Avortement : le silence de la vie |
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Vatican, le 30 mai 2008 -
(E.S.M.) -
L’avortement direct est toujours quoi qu’on en dise, la suppression
d’une vie. Une vie fragile, sans défense, qui a besoin de soin et de
protection, est supprimée par ceux qui sont appelés à la défendre de la
manière la plus efficace.
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Une
grave blessure pour notre société
Avortement : le silence de la vie
En cette année 2008, il y a quelques jours exactement, c’était le
quarantième anniversaire de l’approbation en Italie de la loi 194 qui
dépénalise l’avortement. C’est un anniversaire au cours duquel il n’y a rien
à fêter. L’avortement direct est toujours quoi qu’on en dise, la suppression
d’une vie. Une vie fragile, sans défense, qui a besoin de soin et de
protection, est supprimée par ceux qui sont appelés à la défendre de la
manière la plus efficace.
Le 12 mai, le pape Benoît XVI attaquait la Loi sur l'avortement : "une grave
blessure pour notre société, disait le pape" (Lire)
Dépénaliser un acte veut dire ne plus lui attribuer la peine légale qu’il
mériterait, mais cela n’équivaut, en aucun cas, à reconnaître à cet acte une
quelconque légitimité ou l’apparence d’un bien. Il serait intéressant, de ce
point de vue, d’avoir un débat de haut profil philosophique et juridique,
sur l’existence ou non du pouvoir de déclarer « dépénalisé » un acte
intrinsèquement mauvais.
L’avortement est et reste un mal. Un drame existentiel pour des millions de
femmes, qui même après des dizaines d’années, ne parviennent à se libérer
totalement du cauchemar d’avoir supprimé une vie. Parce que, supprimer la
vie, surtout celle qui a été germée en dedans de soi, est toujours contre
nature. Un acte destructeur de la vie « de l’autre », mais aussi de sa
propre vie, de son propre équilibre psychologique, de sa propre existence
morale et spirituelle.
Avec la loi 194, la société a trop souvent chargé seulement les femmes du
poids grave de l’avortement. Comme cela se produit souvent, avec la
justification de la femme totalement libre de décider d’elle-même et de son
propre corps (rappelons-nous le fameux slogan : « ce corps
est le mien, et je le gère comme je veux »), en réalité, on l’a
laissée toute seule.
S’il est évident que la vie qui germe dans le sein maternel, ne peut être en
aucun cas considérée comme une « partie du corps de la mère », cela est
aussi démontré amplement par la science génétique moderne qui, jamais comme
dans le cas de l’avortement, n’est parvenue, ces dernières années, à
confirmer avec force les thèses classiques sur la vie et sur le caractère
génétique irréductible de l’embryon. Ce dernier a son propre code génétique,
et il est ainsi une autre personne, différente du père et de la mère. Une
personne que personne ne peut se permettre de tuer.
Si nous refusons avec conviction tout ce qui découle de l’État éthique, il
est nécessaire, avec le même réalisme, de reconnaître les limites du pouvoir
de l’État, qui ne peut aller contre la réalité et conte la justice, pas même
s’il est voté à la majorité de manière démocratique, et, dans le même temps,
il est toujours nécessaire de juger avec une grande prudence les « effets
pédagogiques » de la loi, qui peut déterminer avant tout une mentalité et,
par la suite, un comportement. Le point de départ n’est pas la révision de
la loi 194, si jamais on la repense, ce qui sera un point d’arrivée, à moins
qu’il n’existe des « dogmes législatifs » dont nous n’étions pas au courant.
La question vraiment urgente est l’éducation d’un peuple, la réponse unie et
convaincue de toutes les meilleurs forces de la société qui doit recommencer
à éduquer, et, dans cette perspective, qui doit éduquer à la vie. Dans une
prophétie bouleversante, la Bienheureuse Teresa de Calcutta révéla que, dans
le monde contemporain, les guerres continueront tant que l’on continuera à
pratiquer les avortements. Si c’était le seul et unique moyen pour faire
cesser vraiment les guerres, quelle meilleure occasion pour tous les
pacifistes, de montrer leur véritable amour pour la paix ?
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.05.08 -
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