Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

 

Grandir en sainteté

à l'école du Serviteur de Dieu
Père Farnèse LOUIS-CHARLES
 

Chapitre VII.

 

 

Chapitre VII.

ŒUVRES LITTÉRAIRES

PENSÉE DU PÈRE FONDATEUR


(Séries d'articles publiés en 1945 dans le journal La Phalange - Extraits)



SAUVONS LE SOL NATIONAL

          5.- Canaux :
Le service de la Direction générale de l'Agriculture a un très bon moyen de conversation du sol : c'est le système des canaux antiérosifs. Les canaux sont creusés à distance régulière et dans le sens opposé à la pente du terrain. L'eau des pluies s'y accumule, pénètre dans le sol au lieu de s'en aller dans la mer, maintient l'humidité et sort aux régions basses sous forme de sources. Par eux, les régions désertiques elles-mêmes peuvent en quelques temps être transformées en terres productives. Le tout est qu'ils soient bien faits, c'est-à-dire qu'ils soient plutôt de petits fossés qui forcent l'eau à pénétrer dans le sol que des rigoles l'aidant à s'échapper.


           
Quand donc nos montagnes seront-elles couvertes de canaux antiérosifs pour le salut d'Haïti. ? Il en faut des milliards. Ce sont toutes les terres déclives de la République qui devraient en être pourvues.

            
6. - Barrage :
Par où terre et paille s'échappent-elles ? Par les "ravines, sèches", les sentiers, les torrents, les rivières, les fleuves. Il faut donc le plus possible, les empêcher de jouer leur rôle désastreux. La chose est relativement facile pour ce qui concerne les "ravines sèches" et les sentiers vicinaux : il suffit de leur opposer des barrages successifs faits de pierres, de terres, de troncs d'arbres, de pieux et commencés aux points où ils prennent naissances.

Remarquez que cela ne coûtera pas un sou à l'État.
Les propriétaires peuvent être obligés à faire ce travail. Mais pour que la Société ne soit pas encore injuste envers les paysans, il lui faudra leur accorder des avantages, les dédommageant des services qu'ils rendront ainsi à la communauté entière.


           
7.- L'humus que fournissent les feuilles des arbres :
Après la saison sèche, il y a dans les mornes des tas considérables de feuilles d'arbres (bien qu'il n'y ait plus beaucoup d'arbres) qui sont en route pour la mer. Elles y arriveront un jour ou l'autre, soit entières, soit diluées dans l'eau après avoir été transformées en fumier. Quelle perte ! Quel gaspillage d'engrais ! Quand donc les lois ordonnant de les retenir sur place (par des " rampes ") seront-elles votées pour le salut de nos mornes ? Il ne faudrait pas qu'une paille sorte d'Haïti pour se rendre dans la mer ! Nous en avons besoin pour engraisser le sol, pour construire " notre " espace vital. Nous voyons avec peine que les choses de ce genre n'émeuvent pas nos intellectuels : il n'y à rien à espérer pour Haïti avant qu'on ne constate le contraire !


        
    8.- Ramasser de la terre d'alluvions :

A) Dans les montagnes


           
Les barrages des " ravines sèches " et des sentiers susceptibles de se transformer en torrent produiraient un résultat merveilleux. Ces barricades serviraient en effet à recueillir de la terre d'alluvions et nous sommes en mesure d'affirmer qu'on peut ainsi, si l'on s'y prend bien, se procurer à peu de frais et en peu de temps une appréciable quantité de terre fertile. Le fond d'une " ravine sèche " peut être transformé en petite plaine et un seul bananier venu dans ce terrain d'alluvions donnera un régime de bananes qui vaudra parfois jusqu'à dix régimes produits dans des hauteurs stériles. Quant à l'eau qui coule dans les sentiers, il convient de la détourner et de l'encaisser là où l'on peut, pour l'obliger à déposer ses alluvions, ne serait-ce que dans l'espace suffisant pour planter un bananier, on n'aurait pas perdu son temps, croyez-le bien. Les paysans qui sous ce rapport ont déjà écouté nos conseils sont très satisfaits des résultats obtenus.

           

B) Sur les rivages


           
C'est là surtout qu'il faut ramasser de la terre d'alluvions : les rivages de nos cours d'eau. Quelle fortune peut y être accumulée en peu de temps ! Quand la nature fait elle-même la besogne, quand la terre d'alluvions vient s'accumuler dans un espace favorable, quelle fertilité ! Quelle végétation ! Mais comment l'haïtien n'a-t-il pas compris qu'il doit en cela suivre l'exemple de la nature ? Pourquoi ne fait-on pas sur les rivages certains travaux de maçonnerie même, s'il le faut, pour retenir de la terre d'alluvions ? Remarquez que si ces rivages ne sont pas toujours fertiles, c'est parce que la terre qui y est restée est lavée : c'est du sable ou du gravier. Mais si l'on construisait des ouvrages spéciaux pour empêcher la rivière de laver la terre qu'elle y dépose, on obtiendrait merveille. Un espace de quelques mètres carrés vaudrait plus que plusieurs carreaux de terre dégraissée. Dans un espace relativement restreint, on peut pour ainsi dire accumuler des quantités de carreaux de terre. Car lorsqu'on achète un terrain pour la culture, l'on doit se dire que c'est surtout la couche superficielle qu'on a payée ; le reste, la couche profonde, a une moindre valeur. Si donc on peut réunir quelque part de ces couches superficielles, on obtient en peu d'espace l'équivalent de plus grandes superficies.

TEKNIK POU BARE TE

Quand donc nos montagnes seront-elles couvertes de canaux antiérosifs pour le salut d'Haïti. ?

MODEL KANAL KONTOU

Les paysans qui sous ce rapport ont déjà écouté nos conseils sont très satisfaits des résultats obtenus.

Quel gaspillage ! ...

C) Dans les plaines

II y a des terrains qu'on ne cesse de cultiver depuis l'époque coloniale. On ne s'est même pas donné la peine de les fumer. Ainsi deviennent-ils chaque année de moins en moins fertiles. Et pourtant des tonnes et des tonnes d'alluvions sont charriées, par les rivières voisines, quand elles sont en crues, et passent là tout près. Pourquoi n'a-ton jamais pensé à recueillir un engrais si riche et à obliger les eaux à les déposer sur les terrains maigres de nos plaines. Il faudrait cependant que l'État vienne en aide aux petits propriétaires pour leur permettre de réaliser cette tâche qui est au dessus de leurs forces. Peut-être, s'ils se syndiquaient, y arriveraient-ils ; mais pour cela il faudrait que l'État prodiguât lumière et encouragements.

9.- Remparts et fumier
Au témoignage des paysans, les "remparts" produisent ce bon résultat que les sarclures dont ils se servent pour les faire, pourrissent et engraissent leurs terres. Chaque année on n'a qu'à mettre les "remparts" dans de nouvelles positions pour qu'on ait sur le terrain des lignes fertiles où déposer les semences.

Remarquez que les remparts remplaceront les racines déjà détruites : comme ces dernières, ils forceront l'eau des pluies à s'infiltrer dans le sol; du reste, la terre n'étant plus aussi fertile qu'autrefois, il est plus que temps que le paysan sache se servir du fumier et en connaisse l'importance. Donc pas une paille ne doit être brûlée ; chaque paille brûlée c'est, en fin de compte quelques grains de céréales en moins.

Les Petites Sœurs et les Petits Frères de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus s'adonnent à cette entreprise salutaire et espèrent que le Bon Dieu voudra bien la bénir.

Le Père Farnèse LOUIS-CHARLES (1976)


Lire la suite
 

 

© Photos : droits réservés à l'auteur P.F.
© Texte 01/2022 – P.F.
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde
 
C'était aussi le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée, et Marie a elle-même déclaré être l'Immaculée Conception lors de l'une des « apparitions » de Lourde

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante