Intention missionnaire du pape Benoît
XVI pour le mois de février |
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Le 31 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Commentaire de l’intention missionnaire indiquée par le
Saint-Père Benoît XVI pour le mois de février 2009 :
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Intention missionnaire du pape Benoît XVI pour le mois de février
Commentaire de l’intention missionnaire indiquée par le Saint-Père pour le
mois de février 2009 : “Pour que l’Eglise en Afrique trouve les chemins et
les voies adaptées pour encourager de manière efficace la réconciliation, la
justice et la paix, selon les indications de la IIe Assemblée spéciale pour
l’Afrique du Synode des évêques”
Le 31 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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En novembre dernier, le Conseil spécial pour l’Afrique de la secrétairerie
générale du Synode des évêques s’est réuni au Vatican pour préparer le
prochain et second
Synode
de ce continent. Une de ses principales conclusions affirme : “la paix,
bien suprême des peuples, est particulièrement urgente en ce moment sur le
continent africain encore marqué par plusieurs conflits”.
La présence de l’Eglise en Afrique, surtout dans le nord, remonte à l’époque
apostolique. De très nombreuses figures qui brillent aujourd’hui dans le
firmament des saints, des docteurs et des martyrs, sont enfants de cette
terre féconde. Des noms comme saint Cyprien, Origène, Tertullien, saint
Cyril d’Alexandrie et le grand saint Augustin sont liés à ce continent plein
d’espérance.
Malheureusement, à cause des nombreux conflits de l’histoire récente, la
prédication de l’Evangile en Afrique rencontre de sérieuses difficultés. Les
conséquences des combats et des génocides commis dans la population, la
tentation de la haine, de la rancœur et de la violence, se présentent de
manière encore plus vive qu’autrefois. Beaucoup de personnes ont souffert et
souffrent encore de la famine et de la pauvreté, des conséquences de la
guerre et du pouvoir absolu. Jean-Paul II affirmait : “En Afrique, cette
exigence de l’application de l’Evangile à la vie concrète est fortement
ressentie. Comment pourrait-on annoncer le Christ à cet immense continent,
en oubliant qu’il correspond à l’une des aires les plus pauvres du monde ?
Comment pourrait-on ne pas tenir compte de l’histoire pétrie de souffrances
d’une terre où de nombreux pays sont aux prises avec la faim, la guerre, les
tensions raciales et tribales, l’instabilité politique, la violation des
droits de l’homme ? Tout cela constitue un défi à l’évangélisation”.
(Angélus, 20 mars 1994).
Face à cette situation, l’Eglise du Christ est appelée à guérir, pacifier,
vivifier les cœurs des hommes de l’Afrique avec la sagesse de l’Evangile.
L’exhortation apostolique post-synodale ‘Ecclesia
in Africa’, affirme au numéro 57 : “A cette Afrique pressée
de toutes parts par les germes de haine, de violence, de conflits et de
guerres, les évangélisateurs doivent proclamer l'espérance de la vie
enracinée dans le mystère pascal. C'est lorsque, humainement parlant, sa vie
semblait vouée à l'échec, que Jésus a institué l'Eucharistie, ‘gage de la
gloire éternelle’, pour perpétuer dans le temps et dans l'espace sa victoire
sur la mort. C'est pourquoi l'Assemblée spéciale pour l'Afrique, en cette
période où le continent africain, sous certains aspects, est dans une
situation critique, s'est voulue ‘Synode de la Résurrection, Synode de
l'Espérance. [...] Christ notre Espérance est vivant, nous vivrons!’
L'Afrique n'est pas vouée à la mort, mais à la vie !”
L’évangélisation doit impliquer l’homme et la société à tous les niveaux de
leur existence. Mais en parlant de l’Afrique, nous ne pouvons pas oublier
que beaucoup de ses problèmes sont causés par les abus exercés sur elle par
les puissances économiques actuelles. L’exploitation des ressources et des
personnes génère une pauvreté endémique qui est la cause d’instabilités
sociales et de conflits continuels. Avec force et clairvoyance, le pape
Benoît XVI, dans le Message pour la Journée mondiale pour la paix du 1er
janvier 2009, a signalé qu’il faut combattre la pauvreté pour construire la
paix. L’inégalité entre riches et pauvres s’est faite si évidente qu’elle
constitue un appel à la conscience de l’humanité tout entière. Les
conditions dans lesquelles vivent certaines personnes sont contraires à leur
dignité innée d’êtres humains. “La référence à la mondialisation devrait,
également, revêtir un sens spirituel et moral, car elle nous pousse à
considérer les pauvres dans la perspective consciente que nous participons
tous à un unique projet divin, celui de la vocation à construire une unique
famille dans laquelle tous – individus, peuples et nations – règlent leurs
comportements en les basant sur les principes de fraternité et de
responsabilité”. (Benoît XVI,
Message pour la Journée Mondiale de la Paix , 1er janvier 2009, n.2).
Fréquemment, la pauvreté est en relation avec la croissance démographique,
“des campagnes de réduction des naissances sont mises en œuvre, conduites au
niveau international, recourant aussi à des méthodes qui ne respectent ni la
dignité de la femme ni le droit des époux à choisir de manière responsable
le nombre de leurs enfants [5] et souvent même,
ce qui est plus grave, qui ne respectent pas le droit à la vie.
L'élimination de millions d'enfants non-nés, au nom de la lutte contre la
pauvreté, constitue en réalité la disparition des plus pauvres parmi les
êtres humains.” (Benoît XVI, n.3). D’autres
réalités liées à la pauvreté sont, selon le souverain pontife, la pandémie
de maladies comme le Sida, la pauvreté des enfants et le lien entre
désarmement et développement. Toutes ces réalités, qui ont une incidence
très forte sur le continent africain, sont une cause de pauvreté et
pourtant, une occasion d’équilibre social.
Il est pourtant nécessaire que les catholiques des pays les plus développés
développent l’obligation morale nos frères les moins fortunés par un
développement matériel, comme dans l’annonce de l’Evangile. “Le
développement humain intégral — développement de tout homme et de tout
l'homme, spécialement des plus pauvres et des plus déshérités de la
communauté — se situe au cœur même de l'évangélisation” (Ecclesia
in Africa, 68).
Annoncer le Christ signifie révéler à l’homme sa dignité inaliénable d’avoir
été appelé à la communion avec Dieu, d’avoir été délivré à travers
l’incarnation du Verbe pour prendre part à sa nature divine.
Assumant la réalité concrète de l’Afrique, avec ses nécessités et ses
potentialités, l’Eglise doit annoncer la Bonne Nouvelle par sa parole et ses
œuvres pour ouvrir le cœur des personnes au désir de la sainteté. Cette
sainteté imprègne la vie des personnes et de la société à travers
l’inculturation. “D'une manière analogue à l'Incarnation où le Christ a
assumé l'humanité à l'exception du péché, par l'inculturation le message
chrétien assimile les valeurs de la société à laquelle il est annoncé,
écartant ce qui est marqué par le péché” (Ecclesia
in Africa, 87).
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L'Eglise en Afrique - Actualité
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.01.2009 -
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