Le pape Benoît XVI méditant le psaume 138 |
 |
Le 02 juin 2008 -
(E.S.M.) - A l'attention de tous les lecteurs
qui nous adressent des messages de souffrance, nous avons regroupé
quelques passages du psaume 138 commentés par le Saint-Père Benoît XVI
et qui leur seront d'un grand réconfort :
|
Le psalmiste
Le pape Benoît XVI méditant le psaume 138
Dans les religions révélées, ce n’est pas l’homme qui s'évertue à atteindre
un dieu qu’il crée,
mais bien Dieu qui cherche l’homme.
C’est là tout le sens du mot Révélation : Dieu parle à l’homme, s’approche
de lui, essaye de l’apprivoiser. Et cela, depuis qu’il a, jadis une première
fois, parlé à Abraham. Mais ce désir de Dieu de se dire à l’homme, de
rencontrer l’homme s’est très souvent heurté au non vouloir de l’homme:
Quaerens me sedisti lassus, chante le Dies Irae:
à force de me chercher, tu t’es arrêté, fatigué
!
C’est de cette inconcevable recherche que Dieu fait de l’homme malgré ses refus que
parle le magnifique psaume 139, en des termes qui rejoignent certaines
attitudes modernes. A l'attention de tous les lecteurs qui nous adressent
des messages de souffrance, nous avons regroupé quelques passages de ce
psaume commenté par le Saint-Père :
Lors d'une veillée pascale le pape Benoît XVI a eu des
paroles poignantes en commentant le psaume 138 [139]. Ce psaume,
exprimait le pape, "est un chant d’émerveillement
devant la toute-puissance et l’omniprésence de Dieu, un chant de confiance
en Dieu, qui ne nous laisse jamais tomber de ses mains".
Nous vous invitons à relire
cette homélie et à y trouver paix et réconfort. ►
(Benoît
XVI : l'amour est plus fort que la mort)
Lors de ses premières catéchèses du
mercredi qui se tiennent Place St Pierre, Benoît XVI a terminé la tâche
commencée par son bien-aimé prédécesseur, Jean-Paul, commentant les psaumes
.
Le psaume 138, rappelait le pape, "hymne sapiential d'intense beauté et
passion nous conduit à méditer la réalité la plus élevée et admirable de
tout l'univers, l'homme, défini comme le " prodige" de Dieu".
(v.14)
"Après avoir considéré le regard et la présence du Créateur qui dominent
tout l'horizon cosmique - expliquait Benoît XVI - la deuxième partie du
psaume que nous méditons aujourd'hui loue le regard
amoureux que Dieu pose sur l'être humain, considéré dès son début
plein et complet. Bien qu'encore "informe" dans le ventre maternel, le mot
hébraïque utilisé par quelques biblistes renvoie à " l'embryon",
Dieu posait déjà son regard bienveillant et
amoureux sur lui".
"Sur cette merveille de la création, le Seigneur porte un regard d’amour, et
il l’entoure de toute sa tendresse dès son origine, dès qu’il est dans le
sein maternel; Dieu l’aime, car c’est Lui qui l’a façonné, qui l’a tissé
dans le secret. Dieu connaît l’être humain alors même qu’il n’est qu’un tout
petit embryon et qu’il n’est pas visible aux yeux des autres hommes, et, en
raison de la grandeur transcendante de sa connaissance,
il envisage déjà son avenir, car tous ses jours sont
inscrits dans le livre de vie."
Benoît XVI rappelait que "l'idée que Dieu connaît
déjà tout l'avenir de cet embryon informe est très puissante.
Dans le livre de la vie du Seigneur, sont déjà inscrits les jours que cette
créature vivra et comblera d'œuvres pendant son existence terrestre. La
grandeur transcendante de la connaissance divine s'impose de nouveau,
embrassant non seulement le passé, le présent de l'humanité mais aussi l'arc
encore caché du futur".
Une autre fois Benoît XVI, commentant le psaume 138 (vv. 1-12), «
Dieu voit tout », soulignait : «
Par sa méditation, le Psalmiste nous conduit dans le
mystère du Dieu transcendant, mais cependant proche de nous »
(...) « Chaque parcelle de l’espace, même la plus
secrète, contient une présence active de Dieu ».
Benoît XVI
Le pape Jean-Paul II, a également commenté le
Ps. 138 dans son encyclique Veritatis Splendor:
(Veritatis
Splendor - Jean- Paul II) "Instruite par les paroles du
Maître, l'Eglise croit que l'homme, fait à l'image
du Créateur, racheté par le sang du Christ et sanctifié par la
présence du Saint-Esprit, a comme fin ultime de son existence d'être « à la
louange de la gloire » de Dieu (cf. Ep 1,
12), en faisant en sorte que chacune de ses actions soit le
reflet de sa splendeur. « Donc, connais-toi
toi-même, ô belle âme : tu es l'image de Dieu , écrit saint Ambroise.
Connais-toi toi-même, ô homme : tu es la gloire de Dieu
(1 Co 11, 7). Écoute de quelle
manière tu en es la gloire. Le prophète dit : ta sagesse est devenue
admirable, car elle provient de moi (Ps
138, 6), "c'est-à-dire que, dans mes
œuvres, ta majesté est la plus admirable, ta sagesse est exaltée dans le
cœur de l'homme. Alors que je me regarde moi-même, que tu scrutes mes
pensées secrètes et mes sentiments profonds, je reconnais les mystères de ta
science. Donc, connais-toi toi-même, ô homme, et tu découvriras combien tu
es grand, et veille sur toi".
Repères:
Dieu... tu me connais :
Cela signifie: tu sais tout de moi, de ma vie. Connaître désigne en effet la
relation qui unit, au long des jours et des années, un homme et une femme
qui vivent ensemble.
La parole n’est pas encore sur ma langue... que tu
la sais tout entière!
Tu sais ce que je pense avant même que j’aie pu le formuler!
Mais cette présence, c’est trop. Trop d’étouffements, trop de contraintes :
Où irai-je loin de ton esprit, où fuirai-je loin de
ta face ?
La présence de Dieu est trop étouffante. L’homme se sent écrasé même s’il
fuit dans l’espace ou dans les profondeurs, à l’est (si
je prends les ailes de l’aurore) ou à l’ouest (si
je vais au plus loin de la mer).
Le psalmiste essaye alors de fuir dans les ténèbres. Et on ne peut
s’empêcher de penser à tous ces cheminements de mort que sont le désespoir,
la drogue ou le suicide:
Que me presse la ténèbre, que la nuit soit pour moi
une ceinture!
A ce point, le psalmiste se sait dans une impasse. Il se rend compte alors
que si Dieu l’entoure tellement, c’est parce qu’Il l’aime :
c’est toi qui m’as tissé au ventre de ma mère...
mon embryon, tes yeux le voyaient!
Il peut alors rendre grâce :
je te rends grâce pour tant de prodiges: merveille
que je suis, merveille que tes oeuvres,
Cette omniprésence de Dieu qu’il prenait pour un
enfermement est en fait une porte de liberté. Ce qu’il prenait pour un étouffement est en fait une
respiration : si Dieu donne la vie, c’est qu’il est la VIE, et la
VIE ÉTERNELLE :
Sonde-moi, ô Dieu, connais mon
cœur,
conduis-moi sur le chemin d’éternité.
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.06.08 - BENOÎT XVI - T/MÉDITATIONS |