Benoît XVI condamne la violence en Irak et en Terre Sainte
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ROME, DIMANCHE 2 JUILLET 2006. Aujourd'hui, à 12h, Benoît XVI a récité l'Angélus depuis la fenêtre de son bureau et en présence de nombreux fidèles, réunis place Saint-Pierre.
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Le pape Benoît XVI - Angélus du 2 juillet
Benoît XVI a d'abord rappelé l'important rendez-vous qui se déroulera en Espagne à Valence à l'occasion de la Vè Rencontre Mondiale des Familles.
Tous les articles sur le voyage du pape Benoît XVI à Valence:
Rencontre Mondiale des Familles à Valence
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones:
Je vous salue chers pèlerins de langue française. Que les vacances soient pour tous une occasion de repos et de vie familiale plus intense, pour affermir les relations entre les générations, permettant tout particulièrement aux jeunes de dialoguer avec les adultes sur les questions essentielles de la foi et du sens de l’existence. Avec ma Bénédiction apostolique.
Benoît XVI souhaite de bonnes aux vacances aux fidèles lors de l'audience de mercredi:
Benoît XVI
Benoît XVI souhaite de bonnes vacances aux jeunes:
Benoît XVI
Après la récitation de l'Angélus, Benoît XVI a longuement fustigé le terrorisme et la violence dans le monde
Le pape Benoît XVI a dit sa vive préoccupation en Irak et en Terre Sainte, d'une part la violence des massacres atroces, de l'autre, l'aggravation de la crise qui depuis quelques jours est encore plus dramatique.
A ce sujet, nous publions le texte ci-dessous.
Le pape Benoît XVI a condamné dimanche "la violence aveugle qui provoque des atroces massacres" en Irak et en Terre Sainte et s'est dit "très préoccupé" par "l'aggravation de la crise" entre Israël et les Palestiniens.
"Je suis avec une croissante préoccupation les événements en Irak et en Terre Sainte", a-t-il déclaré dans son adresse aux fidèles venus Place Saint Pierre pour la prière dominicale de l'Angelus.
"Face d'un côté à la violence aveugle qui provoque d'atroces massacres et de l'autre à la menace de l'aggravation d'une crise qui se fait plus dramatique depuis des jours, il y a un besoin de justice et d'un engagement crédible pour la paix que malheureusement on ne voit pas", a-t-il déploré.
Le pape Benoît XVI a ensuite abordé l'important sommet religieux qui se déroule à Moscou.
Le sommet religieux de Moscou: terrorisme et dialogue avec le pouvoir
Cent cinquante dignitaires religieux du monde entier se réunissent à Moscou de lundi à mercredi pour déterminer comment les religions peuvent aider à stopper le terrorisme, issu, selon eux, de tensions entre civilisations, tensions dont le "facteur religieux" n'est pas absent.
"Ce ne sera pas un sommet théologique", a déclaré à la veille de cette réunion l'un de ses principaux animateurs, le métropolite Kirill, chef du département des relations extérieures du patriarcat orthodoxe de Moscou.
Il a cherché ainsi à dissiper la méfiance de certains milieux orthodoxes conservateurs qui appréhendent une "tentative d'unifier toutes les religions".
Le sommet, qui doit porter sur "ce qui touche l'homme moderne", devrait marquer une rupture par rapport au discours "politiquement correct" entendu après le 11 septembre, quand il était obligatoire de dire que le terrorisme n'avait rien à avoir avec la religion (autrement dit l'islam), a observé le métropolite Kirill devant la presse.
En fait, les terroristes le disent eux-mêmes, "leurs activités ont bien des motivations religieuses", a-t-il souligné, en y voyant par ailleurs un reflet du renforcement du "facteur religieux" dans le monde.
Les travaux de quelque 150 participants - dont une cinquantaine de chefs de leur communauté religieuse - doivent déboucher sur l'adoption d'une déclaration qui sera remise aux chefs d'Etat et de gouvernement du G8 lors de leur sommet à Saint-Pétersbourg du 15 au 17 juillet.
"Il n'existe pas actuellement de mécanisme de dialogue entre les religions et le pouvoir, au niveau global", a relevé à cet égard Mgr Kirill.
La déclaration du sommet religieux de Moscou, destinée à combler cette lacune, "ne doit pas être politique" mais présenter "un ensemble d'idées" aux leaders du G8.
Elle ne proposera pas de dialogue avec les terroristes, car "on ne peut pas coordonner le bien et le mal, la vie et la mort", a encore estimé le dignitaire orthodoxe.
Le sommet doit aborder aussi des questions aussi variées que les ressources naturelles, la non-prolifération, l'écologie, la famille et les rapports hommes-femmes, les relations entre religions et entre civilisations dans le contexte des processus de globalisation.
Le pape Benoît XVI n'a pas été invité, pour des raisons traditionnellement invoquées par le patriarcat orthodoxe: sa visite en Russie doit être un "événement historique" qui ne peut intervenir alors que des problèmes subsistent dans les relations avec le Vatican.
Trois cardinaux importants - Roger Etchegaray, Paul Poupard et Walter Kasper - font partie de la délégation catholique. Les catholiques de Russie seront représentés par le président de leur conférence épiscopale, Mgr Joseph Werth, tandis qu'un flou entoure la présence de l'archevêque de Moscou, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz: Mgr Kirill déclare qu'il a été convié au sommet, tandis que du côté catholique on affirme n'avoir reçu aucune invitation à son nom.
Quant au Dalaï-lama, dont les bouddhistes russes regrettent l'absence au point d'évoquer, pour certains, la possibilité de boycotter le sommet, il n'a pas été invité car "il n'était pas sûr que la Russie lui accorde un visa d'entrée", compte tenu de l'opposition de Pékin, reconnaît-on au patriarcat.
Enfin, le patriarche de Constantinople Bartholomée II, considéré traditionnellement comme la plus haute autorité spirituelle du monde orthodoxe, composé de quinze églises autocéphales, ne sera pas là non plus, pas plus que les patriarches d'Alexandrie, de Jérusalem et d'Antioche. La raison en est protocolaire, selon le patriarcat de Moscou: hôte du sommet, le patriarche de Moscou doit occuper la première place, or il se retrouverait cinquième si tous ces dignitaires venaient au sommet.
Repères:
Benoît XVI délègue quatre cardinaux au sommet interreligieux à Moscou:
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Benoît XVI appelle à la libération des personnes enlevées en Terre Sainte :
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Eucharistie sacrement de la miséricorde
- 02.07.2006 - BENOÎT XVI
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