L'enfance, l'adolescence, les secrets
de Benoît XVI racontés par Georg Ratzinger |
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Cité du Vatican, le 29 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Andrea Tornielli s'est rendu à Ratisbonne, et a réalisé une
longue interviewe de Georg Ratzinger, le frère de Benoît XVI. C'est
vraiment un document exceptionnel, avec des réflexions inédites qui ne
relèvent pas toutes de l'anecdote - sans doute grâce à l'intelligence
des questions posées.
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Le pape Benoît XVI et
son frère Georg à Bressanone - Pour
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L'enfance, l'adolescence, les secrets de Benoît XVI racontés par Georg
Ratzinger
« Mon frère, le Pape qui voulait devenir peintre en bâtiment », d'Andrea
Tornielli
Le 29 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
L'enfance, l'adolescence, les souvenirs du seul homme au monde qui connaisse
les secrets de Benoît XVI.
« A présent, il s'est habitué à être Pape, il le vit comme une volonté de
Dieu »
« Dès le début de ma vie mon frère a toujours été pour moi non seulement
un compagnon, mais aussi un guide à qui me fier. Il a été pour moi un point
d'orientation et de référence par la clarté, la détermination de ses
décisions. Il m'a toujours montré la route à prendre, même dans les
situations difficiles ».
Avec ces mots, le 22 août dernier, Benoît XVI a remercié le maire de
Castel Gandolfo pour avoir concédé la
citoyenneté d'honneur à Georg
Ratzinger, son frère aîné. Le « guide à qui se fier » du Pape, l'unique
membre encore en vie de sa famille, en dépit de la maladie des yeux dont la
vue est fort réduite, se déplace encore d'un pas alerte dans la maison de Luzengasse, non loin de
la cathédrale de Ratisbonne, où pendant longtemps il a dirigé
le célèbre choeur de voix blanches des « Domspatzen », les « moineaux du
Dôme ».
Sur la ville dont le nom en 2006, a résonné dans le monde entier après le
célèbre
discours du Pontife consacré au rapport entre foi et raison, des nuages
gris déversent une pluie glaciale et automnale.
Monsignor Ratzinger, 84 ans, très ponctuel, attend l'interviewer sur le pas
de la porte, à l'heure prévue pour le rendez-vous. Le petit salon, où il
reçoit les visiteurs et où il nous introduit, est rempli de parchemins et
d'images sacrées. Au milieu, une photo souriante de son frère le Pape.
L'unique condition mise à l'interview est « qu'elle soit brève ». Mais il
acceptera de bon gré de nombreuses « dernières » questions.
Exclusif : Georg Ratzinger parle
- Quel est le premier souvenir que vous avez de votre frère Joseph ?
« C'était le Samedi saint de 1927. Déjà depuis l'aube, il y avait une grande
agitation dans la maison, et je ne réussissais pas à comprendre ce qui se
passait. Je voulais me lever, mais mon père me dit de continuer à dormir
parce qu'il m'était né un petit frère. Je le vis seulement après: il était
petit et délicat. Il fut baptisé le jour suivant dans l'église paroissiale
de Marktl am Inn, le pays où nous habitions. Ce jour-là, il pleuvait, il
neigeait et le vent soufflait, aussi mes parents décidèrent-ils de me
laisser à la maison avec ma soeur pour ne pas courir le risque que nous
tombions malade ».
- Quel type d'enfant était votre frère ?
« C'était un enfant vif, mais pas un ouragan. Je me souviens de lui toujours
joyeux. Depuis l'enfance, il montrait une grande sensibilité envers les
animaux, les fleurs et, d'une façon générale, la nature. C'est peut-être
aussi pour cela qu'à Noël, il recevait toujours en cadeau des animaux en
peluche. Son attention pour la nature et les êtres vivants est son trait
caractéristique ».
- Pouvez-vous nous dire quelque chose sur votre vie familiale et sur vos
parents ?
« Nous étions une famille très unie. Notre père était commissaire de police,
il provenait d'une vieille famille d'agriculteurs de la Basse Bavière. Ma
mère était fille d'artisans, et avant de se marier, elle avait travaillé
comme cuisinière.
Lorsque c'était possible nous, les enfants, nous allions à la messe chaque
jour. On prenait le petit déjeuner à la maison. Ensuite on se voyait de
nouveau à déjeuner. Selon la tradition bavaroise nous mangions d'abord une
soupe et ensuite le plat principal. L'après-midi nous vaquions à nos
occupations, et ensuite avec mon frère nous allions nous promener en ville.
Ensuite on dînait ensemble. À l'époque il n'y avait ni radio ni télévision,
et le soir notre père jouait de la cithare et chantait des chansons. Ensuite
on allait tout de suite au lit ».
- Quelle opinion avait votre père du nazisme ?
« Dès le début, il a été un farouche opposant du nazisme. Il a vite compris
que le national-socialisme serait une catastrophe et qu'il n'était pas
seulement un grand ennemi de l'Église mais plus généralement de toute foi et
de toute vie humaine ».
- Vous et Joseph, avez-vous été obligés de vous engager dans les
Hitlerjugend, la Jeunesse hitlérienne?
« L'État avait décidé que tous les garçons des écoles, selon leur âge,
devaient s'inscrire à des groupes de jeunes déterminés. Lorsque cela devint
obligatoire, nous fûmes inscrits en bloc. Il n'y avait pas de liberté de
choix et ne pas se présenter aurait certainement eu des conséquences
fâcheuses. Mon frère, cependant, ne fréquentait pas ces rassemblements et il
ne se présentait pas aux appels. Ce qui impliqua un dommage économique pour
ma famille puisqu'elle ne bénéficia plus de l'escompte sur les taxes
scolaires ».
- Est-il vrai qu'un membre de votre famille finit tué dans l'Aktion T4, le
projet nazi d'euthanasie ?
« C'était notre cousin, le fils d'une soeur de ma mère. C'était un enfant
beau et gai, mais il souffrait de troubles mentaux. Il n'était pas en mesure
de dialoguer correctement ou de participer aux conversations. Je ne peux
rien dire de plus précis sur sa maladie. Ce n'est que beaucoup plus tard que
nous découvrîmes que les nazis étaient venus le chercher chez lui, et qu'il
avait été tué dans un camp d'extermination ».
- En 1935 vous êtes entrés au séminaire diocésain de Traunstein. Joseph a
écrit dans son autobiographie : « Je suivis ses traces ». Comment
naquit
la vocation de Joseph ?
« Mon frère et moi, nous étions tous les deux enfants de choeur, et nous
servions la messe. Ce fut très vite clair, d'abord pour moi et ensuite pour
lui, que notre vie serait au service de l'Église ».
- Déjà avant, pourtant, votre frère avait dit que quand il serait grand il
voulait faire « le cardinal »…
« À Tittmoning, Joseph avait reçu la confirmation du cardinal Michael
Faulhaber, le grand archevêque de Munich. Il était resté impressionné et
avait dit qu'il voulait lui aussi devenir cardinal. Mais, quelques jours
seulement après cette rencontre, en observant le peintre qui crépissait les
murs de notre maison, il dit également que quand il serait grand, il voulait
être peintre en bâtiment… ».
- Dans son autobiographie, Joseph raconte qu'il ressentait le sport comme
une « vraie torture » et qu'il n'aimait pas l'activité physique.
« Je peux dire avec certitude que ni moi ni mon frère n'étions portés sur le
sport. Peut-être était-ce dû au fait que nous n'avions pas un physique
robuste, au contraire, nous étions les plus petits et les plus frêles de nos
classes respectives. Nous ne réussissions pas à tenir le rythme de nos
camarades ».
- Comment la seconde guerre mondiale a-t-elle pesé sur votre vie et sur la
vie de votre frère ?
« La guerre nous a éprouvés profondément, même lorsque nous étions à maison
: la nourriture suffisait à peine. Nous avions un billet pour
l'approvisionnement mensuel en nourriture, avec lequel on pouvait acheter
seulement certains types d'aliments comme le sucre, le beurre, la matière
grasse et un peu de viande. Le soir il fallait obscurcir les fenêtres pour
ne pas laisser sortir la lumière et ne pas se faire voir des avions des
alliés. J'ai été appelé d'abord au service du travail et ensuite au service
militaire. Mon frère a été appelé quelque temps après moi. Nous avions des
objectifs et des idéaux qui étaient opposés à ceux d'Hitler, mais nous
étions soldats malgré tout. Il nous tardait qu'arrive le jour où la guerre
serait finie ».
- Comment est née votre passion pour la musique ?
« A la maison tout le monde aimait la musique. Notre père - je l'ai déjà
rappelé - avait une cithare dont il jouait souvent le soir. Nous chantions
ensemble. Pour nous, c'était toujours un évènement. À Marktl am Inn,
ensuite, il y avait une fanfare musicale qui me fascinait beaucoup. J'ai
toujours pensé que la musique est une des choses les plus belles que Dieu
ait créé. Mon frère a toujours aimé la musique : peut-être que je l'ai
contaminé ».
- Vous et votre frère avez tous deux été ordonnés prêtres le 29 juin 1951,
dans la cathédrale de Freising. Quels souvenirs avez-vous de ce jour ?
« Ce fut un jour très joyeux, qui nous émut profondément. Le beau temps nous
avait mis de bonne humeur. Nous étions plus de quarante jeunes et nous nous
étions préparés ensemble pour la consécration. Nous étions tous heureux
parce que nous allions atteindre l'objectif pour lequel nous nous étions
préparés pendant des années et que nous attendions beaucoup. A présent, tout
devenait réalité. Nous sommes entrés dans la cathédrale de Freising, dont la
grande cloche, qui portait le nom de Saint Corbinien, avait déjà depuis tôt
le matin, réveillé toute la ville et créé une atmosphère de fête. Toute la
famille était avec nous : nos parents, notre soeur aînée. Ce fut un jour
inoubliable ».
- Joseph Ratzinger, que ce soit comme cardinal, ou comme Pape, a parlé des
racines communes qui lient hébraïsme et christianisme. Aviez-vous des
contacts avec des juifs dans votre famille ?
« C'est une donnée théologique que les juifs sont le peuple choisi par Dieu
et que de ce peuple naquit Jésus, engendré par la Vierge Marie. Mais je dois
admettre qu'à l'époque nous savions qu'il existait des juifs seulement par
l'enseignement de la religion. Dans notre région, il n'y en avait pas, c'est
la raison pour laquelle nous n'avions ni contact ni expérience vécue avec
eux. Nous ne savions rien non plus des pogroms contre les juifs et des
injustices commises dans leurs relations avec les nazis. Nous étions dans
l'ignorance de tout ».
- Votre frère, au temps de Concile, fut défini comme un «
teenager de la
théologie », un théologien de la mouvance progressiste, et il était le
conseiller du cardinal Frings. Quels souvenirs avez-vous de ces évènements ?
« Je ne sais pas qui a forgé l'expression « teenager de la théologie » en se
référant à mon frère. Dans cette période je n'étais pas à Rome: je n'y suis
allé qu'une fois, avec Joseph et plusieurs professeurs allemands qui
remplissaient un rôle d'experts au concile. Il était clair qu'il y avait la
nécessité d'une ouverture, d'un développement théologique. Mon frère a
contribué à la réalisation de tout cela, avec toute son intensité
spirituelle et je crois qu'une partie du mérite de l'introduction de
quelques idées nouvelles, qui étaient partie intégrante de nos convictions
et de notre foi catholique, doit lui être attribuée ».
- A l'époque post-conciliaire, le professeur Ratzinger s'est retrouvé à
Tubingen, dans une faculté théologique transformée en « centre idéologique »
du marxisme. Votre frère a-t-il changé au cours de ces années ?
« Non, il n'a pas changé. Les jeunes, en Allemagne vivaient un état de
trouble. La poussée vers le changement qui avait eu lieu dans le Concile, se
manifestait avec plus de force parmi les laïques. Les jeunes allemands et
des autres pays vivaient dans un climat instable, sans contrôle. L'idée
dominante était que tout devait changer, il fallait introduire des
nouveautés: mon frère approuvait celles qui étaient bonnes mais il rejetait
celles qui étaient inconciliables avec la foi. L'idée que le Concile ne
devait apporter que la nouveauté n'était pas correcte, puisque le but était
celui de présenter d'une manière adaptée aux temps la foi catholique de
toujours ».
- Votre frère quitta alors Tubingen et vint à enseigner ici à Ratisbonne.
Vous vous retrouviez ainsi réunis, les trois frères.
« Je me souviens encore de ce soir où Joseph et ma soeur Maria arrivèrent à
Ratisbonne, à l'hôtel Kameliten. Après les répétitions avec le choeur des
Domspatzen, je les rejoignis à l'hôtel: nous étions heureux d'être ensemble,
de nous être retrouvés. Le dimanche suivant je les rejoignis à nouveau: ils
ont habité à l'hôtel jusqu'à ce que leur nouvelle maison soit prête. Pour
nous, ce fut une belle période. Les étudiants firent bon accueil à mon
frère, ils le considéraient comme un professeur dont on peut apprendre
beaucoup ».
- De qui s'inspirait votre frère quand il était professeur ?
« Dans ses cours, il s'inspirait de quelques théologiens français, il avait
comme modèles surtout Henri de Lubac et le théologien suisse Hans Urs von
Balthasar. Au centre de son travail, il y avait la Sainte Écriture et les
écrits des pères de l'Église. Pendant ses études universitaires il avait
cherché à redécouvrir ce patrimoine, à le faire sortir de l'oubli et à le
raviver ».
- Quelle signification a la liturgie pour les frères Ratzinger ?
« La liturgie, la messe, représente le coeur de notre foi et de notre
action, elle est la rencontre personnelle avec Dieu. Ceci naturellement est
à la première place. Nous ne pourrions pas imaginer un jour sans la messe,
sans la liturgie, ce serait un jour pauvre, privé de l'essentiel… ».
- Pourquoi Benoît XVI a-t-il voulu libéraliser l'ancienne liturgie
pré-conciliaire avec le
Motu Proprio « Summorum Pontificum » ?
« À l'époque de la réforme liturgique, le changement se produisit rapidement
et il ne fut pas facile pour tous à accepter. D'un jour à l'autre l'ancienne
liturgie fut remplacée par la nouvelle, à laquelle nous sommes maintenant
attachés et avec laquelle nous célébrons la messe avec une participation
intérieure pleine de joie. Il y eut, cependant, certains dans l'Église qui
n'acceptèrent pas complètement ce « saut », puisque la perte de l'ancienne
liturgie les avait privés de quelque chose et avait bouleversé leur foi.
Pour ne pas laisser ces personnes seules, pour les réintégrer pleinement
dans la communauté ecclésiale, mon frère a décidé de libérer l'ancienne
liturgie pré-conciliaire».
-Vous attendiez-vous à l'élection de Joseph durant le conclave de l'avril
2005 ? Comment avez-vous réagi à la nouvelle ?
« Je dois admettre que je ne m'y attendais pas, et suis resté assez déçu… ».
- Déçu ? Avec votre frère devenu Pape ?
« Je vais vous expliquer. Compte tenu de ses lourds engagements, j'ai
compris que notre relation allait considérablement être redimensionnée. En
tout cas, derrière la décision humaine des cardinaux il y a la volonté de
Dieu, et à celle-la nous devons dire oui ».
- Les rapports entre vous sont-ils changés ?
« Avant, mon frère passait plusieurs semaines en Allemagne, dans sa maison
de Pentling, à quelques kilomètres d'ici. Chose qu'il ne peut maintenant
plus faire. Il y est venu pour quelques d'heures en septembre 2006 lorsqu'il a rendu visite à la Bavière. Souvent, le dimanche je vais à la maison de Pentling et je fais un tour dans les pièces, ensuite j'appelle Joseph et je
lui décris ce qu'avec mes yeux affaiblis je réussis encore à voir, je lui
décris la maison et je lui dis qu'ici, c'est très beau. C'est un morceau de
patrie à laquelle il a dû renoncer ».
- Puis-je vous demander quelle a été la première chose que le nouveau Pape
vous a dite quand vous vous êtes téléphonés, après l'élection?
« Vous me pardonnerez, je ne peux pas le dire avec exactitude, j'ai des
souvenirs confus. Durant ces journées, le téléphone et la sonnette de la
maison sonnaient sans discontinuer. C'était terrible. Je ne répondais plus
aux coups de téléphone. Ainsi lorsque le nouveau Pape a appelé, c'est ma
domestique qui a répondu, madame Heindl. C'était mon frère qui voulait
parler avec moi, mais c'est madame Heindl qui a été la première à le
féliciter ».
- Pouvez-vous nous raconter comment vous avez passé ensemble, cette année,
les vacances d'été à
Bressanone. On dit que vous vous promeniez ensemble et
qu'on vous voyait souvent sourire.
« Nous avons passé beaucoup de périodes de congé à Bressanone et avons vécu
dans le séminaire, celui-là même où nous avons été cette année. Les autres
fois, cependant, nous pouvions sortir, nous promener tranquillement en ville
et visiter les églises. A présent que mon frère est le Pape tout cela n'est
plus possible. Ainsi nous avons dû rester à l'intérieur et faire les
promenades dans le jardin du séminaire. Ces promenades ont été belles malgré
tout, même si j'ai des problèmes à me promener. J'ai des gros problèmes avec
la vue et avec les jambes ».
- Votre frère s'est-il habitué à être le Pape?
« Oui, il s'est habitué rapidement à sa nouvelle condition. Il doit
simplement accepter ce nouvel ordre des choses. Il le vit comme la volonté
de Dieu et s'engage avec toutes ses capacités ».
- Aviez-vous une quelconque prédilection, dans la famille, pour le nom de
Benoît ?
« Pour ce nom-là, non. Il y a des années, cependant, mon frère m'a dit : «
Benoît serait un beau nom pour un nouveau Pape ». Il ne se rappelle plus
aujourd'hui me l'avoir dit, mais je l'ai bien présent à l'esprit ».
- Les mots que Benoît XVI répète le plus souvent sont « joie », « amour » et «
beauté ». Ils contrastent avec l'image du « panzerkardinal » avec lequel il
a été décrit pendant des années.
« Oui, je pense que cette image le décrit mal et ne correspond pas à la
réalité. Il n'a jamais été un homme brusque, avec l'intention d'offenser les
autres. Il a eu toujours beaucoup de respect de l'opinion d'autrui. Souvent
les media créent des images fausses des gens ».
- Quel Pape, selon vous, votre frère a-t-il aimé le plus ?
« Son prédécesseur direct Jean Paul II, avec lequel il a travaillé en
contact étroit. Il lui a été d'une grande aide et grâce à ses connaissances
théologiques, il a pu très bien le conseiller. Entre eux, il y avait un
accord solide, une orientation commune. Leur vision de la foi a fait en
sorte qu'ils appelaient les choses par leur nom ».
- Votre frère vous a-t-il jamais parlé du Pape Luciani ?
« Autrefois le futur Jean Paul 1er avait rendu visite à mon frère, alors
qu'il était archevêque et se trouvait en vacances à Bressanone. Luciani
était un homme d'un grand coeur et mon frère aimait son
humanité ».
- Puis-je vous demander ce que cela fait, d'être le frère du Pape ?
« C'est une situation qui a des répercussions, des conséquences… Lorsque je
vais en ville, je rencontre toujours des gens qui s'adressent à moi avec
gentillesse. Surtout les touristes italiens. Ils me disent « Frère du Pape »
et ils me saluent gentiment. De tout cela, cependant, je n'y suis pour rien
».
- L'auriez-vous jamais imaginé ?
« Non, je ne m'y attendais pas, nous ne pouvions pas l'imaginer. Il était
décidément insolite qu'un allemand devienne Pape, cela faisait des siècles
qu'on n'avait pas eu de Pape allemand. Nous n'avons jamais pensé recevoir cet
honneur, c'était complètement en dehors de nos attentes ».
Andrea Tornielli
(ilgiornale),
traduction
beatriceweb.eu
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Sources : beatriceweb.eu
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.09.2008 -
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