Benoît XVI: incohérent le chrétien
qui soutient la légalisation des pacs |
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ROME, le 31 Mars 2007 -
(E.S.M.) - Publication d’une note du Conseil épiscopal permanent de
la CEI sur le thème de la famille fondée sur le mariage et sur les
initiatives législatives en matière d’unions de fait. Dans la conclusion la
note s’adresse aux catholiques qui travaillent dans la politique,
rappelant l’enseignement du pape Benoît XVI dans son Exhortation
apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis.
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Un Pacte Civil de Solidarité
est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures, de sexe
différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. (Loi n° 99-944 -
France)
Benoît XVI: incohérent le chrétien qui soutient la légalisation des unions
de fait
Publication d’une note du Conseil épiscopal permanent de
la CEI (Conférence des
évêques d'Italie) sur le thème de la famille fondée sur le mariage et sur les
initiatives législatives en matière d’unions de fait.
“L’ample débat qui s’est ouvert autour des thèmes
fondamentaux de la vie et de la famille nous met en cause comme gardiens
d’une vérité et d’une sagesse qui tirent leur origine de l’Évangile et qui
continuent à produire des fruits précieux d’amour, de fidélité et de service
aux autres, comme en témoignent chaque jour de nombreuses familles.
Nous
nous sentons responsables d’éclairer la conscience des croyants, pour qu’ils
trouvent la meilleure façon d’incarner la vision chrétienne de l’homme et de
la société dans l’engagement quotidien, personnel et social, et d’offrir des
raisons valables et partageables par tous en faveur du bien commun”. Ainsi
commence la note du Conseil épiscopal permanent de la Conférence épiscopale
italienne, publiée le 28 mars, “concernant la famille fondée sur le mariage
et les initiatives législatives en matière d’unions de fait”.
Les évêques soulignent que “l’Eglise depuis toujours a à coeur la famille et
la soutient de ses soins et depuis toujours demande que le législateur la
promeuve et la défende. Nous n’avons pas d’intérêts politiques à affirmer;
seulement nous ressentons le devoir d’apporter notre contribution au bien
commun. Nous sommes convaincus, ainsi que de beaucoup d’autres, même non
croyants, de la valeur représentée par la famille pour la croissance des
personnes et de la société entière”. La note poursuit en mettant en évidence
que l’affection des parents et leur direction dans l’entrée de la société,
“est un patrimoine incalculable de sécurité et de confiance dans la vie. Et
ce patrimoine est garanti par la famille fondée sur le mariage, justement
par l’engagement qu’elle porte avec elle : engagement de fidélité stable
entre les époux et engagement d’amour et d’éducation des enfants”. De même
la Constitution italienne protège la famille comme ressource irremplaçable
pour la société: “seule la famille ouverte à la vie peut être considérée
comme vraie cellule de la société parce qu’elle garantit la continuité et le
soin des générations. Il est donc de l’intérêt de la société et de l’État
que la famille soit solide et croisse de la façon la plus équilibrée
possible”.
A la lumière de ces considérations, la note affirme : “nous considérons la
légalisation des unions de fait inacceptable au plan des principes,
dangereuse sur le plan social et éducatif. Quelle que soit l’intention de
ceux qui proposent ce choix, l’effet serait inévitablement délétère pour la
famille. On enlèverait, en effet, au pacte matrimonial son unicité, qui
seule justifie les droits qui sont ceux des époux et qui n’appartiennent
qu’à eux. Du reste, l’histoire enseigne que chaque loi crée la mentalité et
les coutumes. Un problème encore plus grave serait celui de la légalisation
des unions de personnes de même sexe, parce que, dans ce cas, on nierait la
différence sexuelle, qui est insurmontable”.
Les évêques réaffirment “la reconnaissance de la dignité de toute personne”,
leur respect et leur sollicitude pastorale, “nous voulons cependant rappeler
que le droit n’existe pas dans le but de donner une forme juridique à
n’importe quel type de cohabitation ou de fournir des reconnaissances
idéologiques: il a au contraire pour but de garantir des réponses publiques
à des exigences sociales qui vont au-delà de la dimension privée de
l’existence. Nous sommes conscients qu’il y a des situations concrètes dans
lesquelles peuvent être utiles des garanties et des tutelles juridiques pour
la personne qui cohabite. A cette attention nous ne sommes pas opposés par
principe. Nous sommes cependant convaincus que cet objectif est atteignable
dans le cadre des droits individuels, sans faire l’hypothèse d’une nouvelle
figure juridique qui serait une alternative au mariage et à la famille et
produirait plus de maux que ceux qu’elle voudrait soigner”.
Dans la conclusion la note s’adresse aux catholiques qui travaillent dans la
politique, rappelant l’enseignement du pape Benoît XVI dans son Exhortation
apostolique post-synodale
Sacramentum Caritatis (cf n. 83), et définit comme
“incohérent le chrétien qui soutient la légalisation des unions de fait”. En
outre la note cite l’affirmation de la Congrégation pour la doctrine de la
foi, selon laquelle, dans le cas d’un “projet de loi favorable à la
reconnaissance légale des unions homosexuelles, le parlementaire catholique
a le devoir moral d’exprimer clairement et publiquement son désaccord et de
voter contre le projet de loi”
(Considérations de la Congrégation pour la
doctrine de la foi autour des projets de reconnaissance légale des unions
entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003, n.10). Enfin elle rappelle que
“le fidèle chrétien est tenu de former sa conscience en se confrontant
sérieusement à l’enseignement du Magistère et par conséquent il “ne peut
faire appel au principe du pluralisme et de l’autonomie des laïcs en
politique, favorisant des solutions qui compromettent ou qui atténuent la
sauvegarde des exigences éthiques fondamentales pour le bien commun de la
société” (Note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi
autour de quelques questions concernant l’engagement et le comportement des
catholiques dans la vie politique, 24 novembre 2002, n.5)
Concernant “l’effort et les tensions expérimentées par les catholiques
engagés en politique dans un contexte culturel comme celui actuel, dans
lequel la vision authentiquement humaine de la personne est contestée de
façon radicale”, les évêques italiens mettent en évidence que “c’est aussi
pour cela que les chrétiens sont appelés à s’engager en politique”, et
confient ces réflexions “à la conscience de tous et en particulier à ceux
qui ont la responsabilité de faire les lois, afin qu’ils s’interrogent sur
les choix cohérents à accomplir et sur les conséquences futures de leurs
décisions”.
Texte intégral de la note, en italien:
evangelizatio.org
Repères:
Au paragraphe 83 de l'exhortation "Sacramentum
Caritatis", le Pape Benoît XVI rappelle que "le culte agréable à Dieu n'est
jamais un acte purement privé, sans conséquence sur nos relations sociales"
: ►
Benoît XVI
Benoît XVI a déclaré que la loi naturelle "a
des règles qui précèdent toute loi humaine" et elle "n'admet de dérogations
de la part de quiconque": ►
Benoît XVI
Nombreux textes dans la rubrique:
►
La famille fondée sur le mariage
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.03.2007 - BENOÎT XVI - Famille |