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19 Avril 2005
 

 

 La miséricorde et la rédemption

Dieu tendre et miséricordieux

 lent à la colère, plein d’amour et de fidélité

 

CITE DU VATICAN, 19 OCT 2005 (VIS). A six mois de son élection, Benoît XVI a consacré la catéchèse de l'Audience générale de ce mercredi au Psaume 129: "Des profondeurs je crie vers toi, Yahvé", qui est comme il l'a rappelé "un des psaumes pénitentiels préférés de la tradition chrétienne". L'audience a eu lieu Place-St.Pierre en présence de 40.000 personnes.

 
C’est, disait-il, « l’un des psaumes pénitentiels préférés de la dévotion populaire. Au-delà de son application funèbre, le texte du De profundis est avant tout un chant à la miséricorde divine et à la réconciliation entre le pécheur et le Seigneur, qui est un Dieu juste, mais toujours prêt à se révéler comme le «Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité (...), qui garde sa fidélité, supporte faute, transgression et péché» (Ex 34, 6-7). »

« Dans ce psaume, continuait le pape, c’est d’abord une voix qui s’élève de la profondeur du mal et de la faute. Il est significatif que la crainte éprouvée par le psalmiste, qui est une attitude de respect mêlée d’amour, vient non pas du châtiment mais du pardon. Dieu n’est pas un souverain impitoyable qui condamne le coupable, mais un père plein d’amour, que nous devons aimer, non par peur de la punition, mais pour sa bonté prête à pardonner ».

Il expliquait la dimension communautaire du pardon en précisant : « Le salut personnel, d’abord imploré par le psalmiste, est ensuite étendu à toute la communauté. S’élevant du gouffre ténébreux du péché, la supplique du De profundis parvient à l’horizon lumineux de Dieu, où domine «la miséricorde et la rédemption», deux grandes caractéristiques du Dieu d’amour ». ( ZENIT.org )


Traduction intégrale

 C'est par Lui que nous prions,
 avec Lui et en Lui.

Lecture: Ps 129, 1-6

1. Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,

2. Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !

3. Si tu retiens les fautes, Seigneur
Seigneur, qui subsistera ?

4. Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l'homme te craigne.

5. J'espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l'espère, et j'attends sa parole.

6. Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

7.Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore
 attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour ;
près de lui, abonde le rachat.

8. C'est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

© AELF

1. L'un des psaumes les plus célèbres et aimés de la tradition chrétienne vient d'être proclamé: le De profundis, ainsi appelé en raison de son début dans la version latine. Avec le Miserere, celui-ci est devenu l'un des psaumes pénitentiels préférés de la dévotion populaire.

Au-delà de son application funèbre, le texte est avant tout un chant à la miséricorde divine et à la réconciliation entre le pécheur et le Seigneur, un Dieu juste, mais toujours prêt à se révéler comme le «Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité; qui garde sa grâce à des milliers, tolère faute, transgression et péché» (Ex 34, 6-7). C'est précisément pour cette raison que notre psaume se trouve inséré dans la liturgie vespérale de Noël et de tout l'octave de Noël, ainsi que dans celle du IVe dimanche de Pâques et de la solennité de l'Annonciation du Seigneur.

2. Le psaume 129 s'ouvre par une voix qui monte des profondeurs du mal et de la faute (cf. vv 1-2). Le moi de l'orant s'adresse au Seigneur en disant: «Je crie vers toi, Seigneur». Le psaume se développe ensuite en trois moments consacrés au thème du péché et du pardon. On s'y adresse avant tout à Dieu, interpellé directement par un tutoiement: «Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne» (vv. 3-4).

Il est significatif que ce qui engendre la crainte, attitude de respect mêlée d'amour, ne soit pas le châtiment, mais le pardon. Plus que la colère de Dieu, c'est sa magnanimité et sa générosité désarmante qui doivent provoquer en nous une sainte crainte. En effet, Dieu n'est pas un souverain inexorable qui condamne le coupable, mais un père aimant, que nous devons aimer non par crainte d'une punition, mais pour sa bonté prête à pardonner.

3. Au centre du deuxième moment, se trouve le «moi» de l'orant qui ne s'adresse plus au Seigneur, mais qui parle de lui: «J'espère le Seigneur de toute mon âme ; je l'espère, et j'attends sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore» (vv. 5-6). A présent, dans le cœur du psalmiste repenti fleurissent l'attente, l'espérance, la certitude que Dieu prononcera une parole libératrice et effacera le péché.

La troisième et dernière étape, dans le déroulement du psaume, s'étend à tout Israël, au peuple souvent pécheur et conscient de la nécessité de la grâce salvifique de Dieu: «attends le Seigneur, Israël. Oui, près du Seigneur, est l'amour ; près de lui, abonde le rachat. C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes» (vv. 7-8).

Le salut personnel, auparavant imploré par l'orant, est à présent étendu à toute la communauté. La foi du psalmiste se greffe sur la foi historique du peuple de l'alliance, «racheté» par le Seigneur non seulement des angoisses de l'oppression égyptienne, mais également de «toutes les fautes». Nous pensons que le peuple élu, le peuple de Dieu, c’est à présent nous. Notre foi aussi nous greffe sur la foi commune de l'Eglise. Et précisément ainsi, cela nous donne la certitude que Dieu est bon avec nous et nous libère de nos fautes.

En partant du gouffre ténébreux du péché, la supplique du De profundis parvient à l'horizon lumineux de Dieu, où dominent « la miséricorde et la rédemption », deux grandes caractéristiques du Dieu qui est amour.

4. Suivons à présent la méditation que la tradition chrétienne a élaborée sur ce psaume. Nous choisissons la phrase de saint Ambroise: dans ses écrits, il rappelle souvent les motifs qui poussent à invoquer le pardon de Dieu.

«Nous avons un Seigneur bon qui veut pardonner à tous», rappelle-t-il dans le traité sur La pénitence, et il ajoute: «Si tu veux être justifié, confesse ton méfait: une humble confession des péchés libère du lien des fautes... Vois avec quelle espérance de pardon il te pousse à confesser» ( 2, 6, 40-41: Sancti Ambrosii Episcopi Mediolanensis Opera - SAEMO, XVII, Milan-Rome 1982, p. 253).

Dans le Discours sur l'Evangile selon Luc, répétant la même invitation, l'évêque de Milan exprime l'émerveillement pour les dons que Dieu ajoute à son pardon: «Vois combien Dieu est bon, et disposé à pardonner les péchés: non seulement il redonne ce qu'il avait enlevé, mais il accorde également des dons inespérés». Zaccharie, père de Jean-Baptiste, était devenu muet car il n'avait pas cru l'ange, mais ensuite, le pardonnant, Dieu lui avait accordé le don de prophétiser dans le chant du «Benedictus»: «Celui qui peu auparavant était muet, à présent il prophétise déjà», observe saint Ambroise, «c'est l'une des plus grandes grâces du Seigneur, que précisément ceux qui l'ont renié le confessent. Que personne ne se décourage donc, que personne ne désespère de recevoir les récompenses divines, même si d'anciens péchés le tourmentent, Dieu sait changer d'avis, si tu sais corriger la faute » ( 2, 33: SAEMO, XI, Milan-Rome 1978, p. 175 ).

ZF05101909  ( ZENIT.org )

 

 

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