Benoît XVI nous invite à
suivre la voie du vrai bonheur |
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ROME, le 11 février 2007 -
(E.S.M.) -
Le pape Benoît XVI a rappelé aux pèlerins anglophones le thème des lectures
de l'Evangile du jour, "dans lequel Jésus nous enseigne le chemin du vrai
bonheur."
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Chapelle du Mont des
béatitudes
Benoît XVI nous invite à suivre la voie du vrai bonheur
Le pape Benoît XVI a rappelé aux pèlerins anglophones le thème des lectures
de l'Evangile du jour, "dans lequel Jésus nous enseigne le chemin du vrai
bonheur." Le Saint Père nous demande d'être toujours plus demandeur "de sa
justice et sa paix".
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
anglophones
À tous les pèlerins et visiteurs qui parlent anglais, je souhaite un accueil
chaleureux. D'une manière spéciale je salue les directeurs de musique des Etats-Unis
représentant l'association nationale des musiciens pastoraux.
Dans les
béatitudes que nous entendons dans
l'évangile
d'aujourd'hui, Jésus
nous enseigne le chemin du vrai bonheur. Que votre temps à Rome
vous donne faim et soif plus profondément de sa justice et sa paix. Sur
vous tous, j'invoque les bénédictions abondantes de Dieu tout-puissant.
Méditation sur les lectures de ce sixième dimanche du temps ordinaire
PAROLES INOUÏES DE BONHEUR
Trop souvent entendues comme un discours moral visant la consolation d'une
pauvre humanité sans cesse éprouvée, les Béatitudes que nous propose
l'évangile sont d'abord des paroles où le Christ vient se révéler à tous
ceux qui l'écoutent. Tel Moïse redescendant du Sinaï, Jésus parle « à un
grand nombre de ses disciples et à une foule de gens » sur un ton solennel
et sans réplique. Qui est donc celui qui nous parle ainsi ? Les auditeurs ne
doivent pas se méprendre sur le sens de ces paroles : le bonheur qu'elles
proclament n'est pas dans la pauvreté ! Ni le dénuement, ni les pleurs, ni
la haine, ni l'insulte, ni le rejet ne sont, bien entendu, des formes de vie
heureuse. Le bonheur dont parlent les Béatitudes est celui du Royaume de
Dieu. Et si paradoxales qu'apparaissent les Béatitudes, celui qui les
profère vient aussi en révéler le chemin. Jésus, Fils de l'homme, est la
porte de ce Royaume. Ceux qui sauront en toutes circonstances ne pas
étouffer sa parole découvriront cette vie divine dans laquelle le Christ en
personne est venu introduire l'humanité entière, promise à ce Royaume. C'est
bien là le bonheur que chantent toujours les Psaumes :
« Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur,
ceux qui le cherchent : à vous, toujours, la vie et la joie ! »
(Ps 21, 27). Si l'évangile de Luc
joint à ces Béatitudes une série de paroles dures, ce n'est pas pour
condamner ceux qui vivent en ce monde dans la richesse et le confort. Déjà
bien avant le Christ, les sages et les prophètes avaient reconnu de façon
très réaliste que seul reçoit la bénédiction « l'homme qui met sa confiance
dans le Seigneur » et renonce à d'autres appuis
(première lecture et psaume). Ainsi, l'homme qui met sa foi dans
le Christ, « le premier ressuscité d'entre les morts »
(deuxième lecture), recevra dans
une vie tourmentée à cause de l'évangile la récompense du Royaume.
Aujourd'hui encore, le Christ ressuscité nous invite à nous convertir pour
recevoir en lui, par sa parole et par son corps, la joie du Royaume.
Jésus dit: Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, heureux les doux, heureux
les affligés, heureux les affamés et les assoiffés de justice, les
miséricordieux, heureux les coeurs purs, les artisans de paix, les
persécutés pour la justice (cf. Mt 5,
3-10). En vérité, exposait le pape Benoît XVI, le bienheureux par
excellence est uniquement Lui, Jésus. En effet, c'est
Lui qui a véritablement une âme de pauvre, l'affligé, le doux, l'affamé et
assoiffé de la justice, le miséricordieux, le coeur pur, l'artisan de paix;
c'est Lui le persécuté pour la justice. Les Béatitudes nous montrent
la physionomie spirituelle de Jésus, et expriment ainsi son mystère, le
mystère de Mort et de Résurrection, de Passion, et de joie de la
Résurrection. Ce mystère, qui est le mystère de la véritable Béatitude, nous
invite à suivre Jésus et, ainsi, à nous acheminer vers elle. Dans la mesure
où nous accueillons sa proposition et nous nous plaçons à sa suite - chacun
selon ses conditions -, nous aussi, nous pouvons participer à sa béatitude.
(Benoît XVI: la Sainteté est un don de Dieu: lire le texte:
Benoît XVI)
Sources:
E.S.M.
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.02.2007 - BENOÎT XVI - Méditation |