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19 Avril 2005
 

Le pape Jean-Paul II : les péchés sociaux qui crient vers le ciel

 

Le 30 octobre 2008 - (E.S.M.) - En 1999, le Pape Jean-Paul II listait parmi les "péchés sociaux qui crient vers le ciel", la destruction irraisonnée de la nature et en particulier l'émission incontrôlée de gaz à effet de serre et la destruction systématique des forêts tropicales.

Le planète en danger

Réflexions chrétiennes sur le changement climatique (extraits)

Le 30 octobre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dès à présent et pour les générations à venir, le changement climatique menace de plus en plus lourdement l'humanité dans son bien-être. Pour une large partie du monde, cette menace s'est déjà clairement transformée en question de survie. La communauté scientifique est massivement convaincue que le changement climatique est essentiellement dû à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique ainsi qu'à une surconsommation des ressources naturelles imputable aux modes de vie des sociétés industrialisées, aux systèmes sociétaux et économiques qui les sous-tendent et à la pression croissante qui en résulte sur les individus et les ressources des pays en développement.

Depuis la nuit des temps, l'humanité accepte tacitement la nécessité d'exploiter son environnement pour construire un monde façonné selon ses besoins de nourriture, de logement, de déplacement et de technologie. Cette technologie nous permet aujourd'hui de dominer la nature. Mais force est de reconnaître que les modes de vie non-soutenables et grands consommateurs de ressources du monde industrialisé ne sont pas accessibles à tous et qu'ils érodent la capacité de la planète à soutenir ceux qui viendront après nous.

Que le pic pétrolier - ou même le "pic toutes énergies" selon certains - soit déjà atteint ou non, la capacité d'absorption des gaz à effet de serre par l'atmosphère atteindra bientôt ses limites et une action forte et immédiate sera alors nécessaire à tous niveaux. Plus nous tarderons à réduire de manière substantielle les émissions de gaz à effet de serre, plus les coûts d'atténuation et d'adaptation seront gigantesques et certains dommages tels que l'extinction d'espèces naturelles irréversibles.

La question du changement climatique relève d'une notion de justice vis-à-vis de toute la création et plus particulièrement d'une justice intra- et intergénérationnelle. Selon la foi chrétienne, le monde est un témoignage de la bonté, de la beauté et de la puissance de Dieu et nous avons à son égard une responsabilité de bonne gestion. Dès lors, toute action de l'homme qui met en danger le fonctionnement de notre fragile planète constitue un reniement de nos responsabilités éthiques fondamentales et une menace pour le réseau de vie auquel nous sommes tous intimement connectés.

Faisant suite à de précédentes publications sur la bonne administration de la création, le Pape Jean-Paul II, en particulier, a notamment consacré son message de paix de 1990 à la responsabilité envers la création. Dans son exhortation apostolique Ecclesia in America, publiée en 1999, le Pape Jean-Paul II listait parmi les "péchés sociaux qui crient vers le ciel", la destruction irraisonnée de la nature et en particulier l'émission incontrôlée de gaz à effet de serre et la destruction systématique des forêts tropicales. Dans sa lettre de septembre 2007, le Pape Benoît XVI a spécifiquement souligné que "la tutelle de l'environnement, la promotion d'un développement durable et l'attention particulière au changement climatique sont l'objet d'une grave préoccupation de la part de tous. Aucune nation, aucun secteur économique ne peut nier les implications éthiques de tout développement économique et social." Le 17 juillet 2008, lors de la cérémonie d'accueil de la Journée Mondiale de la Jeunesse, le pape Benoît XVI a à nouveau souligné que "les merveilles de la création de Dieu nous rappellent la nécessité de protéger l'environnement et d'user des biens de la terre en les administrant de manière responsable" et invité à "nous interroger sur le genre de monde que nous allons remettre entre les mains des générations à venir".

Le Compendium de la Doctrine sociale de l'Église rédigé par le Conseil Pontifical "Justice et Paix" et publié en 2004 est également intéressant à consulter à cet égard. Le chapitre 10 de ce document est en effet entièrement consacré aux problèmes environnementaux et, au paragraphe 470, il est dit, au sujet des changements climatiques, que "le climat est un bien qu'il faut protéger et il faut que, dans leurs comportements, les consommateurs et les agents d'activités industrielles développent un plus grand sens de responsabilité".

La problématique va au-delà du changement climatique, qui n'est qu'une manifestation visible du caractère non-soutenable de notre mode de vie. Pour pouvoir être relevé, le défi du changement climatique doit par conséquent être placé dans le contexte de la durabilité et d'un monde juste, qui offre un même sentiment de bien-être à tous les êtres humains à travers le monde et par delà les générations.

Sauvegarder la création de Dieu
Ces dernières décennies, la théologie chrétienne a préparé le terrain pour une vision renouvelée de la création de Dieu et pour une perception affinée de la place et du rôle des hommes. Les théologiens ont maintes fois souligné que les êtres humains sont des éléments de la création de Dieu et n'en sont pas les maîtres. Créés à l'image de Dieu, ils doivent s'efforcer de comprendre la nature pour participer à sa vie et devenir les gardiens de la création de Dieu. Cette vision renouvelée peut contribuer à résoudre le problème auquel se sont heurtées plusieurs éthiques en matière d'environnement, à savoir, montrer que la relation de l'humanité avec l'environnement peut raisonnablement être considérée comme étant aussi une question morale parce qu'elle implique une extension des notions de devoir et de responsabilité. De nouveaux travaux théologiques sur la relation entre la triple conception de Dieu, de la nature et de l'être humain sont par conséquent essentiels et doivent être encouragés à tous les niveaux de l'Église car ils nous aideront à voir plus clairement la dimension morale de notre relation avec la nature.

Le 6 août 2008, à l'occasion d'une rencontre avec des prêtres et des diacres, le Saint-Père Benoît XVI a rappelé que "tant que la terre a été considérée comme la Création de Dieu, la tâche de la "soumettre" n'a jamais été comprise comme le commandement de la rendre esclave, mais plutôt comme le devoir d'être les gardiens de la Création et d'en développer les dons, de collaborer nous-mêmes de manière active à l'œuvre de Dieu, à l'évolution qu'il a placée dans le monde, afin que les dons de la Création soient mis en valeur et non piétines et détruits".

Valeurs et principes d'évaluation éthique des politiques climatiques
L'Église catholique procède constamment à une relecture de l'Évangile et de sa tradition spirituelle à la lumière des mœurs et des conventions de l'époque. Son enseignement social a évolué au cours des siècles sur la base d'un ensemble de valeurs et de principes directeurs. Ces valeurs et principes sont, entre autres, le respect de la dignité humaine, l'aspiration à une justice globale et un parti pris pour les plus démunis et les générations futures, l'application des principes de subsidiarité et de solidarité, la poursuite durable et responsable du bien commun. Ces valeurs et principes peuvent également s'appliquer à l'évaluation des politiques climatiques.

Le principe de précaution
Le principe de prudence et de précaution exige d'agir pour éviter des dommages éventuels, même s'il n'y a pas de certitude absolue en raison d'un manque de compréhension ou de connaissances. Le degré d'action doit être proportionné aux dommages possibles et aux incertitudes existantes. Les mesures requises pour lutter contre le changement climatique sont un parfait exemple de ce dilemme. Il est très facile d'exploiter de manière populiste les angoisses des individus pour déclencher une action ou de stopper une action en cours en brandissant une prétendue contre-expertise. L'application du principe de précaution exige donc participation et transparence dans les décisions politiques, ainsi qu'une confiance fondamentale des citoyens dans leurs administrateurs.

La Modération - une vertu non ennuyeuse mais plutôt réjouissante
Prôner l'éthique dans les politiques climatiques ne sera probablement pas suffisant pour amener les changements de mode de vie que produira inévitablement une transition progressive vers une économie à faible émission de carbone. Se limiter à diffuser des valeurs éthiques en plus des faits scientifiques sur le changement climatique ne mène nulle part. Par contre, un changement important des styles de vie devient possible si la "modération" est acceptée comme une vertu centrale et comme un concept réjouissant et satisfaisant. La tradition ascétique du christianisme peut fournir à cet égard un apport crédible à un débat aussi nécessaire qu'urgent.

Tout d'abord, il importe d'admettre que notre modèle de consommation et nos modes de vie sont très inflexibles et difficiles à modifier. Néanmoins, il est tout aussi clair que la production effrénée de biens matériels est incompatible avec la sauvegarde des environnements naturels et urbains. La pression pour accroître constamment les niveaux de vie matériels est ainsi devenue un sérieux problème éthique dans une société fondée sur le principe de la liberté individuelle et de la réalisation de soi. Pour rendre le changement possible, la première chose à faire est par conséquent d'admettre une pluralité des styles de vie et de veiller à ce que cette pluralité devienne effective et que le style de vie relève d'un véritable choix. Dans une deuxième étape, il y aurait un engagement général envers le concept de modération afin de lutter contre la surconsommation des riches et l'austérité imposée aux plus pauvres. Le concept de modération peut être défini de manière plus précise: il doit être proportionnel et permettre à chacun d'évaluer ce qui est essentiel pour lui et, partant, d'éliminer le superflu. Enfin, la vertu de la modération doit être créative, intelligente et productive et, à ce titre, devenir une condition de plus grande solidarité et de développement.

Il convient de donner à la belle notion biblique d'abondance une définition plus précise de son sens et de son contenu étant donné que la richesse n'est pas seulement matérielle mais aussi relationnelle et spirituelle. Un bon équilibre entre ces trois dimensions nous donnerait une vision plus globale de la richesse mais suppose une modération, vu qu'il est difficile d'expérimenter toutes les dimensions de la richesse en même temps. Dès lors, promouvoir le concept de modération ne poursuit pas l'objectif de diminuer la qualité de vie mais plutôt de soutenir une plus grande qualité de vie et un motif plus grand de se réjouir. Il ne s'agit pas de renoncer au désir de biens matériels mais de discerner et de mieux distinguer l'essentiel du superflu et de mettre cette richesse en balance avec la richesse relationnelle et la richesse spirituelle.

La recherche d'un style de vie davantage axé sur le relationnel et le spirituel répond parfaitement à l'intérêt d'adopter de nouveaux modes de vie en raison du changement climatique. L'Église catholique et toutes les autres traditions chrétiennes sont idéalement placées pour répandre une telle évolution dans les styles de vie et soutenir efficacement les politiques climatiques, par des propositions concrètes et par leurs modestes exemples. Les paroles prononcées par le Pape Benoît XVI le 6 août 2008 peuvent nous aider sur cette voie: "En effet, il ne s'agit pas seulement de trouver des techniques qui préviennent les dommages, même s'il est important de trouver des énergies alternatives, entre autres. Mais tout cela ne sera pas suffisant si nous-mêmes ne trouvons pas un nouveau style de vie, une discipline faite également de renoncements, une discipline de la reconnaissance des autres, auxquels la Création appartient autant qu'à nous qui pouvons en disposer plus facilement; une discipline de la responsabilité à l'égard de l'avenir des autres et de notre propre avenir, parce que c'est une responsabilité devant Celui qui est notre Juge et en tant que Juge est Rédempteur, mais aussi véritablement notre Juge."

Conséquences pour les communautés ecclésiales et les chrétiens
Il est vrai que certains, au sein de l'Église, affirment que la part de la responsabilité humaine dans le réchauffement planétaire a été exagérée et observent qu'il y a toujours eu des variations naturelles du climat. Ils soulignent surtout que plusieurs environnementalistes considèrent le nombre d'habitants sur la planète comme la plus grande menace pour l'environnement et recommandent par conséquent des méthodes de contrôle démographique pour réduire la population, subordonnant ainsi le développement de l'humanité à une nature partiellement déifiée. Force est pourtant d'admettre que les études internationales menées sur le changement climatique et ses causes sont largement reconnues comme étant des travaux scientifiques sérieux. Nous sommes effectivement face à l'un des grands défis éthiques pour l'humanité et pour le témoignage chrétien.
Lors de sa rencontre avec le clergé du diocèse de Bressanone le 6 août 2008, le Saint-Père Benoît XVI a indiqué en des termes très clairs :
"Ainsi, selon moi, nous devons tenter par tous les moyens à notre disposition de présenter la foi en public, en particulier là où une sensibilité existe déjà à son égard. Et je pense que la sensation que le monde est peut-être en train de nous échapper, parce que nous-mêmes le faisons s'échapper, et le fait de se sentir inquiets des problèmes de la Création, tout cela donne justement à notre foi l'occasion adaptée de parler publiquement et de se faire valoir comme instance de proposition."

La crise écologique offre un nouveau contexte aux questions majeures de justice et de paix dans le monde. De nouvelles formes de pauvreté et de conflits sociaux et politiques sont apparues. L'Église doit y répondre et entrer dans un nouveau dialogue global avec la société. À cet égard, la contribution des religions et des églises à la paix est aussi de plus en plus sollicitée par le monde purement séculier. Le potentiel pour les chrétiens d'introduire le pouvoir libérateur de la foi dans ce dialogue est grand puisqu'il ne s'agit pas de trouver simplement des solutions technologiques mais plutôt de parvenir à une compréhension fondamentale de ce qui donne du sens à la vie humaine et des valeurs qui devraient guider nos vies.

Cette compréhension est aussi génératrice de styles de vie durables, dont il est possible d'assumer la responsabilité envers l'humanité et les générations futures. Le concept des "modes de vie" ne concerne pas seulement la vie privée des individus mais aussi les communautés ecclésiales et les structures socio-économiques dans lesquelles s'inscrit la vie des chrétiens. Par conséquent, publier des déclarations théoriques sur la problématique de l'environnement n'est plus suffisant: il faut une "conversion écologique" et nous avons besoin de témoignages de vie chrétienne crédibles.

Modes de vie durables et valeurs chrétiennes
Les chrétiens vont devoir se distancer du mode de vie qui prédomine dans nos pays, trop centré sur la consommation et notamment sur une consommation énergétique disproportionnée. À travers la publicité, le monde des affaires transmet naturellement le message que posséder et consommer un maximum de biens est la voie par excellence vers le bonheur. Par contraste, l'exhortation au renoncement et à la vie simple semble avoir peu de résonance. Il importe donc de montrer l'essence d'une véritable qualité de vie, de montrer que l'enseignement chrétien est lié au désir de joie et de bonheur. Nous atteignons le bonheur essentiellement par de bonnes relations: avec nos frères humains, avec la création et avec notre Dieu, Créateur et Rédempteur, auteur de tout ce qui est bon.

Il nous faut adopter une vision plus globale de la vie humaine afin de ne pas être séduits par la poursuite d'intérêts égoïstes. Nous devons trouver une nouvelle manière de gérer notre temps: par exemple, cultiver à nouveau le dimanche comme le jour hebdomadaire de repos, redécouvrir la tranquillité qui permet à notre âme de se ressourcer et la célébration en tant que rencontre avec le beau, avec ce qui dépasse nos horizons quotidiens et, in fine, avec Dieu lui-même sous diverses formes. Nous devons également développer une relation responsable avec les espaces dans lesquels nous vivons, par exemple, en reconsidérant notre mobilité qui, indéniablement, entraîne une consommation d'énergie élevée.

Le Saint-Siège a publié de précieux documents sur la responsabilité envers la création ainsi que sur divers défis sociaux de notre époque et nous l'en remercions. Nous notons également que le Vatican soutient sérieusement cette approche par une bonne pratique adéquate. Ainsi, il a été annoncé récemment que le grand toit de la Salle Paul VI allait être équipé d'installations à énergie solaire. La ratification par le Saint-Siège de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto serait également un signal important pour tous les chrétiens et pour le monde. Il serait par ailleurs utile qu'une encyclique majeure consacrée aux questions environnementales rende compte des bonnes pratiques des églises en tant qu'exemple pour les autres. L'Église doit aussi montrer la voie en investissant dans des projets éthiques et durables et en développant pour ses activités économiques des concepts de responsabilité sociale de l'entreprise.

Plusieurs Conférences épiscopales, ainsi que certains diocèses et ordres religieux, ont publié des documents pertinents au sujet des exigences en matière de gestion des lieux de culte et des biens ecclésiastiques, d'organisation écologique appropriée des grands événements ecclésiaux et de réalisation d'un écobilan des paroisses. Les monastères et les communautés ecclésiales ont depuis toujours développé des modèles de relation durable avec l'environnement. De même, la "Journée de responsabilité envers la Création" lancée par diverses Conférences épiscopales et communautés ecclésiales (ou une période de responsabilité envers la création s'étendant du 1er septembre jusqu'à la fête de saint François d'Assise ou à la Fête des moissons) peut offrir l'occasion de parler, dans les établissements éducatifs, de la responsabilité à l'égard du changement climatique ou de participer à des projets concrets. L'essentiel est donc d'adapter aux circonstances actuelles la tradition chrétienne de vie humble, de renoncement et de mode de vie conscientisé. L'envie d'une vie nourrie de forces spirituelles se fait grandissante dans l'esprit de nombreuses personnes.

En tant que chrétiens, nous devons avoir conscience que nous sommes appelés à témoigner de l'espoir qui nous remplit, un espoir fondé sur le Christ, parce que tout est créé pour Lui et trouve sa perfection en Lui. La responsabilité écologique s'intègre dans cet espoir et constitue donc un élément essentiel de la foi chrétienne concernant la création et la rédemption. Dans le contexte œcuménique également, la responsabilité environnementale est une problématique partagée par tous les chrétiens. Il s'agit très certainement d'un domaine où un engagement commun avec d'autres religions et avec l'ensemble de la société devient possible.

Quelques extraits du rapport aux Évêques membres de la COMECE
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Sources : © COMECE, OCTOBRE 2008 -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  30.10.2008 - T/International/Climat

 

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