un télégramme à Mgr. Antonio Lucibello, Nonce
apostolique en Turquie, à la suite de l'assassinat avant-hier de Mgr. Luigi
Padovese, Vicaire apostolique d'Anatolie et Président de la Conférence
épiscopale turque: "Profondément touché, je tiens à assurer de ma
solidarité dans la prière les évêques, prêtres, religieux et fidèles de
l'Eglise qui est en Turquie. Le Pape s'unit à vous tous à l'heure de saluer
la noble âme de ce pasteur bien aimé et de la recommander à l'infinie
miséricorde divine. Rendons grâce à Dieu pour un si généreux témoin de
l'Evangile, fermement engagé dans le dialogue et la réconciliation qui ont
caractérisé toute sa vie sacerdotale et son ministère épiscopal. Uni à tous
ceux qui pleurent Mgr. Padovese dans l'attente et la certitude de la
résurrection, je vous envoie le réconfort de la bénédiction apostolique".)
Votre visite pourra-t-elle contribuer à réduire la
distance entre les deux communautés chypriotes et favoriser une solution
pacifique du conflit, dans le respect de la liberté religieuse et de
l'héritage culturel de chacun?: "Sous de multiples aspects, ce
voyage est une prolongation de celui de l'an dernier en Terre Sainte et de
celui à Malte le mois dernier. Je n'apporte pas de message politique mais un
message religieux, pouvant disposer les esprits à s'ouvrir à la paix".
Vous vous rendez à Chypre quelques jours après le
grave incident au large de Gaza, qui accroît les difficultés du processus de
paix. De quelle manière le Saint-Siège entend-il contribuer à surmonter ce
moment délicat pour le Proche Orient?: "Notre contribution
est avant tout religieuse, même si nos conseils politiques et stratégiques
peuvent être utiles. Mais le rôle premier du Saint-Siège est avant tout
religieux. Devant les violences il convient de rester calmes, de ne pas
perdre courage et de recommencer avec la certitude qu'il faut aller de
l'avant. Dans la voie vers la paix la violence ne peut être la solution. Il
faut user de patience et c'est ce que le Saint-Siège et le Pape s'efforcent
de recommander".
A propos ensuite de l'œcuménisme et en particulier du
dialogue avec l'orthodoxie, cultuel ou théologique, le Saint-Père a
répondu en soulignant "les grands progrès accomplis dans le témoignage
commun des valeurs chrétiennes dans un monde sécularisé. Il ne s'agit pas
d'une alliance morale et politique, mais d'une démarche de foi car les
valeurs fondamentales que nous défendons ensemble ne sont pas des moralismes
mais la substance de la foi chrétienne. Trois éléments rapprochent de plus
en plus" orthodoxes et catholiques. "La Bible n'est pas tombée du ciel.
C'est un livre qui a grandi au sein du peuple de Dieu et qui y vit
réellement. On ne peut pas l'isoler car elle est la tradition de l'Eglise,
et cette conscience est commune à l'orthodoxie et au catholicisme. C'est
notre voie commune. Ensuite, la tradition nous ouvre la porte à la
compréhension de l'Ecriture...et enfin la définition de la foi élaborées par
les conciles antiques est un résumé de l'Ecriture. Bien sûr, ce n'est pas le
débat théologique qui crée seul l'unité. C'est une dimension importante de
la vie chrétienne que de se connaître, d'être frères, d'apprendre malgré les
incompréhensions du passé. Cette fraternité exige aussi de la patience, une
patience qu'il faut apprendre".
Quelles sont les attentes majeures du Synode
d'octobre, pour l'avenir des chrétiens du Proche Orient mis aussi des autres
croyants de la région? Benoît XVI a répondu qu'il était déjà
important que les chefs d'Eglises se rencontrent. "Il faut une communion
concrète, dans la vie et dans le dialogue, et il faut une visibilité des
diverses Eglises qui nous aide dans notre coexistence et notre
connaissance réciproque, dans le fait d'apprendre les uns des autres, de
nous entraider. Ainsi nous aiderons les chrétiens du Proche Orient à ne pas
désespérer, à ne pas s'expatrier malgré les difficultés". Ce dialogue doit
s'étendre à toutes les confessions chrétiennes, "afin que grandisse une
conscience commune de la responsabilité chrétienne et de la capacité au
dialogue avec nos frères musulmans malgré toutes les différences".
►
Les photos
du voyage

Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.06.2010 -
T/Benoît XVI
|