Pour Benoît XVI, le Christ nous sauve
à travers notre humanité |
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ROME, le 01 AVRIL 2007 -
(E.S.M.) - Le Christ ne nous sauve pas de
notre humanité, mais il nous sauve à travers elle. Paroles du pape
Benoît XVI lors de son Message de Noël.
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« Je
suis la Voie, la Vérité et la Vie ». Pour
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Pour le pape Benoît XVI, le Christ nous sauve à
travers notre humanité
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello : « Qui prétends-tu être » (Jean 8, 53)
Le cri scandalisé des scribes et des pharisiens contre Jésus de Nazareth, se
répercute deux mille ans plus tard dans tout son caractère dramatique
inexorable. « Qui prétends-tu être ? » est la question primordiale que
chaque homme, après la venue de Jésus, ne peut pas ne pas faire. Prendre au
sérieux sa propre humanité veut dire accueillir la disproportion inévitable
entre le caractère limité du « moi » et le besoin infini en nous de Vérité,
de Beauté, de Justice, en un mot, de Bonheur, qui est présent dans le cœur
de tout homme.
C’est précisément le paradoxe d’une créature finie qui a en soi des besoins
infinis, qui crée cette blessure du cœur qui s’ouvre à la dimension de la
question, de cette quête de savoir. Un homme concret, qui a vécu à une
certaine époque et dans un lieu particulier, a déclaré qu’il était la
Réponse au cœur de l’homme, la possibilité concrète que le paradoxe de la
disproportion trouve une demeure où se reposer. Il est nécessaire de se
mesurer avec cette proposition, en évitant de censurer l’histoire, ou,
presque plus gravement, son propre « moi ».
« Qui prétends-tu être ? » répète aujourd’hui le monde. Jésus de Nazareth,
Seigneur et Christ, s’offre à l’homme de tous les temps comme la réponse
adéquate, fondée sur l’unité, dans Sa personne divine, de la nature humaine
et de la nature divine. « Qui prétends-tu être ? » : «
Je suis la Voie, la
Vérité et la Vie ». Les chrétiens sont les hommes qui, sans rien enlever de
leur propre humanité, accueillent et reconnaissent comme étant authentique
la déclaration du Christ. Une affirmation entièrement humaine et à la fois
entièrement divine : « Le Christ ne nous sauve pas de notre humanité, mais
il nous sauve à travers elle » (Benoît XVI, Bénédiction Urbi et Orbi, Noël
2006 -
Message du Pape Benoît XVI
►
Urbi et Orbi).
Cette expérience commune engendre chez tous les chrétiens cette unité
qui est le fruit évident de l’Esprit, et que aucun compromis humain ne
serait jamais en mesure de réaliser.
« Qui prétends-tu être ? » est la question que, aujourd’hui, comme à toutes
les époques, le monde adresse aussi à l’Eglise, en montrant ainsi, de
manière inconsciente, qu’il reconnaît le caractère inséparable du « Corpus
Christi » qu’est Jésus et qu’est la Sainte Eglise de Dieu
(cf Benoît XVI,
Sacramentum Caritatis, n° 15). L’Eglise ne cesse de répéter cette «
prétention du Christ » de rendre Dieu présent dans le monde, et pour cela,
il est nécessaire qu’elle scandalise, qu’elle fasse réfléchir, qu’elle
maintienne vivante cette dimension du paradoxe qui, comme l’a enseigné H. de
Lubac est partie constitutive du Christianisme.
La récente Note du Conseil de la Conférence Épiscopale Italienne sur le
thème fondamental de la famille, dans laquelle on déclare que la «
légalisation des couples de fait est inacceptable au plan du principe, est
dangereuse au plan social et éducatif », rentre à plein titre dans
l’herméneutique indiquée ci-dessus de l’Eglise.
(Benoît
XVI: incohérent le chrétien qui soutient la légalisation des pacs)
« Qui prétends-tu être ? ». La question du monde continue à se répéter. La
conscience que l’Eglise a d’elle-même répète dans le temps la « prétention
du Christ » : Voie, Vérité et Vie. L’Unité de l’Eglise et dans l’Eglise, ne
peut, à ce point, être reléguée au plan des « bonnes intentions » de chacun,
mais requiert de s’enraciner dans cette conscience d’appartenir au Christ
qui à elle seule en justifie la « prétention ». Appartenir à l’Eglise et se
reconnaître dans l’Eglise est, de fait, appartenir au christ et le
reconnaître comme étant la réponse aux questions infinies de son propre
cœur, comme Celui qu’Il est : Dieu fait homme. La prétention continue dans
le temps, tout comme le scandale.
On perçoit la même chose dans l’étrange contradiction des partisans de
l’unité de l’Eglise « ad extra », responsables de raccourcis œcuméniques,
qui, au contraire, « ad intra »
revendiquent un pluralisme mal compris qui,
au fond, ne répond pas à la question des questions : Toi, Jésus de Nazareth,
Toi, Eglise, « qui prétends-tu être ? ».
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.04.2007 - BENOÎT XVI - Doctrine |