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19 Avril 2005
 

Benoît XVI demande de considérer la création en partant de Dieu

 

Cité du Vatican, le 28 août 2008  - (E.S.M.) - Dans cette quatrième question posée au Saint-Père Benoit XVI lors de sa rencontre avec le clergé de Bressanone, le pape nous parle de la création.

Le pape Benoît XVI dans la cathédrale de Bressanone - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI demande de considérer la création en partant de Dieu

Le Saint-Père Benoît XVI répond à une question sur la justice, la paix et la protection de la création. La création et la rédemption doit faire l'objet d'une attention renouvelée, souligne le pape. En effet, la doctrine de la création avait presque disparu en théologie et était presque imperceptible. De nos jours, déclare Benoît XVI, nous nous apercevons des dégâts que cela a provoqués.

Le pape pense que des instances véritables et efficaces contre le gaspillage et la destruction de la création ne peuvent être réalisées et développées, comprises et vécues, uniquement là où la création est considérée en partant de Dieu ; là où on considère la vie en partant de Dieu et on a des dimensions encore plus grandes, dans la responsabilité devant Dieu .

Il est donc nécessaire ajoute Benoît XVI, de mettre ensemble les deux dimensions - création et rédemption, la vie terrestre et la vie éternelle, la responsabilité à l'égard de la création et la responsabilité à l'égard de l'avenir  et des autres.

Karl Golser - Très Saint-Père ! Je m'appelle Karl Golser, je suis professeur de théologie morale ici à Bressanone et également directeur de l'Institut pour la justice, la paix et la protection de la création, et également chanoine. Je me souviens avec plaisir de la période où j'ai pu travailler avec vous à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Comme vous le savez, l'Église catholique a forgé en profondeur l'histoire et la culture de notre pays. Aujourd'hui cependant, nous avons parfois l'impression que, en tant qu'Église, nous nous sommes un peu retirés dans la sacristie. Les déclarations du magistère pontifical sur les grandes questions sociales ne trouvent pas un juste écho au niveau des paroisses et des communautés ecclésiales.

Ici, dans le Haut-Adige, par exemple, les autorités et de nombreuses associations attirent fortement l'attention sur les problèmes de l'environnement et en particulier sur les changements climatiques : les thèmes principaux sont la fonte des glaciers, les éboulements en montagne, les problèmes liés au coût de l'énergie, à la circulation et à la pollution atmosphérique. Les initiatives  en faveur de la protection de l'environnement sont nombreuses.

Dans la conscience moyenne de nos chrétiens, cependant, tout cela a bien peu de chose à voir avec la foi. Que pouvons-nous faire pour renforcer davantage dans la vie des communautés chrétiennes le sens de notre responsabilité à l'égard de la création ? Comment pouvons-nous arriver à envisager toujours davantage ensemble la Création et la Rédemption ? Comment pouvons-nous vivre de manière exemplaire un style de vie chrétien qui soit durable ? Et comment l'unir à une qualité de vie, qui soit attrayante pour tous les hommes de notre terre ?


Réponse de Benoît XVI : Je vous remercie beaucoup cher professeur Golser : vous pourriez certainement répondre mieux que moi à ces questions, mais j'essaierai tout de même de dire quelque chose. Vous avez ainsi abordé le thème de la création et de la rédemption et je pense que ce lien indissoluble doit faire l'objet d'une attention renouvelée. Au cours des dernières décennies, la doctrine de la création avait presque disparu en théologie, elle était presque imperceptible. Maintenant, nous nous apercevons des dégâts qui en découlent. Le Rédempteur est le Créateur et si nous n'annonçons pas Dieu dans sa grandeur totale - de Créateur et de Rédempteur - nous dévalorisons également la Rédemption. En effet, si Dieu n'a rien à dire dans la création, s'il est relégué simplement dans le domaine de l'histoire, comment peut-il réellement comprendre toute notre vie ? Comment pourra-t-il apporter réellement le salut à l'homme dans sa plénitude et au monde dans sa totalité ? Voilà pourquoi, d'après moi, le renouveau de la doctrine de la création et une nouvelle compréhension de l'indissolubilité de la création et de la rédemption revêtent une très grande importance. Nous devons le reconnaître à nouveau : Il est le Creator Spiritus, la Raison qui est au commencement et dont toute chose naît et dont notre propre raison n'est qu'une étincelle. Et c'est Lui, le Créateur lui-même, qui est également entré dans l'histoire et peut entrer dans l'histoire et oeuvrer en elle précisément parce qu'il est le Dieu de l'ensemble et non seulement d'une partie. Si nous reconnaissons cela, il s'ensuivra bien sûr que la Rédemption, le fait d'être chrétiens, la foi chrétienne tout simplement, signifieront toujours et quoi qu'il en soit aussi une responsabilité à l'égard de la création. Il y a vingt ou trente ans, on accusait les chrétiens - je ne sais pas si une telle accusation est encore soutenue - d'être les vrais responsables de la destruction de la création, parce que la parole contenue dans la Genèse - « Soumettez la terre » - aurait conduit à l'arrogance à l'égard de la création dont nous constatons aujourd'hui les conséquences. Je pense que nous devons à nouveau apprendre à comprendre combien cette accusation est fausse : tant que la terre a été considérée comme la création de Dieu, la tâche de la « soumettre » n'a jamais été comprise comme le commandement de la rendre esclave, mais plutôt comme le devoir d'être les gardiens de la création et d'en développer les dons, de collaborer nous-mêmes de manière active à l'œuvre de Dieu, à l'évolution qu'il a placée dans le monde, afin que les dons de la création soient mis en valeur et non piétinés et détruits.

Si nous observons ce qui est né autour des monastères, comment dans ces lieux sont nés et continuent de naître de petits paradis, oasis de la création, il est évident que toutes ces choses ne sont pas seulement des mots, mais là où la Parole du Créateur a été comprise de manière correcte, où il y a eu une vie avec le Créateur Rédempteur, on s'est efforcé de sauver la création et non de la détruire. C'est également dans ce contexte que s'inscrit le chapitre 8 de la Lettre aux Romains, où on dit que la création souffre et gémit de la soumission dans laquelle elle se trouve et qu'elle attend la révélation des fils de Dieu : elle se sentira libérée lorsque viendront des créatures, des hommes qui sont des fils de Dieu et qui la traiteront en partant de Dieu. Je crois que c'est précisément la réalité que nous pouvons constater aujourd'hui : la création gémit - nous le percevons, nous l'entendons presque - et attend des personnes humaines qui la regardent en partant de Dieu. La consommation brutale de la création commence là où Dieu est absent, là où la matière est désormais pour nous seulement matérielle, là où nous sommes nous-mêmes les dernières instances, où l'ensemble est simplement notre propriété et nous la consommons uniquement pour nous-mêmes. Et le gaspillage des ressources de la création commence là où nous ne reconnaissons plus aucune instance au-dessus de nous, mais ne voyons plus que nous-mêmes ; il commence là où il n'existe plus aucune dimension de la vie au-delà de la mort, où dans cette vie nous devons nous accaparer tout et posséder la vie avec la plus grande intensité possible, où nous devons posséder tout ce qu'il est possible de posséder.

Je crois donc que des instances véritables et efficaces contre le gaspillage et la destruction de la création ne peuvent être réalisées et développées, comprises et vécues seulement là où la création est considérée en partant de Dieu ; là où la vie est considérée en partant de Dieu et a des dimensions plus grandes - dans la responsabilité devant Dieu - et un jour elle nous sera donnée par Dieu en plénitude et jamais ôtée : en donnant la vie, nous la recevons.

Ainsi, je crois que nous devons tenter par tous les moyens à notre disposition de présenter la foi en public, en particulier là où il y existe déjà une sensibilité vis-à-vis de la foi. Et je pense que la sensation que le monde est peut-être en train de nous échapper - parce que nous-mêmes le laissons s'échapper - et le fait de s'inquiéter des problèmes de la création, tout cela donne justement à notre foi l'occasion appropriée de parler publiquement et de se faire valoir comme instance de proposition. En effet, il ne s'agit pas seulement de trouver des techniques qui préviennent les dommages, même s'il est important de trouver des énergies alternatives, entre autres. Mais tout cela ne sera pas suffisant si nous-mêmes ne trouvons pas un nouveau style de vie, une discipline faite également de renoncements, une discipline de la reconnaissance des autres, auxquels la création appartient autant qu'à nous qui pouvons en disposer plus facilement ; une discipline de la responsabilité à l'égard de l'avenir des autres et de notre propre avenir, parce que c'est une responsabilité devant Celui qui est notre Juge et en tant que Juge est Rédempteur, mais aussi réellement notre Juge.

Je pense donc qu'il est nécessaire en tout cas ensemble de mettre les deux dimensions - création et rédemption, vie terrestre et vie éternelle, responsabilité à l'égard de la création et responsabilité à l'égard des autres et de l'avenir - et qu'il est de notre devoir d'intervenir ainsi de manière claire et ferme dans l'opinion publique. Pour être écoutés nous devons en même temps montrer par notre exemple, par notre style de vie, que nous parlons d'un message auquel nous croyons et selon lequel il est possible de vivre. Et nous voulons demander au Seigneur qu'il nous aide tous à vivre la foi, la responsabilité de la foi de manière que notre style de vie devienne un témoignage, et ensuite à parler de telle façon que nos paroles portent de manière crédible la foi comme orientation pour notre époque.

Rencontre de Benoît XVI avec le clergé de Bolzano-Bressanone : Toutes les réponses C'est ici

Rencontre de Benoît XVI avec le clergé de Bolzano-Bressanone (Synthèse)
Transcription originale, en italien et en allemand, de la rencontre
 Ici

Les vacances du Saint-Père à Bressanone C'est ici
Les photos du pape en vacances
 

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Sources : www.vatican.va  (© traduction E.S.M.).
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.08.2008 - T/Prêtres

 

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