Benoît XVI : Il n’y a pas d’amour
sans souffrance |
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Cité du Vatican, le 31 juillet 2008 -
(E.S.M.)
- La purification est surtout alimentée par la souffrance,
c’est-à-dire par les épreuves que chaque chrétien rencontre sur son
propre chemin en suivant le Seigneur. « Il n’y a pas d’amour sans
souffrance – sans la souffrance de la renonciation à soi-même, de la
transformation et de la purification du moi par la véritable liberté »
nous dit Benoît XVI, dans son homélie lors des vêpres en la
solennité des Saints Pierre et Paul.
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Benoît XVI : Il n’y a pas d’amour sans souffrance
« AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi - Renonce à toi, et tu auras Jésus
« Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché
dans un champ et qu’un homme vient à trouver : il le recache, et s’en va,
ravi de joie vendre tout ce qu’il possède, et achète ce champ. Le Royaume
des Cieux est encore semblable à un négociant en quête de perles fines : en
a-t-il trouvé une de grand prix, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et
achète cette perle » (Mathieu, 13, 44-46).
Les deux paraboles du trésor caché dans le champ et de la perle précieuse,
que le Seigneur raconte pour faire comprendre le Royaume de Dieu, nous
révèlent – comme cela se passe toujours avec la Parole de Dieu – des vérités
profondes, qui sont des vérités salvifiques pour notre vie de foi.
Sans la connaissance de la Vérité, nous irions à tâtons dans la nuit noire
(cf. Jean 8, 12), nous serions des aveugles qui
ne savent ni d’où ils viennent ni où ils vont. Pour cela, Jésus est venu
dans le monde pour que nous connaissions la vérité, afin que la vérité nous
rende libres (Jean 8, 32). Quelle est la vérité
sur le Royaume de Dieu, sur Celui qui nous conduit et est ce Royaume ? Jésus
nous l’explique en se servant, de préférence, des paraboles. Son
enseignement s’adresse à tous, et donc, il utilise le langage des gens
simples et non des gens instruits qui sont une petite minorité de
l’humanité.
Il s’est fait pauvre avec les pauvres, petit avec les petits, pour atteindre
précisément tous les hommes. Celui qui veut avoir accès à sa doctrine doit
parcourir nécessairement Sa Voie (cf. Jean 14, 6),
qui est faite de simplicité et d’humilité : « Ce qu’il y a de fou dans le
monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages, ce qu’il y a de
faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre la force ;
ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on méprise, voilà ce que
Dieu a choisi ; ce qui n’est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin
qu’aucune chair n’aille se glorifier devant Dieu » (1
Corinthiens 1, 27-29).
Malheur à celui qui méprise le langage et les contenus si simples de Jésus,
car il sortirait de la bonne voie. Ceux qui attendent uniquement de Dieu des
manifestations « grandioses », ou des choses « grandes », sont
déçus, parce qu’Il privilégie la grandeur qui se cache derrières les «
petites » choses. Dieu aime se révéler par la petitesse !
Ainsi, les paraboles de Jésus sont de « petits
» récits, mais ils révèlent de grandes vérités ;
ceux qui les sous-estiment, aujourd’hui comme alors,
perdent de vue le Royaume des Cieux qu’Il apporte et qu’il offre à ceux qui
y entrent par la porte de l’humilité : « Je te bénis ô Père,
Seigneur du Ciel et de la terre, parce que as caché ces choses aux sages et
aux savants, et les a révélées aux petits. Oui, ô Père, car tel a été ton
bon plaisir » (Mathieu 11, 25-26).
La parabole du trésor caché dans le champ et de la perle précieuse, nous
disent que le Royaume, c’est-à-dire le Seigneur, ne peut vraiment « être
trouvé » si on ne Le cherche pas sérieusement ! Du reste, il est en
ainsi pour toute chose que nous jugeons sérieuse dans notre vie : nous y
consacrons beaucoup plus d’attention qu’aux autres. Combien cela devrait
être vrai pour le Seigneur ! Comment pourrait-on Le trouver si l’on ne Le
désirait pas, si on ne Le recherchait pas en y engageant tout ce que nous
sommes ! Et, une fois trouvé, comment pourrait-on Le « posséder », si l’on
n’était pas disposé à se laisser « posséder » par Lui ? En effet, dans les
récits en question, Jésus souligne que, celui qui trouve le trésor dans le
champ, et le marchand qui trouve la perle, « vend tout ce qu’il possède
», pour « posséder » ce qu’il a finalement trouvé.
Malheureusement, une grande tentation pour le chrétien qui a « trouvé »
Jésus, est de vouloir Le « posséder », sans renoncer à son amour propre.
Mais cela est impossible, parce que, pour posséder le Seigneur, c’est-à-dire
pour entrer en communion profonde avec Lui et être transformé par Lui, il
faut abandonner son propre égoïsme, pour devenir comme Lui : rempli d’amour
de Dieu, c’est-à-dire des saints !
« Soyez saints, parce que je suis Saint » (Luc 11, 45),
« soyez parfaits comme est parfait votre Père Céleste »
(Mathieu 5, 48) ! La vérité de notre appel à la
sainteté, révélée dans l’Ancien Testament, et annoncée à plusieurs reprises
par Jésus dans le Nouveau Testament, est d’une importance fondamentale :
celui qui veut être disciple du Christ, doit renoncer tout d’abord à
soi-même, autrement il ne parviendra pas à Le suivre, en portant sa propre
croix (cf. Mathieu 16, 24). Cette croix,
c’est-à-dire la souffrance qui fait partie de toute existence humaine, sera
accueillie non comme une bénédiction, mais comme une malédiction, si l’on
n’accepte pas la réalité que notre « moi » doit se purifier et se libérer de
lui-même, pour faire « place » au Moi de Jésus. Cette purification
est surtout alimentée par la souffrance, c’est-à-dire par les épreuves que
chaque chrétien rencontre sur son propre chemin en suivant le Seigneur. « Il
n’y a pas d’amour sans souffrance – sans la souffrance de la renonciation à
soi-même, de la transformation et de la purification du moi par la véritable
liberté » (Benoît- XVI,
homélie du 28 juin 2008)/
Le processus de « vendre tout » pour « acheter le trésor » est facilité par
la croix, parce que l’homme, à l’école du sacrifice par amour, est éduqué à
découvrir toujours plus la signification véritable de son existence :
devenir un saint. Le reste, pour le dire avec le Livre du Qohélet, est «
vanité des vanités, et tout est vanité » (Qohélet 1, 2).
Sainte Marie Libératrice, priez pour nous !
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.07.2008 -
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