Benoît XVI partage les "secrets" pour
être un bon séminariste et futur prêtre |
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CITE DU VATICAN, le 19 Février 2007 -
(E.S.M.) -
Samedi après-midi, Benoît XVI s'est rendu comme chaque année au grand
séminaire pontifical de Rome, à l'occasion de la fête de sa patronne la
Vierge de la Confiance, qui tombe le samedi avant le Carême.
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La chapelle du grand
séminaire pontifical de Rome
Synthèse de
l'intervention du Pape Benoît XVI (texte intégral en deuxième
partie)
Au cours de la rencontre, le Pape Benoît XVI a répondu aux questions de quelques
séminaristes et après s'être adressé aux séminaristes le pape a partagé le repas de
la communauté.
Le pape a donné une série de conseils aux candidats au sacerdoce en visitant le
grand séminaire de Rome dans la soirée du 17 février 2007. Le pape a
répondu, parfois avec humour, aux questions de 6 séminaristes de chaque
niveau d’étude, de la première année de philosophie à l’année diaconale,
pendant près de 45 minutes, confiant également quelques souvenirs de sa vie
de séminariste.
Une rencontre avec les séminaristes. Le Pape partage les "secrets" pour être un
bon séminariste et futur prêtre
Le Saint Siège a permis de
connaître aujourd'hui quelques détails du dialogue informel, sous forme
de questions - réponses que le Pape Benoît XVI a soutenues samedi avec les étudiants et formateurs du Séminaire
Majeur romain.
Le Saint Père a visité la maison d'études à l'occasion de la fête de Notre-Dame de la Confiance, en suivant une tradition établie par le Pape
Paul VI et suivie par le Pape Jean-Paul II.
Benoît XVI a été reçu par le Président du Séminaire, Mgr. Giovanni Tani,
qui l'a accompagné dans la grande chapelle, où a eu lieu la
rencontre avec les séminaristes.
Le dialogue s'est concentré sur le sujet de comment écouter Dieu pour
reconnaître sa voix, et ensuite accepter notre fragilité humaine
pour le suivre.
Les questions que les séminaristes lui ont adressées, se sont concentrées sur
des demandes de conseils pour leur longue étape de formation et d'activité
pastorale future que leur demande l'Église.
Le pape Benoît XVI a fait remarquer que "Dieu nous parle sous diverses formes",
à travers des événements de notre vie, mais "il nous parle surtout à
travers l'Écriture Sainte", c'est pourquoi il est important de lire les
Écritures comme l'affirmait Saint Paul, mais non comme parole d'hommes ou
comme des documents écrits, "mais comme parole vivante de Dieu".
"Et devant les problèmes de la vie - le Souverain Pontife a poursuivi - il
est nécessaire d'avoir une attitude la plus sereine et responsable possible
", parce qu' "il me semble que le Seigneur sait que le
péché existe même dans l'Eglise"
Le Pape a exhorté pour cela à "accepter notre fragilité, parce qu'ainsi nous
savons que nous avons besoin de la grâce du Seigneur". "Aucun de nous -
a-t-il poursuivi - n'est à la hauteur du grand oui, a la hauteur de célébrer
"in persona Christi", de vivre dans ce contexte de manière cohérente,
d'être uni au Christ dans sa mission de prêtres", et dans ce sens il a invité les séminaristes à voir le
péché "non seulement chez les autres, dans les structures ou dans les
hautes charges hiérarchiques, mais aussi en soi-même".
Finalement Benoît XVI les a exhortés à être plus humbles "de façon à ce que
dans la prière, nous puissions comprendre le vrai trésor de notre vie
et être ainsi vraiment riches".
Parler de la douleur : "Comment dans un monde dans lequel n'importe quel
moyen licite et illicite est recherché pour éliminer n'importe quelle forme
de douleur, le sacerdoce peut-il être témoin du sens chrétien de la
souffrance et comment doit-il se comporter devant la personne qui
souffre, sans risquer d'être rhétorique ou pathétique ?", a demandé un
séminariste du Diocèse de Rome, en troisième année de Théologie,
se référant à la lettre Apostolique de Jean Paul II "Salvifici
Doloris".
Le Pape a répondu : "nous devons faire tout notre possible pour
vaincre les souffrances de l'humanité et pour aider ceux qui souffrent, qui
sont si nombreux dans le monde : la faim, les épidémies etc..".
"Mais en même temps - a poursuivi Benoît XVI - en reconnaissant ce devoir de
travailler contre les souffrances causées par nous mêmes, nous avons aussi
à reconnaître et à connaître, que la souffrance est une partie essentielle
de la maturité humaine. Me vient à l'esprit la parabole du Seigneur
sur le grain tombé en terre qui seulement, en mourant, peut
donner du fruit. Tomber à terre et mourir, ce n'est pas le fait d'un
moment, mais c'est, précisément, le cycle d'une vie."
Le Pape a poursuivi : "celui qui promet une vie joyeuse et
confortable, ment. Le christianisme parle du bonheur, mais on peut y accéder
seulement en passant par la Croix. Chaque jour peut être une douleur, quand
nous apprenons à vivre avec cette douleur, nous devenons aussi capables
d'aider les autres".
Le ministère sacerdotal:
La dernière question que les séminaristes ont adressée au Souverain
Pontife a été une demande de conseils pour commencer leur ministère
presbytéral. "Je n'oserais pas vous donner beaucoup de conseils pour votre
vie dans la grande ville de Rome, puisque c'est très différent de ce que
j'ai vécu il y a 50 ans en Bavière. Je crois que l'essentiel c'est :
l'Eucharistie, la liturgie des heures, également, à ne pas perdre de vue le contact
personnel avec la Parole de Dieu. Il a ainsi souligné l’importance de lire
les saintes Ecritures, souhaitant que cette lecture soit "un colloque avec
Dieu". Puis, le pape a confié une recette personnelle à ceux qui seront
prochainement prêtres, les invitant à combiner la préparation de l’homélie
dominicale avec la prière personnelle, à commencer dès le lundi en lisant la
parole de Dieu, "car le samedi, c’est déjà trop tard !" et ne
jamais perdre l'amitié avec les prêtres qui sont la voix de l'Église vivante, et
naturellement, la disponibilité envers les personnes qui se confient à vous,
parce que ces personnes, avec leurs difficultés, leurs expériences et
leurs doutes, nous pouvons apprendre à chercher et trouver Dieu, notre
Seigneur Jésus-Christ ".
A la question d’un
séminariste sur les difficultés de la vie sacerdotale, face aux tentations
du monde, le pape a invité les candidats à la prêtrise à se laisser guider
par la Providence. "Avec, chaque jour, une vie de prière et de service du
Seigneur, nous pouvons nous libérer de ces tentations tellement humaines",
a-t-il aussi expliqué. Il a aussi mis en garde les séminaristes contre ceux
qui promettent une vie uniquement joyeuse et commode, proposant de
s’échapper dans des faux paradis par lesquels on ne parvient pas à la joie
mais à l’autodestruction.
Texte intégral des paroles du pape Benoît XVI
Comment Dieu parle-t-il concrètement ?
3) Voici la question d’un séminariste de l’archidiocèse de Tarante, Gianpiero
Savino, en 3ème année (1ère année de théologie) et la réponse du pape.
Pour la plupart des personnes, nous pouvons apparaître comme des jeunes qui
prononcent avec fermeté et avec courage leur « oui » et qui quittent tout
pour suivre le Seigneur ; mais nous savons que nous sommes bien loin d'une
véritable cohérence dans ce « oui ». Avec une confiance de fils, nous vous
confessons la partialité de notre réponse à l'appel de Jésus et la
difficulté quotidienne à vivre une vocation que nous sentons nous entraîner
sur une voie définitive et totale. Comment faire pour répondre à une
vocation aussi exigeante que celle de pasteurs du peuple saint de Dieu, en
ressentant constamment notre faiblesse et notre incohérence ?
Benoît XVI : C'est un bien que de reconnaître sa propre faiblesse, car ainsi
nous savons que nous avons besoin de la grâce du Seigneur. Le Seigneur nous
réconforte. Dans le collège des Apôtres il n'y avait pas que Judas, il y
avait aussi de bons Apôtres ; toutefois Pierre a trahi et de nombreuses fois
le Seigneur a reproché la lenteur, la fermeture du cœur des Apôtres, leur
peu de foi. Cela nous montre donc qu’aucun d'entre nous n'est entièrement à
la hauteur de ce grand « oui », à la hauteur de célébrer in persona Christi,
de vivre de manière cohérente dans ce contexte, d'être uni au Christ dans sa
mission de prêtre.
Le Seigneur nous a également donné, pour nous réconforter, les paraboles des
filets avec les bons et les mauvais poissons, du champ où pousse le blé mais
aussi l’ivraie. Il nous fait savoir qu'il est venu précisément pour nous
aider dans notre faiblesse, qu'il n'est pas venu, comme Il le dit, pour
appeler les justes, ceux qui prétendent être déjà complètement justes, ne
pas avoir besoin de la grâce, ceux qui prient en se louant eux-mêmes, mais
qu'il est venu pour appeler ceux qui sont conscients d’être imparfaits, pour
inciter ceux qui savent avoir besoin chaque jour du pardon du Seigneur, de
sa grâce, pour aller de l'avant.
Il me semble très important de reconnaître que nous avons besoin d'une
conversion permanente, que nous ne sommes jamais simplement arrivés au but.
Saint Augustin, au moment de sa conversion, pensait être désormais arrivé
sur les hauteurs de la vie avec Dieu, de la beauté du soleil qui est sa
Parole. Il a ensuite dû comprendre que le chemin, après la conversion,
demeure encore un chemin de conversion, qu'il demeure un chemin où ne
manquent pas les grandes perspectives, les joies, les lumières du Seigneur,
mais où ne manquent pas non plus les vallées obscures, où nous devons aller
de l'avant avec confiance, en nous reposant sur la bonté du Seigneur.
Le sacrement de la Réconciliation est donc également important. Il n'est pas
juste de penser que nous devrions vivre sans jamais avoir besoin du pardon.
Accepter notre fragilité, mais continuer à avancer, ne pas renoncer mais
aller de l'avant et, à travers le sacrement de la Réconciliation, nous
convertir toujours à nouveau pour un nouveau début et, ainsi, grandir, mûrir
pour le Seigneur, dans notre communion avec Lui.
Il est également important de ne pas s'isoler, de ne pas penser pouvoir
aller de l'avant tout seul. Nous avons justement besoin de la compagnie
d’amis prêtres, également d'amis laïcs, qui nous accompagnent, qui nous
aident. Pour un prêtre il est très important, dans la paroisse, de voir que
les personnes ont confiance en lui et de faire l'expérience de leur
confiance, également de leur générosité en pardonnant ses faiblesses. Les
véritables amis nous lancent des défis et nous aident à être fidèles sur ce
chemin. Il me semble que cette attitude de patience, d'humilité, peut nous
aider à être bons avec les autres, à être compréhensifs face aux faiblesses
des autres, à les aider, eux aussi, à pardonner comme nous pardonnons. Je
pense ne pas être indiscret si je dis que j'ai reçu aujourd'hui une belle
lettre du cardinal Martini : je lui avait envoyé mes félicitations pour son
80e anniversaire – nous avons le même âge – ; en me remerciant, il m'a écrit
: je remercie surtout le Seigneur pour le don de la persévérance.
Aujourd'hui – écrit-il – le bien s'accomplit plutôt ad tempus, ad
experimentum. Le bien, selon son essence, ne peut être accompli que de façon
définitive; mais pour l'accomplir de manière définitive, nous avons besoin
de la grâce de la persévérance ; je prie chaque jour – conclut-il – afin que
le Christ me donne cette grâce.
Je reviens à saint Augustin : il était heureux au début de la grâce de la
conversion, puis il découvrit qu’une autre grâce était nécessaire, la grâce
de la persévérance que nous devons chaque jour demander au Seigneur ; mais
étant donné que – je reviens à ce que dit le cardinal Martini – « jusqu'à
présent le Seigneur m'a donné cette grâce de la persévérance ; il me la
donnera, je l'espère, également au cours de la dernière étape de mon chemin
sur cette terre ». Il me semble que nous devons avoir confiance dans ce don
de la persévérance, mais que nous devons également, avec ténacité, humilité
et patience, prier le Seigneur pour qu'il nous aide et nous soutienne par le
don de ce qui est véritablement définitif ; qu'Il nous accompagne jour après
jour jusqu'à la fin, même si notre chemin doit passer à travers des vallées
obscures. Le don de la persévérance nous donne la joie, il nous donne la
certitude que nous sommes aimés du Seigneur et cet amour nous soutient, nous
aide et ne nous abandonne pas à nos faiblesses.
La souffrance, le sacerdoce
4) Voici la question d’un séminariste du diocèse de Rome, Francesco
Annesi, en 5ème année (3ème année de théologie) et la réponse du pape :
Votre Sainteté, dans la Lettre apostolique Salvifici
doloris de Jean-Paul II, il apparaît clairement combien la douleur est une
source de richesse spirituelle pour tous ceux qui l'accueillent en union aux
souffrances du Christ. Comment aujourd'hui, dans un monde qui cherche tous les
moyens licites ou illicites pour éliminer toute forme de douleur, le prêtre
peut-il être témoin du sens chrétien de la douleur et comment doit-il se
comporter face à ceux qui souffrent sans risquer d'être rhétorique ou pathétique
?
Benoît XVI : Oui, comment faire ? Il me semble qu'il est juste de faire tout ce
qui est possible pour vaincre les souffrances de l'humanité et pour aider les
personnes qui souffrent – elles sont si nombreuses dans le monde – à trouver une
vie bonne et à être libérées des maux que souvent nous causons nous-mêmes : la
faim, les épidémies, etc.
Mais, dans le même temps, en reconnaissant ce devoir de travailler contre les
souffrances causées par nous-mêmes, nous devons aussi reconnaître et comprendre
que la souffrance est une part essentielle de notre maturité humaine. Je pense à
la parabole du Seigneur sur le grain de blé tombé en terre, qui ne peut que de
cette manière, en mourant, porter du fruit, et le fait de tomber en terre et de
mourir ne représente pas simplement un moment, mais il s'agit véritablement du
processus d'une vie.
Tomber comme un grain en terre et mourir ainsi, se transformer, être des
instruments de Dieu, porter ainsi du fruit. Ce n'est pas par hasard que le
Seigneur dit à ses disciples : le Fils de l'Homme doit aller à Jérusalem pour
souffrir ; c'est pourquoi celui qui veut être mon disciple doit prendre sa croix
sur les épaules et me suivre. En réalité, nous sommes toujours un peu comme
Pierre, qui dit au Seigneur : Non, Seigneur, il ne peut pas en être ainsi pour
toi, tu ne dois pas souffrir. Nous ne voulons pas porter la Croix, nous voulons
créer un Royaume plus humain, plus beau sur la terre.
Cela est totalement erroné : le Seigneur l'enseigne. Mais Pierre a eu besoin de
beaucoup de temps, peut-être de toute sa vie pour le comprendre ; parce que
cette légende du Quo Vadis ? a quelque chose de vrai en soi : apprendre qu'aller
avec la Croix du Seigneur est précisément le chemin qui porte du fruit. Ainsi,
dirais-je, avant de parler aux autres, nous devons nous-mêmes comprendre le
mystère de la Croix.
Certes, le christianisme nous donne de la joie, parce que l'amour donne de la
joie. Mais l'amour est toujours également un processus où l'on se perd soi-même
et donc également un processus où l'on sort de soi-même ; en ce sens, c'est
également un processus douloureux. Et c'est uniquement de cette manière qu'il
nous fait mûrir et arriver à la joie véritable. Ceux qui affirment ou qui
promettent une vie qui serait seulement joyeuse et confortable, mentent, parce
cela n'est pas la vérité de l'homme ; la conséquence est que l'on doit ensuite
se réfugier dans des paradis artificiels. Et ainsi on ne parvient pas à la joie
mais bien plutôt à l'autodestruction.
Le christianisme nous annonce la joie, oui ; cette joie ne croît cependant que
sur le chemin de l'amour et ce chemin de l'amour a un lien avec la Croix, avec
la communion avec le Christ crucifié. Elle est représentée par le grain de blé
tombé en terre. Lorsque nous commençons à comprendre et à accepter cela, chaque
jour, parce que chaque jour nous impose quelque insatisfaction, quelque poids
qui crée aussi de la douleur, lorsque nous acceptons cette école de la sequela
du Christ, comme les Apôtres ont dû apprendre à cette école, alors nous devenons
également capables d'aider les personnes qui souffrent.
Il est vrai que cela est toujours un peu difficile si une personne qui est plus
ou moins en bonne santé ou dans de bonnes conditions doit en réconforter une
autre frappée par un grand mal : que ce soit la maladie ou la perte de l'amour.
Face à ces maux que nous connaissons tous, tout apparaît presque inévitablement
uniquement rhétorique ou pathétique. Mais, dirais-je, si ces personnes sentent
que nous sommes « com-patients », que nous voulons porter avec eux la Croix en
communion avec le Christ, surtout en priant avec eux, en les assistant également
avec un silence plein de sympathie, d'amour, en les aidant autant que nous
pouvons, nous pouvons devenir crédibles.
Nous devons accepter, que peut-être dans un premier moment, nos paroles
apparaissent comme de simples paroles. Mais si nous vivons réellement dans cet
esprit de la vraie sequela de Jésus, nous trouvons également la manière d'être
proches à travers notre sympathie. Sympathie, étymologiquement, signifie «
com-passion » pour l'homme, en l'aidant, en priant, en créant ainsi la confiance
que la bonté du Seigneur existe même dans la vallée la plus obscure. Nous
pouvons ainsi ouvrir le cœur à l'Évangile du Christ lui-même, qui est le vrai
consolateur ; ouvrir le cœur à l'Esprit Saint qui est appelé l'autre
Consolateur, l'autre Paraclet, qui assiste, qui est présent.
Nous pouvons ouvrir le cœur non à nos paroles, mais au grand enseignement du
Christ, à son être avec nous et aider ainsi à ce que la souffrance et la douleur
deviennent réellement une grâce de maturité, de communion avec le Christ
crucifié et ressuscité.
Visite de Benoît XVI au Séminaire Majeur de Rome - 18.02.07 (Questions
1 et 2)
Benoît XVI partage les "secrets" pour être un bon séminariste et futur
prêtre - 19.02.07 (Questions 3 et 4)
Benoît XVI rappelle que l'Écriture est la voix de Dieu - 20.02.07
(Questions 5 et 6)
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.02.2007 - BENOÎT XVI - Vie sacerdotale |