Cité du Vatican, le 30 août 2007 - (E.S.M.) - En se référant à la visite que le Pape Benoît XVI fera en Autriche du 7 au 9 septembre, l'Archevêque de Vienne, le Cardinal Christoph Schönborn, a exprimé qu'il attend des déclarations fortes et fermes sur la réalité de l'Europe et la responsabilité de l'Autriche dans le vieux continent.

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" Le pape Benoît XVI nous fait du bien " exprime le card. Schönborn

Le Cardinal Schönborn : «  ce que le Pape doit nous dire va être captivant »

En se référant à la visite que le Pape Benoît XVI fera en Autriche du 7 au 9 septembre, l'Archevêque de Vienne, le Cardinal Christoph Schönborn, a exprimé qu'il attend des déclarations fortes et fermes sur la réalité de l'Europe et la responsabilité de l'Autriche dans le vieux continent.

« Ce qu'il doit nous dire sera captivant. Ce ne seront pas des mots vides sur des choses sans grande importance », a affirmé le Cardinal à la revue News ; et il a indiqué qu'à la Hofburg de Vienne, Benoît XVI  rappellera sûrement au pays « sa place et sa responsabilité en Europe ».

Il a évoqué que déjà comme Cardinal, le Pape Benoît XVI « n'a jamais eu peur de donner des diagnostics précis et pointus, comme ceux que ferait un médecin ». « Et il ne le fait pas de manière prétentieuse comme le ferait un négociant, mais avec une précision claire et avec la délicatesse d'un médecin qui veut réellement aider et montrer les chemins vers la guérison », a-t-il expliqué.

Dans l'entrevue intitulée « le Pape nous fait du bien », le Cardinal viennois a affirmé que le Saint Père « a le don peu fréquent de parler tant avec la raison qu'avec le cœur», en exprimant « la dimension rationnelle avec l'existentielle de la vie illuminée par la Foi ». Il a affirmé que « c'est ce qui a toujours provoqué de la fascination envers Benoît XVI qui, alors cardinal Ratzinger,  capturait des centaines d'étudiants qui participaient à ses cours à Tübingen ou à Ratisbonne ».

Le jeune Joseph Ratzinger, a rappelé le Cardinal Schönborn, a été considéré comme une des jeunes personnalités les plus prometteuses du Concile Vatican II, dont il a toujours ouvertement défendu le côté œcuménique, mais en 1964, avant la conclusion de l'événement, il avait déjà commencé  à avertir du danger d'une réinterprétation de ce dernier.

En ce sens, il a expliqué que dans la polémique postconciliaire,  Ratzinger a rappelé qu'avec le Concile, il n'était pas question d'une rupture, mais d'une « rénovation dans la continuité ». Il a ajouté que la « renommée d'inquisiteur » qu'on a attribué aujourd'hui au Pape, est dû aux 24 années où il a servi comme Préfet à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, où il a dû écarter toute déviation possible ou réelle de la Doctrine de la Foi.

De même, il a indiqué que dans le discours de Ratisbonne et l'autorisation pour l'« antiguo usus » de 1962, il ne perçoit pas le Pape Benoît XVI comme un provocateur, mais bien plus comme quelqu'un qui « dit les choses, comme il les voit, et veut susciter la réflexion ». C'est lui qui a obtenu qu'on parle récemment de la liturgie, a ajouté le cardinal Schönborn. (Ndrl Motu Proprio )

Pour cette raison, le cardinal a considéré comme une « paresse mentale » le fait d'affirmer qu'on soit retourné à la période avant Concile Vatican II, puisque l'« antiguo usus » n'a jamais été interdit. En ce sens, il a demandé « quelle est la cause de tant d'inquiétude? », puisque qu'il est permis à celui qui le souhaite, de célébrer avec l'ancien rite, il n'y a aucune raison de s'alarmer ni de s'agiter.

Un courage pour exprimer la foi en public

Le cardinal Schönborn a dit qu'après la visite du pape Benoît XVI, on attend un renouveau dans le courage pour exprimer sa foi en public, parce qu'en Autriche, on aurait tendance à considérer la religion comme une affaire privée.

Une visite pontificale est quelque chose de totalement ouvert et public, ce qui « dérangera certains, à certains, elle leur sera indifférente, tandis que d'autres s'en réjouiront, ce qui montre quelque chose d'important, qu'il faut davantage oser présenter et examiner le sujet de la foi, de manière consciente et ouverte. Comme tout dans la vie, la foi a également besoin de nourriture, de culture et de soins. Pour cela le Pape Benoît possède un don incroyable, celui de présenter les questions de la foi de manière simple, claire et agréable. Cela va nous faire beaucoup de bien», a indiqué le cardinal.

« Celui qui croit que de la visite du pape on doit attendre un changement dans la structure fondamentale de l'Église, fait fausse route. La structure fondamentale de l'Église, celle que le Christ lui-même lui a donnée, a été clairement fixée et déterminée depuis la fin du Ier siècle et est restée tout au long des siècles, et n'est pas négociable », a affirmé le cardinal Schönborn.

L'Archevêque de Vienne a indiqué que sur la vocation sacerdotale, « ce qui est capital, c'est une bonne formation » et un engagement; et ne pas discuter sur le fait de changer un jour ce qui est établi en ce qui concerne le célibat sacerdotal.

 ► Benoît XVI à Mariazell - du 7 au 9 septembre 2007
 

Sources: traduction E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 30.08.2007 - BENOÎT XVI