Benoît XVI nous assure que le dernier
mot sera la Résurrection
Castel Gandolfo, le 31 août 2008 -
Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- C'est depuis le palais apostolique de Castel Gandolfo
qu'aujourd'hui à 12h, le Saint Père Benoît XVI a récité la prière de
l'Angélus avec les nombreux fidèles et pèlerins présents. Rappelons que
dimanche prochain, le pape sera en visite à Cagliari, où il célèbrera
la sainte Eucharistie qui sera suivie de l'Angélus.
Le Palais apostolique
de Castel Gandolfo
Benoît XVI nous invite à porter la Croix du Christ contre les forces du mal
C'est depuis le palais apostolique de Castel Gandolfo qu'aujourd'hui à 12h,
le Saint Père Benoît XVI a récité la prière de l'Angélus avec les nombreux
fidèles et pèlerins présents. Rappelons que dimanche prochain, le pape sera
en visite à
Cagliari
en Sardaigne, où il célèbrera la sainte Eucharistie qui sera suivie de
l'Angélus.
Paroles du saint-Père avant la prière de l'Angélus
Chers frères et soeurs !
Aujourd'hui encore, dans l'Évangile,
l'apôtre Pierre apparaît en premier plan. Mais, alors que
dimanche dernier nous l'avons admiré pour sa foi sincère en Jésus,
proclamé par lui Messie et Fils de Dieu, cette fois, dans l'épisode qui a
suivi immédiatement, il montre une foi encore immature et trop liée à la «
mentalité de ce monde » (cfr Rm 12.2).
Lorsqu'en effet Jésus commence à parler ouvertement du destin qui l'attend à
Jérusalem, qu'il devra beaucoup souffrir et être tué pour ressusciter
ensuite, Pierre proteste en disant : « Dieu t'en préserve, Seigneur !
Non, cela ne t'arrivera point » (Mt 16.22).
Il est évident que le Maître et le disciple suivent deux façons de penser
opposées. Pierre, selon une logique humaine, est convaincu que Dieu ne
permettrait jamais à son Fils de finir sa mission en mourant sur la croix.
Jésus, au contraire, sait que le Père, dans son immense Amour pour les
hommes, l'a envoyé donner sa vie pour eux, et que si cela comporte la
passion et la croix, il est juste que cela se produise ainsi. D'autre part,
Il sait aussi que le dernier mot sera la résurrection. Les protestations de
Pierre, même prononcées de bonne foi et par un Amour sincère envers son
Maître, résonnent pour Jésus comme une tentation, une invitation à se
sauver, alors que c'est seulement en perdant sa vie
qu'Il la recevra nouvelle et éternelle pour nous tous.
Si, pour nous sauver, le Fils de Dieu a dû souffrir et mourir crucifié, ce
n'est certainement pas par un dessein cruel de son Père céleste. La cause
est la gravité de la maladie dont il devait nous guérir :
un mal si sérieux
et mortel qui demandait tout son sang. C'est en effet par sa mort et sa
résurrection, que Jésus a vaincu le péché et la mort en rétablissant la
puissance de Dieu. Mais la lutte n'est pas finie : le mal existe et résiste
dans chaque génération, même de nos jours. Que sont les horreurs de la
guerre, les violences sur les innocents, la misère et les injustices qui
s'acharnent sur les faibles, si ce n'est l'opposition du mal au Royaume de
Dieu ? Et comment répondre à tant de méchanceté sinon
par la force désarmée de l'Amour qui l'emporte sur la haine, de la vie qui
ne craint pas la mort ? C'est cette même force mystérieuse
qu'utilisa Jésus, au prix d'être incompris et abandonné par beaucoup des
siens.
Chers frères et soeurs, pour porter à son plein accomplissement l'oeuvre du
salut, le Rédempteur continue d'associer à lui-même et à sa mission, des
hommes et des femmes prêts à prendre la croix et à le suivre. Pour le
Christ, tout comme pour les chrétiens, porter la croix n'est donc pas
facultatif, mais c'est une mission qu'il faut embrasser par Amour. Dans
notre monde actuel, conclut Benoît XVI, où les forces qui divisent et détruisent semblent
dominer, le Christ ne cesse pas de proposer à tous son invitation claire :
celui qui veut être mon disciple, qu'il renie son
propre égoïsme et porte avec moi la croix. Invoquons l'aide de la
Vierge Sainte, elle qui la première et jusqu'à la fin a suivi Jésus sur le
chemin de la croix. Qu'elle nous aide à aller avec détermination derrière le
Seigneur, pour expérimenter dès maintenant, même dans l'épreuve, la gloire
de la résurrection.
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Je vous salue, chers pèlerins francophones, qui êtes venus saluer et prier
avec moi la Mère du Christ, en particulier les jeunes de Chiry-Ourscamp. À
quelques jours de la rentrée scolaire, je désire tout spécialement confier à
la Vierge Marie les élèves et les professeurs qui s’apprêtent à vivre
ensemble une nouvelle année de découvertes, d’apprentissages et d’efforts.
Que le Seigneur donne à chacun de faire fructifier les talents qui sont en
lui pour le bien et la joie de tous. Avec ma Bénédiction apostolique.