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19 Avril 2005
 

Pape François, le nouveau Synode est-il une révolution ?

Le 01 mai 2023 - E.S.M. - L'annonce que le Synode n'aura plus d'auditeurs, mais des membres, qu'ils soient évêques, prêtres, religieux ou laïcs, n'était pas inattendue. Déjà dans le Praedicate Evangelium, la constitution apostolique qui règlemente le fonctionnement de la Curie, on ne l'appelait plus le Synode des évêques.

Pape François, le nouveau Synode est-il une révolution ?

Le 01 mai 2023 - E.S.M. - L'annonce que le Synode n'aura plus d'auditeurs, mais des membres, qu'ils soient évêques, prêtres, religieux ou laïcs, n'était pas inattendue. Déjà dans le Praedicate Evangelium, la constitution apostolique qui règlemente le fonctionnement de la Curie, on ne l'appelait plus le Synode des évêques. Et il était donc logique que le vote soit étendu à tout le monde. Et pourtant, cette nouveauté doit être libérée de toute hypocrisie. Le synode des évêques, tel que Paul VI l'avait imaginé, cesse d'exister. Mais la nouvelle assemblée n'est pas une nouveauté absolue.

Ce n'est pas parce que les expériences continentales ont toujours vu la présence de laïcs parmi les membres, tout comme dans les étapes locales. Au contraire, il y a eu, par exemple, neuf symposiums européens, dont chacun comprenait une phase régionale de discussion, aboutissant à une assemblée plus large et à des conclusions plus générales.

Ce n'est pas parce que le synode n'est pas un parlement. Le pape François l'a dit à plusieurs reprises. Pourtant, il est paradoxal que, bien que le Synode ne soit pas un parlement, les décisions prises concernant le Synode semblent refléter celles d'un parlement.

En effet, depuis le début de son pontificat, le pape François a donné au processus synodal une priorité absolue. Dès son premier consistoire, il a inscrit le cardinal Lorenso Baldisseri, devenu secrétaire général du Synode, deuxième parmi les nouveaux cardinaux, seulement après le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, mais avant d'inscrire le cardinal Gerhard Mueller, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Le pape François a célébré deux synodes extraordinaires et deux synodes ordinaires au cours de son pontificat. Il célèbre maintenant le troisième synode ordinaire, qui s'étend sur l'espace de trois ans et qui verra deux réunions.

Les décisions prises par le pape concernaient beaucoup la philosophie même d'un synode. Auparavant, les paragraphes du document final qui n'obtenaient pas le consensus synodal, soit les deux tiers des voix, n'étaient pas publiés. La raison était que la communion était recherchée dans le Synode, et non une majorité ou une opposition. Le pape François a ordonné que tous les Modi (c'est-à-dire les paragraphes) soient publiés, même ceux qui n'avaient pas atteint le consensus synodal. De plus, il voulait que les votes de chaque paragraphe soient rendus publics.

Cette décision semblait déjà parlementariser le Synode. À ce stade, c'est devenu une étape standard en faveur d'une plus grande inclusion pour en faire une assemblée où ce ne sont pas seulement les évêques qui ont voté.

Mais cela vaut la peine de débroussailler le terrain de toute hypocrisie : ce ne serait une véritable démocratisation de l'Église que si le Synode aboutissait à des décisions contraignantes, s'il était un organe délibératif et non simplement consultatif, et si le Pape acceptait les décisions du Synode. Mais ce n'est pas le cas, et cela ne l'a jamais été.

Tous les synodes se concluent par une exhortation apostolique post-synodale, qui appartient au Pape et uniquement au Pape. Bien que le pape puisse décider de suivre les débats, il peut alors prendre une décision qui n'est pas conforme à ce qui a été entendu au cours du débat. Pas seulement. L'exhortation apostolique post-synodale n'est pas un document magistral. Il ne s'agit pas de décisions doctrinales. Elle donne des indications qui ont parfois un poids magistral très élevé, mais elle n'est pas au sommet des documents qu'un pape peut produire.

Cela signifie que considérer le Synode comme un lieu où les décisions sont prises de manière concluante serait trompeur. Au lieu de cela, le Synode est un espace de discussion, un lieu où les points de vue se rencontrent.

Paul VI l'a voulu comme un synode des évêques parce que, d'une certaine manière, il répétait l'extraordinaire expérience du Concile Vatican II. Mais il y avait aussi une autre raison. Paul VI voulait que les évêques soient les premiers évangélisateurs de leurs diocèses, qu'ils reprennent les débats et portent cette vision de l'Église universelle dans leurs diocèses.

Il a été appelé Synode des évêques parce que de grandes expériences continentales et régionales étaient déjà encouragées dans les documents conciliaires. Ces expériences continentales étaient alors à la base des discussions des évêques au Synode, dont ils devaient s'inspirer. C'est-à-dire : du peuple à l'évêque, de l'évêque au pape, et du pape à l'Église universelle.

Avant les synodes, il y a donc eu une série d'expériences intermédiaires avec une signification précise. Toutes ces expériences semblent avoir été balayées d'un trait de plume. Quelle valeur aura une assemblée ecclésiale s'il y a un Synode avec le même type de composition ? Quelle valeur aura un symposium continental si les assemblées continentales du Synode prennent alors la place de la conférence continentale ?

Par cette décision, le Synode que voulait Paul VI n'existe plus, et tout a été davantage centralisé d'une certaine manière. D'autant plus que les membres du Synode, même les laïcs, sont proposés, non élus, au Pape, et que le Pape les choisit personnellement. Cela crée aussi une autre situation : les associations catholiques vont essayer de s'organiser pour faire pression et être présentes au Synode. Ils demanderont à leurs évêques, et au secrétariat général du synode, la présence d'un de leurs membres de peur d'être interrompus et de ne pas participer au débat.

Le résultat concret est que le synode est transformé en une sorte de "petit parlement", ce qui est à l'opposé de l'idéal du pape François. Ouvrant ce chemin synodal, le Cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, a également souligné que nous devions commencer à réfléchir à une manière différente de fonctionner dans le Synode, en commençant par le processus de vote des paragraphes du document final, car ils donnaient à trop de gens une idée d'un processus démocratique et parlementaire.

C'est vrai. Mais s'il n'y a pas de vote, si le processus de discussion est différent, l'idée de donner le droit de vote aux femmes, qui semble si révolutionnaire aujourd'hui, sera également perdue.

Peut-être devrions-nous apprécier, dans ce processus synodal, l'implication de tout le peuple de Dieu. Mais peut-être faut-il aussi rappeler que cette implication existait déjà, bien qu'elle n'ait pas été soulignée, et bien que parfois expérimentée de manière particulièrement viciée. Par conséquent, il y avait en fait un besoin de convertir les cœurs et de relancer les processus.

Cette étape risque de devenir davantage une bureaucratisation et une centralisation qu'une avancée naturelle. En fait, il y a beaucoup d'équilibres à maintenir. Les cardinaux Grech et Hollerich ont dû envoyer une lettre pour expliquer que, de toute façon, le rôle des évêques n'était pas épuisé. Pourtant, dans ce grand débat mondial, où l'écoute est élevée à tout prix, les évêques risquent de perdre leur impact et la conscience de leur identité fonctionnelle. Le risque est que leur munus docendi, la tâche d'enseigner, soit sous-estimée.

Peut-être que cette lecture est trop négative, et il y a probablement des avantages à tout cela. Ce qui est frappant, cependant, c'est que le pape François semble devenir plus exclusif qu'inclusif, plus centralisateur que subsidiaire dans son choix d'élargir le champ. Car, après tout, le processus du Synode reste fermement entre les mains de Rome. Ce n'est pas que ce soit une mauvaise chose, car l'institution est essentielle et fondamentale, et la papauté est, avant tout, une garantie de l'unité de l'Église. Cependant, il convient de noter que cette centralisation est à l'opposé de ce que le pape est censé faire maintenant.

By - Traduction  E.S.M

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Sources : mondayvatican -  Traduction  E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 01.05
.2023

 

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