L'Évangile du jour et son
commentaire |
Sixième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour :
Notre-Dame de Lourdes (1858), Saint Séverin (+507)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,17.20-26
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la
plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon,
Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres : le
royaume de Dieu est à vous !
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés !Heureux, vous
qui pleurez maintenant : vous rirez !
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand
ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable,à cause du Fils de
l'homme.
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande
dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation !
Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux,
vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est
ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Paul VI, pape de 1963-1978
Exhortation apostolique « Sur la joie chrétienne » (trad. DC 1677 1/6/75, p.
503)
« Regardant ses disciples, Jésus dit : ' Heureux vous les pauvres : le
Royaume de Dieu est à vous ' »
Il importe de bien saisir le secret de la joie insondable qui habite Jésus
et qui lui est propre... Si Jésus rayonne une telle paix, une telle
assurance, une telle allégresse, une telle disponibilité, c'est à cause de
l'amour ineffable dont il se sait aimé de son Père. Lors de son baptême sur
les bords du Jourdain, cet amour, présent dès le premier instant de son
incarnation, est manifesté : « Tu es mon Fils bien-aimé ; tu as toute ma
faveur » (Lc 3,22). Cette certitude est inséparable de la conscience de
Jésus. C'est une présence qui ne le laisse jamais seul (Jn 16,32). C'est une
connaissance intime qui le comble : « Le Père me connaît et je connais le
Père » (Jn 10,15). C'est un échange incessant et total : « Tout ce qui est à
moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi » (Jn 17,10)... « Tu m'as aimé
avant la fondation du monde » (Jn 17,24). Il y a là une relation
incommunicable d'amour, qui se confond avec son existence de Fils et qui est
le secret de la vie trinitaire : le Père y apparaît comme celui qui se donne
au Fils, sans réserve et sans intermittence, dans un élan de générosité
joyeuse, et le Fils, celui qui se donne de la même façon au Père, avec un
élan de gratitude joyeuse, dans l'Esprit Saint.
Et voilà que les disciples, et tous ceux qui croient dans le Christ, sont
appelés à participer à cette joie. Jésus veut qu'ils aient en eux-mêmes sa
joie en plénitude (Jn 17,13) : « Je leur ai révélé ton nom et le leur
révélerai, pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et moi aussi en
eux » (Jn 17,26).
Cette joie de demeurer dans l'amour de Dieu commence dès ici-bas. C'est
celle du Royaume de Dieu. Mais elle est accordée sur un chemin escarpé, qui
demande une confiance totale dans le Père et dans le Fils, et une préférence
donnée au Royaume. Le message de Jésus promet avant tout la joie, cette joie
exigeante ; ne s'ouvre-t-il pas par les Béatitudes ? « Heureux, vous les
pauvres, car le royaume des cieux est à vous. Heureux vous qui avez faim
maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux vous qui pleurez maintenant,
car vous rirez ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
lundi de la 6e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sainte Eulalie (+ 304)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,11-13
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le
mettre à l'épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette
génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe
ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
CE,57 ; Ep 3,400s (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p.70)
« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »
Le plus bel acte de foi est celui qui jaillit sur tes lèvres en pleine
obscurité, parmi les sacrifices, les souffrances, le suprême effort d'une
ferme volonté de faire le bien. Comme la foudre, cet acte de foi déchire les
ténèbres de ton âme ; au milieu des éclairs de l'orage, il t'élève et te
conduit à Dieu.
La foi vive, la certitude inébranlable et l'adhésion inconditionnelle à la
volonté du Seigneur, voilà la lumière qui éclaire les pas du peuple de Dieu
au désert. C'est cette même lumière qui resplendit à chaque instant en tout
esprit agréable au Père. C'est cette lumière aussi qui a conduit les mages
et leur a fait adorer le Messie nouveau-né. C'est l'étoile prophétisée par
Balaam (Nb 24,17), le flambeau qui guide les pas de tout homme qui cherche
Dieu.
Or cette lumière, cette étoile, ce flambeau, sont également ce qui illumine
ton âme, ce qui dirige tes pas pour t'empêcher de chanceler, ce qui fortifie
ton esprit dans l'amour de Dieu. Tu ne le vois pas, tu ne le comprends pas,
mais ce n'est pas nécessaire. Tu ne verras que ténèbres, certes non pas
celles des fils de perdition, mais bien plutôt celles qui entourent le
Soleil éternel. Tiens pour assuré que ce Soleil resplendit dans ton âme ; le
prophète du Seigneur a chanté à son sujet : « A ta lumière je verrai la
lumière » (Ps 36,10).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 6e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Béatrice d'Ornacieux
Fondatrice du monastère d'Eymeu (Drôme) (+ 1303)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,14-21
Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un seul
pain avec eux dans la barque.
Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au
levain des pharisiens et à celui d'Hérode ! »
Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain.
Il s'en aperçoit et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de
pain ? Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le coeur
aveuglé ?
Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous
n'écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous
ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
— Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de
corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »
Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Vincent de Lérins (?-avant 450), moine
Commonitorium, 23 (trad. bréviaire)
« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »
Dans l'Église du Christ, ne peut-il y avoir aucun progrès de la doctrine
?... Mais certainement, il en faut un, et considérable ! Qui serait assez
jaloux des hommes et ennemi de Dieu pour tenter de s'y opposer ? Mais à
condition qu'il s'agisse d'un véritable progrès de la foi, et non d'une
altération... Il faut donc que grandissent et que progressent fortement en
chacun comme en tous, chez un seul homme autant que dans l'Église entière,
au cours des âges et des siècles, l'intelligence, la science et la sagesse ;
mais il faut qu'elles progressent chacune, selon sa propre nature,
c'est-à-dire dans la même doctrine, le même sens, la même affirmation.
Que la religion des âmes imite donc le développement des corps : bien qu'ils
évoluent et qu'ils grandissent au cours des années, ils demeurent ce qu'ils
étaient. Il y a grande différence entre l'éclosion de l'enfance et les
fruits de la vieillesse, mais c'est la même personne qui passe de l'enfance
au grand âge. C'est un seul et même homme dont la stature et les manières se
modifient, tandis qu'il garde la même nature, qu'il demeure une seule et
même personne. Les membres des bébés sont petits, ceux des jeunes gens sont
grands ; ce sont pourtant les mêmes..., ils existaient déjà en puissance
chez l'embryon...
La foi chrétienne, de même, doit suivre ces lois du progrès pour qu'elle se
fortifie avec les années, que le temps la développe, que l'âge l'ennoblisse.
Nos pères ont semé jadis le froment de la foi pour la moisson de l'Église.
Il serait injuste et choquant que nous, leurs descendants, au lieu du blé de
la vérité authentique, nous y récoltions l'erreur frauduleuse de l'ivraie
(Mt 13,24s). Au contraire, il est juste et logique qu'il n'y ait pas de
désaccord entre les débuts et la fin et que nous moissonnions ce blé qui
s'est développé depuis que le même blé a été semé. Ainsi, alors qu'une
partie des premières semences doit évoluer avec le temps, il conviendra
encore maintenant de les fertiliser et d'en parfaire la culture.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 6e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Fête des saints Cyrille, moine, et Méthode, évêque, patrons de
l'Europe
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-9
Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya
deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même
devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu
nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa
moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en
salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.'
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle
reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car
le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce
qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est
tout proche de vous.'
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Paul II
Homélie du 14/2/85 (trad. DC 1893, p. 367 copyright © Libreria Editrice
Vaticana)
Saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, apôtres de l'unité
La grande mission de ces deux frères s'est terminé avec la mort de Méthode
en l'an 885 ; son frère Constantin-Cyrille était mort seize ans auparavant,
ici à Rome. A ces deux grands apôtres, le Pasteur éternel a confié l'oeuvre
de l'Evangile parmi les Slaves. Ils sont devenus les premiers
évangélisateurs des peuples qui habitent la partie orientale et la partie
méridionale de l'Europe. Ils sont devenus les pères de leur foi et de leur
culture...
Vers la moitié du IXe siècle et au cours de la période qui a suivi
immédiatement, approchait le moment de la maturité politique et culturelle
du grand ensemble des peuples slaves, celui de leur entrée comme
protagonistes dans la convivialité internationale, dans le système qui
prenait la succession de l'ancien Empire romain. C'était aussi cependant le
moment où la civilisation ancienne se rompait et se fragmentait, où les
tensions entre l'Orient et l'Occident se transformaient en divisions et,
bientôt, en séparations. Les Slaves sont entrés sur la scène du monde en
s'insérant entre ces deux parties et, par la suite, ont fait par eux-mêmes
l'expérience des effets tragiques du schisme ; eux aussi ont été divisés
comme le monde européen était alors divisé.
C'est pourquoi nous devons admirer d'autant plus la clairvoyance spirituelle
des deux saints frères qui ont décidé courageusement de construire un pont
idéal là même où le monde de leur époque creusait au contraire des fossés de
séparation et de déchirement. « Cyrille et Méthode, ai-je écrit dans la
lettre apostolique du 31 décembre 1980 par laquelle je les proclamais
patrons célestes de toute l'Europe, accomplirent leur service missionnaire
en union tant avec l'Eglise de Constantinople par laquelle ils avaient été
envoyés qu'avec le Siège romain de Pierre dont ils reçurent appui et
soutien, manifestant ainsi l'unité de l'Eglise qui, à l'époque où ils
vécurent et où ils déployèrent leur activité, n'était pas frappée du malheur
de la division entre l'Orient et l'Occident, malgré les graves tensions qui,
en ce temps, marquèrent les relations entre Rome et Constantinople. »
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 6e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: Saint Claude (1641-1682)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,27-33
Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région
de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les
gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un
des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de
l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des
prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il
ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire
de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement
Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de
Dieu, mais celles des hommes. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Paul VI, pape de 1963-1978
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Je dois proclamer son nom : Jésus est « le Christ, le Fils du Dieu vivant »
(Mt 16,6). C'est lui qui nous a révélé le Dieu invisible, c'est lui qui est
« le premier-né de toute créature », c'est « en lui que tout subsiste » (Col
1,15.17). Il est le maître de l'humanité et son rédempteur, il est né, il
est mort, il est ressuscité pour nous.
Il est le centre de l'histoire du monde ; il nous connaît et nous aime ; il
est le compagnon et l'ami de notre vie, « l'homme de la douleur » (Is 53,3)
et de l'espérance ; c'est lui qui doit venir, qui sera finalement notre juge
et aussi, nous en avons la confiance, notre vie plénière et notre béatitude.
Je n'en finirais jamais de parler de lui ; il est la lumière, il est la
vérité ; bien plus, il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6). Il
est le pain, la source d'eau vive qui comble notre faim et notre soif. Il
est notre berger, notre chef, notre modèle, notre réconfort, notre frère.
Comme nous, et plus que nous, il a été petit, pauvre, humilié, travailleur,
opprimé, souffrant.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 6e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Bx Joseph Allamano (+1926)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,34-38.9,1
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut
marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et
qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie
pour moi et pour l'Évangile la sauvera.
Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le
payant de sa vie ?
Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ?
Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère
et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand il viendra
dans la gloire de son Père avec les anges. »
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici,
certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le règne de Dieu venir
avec puissance. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans
l'actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, n° 4 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 75)
« Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour
moi et pour l'Evangile la sauvera »
La voie de Dieu est une croix quotidienne. Nul n'est jamais monté au ciel
confortablement ; nous savons où mène cette voie du confort. Dieu ne laisse
jamais sans souci celui qui se consacre à lui de tout son coeur ; il lui
donne d'avoir le souci de la vérité. C'est d'ailleurs à cela qu'on connaît
que Dieu veille sur un tel homme : il le conduit à travers des afflictions.
La Providence ne laisse jamais tomber dans les mains des démons ceux qui
passent leur vie dans les épreuves. Et surtout s'ils embrassent les pieds de
leurs frères, s'ils couvrent leurs fautes (1P 4,8) et les cachent comme si
elles étaient leurs propres fautes. Celui qui veut être sans souci dans le
monde, celui qui a ce désir et qui en même temps cherche à marcher sur le
chemin de la vertu, a quitté le chemin. Car les justes non seulement
combattent de toute leur volonté pour accomplir les oeuvres bonnes, mais ils
luttent malgré eux dans les tentations ; ainsi est éprouvée leur patience.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de la 6e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: Saint Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-13
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les
emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré
devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne
sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que
nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse
et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit
entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce
qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les
morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant
entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».
Ils l'interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète
Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d'abord pour remettre tout en place.
Mais alors, pourquoi l'Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l'homme, qu'il
souffrira beaucoup et sera méprisé ?
Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout
ce qu'ils ont voulu, comme l'Écriture le dit à son sujet. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur le psaume 45, 2; CSEL 64, 6, 330-331 (trad. Delhougne, Les Pères
commentent, p. 186 rev.)
Le témoignage des prophètes conduit au témoignage des apôtres
Le Seigneur Jésus a voulu que Moïse gravît seul la montagne, mais il a été
rejoint par Josué (Ex 24,13). Dans l'Évangile aussi, c'est à Pierre, Jacques
et Jean, seuls de tous les disciples, qu'il a révélé la gloire de sa
résurrection. Ainsi voulait-il que son mystère demeure caché, et il les
avertissait fréquemment de ne pas annoncer facilement ce qu'ils avaient vu à
n'importe qui, pour qu'un auditeur trop faible ne trouve là un obstacle qui
empêcherait son esprit inconstant de recevoir ces mystères dans toute leur
force. Car Pierre lui-même « ne savait pas ce qu'il disait », puisqu'il
croyait qu'il fallait dresser trois tentes pour le Seigneur et ses
compagnons. Ensuite, il n'a pas pu supporter l'éclat de gloire du Seigneur
qui se transfigurait, mais il est tombé sur le sol (Mt 17,6), comme sont
tombés aussi « les fils du tonnerre » (Mc 3,17), Jacques et Jean, quand la
nuée les a recouverts...
Ils sont entrés donc dans la nuée pour connaître ce qui est secret et caché,
et c'est là qu'ils ont entendu la voix de Dieu disant : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour : écoutez-le ». Que signifie
: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » ? Cela veut dire –- Simon Pierre, ne
t'y trompe pas ! -- que tu ne dois pas placer le Fils de Dieu sur le même
rang que les serviteurs. « Celui-ci est mon Fils : Moïse n'est pas mon Fils,
Elie n'est pas mon Fils, bien que l'un ait ouvert le ciel, et que l'autre
ait fermé le ciel ». En effet, l'un et l'autre, à la parole du Seigneur, ont
vaincu un élément de la nature (Ex 14;1R 17,1), mais ils n'ont fait que
prêter leur ministère à celui qui a affermi les eaux et fermé par la
sécheresse le ciel, qu'il a fait fondre en pluie dès qu'il l'a voulu.
Là où il s'agit d'une simple annonce de la résurrection, on fait appel au
ministère des serviteurs, mais là où se montre la gloire du Seigneur qui
ressuscite, la gloire des serviteurs tombe dans l'obscurité. Car, en se
levant, le soleil obscurcit les étoiles, et toutes leurs lumières
disparaissent devant l'éclat de l'éternel Soleil de justice (Ml 3,20).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Septième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sainte
Bernadette (1844-1879)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,27-38
Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à
ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous
calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend
ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour
eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous
attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on
leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer
en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du
Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne
serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée,
débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous
vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Dorothée de Gaza (vers 500 - ?), moine en Palestine
Instructions, IV, 76 (trad. SC 92, p. 281)
« Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux »
Si nous avions la charité accompagnée de compassion et de peine, nous ne
prendrions pas garde aux défauts du prochain, selon cette parole : « La
charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8) et encore : « La charité
ne s'arrête pas au mal, elle excuse tout » (1Co 13,5.7). Si donc nous avions
la charité, la charité elle-même couvrirait toute faute, et nous serions
comme les saints quand ils voient les défauts des hommes. Les saints
sont-ils donc aveugles pour qu'ils ne voient pas les péchés ? Mais qui
déteste le péché autant que les saints ? Et pourtant, ils ne haïssent pas le
pécheur, ils ne le jugent pas, ils ne le fuient pas. Au contraire, ils
compatissent, l'exhortent, le consolent, le soignent comme un membre malade
; ils font tout pour le sauver... Lorsqu'une mère a un enfant handicapé,
elle ne se détourne pas de lui avec horreur, elle prend plaisir à bien
l'habiller et fait tout pour le rendre beau. C'est ainsi que les saints
protègent toujours le pécheur et le prennent en charge pour le corriger au
moment opportun, pour l'empêcher de nuire à un autre, et aussi pour
progresser eux-mêmes davantage dans la charité du Christ...
Acquérons donc, nous aussi, la charité ; acquérons la miséricorde à l'égard
du prochain, pour nous garder de la terrible médisance, du jugement et du
mépris. Portons-nous secours les uns aux autres, comme à nos propres
membres... Car « nous sommes membres les uns des autres », dit l'apôtre Paul
(Rm 12,5) ; « si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui »
(1Co 12,27)... En un mot, ayez soin, chacun selon son pouvoir, d'être unis
les uns aux autres. Car plus on est uni au prochain, plus on est uni à Dieu.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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