Le pape Benoît XVI

Benoît XVI appelle à la libération des personnes enlevées en Terre Sainte

Après la récitation de l'Angelus, le pape Benoît XVI s'est adressé en plusieurs langues: dans ce contexte, le pape Benoît XVI a appelé jeudi à la libération de toutes les personnes enlevées en Terre Sainte et a exhorté Israéliens et Palestiniens à rechercher une solution négociée au conflit qui les oppose.

"Je suis avec inquiétude ce qui se passe en Terre Sainte et je prie pour que chaque personne enlevée" puisse retrouver "rapidement" sa famille, a déclaré Benoît XVI sans citer nommément les personnes prises en otages.

Les soldats israéliens ont lancé une opération militaire dans la Bande de Gaza pour récupérer le caporal Gilad Shalit enlevé dimanche.

Benoît XVI a estimé que seule une solution négociée pouvait assurer la paix et a appelé les responsables israéliens et palestiniens à en rechercher une, avec l'aide de la communauté internationale. AP

“Chers amis, je suis avec appréhension ce qui se passe en Terre Sainte et je prie afin que toute personne enlevée soit rapidement restituée à ses proches“, a ainsi déclaré Benoît XVI aux pèlerins assemblés place Saint-Pierre dans un court appel en italien prononcé après la prière de l'Angélus. S’exprimant depuis le 3e étage du palais apostolique, le pape n'a pas mentionné explicitement le nom de l'otage israélien fait prisonnier par les Palestiniens et dont l’enlèvement déclenche une montée des représailles dans la région.

"Je fais appel aux responsables israéliens et palestiniens afin qu'avec la contribution généreuse de la communauté internationale, ils recherchent de manière responsable le règlement négocié du conflit", a ajouté Benoît XVI. Pour lui, en effet, seulement ceci "peut assurer la paix à laquelle aspirent leurs peuples".

Le 25 juin au matin un soldat israélien de 20 ans, Gilad Shalit, a été enlevé au cours d'un raid mené par des groupes armés palestiniens contre une position israélienne sur la frontière sud de la Bande de Gaza. Le gouvernement israélien a aussitôt demandé la libération du soldat, excluant de négocier avec ses ravisseurs et menaçant les Palestiniens d’une opération militaire d’envergure s’ils ne coopéraient pas, leur laissant 48 heures pour agir. Des efforts diplomatiques, notamment égyptiens et français, ont été déployés, en vain, pour libérer le soldat qui possède aussi la nationalité française.

Devant l’absence de réponse palestinienne, des blindés israéliens sont entrés en plusieurs points de la Bande de Gaza, les 28 et 29 juin. Parallèlement, Tsahal a arrêté en Cisjordanie le vice-premier ministre palestinien Nasser Shaer, trois autres ministres, ainsi que plus d’une trentaine de députés, tous membres du Hamas.

Israël a explicitement demandé au Saint-Siège de lancer un appel à la libération du jeune soldat. Une requête présentée le 26 juin, lorsque le nouveau nonce apostolique en Israël et à Chypre, délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine, Mgr Antonio Franco, a présenté ses lettres de créances au président israélien Moshe Katsav. Le jour même, le diplomate a ensuite déclaré sur Radio Vatican s’être vu demander de lancer “un appel pour la libération“ du jeune soldat israélien enlevé la veille. “Je souhaite vraiment que ce soldat puisse être libéré, car, autrement, il pourrait y avoir des étincelles de répression, et personne n’est en mesure de prévoir ce qui pourrait se passer“, avait alors confié le nonce apostolique nommé le 21 janvier dernier.

Le Saint-Siège suit “avec grande appréhension et avec douleur les épisodes de violence aveugle croissante qui ensanglantent ces jours-ci la Terre Sainte“, avait rapporté le 24 juin le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls. Il “invite la communauté internationale à activer rapidement les moyens nécessaires pour l'aide humanitaire indispensable de la population palestinienne“. Il avait en outre demandé que “la voie des négociations, la seule qui puisse mener à la paix juste et durable à laquelle tous aspirent, soit reprise avec courage“.

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones:

Je salue les pèlerins français, notamment le groupe de Marseille venu entourer son nouvel Archevêque, Monseigneur Georges Pontier. Que cette célébration en les fête des saints Apôtres Pierre et Paul renforce votre amour pour le Christ et pour les Église et votre désir de servir là où vous êtes envoyés.

 

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 29.06.2006 - BENOÎT XVI