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19 Avril 2005
 

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Sainte Faustine - Héléna Kolwaska
Le Petit Journal


édition numérique
 

1030. Ô mon Jésus, donnez-moi la sagesse, éclairez ma raison de Votre lumière et cela, ô Seigneur, dans le but unique de Vous mieux connaître ! Car, plus je Vous connais, plus passionnément je Vous aime, unique objet de mon amour. En Vous sombre mon âme, en Vous se fond mon cœur. Je ne sais pas aimer à moitié, mais de toute la force de mon âme et de toute l’ardeur de mon cœur. Vous avez Vous même, ô Seigneur allumé mon amour pour Vous. En Vous s’est résorbé mon cœur pour l’éternité.

1031. 22 mars 1937.
Parlant aujourd’hui à une personne, j’ai perçu que son âme était en peine, quoique extérieurement elle fasse semblant d’être gaie et de ne souffrir aucunement. J’eus l’inspiration de lui dire que ce qui la tourmentait était la tentation. Lorsque je lui eus découvert ce qui la torturait, elle s’est mise à pleurer tout haut et m’a déclaré qu’elle était justement venue me voir pour cela, pour en parler, car elle sentait que cela la soulagerait. Cette souffrance venait de ce que cette âme était attirée d’un côté par la grâce de Dieu, et de l’autre par le monde. Elle passa par une lutte terrible jusqu'à verser des larmes comme un petit enfant. Puis elle s’en alla calmée et tranquillisée.

1032. Durant la sainte Messe, j’ai eu la vision de Notre Seigneur Jésus cloué sur la Croix, dans de grandes souffrances. Un faible gémissement sortait de Son Cœur. Puis Il dit : « Je désire, Je veux le salut des âmes. Aide-Moi, Ma fille à sauver les âmes ! Joins tes souffrances à Ma Passion et offre-les au Père des Cieux, pour le rachat des pécheurs ! »

1033. Quand je vois que le poids de l’épreuve dépasse mes forces, je n’analyse pas, je n’approfondis pas. Mais je me sauve comme un enfant vers le Cœur de Jésus et je Lui dis seulement : « Vous seul pouvez tout ». Et je me tais, car je sais que Jésus interviendra alors, Lui seul, dans cette affaire et moi, au lieu de me tourmenter, j’occupe ce temps à l’adorer.

1034. Lundi Saint. J’ai supplié le Seigneur qu’Il me permette de prendre part à Sa douloureuse Passion, afin de participer autant qu’une créature, autant que cela est possible, corps et âme, à cette Passion. Et cela à un degré tel que je ne puisse en ressentir toute l’amertume. Le Seigneur m’a répondu qu’Il m’accorderait cette grâce et que le jeudi, après la Sainte Communion, Il me l’octroierait de façon particulière.

1035. Ce soir, mourut dans de grandes souffrances, un homme jeune encore. J’ai entrepris de dire à son intention le chapelet que m’enseigna le Seigneur. Je l’ai dit en entier. Comme l’agonie se prolongeait, j’ai voulu commencer les litanies des Saints. Mais tout à coup, j’entendis ces mots : « Récite le chapelet ». Je compris que cette âme avait particulièrement besoin de l’aide des prières et d’une grande miséricorde. Je me suis alors enfermée dans ma chambre. Je suis tombée en croix devant Dieu, et j’ai imploré Sa miséricorde pour cette âme. Ce faisant, j’ai ressenti l’immense Majesté de Dieu et Sa grande Justice. Je tremblais de peur, mais je n’ai pas cessé de supplier la miséricorde divine pour cette âme. Puis j’ai pris ma croix sur ma poitrine, cette croix qui est celle de mes vœux, et je l’ai posée sur la poitrine de l’agonisant, en disant à Notre Seigneur : « Jésus, que Votre regard rempli d’amour se pose sur cette âme, comme il s’est posé sur l’holocauste que je fis le jour de mes vœux éternels ! Je vous en supplie par la force de la promesse que Vous m’avez faite envers les agonisants qui invoqueront Votre miséricorde pour eux. » L’agonisant cessa de souffrir et mourut en paix. Oh ! Profitons de la miséricorde divine tant qu’il en est encore temps ! Demandons-Lui de nous prendre en pitié !

1036. Je me rends de mieux en mieux compte à quel point chaque âme éprouve le besoin de la miséricorde divine, toute sa vie durant, mais particulièrement à l’heure de la mort. Le chapelet en question anéantit la colère de Dieu ainsi qu’il me l’a dit Lui-même.

1037. Je me trouve si faible que, si ce n’était la Sainte Communion, je tomberais continuellement. Une seule chose me donne la force : la Sainte Communion. D’elle, je tire mes forces. En elle je trouve tout mon réconfort. J’appréhende la vie, les jours où je serais privée de la Sainte Communion. J’ai peur de moi-même. Jésus caché dans l’hostie me tient lieu de tout. Du tabernacle je tire forces, pouvoir, courage, lumière. Là, dans les moments de tourment, je cherche l’apaisement. Je ne saurais rendre gloire à Dieu, si je n’avais l’Eucharistie dans le cœur.

1038. Pologne, ma chère Patrie, si tu savais combien d’offrandes et de prières j’adresse à Dieu en ton nom ! Prends bien garde de rendre gloire à Dieu, qui t’élève et te distingue. Mais sache être reconnaissante !

1039. Je ressens une terrible douleur à la vue des souffrances de mon prochain. Toutes ses souffrances se répercutent dans mon cœur. Je porte aussi ses tourments, au point que cela m’anéantit physiquement. Afin de soulager mon prochain, je voudrais que toutes ses douleurs retombent sur moi.

1040. Au sein de plus terribles tourments, je regarde vers Vous, ô mon Dieu, et quoique l’orage s’amasse sur ma tête, je sais pourtant que le soleil ne saurait s’éteindre. De même, la perversité des créatures ne m’étonne pas et j’accepte à l’avance tous les événements. Mes lèvres se taisent, alors que mes oreilles sont saturées de railleries. Je m’efforce au calme du cœur, au milieu des plus grandes souffrances, et je me protège de tous les traits, par le bouclier de Votre nom.

1041. L’ardent désir de ce jour de Fête embrasse mon âme toute entière. Je ne ressens quelque soulagement que lorsque je fais de ferventes prières pour hâter cette Fête. J’ai entrepris une neuvaine à l’intention de certains prêtres, afin que Dieu leur accorde lumière et inspiration, afin qu’ils s’efforcent de promouvoir cette Fête et que l’Esprit de Dieu inspire le Saint Père dans toute cette affaire.
Cette neuvaine consiste en une heure d’adoration devant le Très Saint Sacrement. J’ai imploré Dieu avec ferveur de hâter cette Fête. J’ai prié le Saint Esprit d’inspirer certaines personnes dans cette affaire. Cette neuvaine sera terminée le jeudi Saint.

1042. 23 mars 1937.
C’est aujourd’hui le septième jour de la neuvaine. J’ai reçu une grande grâce incompréhensible : Jésus Miséricordieux m’a fait la promesse que je serais présente à la célébration de cette Fête solennelle.

1043. Ce Mardi Saint 23 mars, est un jour où Dieu m’accorda bien des grâces.

1044. Tout à coup, je fus envahie par la présence de Dieu, et je me vis simultanément, dans la Chapelle du Saint Père, et en même temps dans notre chapelle. La célébration du Saint Père et de toute l’Eglise était étroitement liée à celle de notre Chapelle, et tout particulièrement à notre Congrégation. Je prenais donc part simultanément à la Fête solennelle à Rome, et chez nous, puisque cette solennité était étroitement liée à celle de Rome. Malgré ce que j’écris ici, je ne peux les différentier, mais seulement en parler comme c’est, c’est-à-dire comme je les ai vues. J’ai vu que dans notre Chapelle, Notre Seigneur Jésus était exposé dans l’ostensoir, sur le Maître-Autel. La Chapelle était parée comme pour les grandes cérémonies et ce jour-là, tout le monde pouvait y pénétrer, si on le désirait. La foule était si dense. La foule était si dense que je ne pouvais la parcourir des yeux. Tous ceux qui prenaient part à cette cérémonie étaient animés d’une grande joie et beaucoup d’entre eux obtinrent ce qu’ils désiraient.

Cette même cérémonie avait lieu à Rome dans un beau sanctuaire et le Saint Père, en compagnie de tout le clergé célébrait cette cérémonie. Tout à coup, j’aperçus Saint Pierre qui se tenait entre l’Autel et le Saint Père. Ce qu’a dit Saint Pierre, je n’ai pu l’entendre. Mais je sais que le Saint Père comprenait son langage.

1045. Sur ce, quelques ecclésiastiques que je ne connaissais pas, commencèrent à m’examiner et à m’humilier, ou plutôt à critiquer ce que j’avais écrit. Cependant je vis Jésus Lui-même prendre ma défense et leur donner à comprendre ce qu’ils ne savaient pas.

1046. Puis, tout à coup, j’ai vu sortir de la Sainte Hostie ces deux rayons de lumière (tels qu’ils sont peints sur ce tableau) qui se répandirent sur le monde entier. Ce ne fut qu’un moment, mais cela me sembla durer toute la journée. Notre Chapelle fut surpeuplée et toute cette journée fut remplie de joie.

1047. Ensuite, j’ai vu sur notre Autel Notre Seigneur Jésus vivant, (sous le même aspect qu’Il a sur le tableau). J’ai cependant senti que ni les Sœurs ni tous ces gens n’avaient vu Notre Seigneur Jésus, tel que je le vis. Jésus contempla avec grande bienveillance et allégresse le Saint Père, certains prêtres et tout le clergé, le peuple et notre Congrégation.

1048. Je fus ensuite transportée à proximité de Jésus et je me tins debout sur l’Autel à coté de Notre Seigneur. Quant à mon âme, elle fut remplie d’un immense bonheur que je ne suis pas en état de concevoir ni de décrire. Une paix profonde ainsi que la quiétude submergèrent mon âme. Jésus se pencha vers moi et me demanda avec bienveillance : « Que désires-tu, Ma fille ? » - Je répondis : « Je désire gloire et vénération à Votre Miséricorde. » - « Je reçois déjà toute vénération en instituant et célébrant cette Fête. Que désires-tu encore ? » Alors j’ai regardé cette immense foule qui rendait hommage à la Miséricorde divine et j’ai dit au Seigneur Jésus : « Bénissez tous ceux qui sont réunis pour Vous vénérer, pour vénérer Votre infinie Miséricorde ! » Jésus traça de la main le signe de la Sainte Croix. Cette bénédiction se réfléchit sur les âmes comme un trait de lumière.

Mon âme s’absorba dans Son amour, je sentis qu’elle s’était comme fondue en Dieu et avais disparu en Lui. Quand je revins à moi, une paix profonde emplissait mon âme. Et une étrange compréhension de bien des choses se communiqua à mon esprit, compréhension qui, auparavant, m’était refusée.

1049. Je suis immensément heureuse, bien que je sois la dernière des derniers. Et je ne voudrais, en aucun cas, modifier quoi que ce soit à ce que Dieu m’a donné. Même avec un Séraphin, je ne voudrais faire échange de la façon dont Dieu se fait connaître, Lui-même, intérieurement à moi. Mon intime union avec Dieu est telle qu’aucune créature ne peut le concevoir, et en particulier lorsque les profondeurs de Sa Miséricorde s’emparent de moi. Je suis heureuse de tout ce que Vous me donnez, Seigneur.

1050. 24 mars 1937. Mercredi Saint.
Mon cœur languit de Dieu, je désire m’unir à Lui. Une légère crainte perce en mon âme et, en même temps, une sorte de flambée d’amour embrase mon cœur. Amour et souffrance cohabitent en mon cœur.

1051. Je ressens une grande souffrance en mon corps, mais je sens que Dieu me soutient, sinon, je ne pourrais la supporter.

1052. Ô mon Jésus, je vous implore pour l’Eglise entière, faites-lui partager l’amour et la lumière de Votre Esprit. Donnez force aux paroles des prêtres, afin que les cœurs endurcis se repentent et reviennent à Vous. Seigneur, donnez-nous de saints prêtres ! Vous-même, gardez-les en sainteté, ô Divin Grand Prêtre ! Que la force de Votre Miséricorde les accompagne partout ! Protégez-les des embûches et des pièges diaboliques, qui menacent sans cesse les âmes des prêtres ! Que la force de Votre Miséricorde, ô Seigneur, réduise et détruise tout ce qui pourrait ternir la sainteté des prêtres, car tout est en votre pouvoir !

1053. 25 mars 1937. Jeudi Saint.
Durant la Sainte Messe j’ai vu le Seigneur qui m’a dit : « Mets ta tête sur Ma poitrine et repose-toi ! » Le Seigneur m’a étreinte sur son Cœur et m’a dit : « Je vais te donner une parcelle de Ma Passion, Mais n’aie pas peur ! Sois vaillante, ne cherche pas de soulagement ! Accepte tout, en t’abandonnant à Ma volonté ! »

1054. Lorsque Jésus prit congé de moi, une si grande douleur m’étreignit l’âme, qu’il m’est impossible de l’exprimer. Les forces physiques m’abandonnèrent. Je suis alors vite sortie de la Chapelle et me suis mise au lit. Je perdis la notion de ce qui se passait autour de moi. Mon âme soupirait après le Seigneur, et toute l’amertume de Son Cœur Divin se communiquait à moi. Cela dura trois heures environ. J’ai prié le Seigneur qu’Il m’abrite des regards de l’entourage. Malgré mon désir, je n’ai pu m’alimenter de toute la journée jusqu'à ce que le soir soit venu.

Je désirais ardemment passer toute la nuit dans le cachot avec Notre Seigneur Jésus. J’ai prié jusqu’à onze heures. A onze heures le Seigneur m’a dit : « Va t’allonger et prendre du repos ! Je t’ai fait subir trois heures ce que J’ai souffert toute une nuit. » Et je me suis immédiatement mise au lit.

Je n’avais plus aucune force physique, la torture m’ayant laissée complètement sans forces. Pendant tout ce temps, je fus comme évanouie. Chaque frémissement du Cœur de Jésus se répercutait dans mon cœur et transperçait mon âme. Si ces tortures m’avaient concerné seule, j’aurais moins souffert. Mais contemplant Celui que j’aimais de tout mon cœur, et voyant qu’Il souffrait et que je ne pouvais en rien alléger Ses souffrances, mon cœur se dissolvait dans l’amour et l’amertume. J’agonisais avec Lui, mais je ne pouvais trépasser. Je n’échangerais pas ce martyre pour toutes les jouissances du monde entier. Au cours de cette souffrance, mon amour s’accrût de façon inconcevable. Je sais que le Seigneur m’a soutenue de Sa Toute-Puissance, car autrement, je n’aurais pas pu tenir un seul instant. J’ai subi tous les tourments en même temps que Lui et de façon particulière. Le monde ignore tout ce que Jésus a souffert.
Je L’ai accompagné, tant au Jardin qu’au cachot, et devant les juges. J’étais avec Lui dans chacun de Ses tourments. Pas un de Ses mouvements, pas un de ses regards ne put m’échapper. J’ai connu la Toute-Puissance de Son Amour et de sa Miséricorde envers les âmes.

1055. 26 mars 1937.
Vendredi. Dès le matin, j’ai ressenti la Passion en mon corps : les cinq Plaies du Christ. Cette souffrance dura jusqu’à trois heures. Quoiqu’extérieurement il n’y ait aucune trace, ces souffrances sont pourtant douloureuses. Je me réjouis de ce que Jésus me tienne à l’abri des regards humains.

1056. A onze heures, Jésus m’a dit : « Mon hostie, tu es un doux soulagement pour Mon Cœur torturé ! » J’ai cru après ces paroles que mon cœur allait brûler. Il le donna une si étroite union avec Lui que mon cœur épousa Son Cœur avec amour et que je ressentais Ses plus légères palpitations et Lui les miennes. Le feu de mon amour, une fois créé, fut réuni au feu éternel de Son Amour. Cette grâce, par son immensité, dépasse toutes les autres. Sa qualité de Trinité m’envahit toute et je suis entièrement plongée en Lui. Cette Toute-Puissance immortelle fortifie quelque peu ma petitesse. Je suis plongée en un inconcevable amour et, du fait de Son martyre, un inconcevable supplice. Tout ce qui touche à Son Essence se communique à moi.

1057. Jésus m’avait fait connaître et pressentir cette grâce, mais aujourd’hui Il me l’a accordée. Je n’aurais osé rêver de cette grâce. Mon coeur est comme une perpétuelle extase, quoique extérieurement, rien ne m’empêche de fréquenter mon prochain ni de vaquer à mes occupations. Rien ne saurait avoir de le pouvoir d’interrompre mon extase. Personne n’est en état de la soupçonner, car j’ai prié Dieu de bien vouloir m’abriter des regards humains. A la suite de cette grâce, une mer de lumière de connaissance de Dieu et de moi-même pénétra dans mon âme. L’étonnement m’envahit toute et pénétra dans mon âme et m’amena comme à une nouvelle extase, suscitée par le fait que Dieu ait daigné s’abaisser jusqu’à moi, si petite.

1058. A trois heures, j’ai prié en croix pour le monde entier. Jésus vient de terminer Sa vie temporelle. J’ai entendu ces sept paroles. Puis Il me regarda et dit : « Bien-aimée fille de Mon Cœur, tu M’es un doux soulagement parmi de terribles souffrances. »

1059. Jésus m’ordonne de faire une neuvaine, avant la Fête de la Miséricorde, pour la conversion du monde entier et la propagation de la Miséricorde divine et je dois la commencer aujourd’hui. « Je désire que chaque âme glorifie Ma bonté ». dit-Il. – Je désire avoir la confiance de Mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance, en l’abîme de Ma Miséricorde. Que l’âme faible et pécheresse ne craigne pas de s’approcher de Moi, car même si elle comptait plus de péchés qu’il n’y a de grains de sable sur terre, tout sombrera dans le gouffre de Ma miséricorde. »

1060. Lorsque Jésus rendit le dernier soupir, mon âme fut broyée par la douleur, et durant un long moment, je ne pus revenir à moi. Je trouvai dans les larmes une sorte de soulagement. Celui que chérissait mon cœur avait expiré. Qui peut concevoir ma douleur ?

1061. Dans la soirée, j’ai entendu des chants à la radio, des Psaumes chantés par des prêtres. Je fondis en larmes. Toute ma douleur se renouvela dans mon âme et j’ai pleuré douloureusement, sans pouvoir trouver d’apaisement. J’entendis alors une voix dans mon âme : « Ne pleure pas. Je ne souffre plus. Pour la fidélité avec laquelle tu M’as accompagné, dans les supplices et dans la mort, ta propre mort sera solennelle ; et Je t’accompagnerai en cette heure dernière. Parle, chérie de Mon Cœur ! Je vois ton amour si pur. Fortifié par la lutte que tu mènes, il surpasse l’amour des anges. A cause de toi, Je bénis le monde. Je vois tes efforts, tendus vers Moi et ils Me ravissent le Cœur. »

Après paroles, je cessai de pleurer. Mais je remerciai le Père des Cieux de nous avoir envoyé Son Fils et d’avoir ainsi permis le rachat du genre humain.

1062. J’ai entrepris une heure d’adoration et de reconnaissance pour toutes les grâces qui me furent octroyées et pour l’épreuve de ma maladie. Celle-ci étant également. J’ai été malade quatre mois durant, mais je ne me souviens pas d’avoir perdu une seule minute : tout fut pour Dieu et pour les âmes. En toutes circonstances je désire Lui être fidèle.
Pendant cette adoration, j’ai compris avec quelle vigilance et quelle bonté Jésus m’entourait et me défendait de tout mal. Merci Jésus, tout particulièrement de m’avoir visitée dans ma solitude. Je vous remercie d’avoir inspiré à mes Supérieures de m’envoyer faire cette cure. Communiquez-leur, Jésus, la Toute puissance de Votre bénédiction, et compensez toutes les dépenses encourues à cause de moi.

1063. Aujourd’hui, Jésus m’ordonne de consoler et de calmer certaine âme qui s’est ouverte à moi et m’a conté ses peines. Cette âme est agréable au Seigneur, mais elle-même n’en sait rien. Dieu la tient en grande humilité. J’ai rempli les directives du Seigneur.

1064. Ô mon doux Maître, Bon Jésus, je Vous abandonne mon cœur, afin que Vous le formiez et le façonniez à Votre guise. Ô amour insondable, je penche le calice de mon cœur devant Vous, tel un bouton de rose sous la rosée. Vous seul, mon Bien-aimé, connaissez le parfum de cette fleur qu’est mon cœur. Que la senteur de mon offrande Vous soit donc agréable, Dieu immortel, délices éternels. Déjà, sur cette terre, Vous m’êtes le Ciel. Que chaque battement de mon cœur soit un nouvel hymne d’adoration envers Vous, ô Sainte Trinité ! Si je disposais d’autant de cœurs qu’il y a de gouttes d’eau dans l’océan et de grains de sable sur le globe terrestre, je Vous les offrirais tous, ô mon Amour, Trésor de mon cœur. Je désire amener à Vous aimer tous ceux à qui j’aurai affaire dans la vie, quels qu’ils soient. Ô mon Jésus, vous êtes toute Beauté, mon Reposoir. Ô mon unique Maître, Juge, Sauveur et Epoux en même temps – je sais que chacun de ces titres va nuancer l’autre – j’ai tout placé en Votre Miséricorde.

1065. Mon Jésus, soutenez-moi, lorsque viendront les jours sombres et difficiles, les jours de souffrances et d’épreuves lorsque la souffrance et la lassitude commenceront à écraser mon corps et mon âme ! Soutenez-moi, Jésus, donnez-moi la force de supporter la souffrance ! Veillez sur ma bouche, afin qu’il n’en sorte aucun mot de plainte adressé aux créatures ! Tout mon espoir réside en Votre Cœur très miséricordieux. Je n’ai rien pour ma défense si ce n’est votre Miséricorde. Je me fie à elle.

1066. 27 mars 1937. Aujourd’hui je reviens de l’hôpital de Pradnik après quatre mois de traitement. Et je remercie. Et je remercie Dieu de tout cela. J’ai profité de chaque instant pour glorifier Dieu. Lorsque j’ai été un moment à la Chapelle, j’ai su combien je vais devoir souffrir et lutter dans toute cette affaire. Ô Jésus ma force, Vous seul pouvez m’aider, fortifiez-moi !

1067. 28 mars. Messe de la Résurrection.
Pendant la célébration, j’ai vu le Seigneur rayonnant de gloire qui m’a dit : « Ma fille, la paix soit avec toi ! » Il me bénit et disparut et mon âme s’est emplie d’une joie indescriptible. Mon coeur s’est fortifié pour la lutte et les souffrances.

1068. Aujourd’hui j’ai conversé avec le Père qui m’a recommandé une grande prudence, en ce qui concerne les brusques apparitions de Notre Seigneur Jésus. Pendant qu’il me parlait de la Miséricorde divine j’ai ressenti dans mon cœur une sorte de force, de pouvoir. Mon Dieu, je désire tant me confesser de tout et je ne le peux pas ! Le Père m’a dit que le Seigneur Jésus est très généreux pour se communiquer aux âmes ; et que pourtant d’un autre côté Il serait comme avare, « Et quoique Dieu soit toute générosité, me dit le Père, soyez malgré tout prudente, car ces soudaines apparitions éveillent la suspicion (quoique personnellement je ne vois ici rien de mal, ni quoi que ce soit en contradiction avec la foi). Soyez un plus prudente et quand la Mère Supérieure arrivera, vous pourrez parler de cette affaire ! »

1069. 29 mars 1937. Durant la méditation de ce jour, j’ai vu Notre Seigneur rayonnant de beauté. Il me dit : « La paix soit avec toi, Ma fille ! ». Mon âme se mit à trembler d’amour pour Lui et je Lui dit : « Ô Seigneur, quoique je Vous aime de tout mon cœur, je Vous prie de ne plus m’apparaître car mon directeur de conscience m’a dit que Vos brusques apparitions éveillaient la suspicion, que peut-être Vous seriez un leurre ! Et bien que je Vous aime plus que ma vie, et que je sache que c’est Vous, le Seigneur mon Dieu qui me visitez, avant tout, je dois obéir à mon confesseur. » Jésus écouta mes paroles avec gravité et bienveillance et me dit exactement ceci : « Dis à ton confesseur que si je suis sur ce pied d’intimité avec ton âme c’est parce que tu ne voles pas Mes bienfaits ! C’est pourquoi Je déverse toutes mes grâces sur elle. Car Je sais que tu ne les accapareras pas pour toi. Mais pour marquer que sa prudence m’est agréable, tu ne me verras plus et Je ne me montrerai plus à toi de cette façon, jusqu’à ce que tu te rendes compte de ce que Je viens de te dire. »

1070. 2 avril 1937. Ce matin, pendant la Sainte Messe, j’ai entendu ces paroles : « Dis à la mère Supérieure que Je désire que l’adoration se fasse ici, afin d’implorer Miséricorde pour le monde entier. »

1071. Ô mon Jésus, Vous seul, vous savez par quelles transes passe mon cœur ! Ô Vous qui êtes ma force, Vous pouvez tout ! Et quoique je m’expose à de grandes souffrances, je Vous resterai toujours fidèle, car je suis soutenue par Votre grâce particulière.

1072. 3 avril 1937. . Aujourd’hui, le Seigneur m’a dit : « Va dire à Monsieur l’abbé que je désire que durant la fête de Ma Miséricorde soit fait un sermon sur cette insondable Miséricorde ! » J’ai rempli le souhait de Dieu, cependant, ce prêtre ne voulut pas reconnaître le langage du Seigneur. Quand je fus revenue de la confession, j’entendis ces mots : « Fais ce que Je t’ordonne et sois tranquille. C’est une affaire entre lui et Moi. Tu ne répondras pas de cela. »

1073. 4 avril 1937. Le dimanche de Quasimodo, c’est-à-dire le jour de la Fête de la Miséricorde.
Le matin, après la Sainte Communion, mon âme est demeurée plongée en la Divinité. J’étais unie aux Trois Personnes Divines, de telle façon qu’étant unie à Jésus, je l’étais en même temps, au Père et au Saint-Esprit. Mon âme s’est plongée dans une joie inconcevable. Le Seigneur me fit connaître toute l’immensité de la profondeur de Son insondable Miséricorde. Oh ! Si les âmes voulaient comprendre combien Dieu les chérit. Toutes les comparaisons, même les plus tendres et les plus fortes, ne sont que de pâles reflets, comparés à la réalité.
Ainsi unie au Seigneur, j’ai appris que bien des âmes adoraient cette Miséricorde de Dieu.

1074. Me rendant à l’adoration, j’ai entendu ces mots : « Ma fille chérie écris, aujourd’hui, Mon Cœur s’est reposé dans ce couvent ! Proclame dans le monde Ma Miséricorde et mon Amour ! Les flammes de la Miséricorde Me brûlent. Je voudrais les déverser sur les âmes. Oh ! Quelle douleur elles me causent, quand elles ne veulent pas les recevoir.
Fais ce qui est en ton pouvoir, Ma fille, pour étendre le culte de Ma Miséricorde ! Je compenserai tes manques. Dis à l’humanité douloureuse de se blottir dans Mon Cœur Miséricordieux et Je la comblerai de paix.
Proclame, Ma fille, que Je suis l’Amour et la Miséricorde même ! Quand l’âme s’approche de Moi avec confiance, Je la comble de tant de grâces qu’elle ne peut les contenir toutes et qu’elle les projette sur d’autres âmes.

1075. Je protègerai leur vie durant, comme une tendre mère son nourrisson, les âmes qui propageront la vénération de Ma miséricorde. A l’heure de la mort Je ne serai pas pour elles un Juge, mais le Sauveur Miséricordieux.
Lorsqu’arrive sa dernière heure, l’âme n’a plus rien pour sa défense que Ma Miséricorde. Heureuse l’âme qui, sa vie durant, puisait à la source de la Miséricorde, car la Justice ne l’atteindra pas.

1076. Ecris : Tout ce qui existe est enfoui au cœur de Ma Miséricorde, plus profondément que l’enfant dans le sein de sa mère. Que l’incrédulité en Ma Bonté Me blesse douloureusement ! Ce sont les péchés de méfiance qui Me blessent le plus douloureusement. »

1077. Durant la Sainte Messe, la Sœur Maîtresse des novices a joué un chant ravissant qui avait pour sujet la Miséricorde de Dieu. J’ai alors demandé au Seigneur qu’Il lui fasse connaître plus profondément l’abîme de cette inconcevable Miséricorde.

1078. Quand j’ai pris congé du Seigneur, avant d’aller me reposer, j’ai entendu ces mots : « Hostie agréable à Mon Cœur, à cause de toi, Je bénis la terre ! »

1079. 7 avril 1937. Lorsqu’aujourd’hui, une certaine personne est entrée dans la Chapelle, j’ai tout à coup ressenti une terrible douleur, aux bras, aux jambes, au côté, tout comme Jésus au supplice. Cela n’a duré qu’un moment mais, à cela, je reconnais qu’une âme n’est pas en état de grâce.

1080. À un certain moment, j’ai vu le Saint Père réfléchissant à cette affaire.

1081. 10 avril 1937.
Aujourd’hui, la Mère Supérieure m’a donné à lire un article sur la Miséricorde Divine, où figurait également une reproduction de ce tableau qui est peint. Cet article a paru dans le « Tygodnik » de Wilno et nous a été envoyé à Cracovie, par l’Abbé Sopocko, fervent apôtre de la Miséricorde de Dieu. Dans cet article sont citées les paroles que Notre Seigneur Jésus m’a dites, certaines expressions sont reproduites à la lettre.

1082. Lorsque j’ai pris en main cet hebdomadaire un trait d’amour m’a transpercé le cœur : « Sur ton ardent désir, J’ai hâté la fête de la Miséricorde. »
Mon âme s’enflamma d’un amour si ardent qu’il me semblait me dissoudre en Dieu.

1083. Cette belle âme qui répand l’œuvre de la Miséricorde Divine de par le monde, est très agréable à Dieu par sa profonde humilité.

1084. Bien avant chaque grande grâce, mon âme est soumise à une épreuve de patience, car je pressens cette grâce, mais ne la possède pas encore. Mon âme brûle d’impatience, mais l’heure n’est pas venue. Ces moments sont si étranges qu’il est difficile de les décrire.

1085. 13 avril 1937.
Aujourd’hui il me faut garder le lit toute la journée. Une toux brusque m’a terrassée, et m’a tant affaiblie que je n’ai plus la force de marcher. Mon cœur brûle d’accomplir l’œuvre de Dieu, mais les forces physiques m’ont abandonnée. Je ne puis en ce moment percer à jour Vos intentions, ô Seigneur ! C’est pourquoi je répète cet acte de volonté amoureuse : « Faites de moi ce qu’Il Vous plaira ! »

1086. Les tentations sont fortes. Tout un flot de doutes s’attaque à mon âme, le découragement est prêt à entrer en jeu. Mais le Seigneur fortifie ma volonté, et sur elle se brisent, comme sur des rochers, toutes les tentations de l’ennemi. Je vois combien Dieu me secourt de ses grâces, ce qui me soutient sans cesse. Je suis très faible et je dois tout à la grâce de Dieu.

1087. Lorsque certains jours, j’ai décidé de m’exercer à pratiquer certaine vertu, je suis tombée dix fois plus souvent, qu’un autre jour, dans l’erreur contraire à cette vertu. Le soir je me suis penchée sur ce problème : Pourquoi aujourd’hui ai-je particulièrement échoué ? Et j’ai entendu ces mots : « Tu as trop compté sur toi et trop peu sur Moi. » Et j’ai compris la cause de mes chutes.

1088. Brusque retour à la santé
Dimanche 11 avril, après que j'eus écrit une lettre à l’Abbé Sopocko, ma santé s’aggrava subitement. Je n’ai pas envoyé cette lettre, mais j’ai attendu que s’exprime clairement la volonté de Dieu. Cependant ma santé s’aggrava à un tel point que je dus me mettre au lit. La toux me torturait de si terrible façon qu’il me sembla que si cela devait se répéter, quelques fois encore, ce serait sûrement la fin.

Paragraphes N° 1089 - 1148 
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