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19 Avril 2005
 

Lettre du Pape Benoît XVI au Directeur de "L'Osservatore Romano"

 

Cité du Vatican, le 31 octobre 2007 - (E.S.M.) - "L'Osservatore Romano" - c'est-à-dire le quotidien et ses diverses éditions périodiques - est avant tout le "journal du Pape" et il diffusera l'enseignement et la prédication de l'Evêque de Rome. En suivant l'exemple de Benoît XVI et en diffusant ses enseignements, son journal veut s'adresser dans un esprit d'amitié à tous, croyants et non-croyants.

Le pape Benoît XVI lisant l'Osservatore Romano

Lettre du Pape Benoît XVI au Directeur de "L'Osservatore Romano"

Exprimer la réalité de l'Eglise universelle dans la collaboration entre croyants et non croyants

A l'Illustre Professeur
Giovanni Maria VIAN

C'est avec une grande estime et une affection sincère que je vous adresse mon salut au moment où, cher Professeur, vous assumez la fonction de Directeur de "L'Osservatore Romano", une fonction de grande responsabilité en raison de la nature particulière du journal du Vatican.

Votre profonde formation culturelle en tant qu'historien du christianisme, en particulier votre connaissance de l'histoire de la papauté contemporaine, votre expérience de journaliste, comme éditorialiste de divers quotidiens et périodiques, votre collaboration pendant dix ans à "L'Osservatore Romano", et également l'appartenance à une illustre famille de grande tradition chrétienne dans le fidèle service au Saint-Siège, constituent une garantie sûre pour la délicate fonction qui vous est confiée.

Vous vous insérez ainsi dans la longue et grande histoire du "journal du Pape" qui, commencée en 1861, a vu se succéder à sa direction différentes personnalités, de l'Avocat de Forlì, Nicola Zanchini, avec le journaliste Giuseppe Bastia, qui les premiers remplirent cette charge, jusqu'au cher et apprécié Prof. Mario Agnes.

Né pour soutenir la liberté du Saint-Siège à un moment critique et providentiel de son histoire, "L'Osservatore Romano" a toujours diffusé les enseignements des Pontifes Romains et les interventions de ses plus proches collaborateurs sur les problèmes cruciaux que l'humanité rencontre sur son chemin.

On connaît le choix d'impartialité qui caractérisa l'information du journal du Vatican au cours de la Première Guerre mondiale. Dans la tempête des événements qui se succédèrent alors, et ensuite au cours du deuxième conflit tragique du XX siècle, "L'Osservatore Romano" - transféré à l'intérieur de l'Etat du Vatican depuis la fin de 1929 - accrut ultérieurement son prestige et sa diffusion, également grâce à la possibilité que le journal avait de puiser à des sources d'information que, à cette époque, seule l'indépendance vaticane pouvait garantir.

Organe d'information faisant autorité et respecté, ce fut précisément alors qu'il fut soutenu par d'importants périodiques ("L'illustrazione vaticana", "L'Osservatore della Domenica", "Ecclesia"), alors que plus tard, on commença à le publier dans des éditions périodiques en différentes langues, de manière à assurer une diffusion réellement internationale.
Cette dimension mondiale, qui deviendra encore plus concrète et efficace à travers les possibilités aujourd'hui offertes par la présence "on line", apparaît plus que jamais importante pour exprimer véritablement la réalité de l'Eglise universelle, la communion de toutes les Eglises locales et leur enracinement dans les différentes situations, dans un contexte d'amitié sincère envers les femmes et les hommes de notre temps.

En cherchant et en créant des occasions de confrontation, "L'Osservatore Romano" pourra toujours mieux servir le Saint-Siège, en montrant la fécondité de la rencontre entre foi et raison, grâce à laquelle devient également possible une collaboration cordiale entre croyants et non croyants. Sa tâche fondamentale reste bien sûr celle de favoriser dans les cultures de notre temps cette ouverture confiante et, dans le même temps, profondément raisonnable au Transcendant sur lequel, en dernière analyse, se fonde le respect de la dignité et de la liberté authentique de tout être humain.

En invoquant sur vous, sur le Vice-Directeur, M. Carlo Di Cicco, ainsi que sur vos collaborateurs et sur ceux qui oeuvrent à la réalisation du journal, la protection maternelle de la Très Sainte Vierge Marie et l'intercession de saint Pierre, je donne volontiers à tous ma Bénédiction, en gage d'abondantes faveurs célestes.

Du Vatican, le 27 octobre 2007
Benoît XVI

Tradition et avenir

Un journal difficile, même très difficile, mais par-dessus tout, un "grand journal". C'est ainsi que le Cardinal Giovanni Battista Montini définissait "L'Osservatore Romano" en 1961. Près d'un demi siècle plus tard, ce qu'écrivait le futur Paul VI dans le numéro à l'occasion du centenaire du quotidien vatican, demeure actuel. De même que les potentialités du journal - décrites dans le célèbre article et aussi grandes que le sont son histoire et sa tradition - méritent un nouveau développement. En se tournant avec confiance vers l'avenir, car cette ouverture est le sens le plus profond de la tradition, qui signifie précisément transmission dans une continuité vitale.

Pourquoi "L'Osservatore Romano" est-il un journal très difficile? Celui qui était alors Archevêque de Milan - et qui, à la Secrétairerie d'Etat, avait également exercé pendant plus de quinze ans, comme on l'a dit, "la haute direction sur le journal" - répondait en indiquant "la disproportion entre le très vaste domaine dont le journal aurait du être le reflet, le domaine catholique, et la relative exiguïté de ses informations, et à vrai dire, de sa capacité même à lui accorder une voix et une importance", sans oublier le point faible de sa diffusion limitée. Le Cardinal Montini énumérait ensuite avec une légère ironie les difficultés mineures liées à la nature particulière du quotidien: "Un journal sérieux, un journal grave, qui donc le lirait sur le tram ou au bar; qui donc ferait cercle autour de lui?", tandis que sa chronique vaticane "nous procure certes le plaisir d'un spectacle de cour incomparable, mais non sans le doute d'y avoir déjà assisté de la même façon tant de fois".

Comment faire alors de "L'Osservatore Romano" un grand journal? C'est ce que se demandait le futur Pape, qui n'oublia jamais son père, directeur du quotidien modeste mais combatif, "Il Cittadino di Brescia". Et il donnait une réponse claire: en développant sa nature de "journal d'opinion". Oui, car le journal du Vatican - écrivait-il - "n'est pas, comme tant d'autres journaux, un simple organe d'information; il veut être, principalement je crois, un organe de formation. Il ne veut pas simplement donner des nouvelles; il veut susciter des réflexions. Il ne lui suffit pas de rapporter les faits tels qu'ils ont lieu; il veut les commenter pour montrer la façon dont ils auraient dû avoir ou ne pas avoir lieu. Il ne s'entretient pas seulement avec ses lecteurs; il s'entretient avec le monde: il commente, discute, suscite le débat". Avec une vocation donc universelle, analogue à celle du siège romain que le journal entend servir.

Dans cet engagement quotidien, "le journaliste est un interprète, un maître, un guide, parfois un poète et un prophète". Un art difficile - commentait le Cardinal Montini - et dans le journal du Vatican, "plus que jamais délicat et exigeant". En raison de la nécessité d'"un témoignage constant de l'horizon de vérité morale et religieuse, dans lequel chaque chose doit s'inscrire", et de la nature à la fois officielle et officieuse du quotidien du Saint-Siège: un journal d'"opinions", mais également de "milieu", difficile, mais dont celui-ci tire son autorité et sa force. Il en fut ainsi au cours de la Deuxième Guerre mondiale, et alors "il advint comme lorsqu'on éteint toutes les lumières dans une pièce, et qu'il n'en reste plus qu'une allumée: tous les regards se tournent vers celle qui est restée allumée; et par chance cette lumière était celle du Vatican, la lumière tranquille et vive, alimentée par la lumière apostolique de Pierre". Avec une image d'orgueil doux et sûr qui rappelle l'image évangélique du candélabre allumé et qui illumine.

L'expérience de la guerre laissa ainsi un héritage au journal, car "son siège, sa fonction, son réseau d'informateurs et de collaborateurs, son autorité et sa liberté, son ancienneté même et son expérience peuvent en faire un organe de presse de tout premier ordre", et même les difficultés peuvent être considérées - concluait le futur Paul VI - "comme une particularité, et, en tant que telles, constituer une originalité très intéressante du journal. Aucun autre ne peut avoir un horizon d'observation plus vaste; aucun autre ne peut avoir de sources d'information plus riches; aucun autre ne peut avoir de thèmes de discussions plus importants et diversifiés; de même qu'aucun autre ne peut avoir de jugement d'orientation faisant autorité ni de fonction plus bénéfique d'éducation à la vérité et à la charité".

L'actualité permanente des remarques du Cardinal Montini justifie qu'elles soient reproposées aujourd'hui, dans un horizon mondial d'information profondément changé. La réalité mondiale rend en effet encore plus nécessaire et vaste ce souffle international caractéristique du journal du Vatican, et cette même réalité mondiale exige aujourd'hui sa présence "on line" réelle et efficace, dont l'urgence a été annoncée récemment par le Cardinal d'Etat Tarcisio Bertone, qui a exprimé à plusieurs reprises son attention et son estime pour le journal du Saint-Siège, où il a voulu se rendre en personne.

"L'Osservatore Romano" - c'est-à-dire le quotidien et ses diverses éditions périodiques - est avant tout le "journal du Pape" et il diffusera l'enseignement et la prédication de l'Evêque de Rome de deux façons: c'est-à-dire en conservant sa nature documentaire particulière et en développant celle de l'information journalistique. Mais également en devenant davantage l'expression des Organismes et des représentations du Saint-Siège, à Rome et dans le monde. Au service de Benoît XVI, Pontife théologien et pasteur, le "Serviteur des serviteurs de Dieu" qui, sans se lasser, avec une douceur confiante et ferme, témoigne et répète avec l'Apôtre Jean aux hommes et aux femmes de notre temps que "Dieu est amour" et qu'"à l'origine du fait d'être chrétien il n'y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne", comme il l'a souligné au début de sa première Encyclique "Deus Caritas est" .

De Rome, le journal du Vatican continuera d'observer avec un regard attentif et amical la réalité internationale, en conservant dans cette optique l'attention pour l'Italie dont le Pape est le primat et pour son diocèse, où tant d'évêques et de prêtres de tous les continents ont étudié et avec lequel ils maintiennent des liens féconds. Et l'attention pour les phénomènes culturels revêtira un souffle international, en laissant place à la confrontation d'idées, dans une ouverture cordiale à l'égard de la raison, à laquelle Benoît XVI se réfère pour favoriser le dialogue et le débat, comme ce fut le cas au cours de la "lectio" de Ratisbonne, dont les fruits commencent à mûrir. Et le journal du Pape sera tourné vers le monde, en informant sur la communion catholique sur les divers continents, sur les Eglises et les confessions chrétiennes, le judaïsme, l'islam et les autres religions, dans le cadre de l'application du Concile Vatican II, interprété à la lumière du discours historique que le Souverain Pontife a tenu à l'occasion du quarantième anniversaire de sa conclusion.

En suivant l'exemple de Benoît XVI et en diffusant ses enseignements, son journal veut s'adresser dans un esprit d'amitié à tous, croyants et non-croyants, et se confronter de façon respectueuse et claire avec tous, sur des thèmes tels que la dignité de l'être humain et la promotion de la justice. Pour rendre toujours plus évident le témoignage et la vérité du Christ dans le monde moderne. Dans la vitalité d'une tradition qui est de par sa nature ouverte à l'avenir, et avec la certitude que la parole de l'unique Seigneur Jésus, semée au plus profond des âmes, prévaudra sur les forces du mal et demeurera à tout jamais.

Sources: ©L'Osservatore Romano - 30 octobre 2007

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 31.10.2007 - BENOÎT XVI

 

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